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Guadeloupe : poursuite de la grève après la première réunion de négociation

Publie le mardi 27 janvier 2009 par Open-Publishing
3 commentaires

Les syndicats de Guadeloupe, qui mènent une grève générale paralysant l’île depuis une semaine, ont décidé mardi de "maintenir et amplifier" la mobilisation, au lendemain de la première réunion de négociation avec le patronat, l’Etat et les élus.

Cette réunion avec le Collectif contre l’exploitation outrancière ("Liyannaj kont pwofitasyon", LKP) regroupant l’ensemble des syndicats de Guadeloupe, a duré plus de six heures, dans la nuit de lundi à mardi.

Elle s’est limitée à une discussion sur la méthode de négociation et le premier des 126 points de revendications -une augmentation salariale de 200 euros pour tous- et les parties ont convenu de se retrouver mardi après-midi.

Pour défendre cette augmentation, le LKP se prévaut du fait que la loi permet une augmentation différenciée du Smic en outre-mer. Le patronat se prononce, lui pour la généralisation en Guadeloupe d’une TVA à taux zéro, comme c’est le cas en Guyane.

La circulation automobile demeurait particulièrement réduite mardi matin, en raison des problèmes d’approvisionnement en carburant, les 115 stations-services de l’île étant fermées. Leurs patrons exigent l’arrêt de toute nouvelle implantation de stations-services, tandis que leurs employés participent à la grève générale depuis mardi.

Les 13 stations-services réquisitionnées, de 8 à 13 heures, ne livrent finalement que les clients et services prioritaires, selon un communiqué de la préfecture mardi.

L’activité économique est en sommeil, les épiceries de proximité demeurant les rares commerces ouverts. Dans l’hôtellerie de tourisme comme dans les gîtes, les annulations se multiplient et les clients présents abrègent la durée de leurs séjours. Selon la fédération du Medef, la grève générale a "déjà entraîné" un manque à gagner de 130 millions d’euros pour l’économie locale.

27 janvier 2009 13h51

http://www.romandie.com/infos/News2/090127125116.m59exw3u.asp

Messages

  • NEGOCIATIONS TELEVISEES EN DIRECT :

    Grèves et pénurie de carburant : la Guadeloupe au ralenti depuis une semaine

    POINTE-PITRE - Paralysée par une grève générale contre la vie chère doublée d’un mouvement des stations-services qui la prive de carburant, la Guadeloupe aborde mardi sa deuxième semaine de vie au ralenti.

    Ecoles, magasins, supermarchés : tout est fermé dans ce département des Antilles. Se déplacer est impossible, faute d’essence.

    Les "délestages tournants", qui privaient d’électricité chacun leur tour des groupes de 20.000 foyers, ont cependant été suspendus depuis dimanche.

    Mais la distribution d’eau potable continue à être affectée ponctuellement "par des dégradations commises sur le réseau", affirment les entreprises de distribution d’eau. L’une a annoncé avoir installé une citerne mobile à Sainte-Anne (sud de Grande Terre).

    Les deux mouvements sociaux sont parallèles, mais liés.

    Celui touchant les 115 stations-services (la moitié sous enseigne Total, qui possède par ailleurs 50% du capital de l’unique raffinerie alimentant les Antilles) a commencé le 19 janvier. Les gérants exigent l’arrêt d’implantation des nouvelles compagnies de distribution de carburants et la limitation du nombre de stations.

    La pénurie d’essence contribue largement au succès de la grève générale sur le thème du pouvoir d’achat lancée le 20 janvier par le LKP ("Lyannaj kont pwofitasyon", Collectif contre l’exploitation outrancière) qui regroupe la quasi-totalité des syndicats de l’île (hors CGC, soit 99,85% des suffrages exprimés aux prud’homales de novembre), des partis politiques (PC-G, Les Verts) et des associations identitaires.

    Les manifestants scandent d’ailleurs "la Gwadloup sé tan nou, la Gwadloup a pa ta yo : yo péké fè sa yo vlé an péyi an-nou" ("La Guadeloupe nous appartient, elle ne leur appartient pas : ils ne feront pas ce qu’ils veulent dans notre pays"), sans crainte de sembler coller aux vues indépendantistes.

    Après la culbute des prix lors du passage à l’euro, la population doit faire face aux marges pratiquées sur les produits d’importation - alimentation, vêtements, meubles, équipements ménagers...-, par les quelques groupes qui contrôlent l’économie insulaire.

    En décembre déjà, quatre jours de barrages routiers et de blocages s’étaient conclus, après intervention du secrétaire d’Etat à l’Outremer Yves Jégo et des élus locaux, par une baisse de 30 centimes du prix des carburants, dont les tarifs sont fixés par le préfet.

    Selon le Medef de Guadeloupe, la première semaine de grève a entraîné un manque à gagner de 130 millions d’euros et "sera lourde de conséquences à long terme".

    Et d’abord dans l’hôtellerie de tourisme, mais aussi les gîtes ruraux qui se sont multipliés ces dernières années depuis que la population locale a commencé à s’approprier l’activité touristique. Les annulations se sont multipliées, selon les professionnels du secteur, et les clients abrègent leurs séjours.

    Une réunion de négociations de plus de six heures entre LKP, patronat, Etat et élus, dans la nuit de lundi à mardi, retransmise par les télés locales, n’a abordé que la méthode des discussions et... le premier des 126 points de revendications du collectif : augmentation salariale de 200 euros pour tous.

    Un nouveau rendez-vous était prévu mardi, tandis que l’île restait plongée en léthargie.

    27 janvier 2009 16h34

    http://www.romandie.com/infos/News2/090127153449.2y9gyfyt.asp

    • Oui,vive les camarades de la guadeloupe,ca fait plaisir de voir que là-bas ils se bouge vraiment et collectivement en maintenant le blocus et en récupérant l’outil de travail dans tous les secteurs d’activités,c’est le juste retours des choses.(réccupperer les milliards d’euros donner au riche !)
      Des millards d’euros ont était donner au banquier vereux et les actionnaire alors que les populations souffrent du manque de salaires de pouvoir d’achat,et de la colonisation post-liberal-social-néo-faschiste patronal envers les guadeloupeen !!
      Et en france que ce passe t’il !rien !!des journées d’action ;le chat qui se mord la queud et qui n’obtient aucune avancé face a une droite qui continu tranquillement l’enculade générale envers le peuple !!
      Ral-le-bol thibault ;mailly ;et chereque qui manifeste et qui 2jours avant la journée du 29 ;soutien le RSA,et le temps partiel,quel trahison,quel honte !!
      Je soutiendrai les camarades de la guadeloupe,mais en aucun cas les journées d’actions qui servent à vendre uniquement des cartes d’adhésion !!
      En guadeloupe,ils ont le courage militant de dire stop,alors qu’en france ils capitule depuis des années face à des gouvernement succéssif corrompue,et qui ont fait la poltique du patronat des bourgeois et le dévellopement légaliser de l’actionariat qui soit financier ou salarial avec la colaboration des permanent parisient:la cgt,fo,la cfdt !!et bien d’autre résponsable dans les sphère politiques associatif,ong,les religieux de tous bords !!
      kj

  • Bonjour,
    Merci pour votre article d’hier sur la Guadeloupe. Je voudrais préciser que les négociations se sont mal passées aujourd’hui. L’État, par la personne du préfet, s’est retiré des discussions. Le mouvement se durcit et 3 avions de militaires et gendarmes sont arrivés dans le département...
    La tension monte !!