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La zone industrielle de RAMAT HOUFAFE expose les habitants à des malformations natales et au cancer

Publie le dimanche 13 juin 2004 par Open-Publishing

Un rapport secret : la zone industrielle de RAMAT HOUFAFE expose les habitants à des malformations natales et au cancer

www.arabs48.com

Un rapport médical secret préparé par l’université de Ben Gourion à Beer Saba’ (Naqab en Palestine) révèle des éléments gravissimes au sujet des conséquences de la zone industrielle de Ramat Houfafe sur le Naqab.

Le rapport révèle que les habitants ruraux arabes vivants autour de la zone industrielle de Ramat Houfafe (sur un périmètre de 20 Km autour de la zone) ainsi que les habitants des quartiers sud de la ville de Beer Saba’ ont plus tendance que les autres habitants à contracter des maladies graves comme les malformations natales, les maladies cardiaques, les cancers et les lésions du système nerveux.

Bien que ce soit le ministère de la santé qui ait commandé cette recherche, et en ait payé les charges s’élevant à 600.000 shekels, une commission spéciale du ministère conserve le rapport et en empêche la divulgation. Cette étude a été commandée à cause des matières toxiques dangereuses qui s’échappent de la zone industrielle de Ramat Houfafe dans le Naqab et le danger de la déchetterie qui existe depuis 25 ans. Cette investigation a tenté d’étudier l’impact de la déchetterie et de la zone industrielle sur les habitants du Naqab. Il ressort de ce rapport que le taux des malformations à la naissance chez les Bedouins arabes vivants à proximité de la zone industrielle chimique est deux fois supérieur au taux de ces malformations dans une population de Bedouins arabes vivants dans d’autres régions.

Ce rapport montre également que les habitants de cette région souffrent de maladies de l’appareil respiratoire et sont sous traitement permanent.

Ce rapport médical a comparé le taux des malformations natales dans cette population vivant autour de la zone industrielle de Ramat Houfafe au taux normal chez les populations bédouines du Naqab et il en sort clairement que la principale cause de ces naissances est la proximité de la zone industrielle de Ramat Houfafe et que cela n’a aucun rapport avec l’hérédité génétique comme le prétendent les officiels Israéliens.

Il apparaît que des responsables arabes et juifs du Naqab, incluant des personnes habitant près de la déchetterie chimique, ont récemment demandé au ministère de la santé de publier les résultats de l’étude menée par les experts de l’université de Ben Gourion à Beer Saba’ sous la direction du Professeur Patiah Sirup directeur du service d’épidémiologie de l’université. Le professeur Sirup et son équipe avaient étudié des éléments au sujet des maladies des habitants de la région accolée à Ramat Houfaf entre 1995 et 2000, et les a comparés à des habitants de régions plus éloignées. Environ 350.000 citoyens arabes et juifs vivent à proximité de la zone chimique.

Ces habitants souffrent de maux de têtes chroniques, de maladies pulmonaires, ainsi que la multiplication des cas d’avortement et de cancer.

Il est également mentionné que le taux de décès parmi la population arabe du sud a atteint 20% c’est-à-dire 4 fois plus que les décès dans les milieux juifs.

Un grand nombre d’habitants du village « non reconnu » de Wadi Na’am se trouvant à l’est de la déchetterie et des usines chimiques souffrent des maladies que provoquent la zone industrielle et qui causent des maladies graves chez la population arabe et plusieurs cas d’avortement.

Environs 6000 habitants (dont 60% ont moins de 18 ans) vivent dans le village de Wadi Na’am jouxtant Ramat Houfafe. Malgré les conditions difficiles des habitants et la proximité d’une zone chimique, il n’y a pas un seul cabinet médical dans la région. Et ce bien que la cour suprême d’Israël ait ordonné à l’Etat d’installer un cabinet depuis environs trois ans, et ce à la suite d’une requête présentée par le comité local du village.

Il n’y a dans ce village aucun dispositif d’alerte en cas d’infiltrations chimiques, les habitants ne le savent, la plupart du temps, qu’après que le déversement ait eu lieu et parfois après la fin de celui-ci. La dernière fois ils ont dû fuir in extremis vers les montagnes.

Le site « arabs48 » a appris que, malgré le fait que le front intérieur militaire de l’armée, responsable de l’évacuation des habitants en cas de catastrophes, ait mis en place un plan d’évacuation à l’intention des Kibboutz et des quartiers sud de la ville de Beer Saba’, en cas de catastrophe à Ramat Houfafe, ils ne se sont pas souciés des arabes habitants à quelques mètres de cette zone meurtrière. Certaines sources du front intérieur prétendent qu’ils ne trouvent pas de répondants auprès des habitants, chose que les habitants rejettent et disent que l’armée n’est pas concernée par leur devenir.

D’après Libad Abou Afache, président du comité local du village de Wadi Na’am : « ce rapport ne fait que confirmer ce que nous avions déjà dit dans le passé et si nous n’étions pas assez « « importants » pour que l’Etat fasse son travail, il nous apparaît qu’aujourd’hui nous sommes devenus « importants » après que cette zone se révèle dangereuse pour les habitants dans leur totalité, arabes et juifs. Il faut qu’on sorte manifester dans la rue et qu’on lutte contre ces usines chimiques, cette lutte est très importante, c’est une lutte pour la vie. Il est grand temps que le gouvernement prenne des dispositions pour sauver ce qui reste de la population de ce grand danger. Nous savons qu’il existe des poisons qui font des dégâts pendant quelques années, nous ne savons pas encore si certains parmi nous sont déjà atteints de maladies dont les symptômes ne sont pas encore apparus ». Sirup a refusé de commenter ceci parce qu’elle s’est engagée auprès du ministère de la santé à ne rien révéler de cette affaire tandis que des sources du ministère on dit que le rapport n’était pas encore prêt.

Traduction de l’arabe par D.B.