Accueil > Une quinzaine de blessés dans une action des "Faucheurs volontaires" dans (...)

Une quinzaine de blessés dans une action des "Faucheurs volontaires" dans la Vienne

Publie le samedi 25 septembre 2004 par Open-Publishing
1 commentaire


Une quinzaine de militants anti-OGM ont été blessés samedi après-midi dans des
heurts avec les forces de l’ordre lors d’une action des "Faucheurs volontaires" à Valdivienne
dans la Vienne.

L’action, qui a regroupé environ 400 militants auxquels s’étaient joints José Bové et
des élus Verts dont Noël Mamère, Alain Lipietz, Marie-Christine Blandin, Martine
Billard ainsi que le porte-parole de la Ligue Communiste révolutionnaire (LCR)
Olivier Besancenot, se voulait "à mains nues et à visage découvert" selon les
organisateurs et purement pacifique selon les Verts.

Trois cents à 400 gendarmes mobiles et CRS ont cependant utilisé des gaz lacrymogènes pour défendre la parcelle de maïs transgénique.

Une quinzaine de blessés légers seraient dénombrés. La porte-parole des Verts Mireille Ferri a été blessée à une jambe et hospitalisée.

Selon Noël Mamère, les gendarmes ont lancé les grenades "sans sommation" alors que le groupe de manifestants n’avaient pas l’intention "de chercher la bagarre et de pénétrer dans ce véritable bunker".

"La mobilisation des forces de l’ordre était totalement disproportionnée, ce qui prouve la volonté du gouvernement de nous intimider. C’est d’autant plus grave que cela se passait sur les terres du Premier ministre qui avait manifestement donné des ordres très stricts", a dit à Reuters le député-maire de Bègles (Gironde).

Selon lui, "Il s’agit d’une atteinte au droit de manifester et c’est la preuve que les cultures d’OGM sont maintenant militarisées. Cela pose un problème démocratique alors que des centaines de maires et 12 régions sur 22 ont pris des arrêtés anti-OGM".

CONDAMNATIONS DE GAYMARD ET D’AUBERT

José Bové avait assuré avant l’action qu’elle s’inscrivait "dans la continuité des trois précédentes entamées les 24 et 25 juillet à Verdun-sur-Garonne (Tarn-et-Garonne)".

L’ancien porte-parole de la Confédération paysanne avait été interpellé le 5 septembre dernier avec six autres militants et libéré quelques heures plus tard après avoir été interrogé par les gendarmes à la suite d’une action d’arrachage d’une parcelle de culture transgénique à Solomiac dans le Gers, qui avait déjà tourné à l’affrontement avec les forces de l’ordre, lesquelles avaient utilisé du gaz lacrymogène et des grenades assourdissantes pour disperser un demi-millier de manifestants.

"Pour nous, cela ne change rien dans notre détermination. Si l’Etat veut protéger les parcelles des multinationales américaines, c’est lui qui en prend la responsabilité", a-t-il dit à Reuters.

Le 8 novembre prochain, José Bové et Noël Mamère ainsi que six autres militants sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Toulouse pour avoir détruit le 25 juillet avec 400 militants un champ de maïs transgénique à Menville (Haute-Garonne).

Le 16 septembre, le procès avait été reporté à la demande des avocats de la défense.

Noël Mamère fait l’objet -comme le député européen Gérard Onesta- d’une procédure séparée de flagrant délit qui n’est pas couverte par l’immunité parlementaire pour sa participation à l’action de Menville.

Les ministres de l’Agriculture et de la Recherche, Hervé Gaymard et François d’Aubert, ont condamné la "brutale tentative d’arrachage de plants d’OGM" dans la Vienne.

"Les manifestants, en voulant détruire les plants d’OGM, auraient ruiné plusieurs années de recherche. Le gouvernement ne pouvait l’accepter. Il reste ouvert au dialogue mais refuse la violence", soulignent les deux ministres dans un communiqué. (Reuters)

http://www.reuters.fr/locales/c_newsArticle.jsp?type=topNews&localeKey=fr_FR&storyID=6332437

Messages