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Comme une chaussure sur la face de monsieur sarkozy

Publie le mardi 23 décembre 2008 par Open-Publishing
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Je suis une chaussure sur la tête de nicolas Sarkozy.

Comme le modele Turc 271, en tout cas c’est ce que j’aimerais.

C’est à dire que je suis pas trop bien, vu que j’ai pris le mur en pleine gueule, et que j’ai raté ma cible.

Le type à incliné la tête, et contrairement à ma volonté initiale, ma grolle ne s’est pas écrasée sur le tronche du président.

Le symbole était beau dira-t-on, mais combien de symbôle à attendre avant un impact réussi ?

Mais je suis pas une vedette, mais une grolle anonyme, une putain de chaussure qui aurait bien aimer percuter la face du président.

Dans le cas de l’Irak, c’était sur Bush, c’était lui la cible.

Mais dans mon esprit, j’imaginais la même chose au sujet du président Sarkozy.

Et dans ce cas je crois que j’aurai pas raté ma cible, car j’aurai minuté en fonction de ma distance au sujet, et l’angle de ma chaise par rapport à sa face, l’exacte trajectoire necessaire pour l’atteindre dans sa tronche en plein milieu, PAF.

Bien sûr, facteur humain oblige, il est probable que mon état affectif m’empêche d’executer avec précision cet acte, et que ma chaussure rate la cible.

C’est à ce moment qu’intervient la notion d’action directe collective.

Ou de manifestation, ou tout simplement de lançage de chaussure sur la gueule d’un président.

Un seul, cela peut rater, c’est même probable.

Mais imaginez la scène.

Le président vient à l’assemblée (il a le droit maintenant depuis une loi de l’UMP).

Combien de députés un peu énervés auront le cran d’enlever leur chaussure gauche, et de la lancer (très fort, c’est important pour que l’impact soit massif) sur le nez du président ?

Si il y en a 20, statistiquement, je vous assure qu’il y aura au moins une semelle dans sa gueule, en plein dans le mille, malgrè les imperfections ballistiques.

C’est comme la Kalach, c’est imprécis mais si on asperge, on finit par atteindre la cible.

Je me sens comme cette chaussure, lancée à la gueule du président.

Pourquoi est-que que personne d’autre n’a eu l’idée de la lancée, très fort, sur Sarkozy avant maintenant ?

La France est-elle tellement satisfaite, tellement pleine de tendresse pour l’action de cet avocat d’affaire ?

En tant que chaussure, suis-je si mal cordonné pour detesté seul cet individu ?

En fait, je ne deteste pas cet homme que je ne connais pas, mais ce qu’il représente.

Les chaussures qui ne se lancent pas.

Mais voilà, les informations à la télé sont formelles :

La chaussure lancée à la poubelle.

Il n’y a pas de chaussure lancée à l’assemblée nationale en France.

Le Président est raccompagné par son service de sécurité vers son véhicule.