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1 à 2 fois/semaine, des rafles ont lieu dans le quartier

Publie le dimanche 4 février 2007 par Open-Publishing

¬ 1 à 2 fois/semaine, des rafles ont lieu dans le quartier
1 à 2 fois/semaine, des rafles ont lieu dans le quartier, les policiers ratissent les rues, les cafés et les couloirs du métro et contrôlent les papiers de toutes les personnes qui leur paraissent étrangères. Ils se répartissent par groupes assez discrets de 3, 4 policiers et se répandent dans le quartier, jusqu’à ce que les cars stationnés non loin soient pleins.

A partir de là, la personne arrêtée est prise dans un engrenage bien huilé : les cars de police conduiront tout le monde dans un commissariat pour une garde à vue de 24h ou 48h, avant de les emmener dans un centre de rétention de la région parisienne : Vincennes, Bobigny, Plaisir, Choisy-le-Roi, Le Mesnil Amelot, Palaiseau, Nogent... La détention dure tout le temps qu’il faut aux autorités françaises pour découvrir la nationalité du sans papier et savoir ainsi dans quel pays l’expulser, mais elle ne peut pas excéder 30 jours. Si les autorités sont en possession du passeport du sans papier, il ne leur reste plus qu’à trouver une place vacante dans un avion ou un bateau pour l’expulser. Sans passeport, les autorités présentent le détenu à différents consulats afin qu’ils reconnaissent l’identité du sans papier et qu’ils délivrent un laissé passer. Normalement, si le sans papier n’est pas reconnu au bout de 30 jours, il est libéré.

Une des manières de s’en sortir est de ne jamais révéler son identité, ni son pays d’origine, de façon à ce que la préfecture ne puisse pas légalement expulser, ne sachant vers quel pays expulser. Si les autorités ont le passeport et le laissé passer, la suite logique est l’expulsion par avion ou bateau. A ce moment on peut agir pratiquement à l’aéroport ou sur le port en alertant les passagers qui s’apprêtent à embarquer. Il reste toujours des possibilités pour s’opposer à l’expulsion après l’arrestation : faire sortir la parole du centre de rétention, se démener pour obtenir la date d’expulsion, se rendre à l’aéroport, etc.

La façon la plus efficace d’empêcher les expulsions reste d’agir au moment des rafles, en empêchant les contrôles. Si l’on est témoin d’une rafle, rien de plus simple que d’avertir les gens de la présence des policiers. Rien de plus simple que d’observer leur petit manège et de les devancer. Rien de plus simple que d’alerter par téléphone un maximum de gens pour être plus nombreux donc plus efficaces.