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La contestation persiste après le vote de la réforme scolaire italienne (videos de l’agression fasciste)

Publie le jeudi 30 octobre 2008 par Open-Publishing
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de Salvatore Aloïse

Des centaines de milliers de manifestants étaient attendus à Rome, jeudi 30 octobre, à l’occasion de la grève générale de l’école à l’appel des trois principales confédérations syndicales du pays. Cette nouvelle journée de mobilisation contre les coupes budgétaires du gouvernement de Silvio Berlusconi arrive au lendemain de l’adoption définitive, par le Sénat, du très controversé texte de la ministre de l’éducation, Mariastella Gelmini, qui apporte d’importants changements à l’école, en particulier dans le primaire.

Par 162 voix contre 134 et 3 abstentions, les sénateurs ont donné leur feu vert au décret-loi, tandis qu’à l’extérieur éclataient des affrontements entre plusieurs milliers de manifestants venus protester et un groupe d’étudiants d’extrême droite.

Le bilan est de quatre blessés, deux arrestations et une vingtaine d’interpellations. Après les échauffourées avec la police, mardi 21 octobre, à Milan, ce sont les premiers incidents graves de cette mobilisation qui, jusqu’à présent, a été pacifique et ne cesse de prendre de l’ampleur. Dans la journée de mercredi, les assemblées et les manifestations se sont poursuivies un peu partout. A Naples et à Milan, des manifestants ont bloqué des gares de chemin de fer.

Les fascistes




L’agression fasciste


Les fascistes en manif

FACULTÉS OCCUPÉES

Fort de sondages qui lui accordent 73 % d’opinions favorables - ce qu’il trouve lui-même "embarrassant" -, Silvio Berlusconi s’est dit "attristé" par le fait que "tant de jeunes soient manipulés par la gauche", qui utilise, selon lui, la grogne scolaire pour "se revigorer". La ministre de l’éducation s’est, elle, dite satisfaite du "retour à l’école du mérite et du sérieux". Pour l’opposition, Walter Veltroni, secrétaire national du Parti démocrate (PD), a jugé le gouvernement "arrogant" et a annoncé que son parti va recueillir les signatures nécessaires pour organiser un référendum, afin de revenir sur une loi qu’il juge néfaste. "Il ne s’agit pas d’une réforme mais d’une saignée des ressources (...) inspirée par le ministre de l’économie", a lancé Anna Finocchiaro, chef du groupe PD au Sénat.

Ces coupes sont nécessaires, a fait valoir Mariastella Gelmini, dans la mesure où "97 % du budget (de l’éducation) est englouti par les salaires des personnels". Selon la réforme, 7 % des effectifs, soit 87 000 postes d’enseignants, disparaîtront d’ici à quatre ans, afin de réaliser 7,8 milliards d’euros d’économie. Pour y parvenir, la disposition la plus controversée du texte prévoit de revenir au principe d’un enseignant unique par classe dans le primaire (ils sont aujourd’hui trois enseignants pour deux classes) et de ramener la semaine scolaire à 24 heures, contre 35 heures de cours et 5 heures de cantine dans la majorité des écoles aujourd’hui. Cette dernière disposition risque de mettre fin à l’école dite "à temps plein", qui scolarise aujourd’hui les enfants huit heures par jour, cinq jours par semaine. C’est cette remise en question du "temps plein", après l’annonce du retour de la note de conduite qui deviendra déterminante pour le passage en classe supérieure, qui a mis le feu aux poudres.

De l’école primaire, la mobilisation s’est ensuite propagée à l’enseignement secondaire et à l’université, qui sont concernés par des coupes budgétaires de l’ordre de 1,5 milliard d’euros. Ces réductions de crédits, votées dans la discrétion en août, font partie du plan sur l’université que la ministre de l’éducation fera bientôt connaître. Une grève générale est prévue le 14 novembre. On ne compte plus les facultés occupées. La menace de faire intervenir la police pour les "libérer", que Silvio Berlusconi a fait récemment planer, avant de se rétracter, n’a fait que renforcer la détermination des étudiants. La mobilisation continue avec, particularité, des leçons données en plein air pour ne pas interrompre le cours des études. Devant le Parlement, le Colisée ou encore le Dôme de Milan, les étudiants prennent leurs notes.

http://www.lemonde.fr/europe/articl...

Photo et videos trouvées par Dr Furioso


In piazza contro la Gelmini


In piazza contro la Gelmini


Bellaciao

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