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vous avez dit retraite ? laquelle ?

Publie le lundi 3 novembre 2008 par Open-Publishing
3 commentaires

bien des camarades se trouvent un peu désarmés devant l’offensive médiatique contre le droit à la retraite mise en oeuvre par le gouvernement Sarkozy, à la solde du patronat

Il serait peut-être nécessaire de s’emparer des outils de notre syndicat, de les faire connaitre, de s’appuyer dessus pour nos revendications

Certaines parties font débat (telle le FRR, qu’il faut à mon avis combattre), mais....

Patrice


http://www.cgt.fr/spip.php?page=article_dossier2&id_article=757

La CGT fait 7 propositions

La CGT ne se contentera pas d’une « concertation ». Elle réclame l’ouverture de réelles négociations avec le gouvernement La CGT avance 7 propositions qu’elle soumet à la discussion et qu’elle a adressées au gouvernement.

1. Il doit être fait un diagnostic sans complaisance des conséquences des 2 premières vagues de réforme des retraites.

En effet, malgré les sacrifices imposés, l’avenir du système de retraite n’est pas garanti.

Il faut d’abord juger du déséquilibre des réformes engagées.

La France est l’un des pays européens où les mesures les plus draconiennes ont été prises en matière de retraite pénalisant à la fois les retraités et les actifs. Mais aucun effort n’a été demandé aux entreprises.

Les conséquences quant au niveau des retraites actuelles et futures est préoccupant. 4 mesures y concourent :

 Près de 42 ans de cotisations exigées pour toucher une retraite à taux plein en 2020. Si plusieurs pays d’Europe affichent des objectifs similaires ou supérieurs, c’est en maintenant des mécanismes favorables de départ anticipé.
 Une désindexation des salaires portés au compte qui servent à calculer le montant de la retraite pour les salariés du privé sur les prix et non sur la moyenne des salaires. Cela fait qu’en 2008 le « taux de remplacement » de la CNAVTS n’est plus de 50% mais de 43%.
 Une dégradation du rendement des pensions AGIRC-ARRCO sans précédent. Pour une même somme consacrée à l’achat de points de retraite, la valeur de la pension servie a baissé de 25% en 10 ans à l’AGIRC et de 20% à l’ARRCO.
 Une indexation des pensions servies sur les seuls prix et non sur l’évolution du salaire moyen. Au bout de 15 ans de retraite, le pensionné aura perdu au moins 20% de pouvoir d’achat par rapport aux actifs.

La France contrairement à ce qui est dit, est en pointe au niveau européen dans les sacrifices demandés.

C’est vrai que dans tous les pays européens des mesures ont été prises pour équilibrer les régimes de retraite à l’horizon 2030-2050.

Mais… c’est la France qui est allée le plus loin dans les sacrifices demandés aux salariés comme le montre une étude de l’OCDE (Études économiques de l’OCDE, juin 2007).

En France, la retraite moyenne représente 48% du salaire moyen contre - 57,5% en moyenne dans les pays de l’OCDE. La France est au 18ème rang sur 30 pays ! Et cela alors que l’âge de cessation d’activité n’est pas fondamentalement différent jusqu’à présent d’un pays à l’autre.

 Il y a trente ans 1 retraité sur 4 vivait au-dessous du seuil de pauvreté. L’amélioration du système de retraite jusqu’au milieu des années 1980 a permis de diviser ce chiffre par 5 en trois décennies. Mais il risque à nouveau d’augmenter fortement au cours des trente prochaines années.

Les premières victimes seront les femmes maintenues sur des emplois faiblement rémunérés, contraintes au temps partiel, victimes d’interruptions de carrière. Mais seront aussi touchés les hommes sur des emplois faiblement qualifiés, précaires…

La CGT pose trois exigences :

1. Dans le public, comme dans le privé, le taux de remplacement du salaire net par la pension nette ne devra pas être inférieur à 75%. Cela doit s’appliquer pour tous les salariés ayant une carrière complète (voir ci-après) qu’il soit mono ou multi-pensionné.

2. Pour une « carrière complète » pas de retraite inférieure au montant du Smic net. Ce serait une simple mesure de justice sociale pour des millions de salariés qui ont fait toute leur carrière au Smic.

3. Retour à l’indexation sur les salaires des droits à retraite en cours d’acquisition dans le secteur privé et des pensions liquidées pour les retraités du public comme du privé.

