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"Battisti avait atteint un degré de détresse palpable", selon Fred Vargas

Publie le mercredi 25 août 2004 par Open-Publishing

"On se fait beaucoup de soucis, je ne vous le cacherais pas, on aimerait tous qu’il aille bien, qu’il ne se soit pas fait violence à lui-même, comme on dit pudiquement", a-t-elle ajouté, affirmant qu’elle ignore où il se trouve. Cet entretien, diffusé mardi matin, a été réalisé lundi.

"Je ne sais plus s’il avait quelque confiance en la justice de ce pays, de l’Italie, en rien, et il était devenu très fragile, il pleurait beaucoup, il n’a pas tenu le choc, il a eu peur", selon Fred Vargas. En mai, elle avait rassemblé dans un livre "La vérité sur Cesare Battisti", divers textes et documents montrant, selon elle, que son extradition serait "une injustice profonde".

"Il a été détruit psychologiquement par la campagne de presse qui en faisait un monstre. Ce qui a été très dur, c’est quand il a déclaré au Journal du Dimanche (du 8 août) : +je n’ai jamais tué personne+ et que c’est tombé dans une espèce de silence et d’indifférence. J’ai vu que ça l’avait beaucoup affecté, comme si personne ne le croyait, comme si la diabolisation était trop forte. Il avait vraiment atteint un degré de détresse palpable", selon elle.

Selon Libération, qui ne cite pas ses sources, Battisti, qui s’est soustrait samedi à son contrôle judiciaire à Paris, est parti à l’étranger "au moins depuis le samedi 14 août (...). Plus sûrement depuis le début de la semaine dernière, lorsque ses amis français l’ont eu au téléphone pour la dernière fois". Au quotidien, Fred Vargas a dit : "S’il a fui, et je ne peux que le supposer, il s’agit de légitime défense"

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