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ENTRONS DANS LA LUTTE ! GREVE GENERALE RECONDUCTIBLE !

Publie le samedi 31 mai 2003 par Open-Publishing

Le 03/06 18h ACTION RV devant lOpéra Bastille, M°Bastille

Le 06/06 11h Rassemblement devant le MEDEF, 31 av. P. 1er de Serbie, 16e,
M°Iéna

En plein mouvement social autour du projet de réforme des retraites : cest
le moment quont choisi les "partenaires sociaux" pour entamer les
négociations sur les annexes VIII et X des intermittents, après la
validation de laccord sur la nouvelle convention UNEDIC du régime général.
Il ny a pas de coïncidence ! Les négociations des annexes auront lieu les 3,
6 et 11 juin au siège du MEDEF sur la base du rapport Roigt/Klein. Si le
seuil officiel des 507h paraît sauvegardé, cest bien la durée
dindemnisation, donc le taux dindemnisation qui risque de baisser.

Pourquoi étendre à tous lintermittence ? Parce que cest une prise en compte
de lalternance de plus en plus fréquente entre périodes demploi et période
non-employée. Parce que lintermittence peut être un véritable partage du
temps de travail et des richesses. Parce que cest et cela peut devenir le
meilleur régime par répartition, de solidarité interprofessionnelle. Parce
que cela participe de la réflexion sur le travail et la culture : les
richesses que je produis dépassent de loin la production marchande.

Revendications immédiates = amélioration du régime intermittent :> mise en
place dune commission indépendante composée de salariés permanents,
intermittents, emplois-jeunes, chômeurs... pour contrôler la gestion et
létat des comptes de lUNEDIC.> garantie dun revenu continu décent et
plafonné (cf cumul salaire +indemnité), sans délais de franchise ni carence,
sur la base minimale de laccord Fesac > application des 35h = passage de 507
à 455h sur 12 mois pour louverture des droits, vers une réduction générale
du temps de travail(30h, soit 180h...etc.)> revalorisation des montants
minimum des cachets et rémunérations, ainsi que lapplication des conventions
collectives et du droit du travail> droit à des formations librement
choisies> taxation des bénéfices des entreprises cotées en bourse
(Eurodisney, TF1, Gaumont...) pour alimenter les caisses lassurance chômage

Revendications à moyen terme = extension de lintermittence à tous :> que
lintermittence (re)devienne le régime général, comme salaire socialisé
universel pour retrouver la logique initiale de la caisse unique
interprofessionnelle et couvrant tous les risques> réappropriation de la
gestion de lUNEDIC comme de la Sécu et des retraites par les travailleurs

Revendications à long terme = révolution sociale et autogestion !

SI JE ME BATS, JE PEUX PERDRE. SI JE NE ME BATS PAS, JAI DEJA PERDU !

NE LAISSONS PAS LES AUTRES DECIDER A NOTRE PLACE !

Intermittence, retraites, sécurité sociale : défendons le système par
répartition ! défendons les acquis des luttes sociales !

L’histoire du régime intermittent du spectacle ne peut se comprendre sans
observer l’histoire du système par répartition, résultat acquis dans
l’après-guerre, après un siècle de luttes des travailleurs pour leurs
droits. Régime spécifique d’assurance chômage destiné aux travailleurs du
spectacle et du cinéma, l’intermittence subit tous les contre-coups de la
casse de la protection sociale de tous les salariés.

La revendication d’un régime par répartition naît avant tout des
revendications ouvrières, en particulier de la CGT syndicaliste
révolutionnaire des origines dont se réclame la CNT, qui, en 1910, opposait
déjà les retraites par répartition aux retraites par capitalisation que le
patronat était prêt à concéder.Le régime par répartition : Il est basé sur
la solidarité des salariés entre eux, pour assurer la répartition des
richesses à chacun de manière égalitaire et collective. Tous les salariés
cotisent obligatoirement pour assurer l’existence de ceux qui ne peuvent
participer, provisoirement ou définitivement (maladie, handicap, enfants à
charge, chômage, retraite), à l’effort de production commun. Les
"cotisations sociales" : Elles désignent les cotisations salariales et
patronales. Elles correspondent à une part de notre salaire, qui alimente
les caisses de répartition : de la Sécurité sociale (maladie, retraite...)
et du chômage (UNEDIC). Cette part du travail de l’ensemble des actifs
permet à l’ensemble des inactifs de vivre. Lorsqu’un actif est malade
pendant un mois, il est alors inactif, et ceux qui travaillent cotisent pour
lui. Idem pour la retraite, le chômage. En fait, les cotisations sociales
redistribuées représentent un " salaire socialisé ". Idéalement, la
solidarité s’exerce entre les différentes professions et les différents
risques, compensant ainsi des déséquilibres ponctuels : un " régime général
" pour tous les salariés, une " caisse unique " pour tous les risques Chacun
est ainsi assuré de pouvoir vivre dignement, quoi qu’il arrive. Les
exploités ne sont plus entièrement dépendants des conditions que veulent
imposer leurs exploiteurs.Un instrument dans la lutte des classes En soi, le
système par répartition est donc contraire à la logique même de
l’organisation sociale capitaliste. Le patronat cherche sans cesse à faire
payer toujours plus les salariés pour accroître ses profits. C’est pourquoi,
les années 80 ont vu l’asphyxie progressive du système par répartition,
orchestré par le patronat, soutenu par l’Etat. L’objectif est de démontrer
que le système est malade. Mais les chiffres parlent d’eux-mêmes. Ainsi en
1945, le rapport des cotisations salariales aux cotisations patronales était
de 1 à 4. Il est aujourd’hui de 1 à 1,6 ! Ces 20 dernières années, les taux
de cotisation patronales ont augmenté de 1,8%, celles des salariés de 8,2 %
En parallèle on observe la diminution progressive de la sphère
d’intervention du système par répartition, au profit de systèmes, soit
privés (assurances et fonds de pension), soit relevant de la charité
publique (ASS, RMI...).

Pour tous ceux qui ne pourront plus être intermittents : le Revenu Minimum
dActivité (RMA) les attend. Du travail obligatoire, dans la droite lignée du
PARE. Ou tout le pouvoir aux employeurs !> Tous les chômeurs et RmIstes
depuis 2 ans se verront imposer lacceptation dun emploi, sous peine dêtre
radié de tout systême dindemnisation ou dallocation.> Le contrat imposé sera
un CDD de 6 mois, 20h / semaine minimum, que le salarié ne peut rompre que
sil trouve un CDI ou une formation qualifiante (=correspondant aux critères
du PARE)> La rémunération est basée sur le SMIC horaire.> Lemployeur perçoit
directement lindemnité ou lallocation de la personne, à sa place. Il na plus
quà verser la différence pour compléter le salaire. Par exemple, pour une
personne seule au RMI, qui travaillera 20h/semaine, soit un salaire mensuel
denviron 500 euros, son employeur recevra 360 euros de RMI et naura plus quà
payer la différence : 140 euros ! (Pourquoi sen priver ?!)>Ce sont les
départements et non plus les préfectures (décentralisation oblige !) qui
gèreront les caisses du RMA et verseront largent aux entreprises...