Le gouvernement trompe les salariés et les retraités en disant qu’il garantit le pouvoir d’achat des retraités en indexant la valeur des pensions sur les prix :
 à la liquidation, un salarié aura perdu 1/5 de sa pension par rapport au salaire d’activité du fait du retard pris par son salaire de référence servant au calcul de sa retraite, par rapport à l’évolution du salaire moyen ;
 au bout de 15 ans de retraite, il aura à nouveau perdu 1/5 de sa retraite par rapport à l’évolution du salaire des actifs.

Ce n’est pas 2 ou 3 ans de plus que le salarié devra travailler pour maintenir le niveau de sa retraite, mais au moins 10 !

4. La Cgt est attachée au droit à la retraite à 60 ans

La Cgt et les salariés sont attachés au droit à la retraite à 60 ans. C’est une exigence légitime au bout d’une vie de travail.

► Madame PARISOT, Présidente du Medef, veut reculer cet âge à 62 ou même 63 ans, prétextant l’allongement de l’espérance de vie. La représentante des patrons feint d’oublier l’incroyable progression de la productivité ces 50 dernières années qui permet d’envisager une retraite plus longue ! Elle oublie aussi que ce sont les entreprises qui mettent 2 salariés sur 3 à la porte avant qu’ils n’aient l’âge de départ à la retraite. ► Le gouvernement feint de ne pas toucher à l’âge de 60 ans mais allonge sans cesse la durée de cotisation exigée pour toucher une retraite à taux plein.

1993. Décision de passer à 160 trimestres (40 ans) pour les salariés du privé. 2003. Même décision pour les fonctionnaires. Passage pour tous à 164 trimestres en 2012. Passage à plus de 167 trimestres en 2020 pour tous. 2007.Alignement des régimes spéciaux sur la durée de cotisation générale.

Dans les faits, cette exigence sans cesse accrue ne permettra plus aux salariés d’exercer leur droit au départ à 60 ans.

Ce que réclame la CGT : La reconnaissance d’une « carrière complète » à 60 ans en intégrant entre 18 et 60 ans toutes les périodes d’études, de formation, d’apprentissage, d’activité professionnelle ou d’inactivité forcée (chômage, recherche d’un premier emploi…).

Bien entendu, le choix de partir ou non à la retraite dès l’âge de 60 ans doit appartenir au salarié et à lui seul.

5. Il faut assurer l’égalité en matière de retraite

Les gouvernements successifs ont mis en avant le principe d’égalité pour justifier leurs réformes régressives. Mais ils ont laissé de côté les inégalités les plus criantes.

► La reconnaissance des travaux pénibles, dangereux et astreignants par un départ anticipé à la retraite, était réclamée par la Cgt depuis de longues années. Elle était prévue dans l’article 12 de la loi d’août 2003 sous forme d’une négociation interprofessionnelle devant établir la reconnaissance de la pénibilité en matière de retraite. Elle n’est toujours pas effective.

Des milliers de salariés continuent chaque année à mourir prématurément du fait de leurs conditions de travail. L’espérance de vie à 60 ans d’un ouvrier non qualifié est de 7 ans inférieure à celle d’un cadre supérieur.

La Cgt exige la mise en place d’un dispositif immédiat permettant de mettre fin à cette inégalité insupportable et de réduire ensuite la pénibilité pour les salariés les plus jeunes par un effort sans précédent de prévention.

Le financement du dispositif pérenne de prévention et de reconnaissance de la pénibilité doit être assuré par les entreprises, les branches et un complément interprofessionnel.

► Le rééquilibrage de la compensation entre les régimes de retraite.

Les gouvernements ont, au fil des réformes, organisé des transferts financiers entre régimes. Chaque salarié du régime général paie en moyenne 300 € par an à ce titre. Les agents publics 800 €. 2/3 de ces sommes vont aux régimes de retraite des non salariés (exploitants agricoles, commerçants, artisans).

La CGT n’est pas contre le principe d’une « compensation démographique » au profit des régimes en situation défavorable qu’ils soient salariés ou non salariés, cela permet au travers d’une solidarité, de sécuriser encore plus la retraite par répartition. Mais elle ne l’admet que si les plus favorisés dans les professions bénéficiaires, font des efforts proportionnels à leurs ressources.

Un récent rapport de la Cour des Comptes a mis en évidence le fait que par divers mécanismes de forfaitisation et de niches fiscales et sociales, les professions indépendantes agricoles et libérales réduisaient leurs contributions. Le taux de prélèvements sociaux corrigé des effets d’assiette est 10 points plus bas pour ces professions jusqu’au plafond de la sécurité sociale. Il est de près de 30 points plus bas entre 1 et 4 plafonds !

