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11 mars : Initiatives et mobilisations pour l’arrêt immédiat du nucléaire

Publie le mercredi 7 mars 2012 par Open-Publishing

Un an après Fukushima

Dans l’Ouest, dans le Sud-Est (Avignon), à Paris, partout...

Déchaînons-nous contre le nucléaire !

Manifestation à Paris

14h30 - Gare du nord

Un an après le début de la catastrophe

Nous étions jeunes quand la catastrophe de Tchernobyl a eu lieu. Nous avons grandi avec tous les cancers, toutes les malformations qu’ont encore à subir les populations de là-bas. Nous avons grandi avec cette idée que des pans entiers de territoires seraient sacrifiés, presque à jamais, pour les besoins de l’industrie atomique.

Nous aurions pu oublier cette catastrophe, oublier qu’un des 58 réacteurs français pouvait à son tour exploser, à Lyon, Toulouse, Paris ou Bordeaux.

Ce qui arrive aux japonais, nous arrive également. C’est notre bouffe qui est empoisonnée, ce sont nos frères et nos sœurs qui tentent d’atténuer les conséquences de la catastrophe en cours. Près de 400 000 personnes sont déjà intervenues sur les réacteurs de Fukushima-Daïchi — ce sont nos amis, nos proches, qui sont voués à mourir à petit feu. Les frontières, les milliers de kilomètres ne sont pas des obstacles à notre empathie. Il n’y a pas d’exotisme de la situation japonaise : car c’est une société nucléarisée, comme la nôtre.

Le fonctionnement ordinaire de l’industrie nucléaire exige déjà, ici, des sacrifices humains. Nous ne pouvons nous empêcher de penser aux travailleurs précaires du nucléaire, aux cheminots qui convoient les trains de matière radioactive, à leur exposition constante aux rayonnements ionisants. En France nous parlons au bas mot de 30 000 personnes. La catastrophe ne fait qu’élargir le nombre de personnes affectées.

Avec Fukushima, une brèche ne s’est pas seulement ouverte dans les réacteurs. Elle s’est ouverte aussi au fond de nous, résonnant avec l’horreur, nous poussant à agir, tenter de lutter. Nous ne parlons pas en experts, en spécialistes de la chose, ce que nous ressentons est des plus commun : peur et colère. L’urgence devient vitale. Souvent, l’impression qu’aucun changement n’est possible nous tétanise. L’industrie nucléaire a pourtant une infrastructure publique et privée. Elle porte le nom d’Areva, Vinci, Bouygues, GDF-Suez, EDF, du CEA, de l’école des Mines. Des noms familiers, des noms que l’on retrouve facilement ailleurs. Oui, le nucléaire est une affaire d’experts qui font sereinement des plans du haut de leurs tours. La tranquillité du débat français — qui porte essentiellement sur la manière dont l’économie française pourra supporter le passage à d’autres techniques de production d’électricité — a quelque chose de surréaliste. Les apprentis-sorciers de l’économie discutent gentiment avec les savants fous du nucléaire. Avec eux, tout est hors contrôle.

Nous, pas plus que nos parents, n’avons choisi ce délire. La lutte contre le nucléaire, son histoire, s’inscrit, en revanche, dans cette volonté de faire valoir notre capacité commune à discuter explicitement de nos besoins et à inventer nos manières d’habiter, de partager, de travailler, de vivre.

Aujourd’hui, l’avenir que projettent toutes les élites est celui d’un capitalisme vert, austère, sécuritaire, aux frontières fermées. Une pression jamais égalée sur les individus est la seule réponse qu’autorise l’économie délirante. Nous refusons de peser nos poubelles, de contrôler nos voisins, de devenir les managers stressés de notre capital humain et écologique. Nous voulons que s’organise la rupture avec un système qui se nourrit de la concurrence de tous, de surconsommation et de toujours plus de destruction. C’est ce système qui est parasite : pas la solidarité, l’entraide et la construction consciente.

Malheureusement, face à la crise économique et écologique, nous réagissons massivement comme des bêtes qui voudraient traverser un autoroute : fascinés par les phares, nous attendons d’être écrasés. En ce moment, comme d’autres, nous nous demandons comment détourner le regard et bâtir une passerelle.

Ce qui se passe en Grèce ces jours-ci, le cynisme avec lequel, au Japon, la continuité de l’économie a été privilégiée sur l’évacuation des populations devrait tous nous inciter à essayer de reprendre prise sur la situation qui nous est faite. Il est grand temps de rompre avec une économie qui ne survit que par l’endettement. Endettement vis-à-vis du futur ; endettement vis-à-vis de la nature. Car nous payons sans cesse la note.

Nous n’avons pas de solution miracle. En revanche nous savons que la première nécessité est celle de la solidarité. D’une solidarité qui permette de mieux articuler — au lieu de les opposer — les sabotages, les actions de masse et la réflexion sur d’autres modes de production. Se redonner du courage, à travers des actions et un soutien inconditionnel de tous, pourrait nous permettre de sortir de l’impasse présente.
Ce qu’il est passé à Valognes nous l’indique, ce qu’il se passe au Japon l’exige de nous.

