Accueil > Les ravages de la Loi Bachelot, suite

Les ravages de la Loi Bachelot, suite

Publie le mercredi 11 mars 2009 par Open-Publishing
1 commentaire

Un ami français, qui a longtemps vécu en Roumanie et qui s’est fortement imprégné de l’humour des Balkans, me fait passer la note suivante :

"J’ai vu souvent en Roumanie cette annonce dans les journaux : "Recherche sponsor pour une opération chirurgicale". Voilà donc que cette privatisation passe dans les faits. On peut imaginer que les chirurgiens feront en sorte que la cicatrice soit en forme de logo.

En France, les chercheurs et les universitaires s’époumonent à crier que le savoir n’est pas une marchandise. Mais il faut faire attention à ce que l’on dit et surtout à quels interlocuteurs on s’adresse. On entend déjà la réplique des gouvernants actuels : "Ou c’est une marchandise, et on s’en occupe. Ou ce n’est pas une marchandise et alors ça ne nous concerne pas. Et si on ne s’en occupe pas, pas un sou !"

Le sport, c’est différent. Il faut voir avec quel empressement et quelle délectation les chefs d’état reçoivent les médaillés olympiques, les champions du monde, les recordmen : "Messieurs, Mesdames, je vous dis merci au nom du pays. Vos performances, qui allient le génie à l’entraînement quotidien, devraient inspirer nos entreprises. Et dans entreprises, il faut y intégrer les hôpitaux et les universités. Si un chirurgien prend modèle sur vous, il fera une opération de l’appendicite en 12 minutes, 26 secondes et 7 dixièmes, ce qui constituera un record mondial dont nous serons fiers et surtout il pourra faire 18 opérations au lieu de 15 dans la journée."

Messages