6. La Cgt se refuse à entretenir les illusions de « l’épargne-retraite »

Gouvernement et patronat incitent les salariés à recourir à l’épargne individuelle pour compenser les baisses prévues des retraites. Avantages fiscaux, abondements des entreprises, tout est bon pour favoriser le recours à ces produits d’épargne. Banques et compagnies d’assurances cherchent à tout prix à placer ces produits semant de graves illusions sur ce qui reviendra au salarié le jour de sa retraite.

Ces produits d’épargne sont très coûteux pour un rendement aléatoire. Les entreprises qui se refusent à augmenter les cotisations retraite ont mis 10 milliards d’€ dans les retraites d’entreprise en capitalisation !

Les 3 failles de ces produits d’épargne collective sont :

1. des coûts de gestion beaucoup trop élevés. Ceux-ci sont 2 à 3 fois plus importants que les frais de gestion du système par répartition. Ils viennent s’imputer sur le montant des rentes futures. 2. aucun gestionnaire ne garantit le montant de la rente future. La seule chose que connaît l’épargnant, c’est le montant de sa cotisation. Le niveau de la rente, lui, dépend des fluctuations des marchés financiers et de l’habilité du gestionnaire. 3. le niveau attendu de la future rente est surestimé. Et pourtant, d’après un calcul de la Fédération des Sociétés d’Assurances, un salarié devrait placer depuis l’âge de trente ans, l’équivalent d’un mois de salaire tous les ans pour escompter au mieux une augmentation de 15% du niveau de ses revenus à la retraite !

La Cgt exige que soit assurée la plus grande transparence sur ces produits d’épargne collective notamment sur les coûts de gestion et les niveaux de rente envisagés.

Quant au système d’épargne-retraite individuel la Cgt met en garde les éventuels souscripteurs. Le choix d’épargner relève de la décision individuelle. Mais il ne faut pas confondre produit d’épargne et système de retraite.

C’est ce système « d’épargne-retraite » mis en place en Grande-Bretagne par Margaret Thatcher qui a fait faillite.

« Seul un travailleur britannique sur 4 peut espérer disposer d’une retraite convenable ».

Étude de JP Morgan-Fleming, « L’état du système britannique de pension », 2003.

7. La question décisive est celle de l’équilibre financier des régimes de retraite à moyen et long terme

Le « trou de la Sécurité sociale » n’est pas une fatalité. Depuis 20 ans, gouvernements et patronat ont refusé de donner des moyens complémentaires à la protection sociale et notamment aux systèmes de retraite.

Chacun sait bien que la clé du financement est dans le développement de l’emploi : 4 millions d’emplois supplémentaires apporteraient la moitié des besoins de financement nécessaire pour la retraite via les cotisations. C’est à peu près le nombre de salariés disponibles aujourd’hui pour un vrai emploi.

Le compromis de 2003 passé par le patronat sur le recyclage en faveur de la retraite des cotisations UNEDIC, ne tient pas débout. D’une part, que veut dire un excédent de l’UNEDIC quand plus d’1 chômeur sur 2 n’est pas indemnisé ? D’autre part, la priorité dans l’affectation des moyens est au retour à l’emploi. Augmenter le nombre de salariés en emploi est la meilleure garantie pour l’équilibre financier de notre système de retraite. Siphonner les ressources de l’UNEDIC est donc quelque chose d’aberrant. C’était une mesure à laquelle s’étaient opposées toutes les organisations syndicales au moment du Rapport Charpin sur les retraites en 1999.

Une priorité doit être accordée à l’emploi des jeunes et des seniors. 6 salariés sur 10 ne sont déjà plus en activité lorsqu’ils liquident leurs droits à la retraite. La priorité n’est pas le cumul emploi-retraite mais l’intégration dans l’emploi avant 60 ans.

Le second problème est celui de la déformation du partage de la valeur ajoutée au détriment du salaire socialisé. L’entreprise a considérablement réduit sa contribution au financement de la protection sociale. En 15 ans, la part des cotisations sociales dans le PIB a reculé de 2,5 points. Ce qui représente un gain net de 50 milliards pour les entreprises et un manque à gagner correspondant pour la sécurité sociale.

La Cgt fait 5 propositions pour apporter les ressources complémentaires :
 1. Tous les éléments de rémunérations complémentaires doivent être soumis désormais à cotisation pour la retraite.
 2. Une contribution sur les revenus financiers des entreprises serait instaurée.
 3. La contribution des entreprises serait modulée afin de pénaliser les entreprises qui licencient et recourent à une main-d’œuvre précaire.
 4. Le Fonds de réserve pour les retraites dont la fonction de « lissage » des besoins serait confirmée, se verrait doté d’une ressource pérenne à hauteur des besoins, prélevée sur les dividendes versés par les entreprises.
 5. Au bout du compte, les salariés pourraient consentir une hausse de leurs cotisations pour permettre l’équilibre des régimes et sécuriser le droit à la retraite pour tous.

Messages

  • et halte aux diners à la Lanterne avec Sarkozy, aux petits fours dans les salons de Bertrand !!!!

    l’heure est à l’organisation de la lutte commune !

    Pour que la CGT reste la CGT

    APPEL AUX MILITANTS DE LA C.G.T.

    Face au désarroi des militants de la CGT qui ne se retrouvent plus dans les objectifs revendicatifs de la Confédération et sa stratégie de lutte, son fonctionnement et devant le mécontentement généré,

    NOUS APPELONS TOUS LES MILITANTS DE LA CGT A UN MEETING NATIONAL INTERPROFESSIONNEL DE LUTTE

    A PARIS LE 29 NOVEMBRE 2008 de 10h00 à 13h00

    Salle des conférences de l’Hôpital Diaconesses, 18 rue du Sergent Bauchat, Paris 12ème RER-métro NATION

    (...)

    la suite

  • assez de BLA BLA ,GREVE GENERALE ILLIMITEE !!!! :

    L’argent des Retraites existe :

    50 Milliards payés aux Banques en tant qu’interets de la dette publique par cause de spoliation de la souveraineté monetaire (article 104 Maestricht) :

    relire et reprendre il n’est pas trop tard :

    jeudi 18 octobre 2007 (08h11) :

    POUR LA RETRAITE DES 50 ANS ET LA DIMINUTION DE LA DUREE DE COTISATION

    Contrairement à ce que tentent de faire croire, depuis des décennies, les gouvernants successifs et, particulièrement pendant la période récente, les sociaux libéraux et l’extrême-droite capitaliste de Sarkozy, les régimes de retraite par répartition peuvent être financés facilement.

    Comme le rappelle très justement Jacques Cotta dans son dernier livre “7 millions de travailleurs pauvres. La face cachée des temps modernes”, publié chez Fayard, le système actuel a été mis en place à la Libération, alors que l’économie française était exsangue. Ce qui ne l’a pas empêché de fonctionner et de répondre à une attente sociale forte.

    Mais voilà, à l’époque, le Politique imposait sa vision à l’économie. Les acteurs économiques s’adaptaient. Chacun, patronat et salariés, trouvant avantage dans une relative paix sociale allant de pair avec progrès des conditions d’existence.

    Aujourd’hui, la France n’a jamais été aussi riche. 5ème pays le plus riche du monde avec un PIB proche de 1700 milliards d’euros (chiffres 2005), elle consacre moins de 13% de cette richesse au financement des retraites.

    Est-trop demandé à un Etat de soutenir un régime de répartition, qui a démontré son efficacité pour assurer un minimum de revenu à chacun après la période dite « active », afin qu’il continue d’assurer la solidarité entre générations ?

    Est-ce trop demandé à une communauté de répondre, par un choix politique adapté, comme l’avait fait la France de la Libération, aux besoins croissants de financement de ce régime, du fait de l’augmentation de la durée de vie.

    Un progrès humain, faut-il le souligner (à l’adresse des chiens fous sarkoziens), auquel, depuis 60 ans, la solidarité sociale a largement contribué. Faut-il à présent accepter la régression comme une fatalité, ce que veut faire croire le dogme ultra-libéral ? Certainement pas !

    Les fonds de pension américains pillent les ressources

    A l’heure où les fonds de pension américains assèchent les finances mondiales dans une course effrénée à la spéculation boursière, pour payer les retraites issues d’un système de capitalisation qui se caractérise par son injustice en écartant d’un revenu décent des dizaines de millions de personnes, la preuve est faite que le système de répartition ou de redistribution est, de très loin, le plus juste et le plus humain.

    Pourtant, c’est bien ce système US pervers, -qui massacre des pans entiers de l’activité économique et tarie les sources de financement des retraites, en France et en Europe, - que les chantres sarkoziens de la loi de la jungle économique combinée au fascisme, n’ont de cesse de prôner.

    L’économie de marché tue les emplois durables

    Les revenus du « travail », sur lesquels sont basées les cotisations, ne peuvent suffire à pérenniser le régime de répartition. Soit ! Mais à qui la faute ? A une économie de marché agressive uniquement axée sur le profit, laquelle, en se substituant dans tous les secteurs à une économie de « subsistance, a détruit le tissu des emplois durables liés à la production de biens.

    En quelques décennies, les revenus spéculatifs, responsables de la baisse des investissements productifs, ont connu une croissance énorme au détriment des autres formes de revenus. Or, la spéculation, en captant et immobilisant une grande part des ressources financières dans un circuit fermé, au profit d’une poignée de profiteurs, gangrène les rouages économiques.

    La France de plus en plus riche serait incapable de financer les retraites… C’est faux !

    Qui peut croire un instant que la France, de plus en plus riche, sera de moins en moins en mesure de financer les retraites ? « Dans le scénario économique de référence du Conseil d’orientation des retraites (COR), si la réglementation actuelle était maintenue, la part des dépenses de retraite dans le PIB, s’établirait entre 11,8% et 11,9% du PIB en 2010, entre 13,6 et 13,8% en 2020 et entre 15,7 et 16% en 2040. Dans ces conditions, le besoin de financement de retraite passerait de –0,2 point de PIB à 0,2 point en 2010, 2 points en 2020 et 4 points (soit 4% de la richesse nationale) en 2040. » (Extrait du dossier « le débat sur les retraites » la Documentation Française).

    En vérité, l’argent existe, et en abondance ! Le PIB a augmenté de près de 37% en 10 ans (entre 1996 et 2005), ce qui représente plus de 450 milliards d’euros A qui a profité cette croissance ? Il suffit de changer les règles et de se servir de cette manne à bon escient !

    Allonger la durée de cotisation aggrave le chômage

    Consacrer 15 à 20% du PIB pour les retraites est-ce au-dessus des moyens d’un pays comme la France ? Non ! Sachant par ailleurs que l’argent ainsi redistribué sera de toute façon réinjecté dans l’économie par le biais de la consommation des retraités et reviendra en partie au budget de l’Etat par la fiscalité.

    En 2002, on estimait que le retour à 37,5 ans de cotisations dans le privé ne coûterait chaque année que 0,3% du PIB, soit 4,5 milliards d’euros, à comparer aux 45 milliards d’euros de croissance annuelle (en moyenne) du PIB.

    Si les actifs travaillent trois ans de plus, les possibilités d’embauche de jeunes seraient réduites de 100 000 par an. Sources : Alternatives Economiques, janvier 2005. Allonger la durée de cotisation ne peut qu’aggraver le chômage.

    . Quelques centaines de milliers de nantis, 60 millions de laissés pour compte

    Les gouvernants sont aujourd’hui à la botte des décideurs économiques ultra libéraux qui, eux-mêmes, sont les responsables d’une mondialisation outrancière privilégiant les profits immédiats ! Ils veulent une main-d’œuvre à vil prix qu’ils ne trouvent pas ici, alors ils licencient à tour de bras. Voilà ce qui pénalise les régimes de retraite qui perdent des cotisants.

    Si les futurs dirigeants politiques continuent dans cette voie, notamment en laissant faire la délocalisation anarchique des pans entiers de nos activités et de nos industries, la France deviendra un aimable désert touristique peuplé de quelques centaines de milliers de nantis et de 60 millions de laissés pour compte.

    Les chantres de l’économie capitaliste ultra libérale n’auront alors d’autre choix que d’accepter de redistribuer les richesses produites autrement que par le seul salaire. Faute de quoi, le consommateur français de base, privé d’un revenu du travail, deviendra une espèce en voie d’extinction.

    Une retraite progressive à partir de 50 ans

    L’être humain de plus de 45 ans pourra-t-il à nouveau être considéré comme un rouage essentiel de la population active ? Non, en particulier, tant que l’idéologie ultra-libérale terrorisera les peuples au profit d’une poignée de nantis sur la planète. En attendant, les quadragénaires et les quinquagénaires ne sont pas responsables de la discrimination qui les frappe.

    En juin 2006 ; un sondage CSA indiquait que 76% des Français souhaitaient partir entre 50 et 60 ans, dont une grande part désireux de partir entre 50 et 55 ans. Le travail, sous sa forme actuelle, notamment à cause de sa précarité grandissante et son caractère liberticide par la soumission imposée au salarié, outre qu’il est de moins en moins bien supporté, devient une « denrée » rare.

    De leur côté, les entreprises jettent sans vergogne des salariés qui leur ont consacré la majeure partie de leur vie. Dans ce contexte, le pays se doit d’être solidaire en donnant à chacun le droit d’aménager à son rythme sa cessation d’activité (progressive ou non) à partir de 50 ans, grâce à des mesures de solidarité préservant quoi qu’il advienne un revenu minimum d’existence.

    Verdi

    Vive La Liberté

    De : Verdi
    jeudi 18 octobre 2007

    http://bellaciao.org/fr/spip.php?article53803