Pour le 11 mars, nous appelons, à Paris, à une manifestation qui partira de la gare de Nord à 14h pour dénoncer les convois de trains de matières radioactives traversant fréquemment la région parisienne. Nous appelons ceux qui le veulent à s’habiller de tenues blanches et de masques blancs, à se parer de tenues qui évoquent celles des nettoyeurs anonymes employés dans les centrales nucléaires, de Fukushima à Paris.

Assemblée francilienne contre le nucléaire

P.-S.

prochaine assemblée le mercredi 21/03 au CICP (21 ter rue Voltaire, Paris 11ème) à partir de 19h.
contact : apresvalognes[AAA]yahoo.fr

http://valognesstopcastor.noblogs.org/


A Paris également, la veille, le samedi 10 mars à 15 heures, devant l’ambassade du Japon, rassemblement pour l’arrêt immédiat du nucléaire, en solidarité avec les actions et mobilisations des Japonais pour en finir avec la catastrophe.

Rassemblement d’individus indépendants pour l’Arrêt Immédiat du nucléaire.

Faisant écho aux actions des Japonais qui continuent de réclamer l’arrêt immédiat des réacteurs nucléaires et le non redémarrage des installations arrêtées,

En soutien aux victimes de la catastrophe nucléaire de Fukushima qui a débuté le 11 mars 2011,
Parce que, comme pour Tchernobyl, nous ne nous habituons pas à cette horreur et que nous nous refusons de nous y habituer,
Parce que, nous ne sommes pas disposés à attendre dans le silence et la soumission, l’inévitable prochain désastre et son cortège de monstruosités,

Retrouvons nous samedi 10 mars 2012,
à 15h00 devant l’ambassade du Japon
7 Avenue Hoche 75008 Paris

L’enfer de Fukushima n’est pas le fruit du hasard. Il est le résultat de choix criminels établis sur le mensonge, la propagande, et sous la contrainte par des “autorités irresponsables” au mépris de la vie.

ARRET IMMEDIAT DU NUCLEAIRE !

http://erreurhumaine.wordpress.com/

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Rassemblements dans l’Ouest

Après la "bataille" de Valognes, le combat continue !

Contre le nucléaire, contre l’EPR de Flamanville…

Deux rassemblements contre lignes THT, en solidarité avec ceux et celles qui résistent, en Mayenne et dans la Manche.

Fukushima nous rend encore plus légitimes à stopper la ligne THT - Journée d’action du 11 mars

Nous proposons pour le 11 mars 2012 de faire retentir notre solidarité avec les victimes de la catastrophe nucléaire en cours à Fukushima lors d’une journée d’action décentralisée sur les lignes THT, celle en construction comme toutes les existantes.

Deux points de RDV publics sont organisés pour celles et ceux qui souhaitent se retrouver pour agir ensemble, l’un en Mayenne sur la place de l’hôtel de Ville de Erné et l’autre dans la Manche sur le parking de l’HyperCasino (sortie 38 de l’A84) à Villedieu.

http://valognesstopcastor.noblogs.org/

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A Avignon

Catastrophe de Fukushima : 1 an déjà, 1 an de trop !

Le peuple Japonais affronte depuis un an une catastrophe nucléaire sans précédent, comme celle qu’ont vécu et continuent à vivre depuis 26 ans les peuples d’Ukraine et du Belarus après le crime nucléaire de Tchernobyl. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 appelle la population à manifester sa solidarité avec les victimes et à se rassembler à Avignon* le 11 mars prochain pour exiger, en Provence et dans toute la France, la fermeture immédiate des installations nucléaires civiles et militaires.
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Communiqué de presse du 2 mars 2012

11 mars 2011 - 11 mars 2012 : 1 an déjà, 1 an de trop

Fukushima, Provence, Tchernobyl : le nucléaire ça suffit !

Fermeture immédiate de toutes les installations nucléaires civiles et militaires

Le peuple Japonais affronte depuis un an une catastrophe nucléaire sans précédent, comme celle qu’ont vécu et continuent à vivre depuis 26 ans les peuples d’Ukraine et du Belarus après le crime nucléaire de Tchernobyl. Le Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84 appelle la population à manifester sa solidarité avec les victimes et à se rassembler à Avignon* le 11 mars prochain pour exiger, en Provence et dans toute la France, la fermeture immédiate des installations nucléaires civiles et militaires.

Le « nuage » radioactif a jusqu’ici été minimisé par les médias français, pourtant les contaminations de l’air et de l’océan se poursuivent et se retrouvent dans la chaîne agricole japonaise ainsi que dans la chaîne alimentaire planétaire n’épargnant ni les adultes ni les enfants ni la planète pour des centaines voire des milliers d’années.

Les 3 coeurs nucléaires en fusion et les rejets des piscines de combustible de la centrale de Fukushima Daiichi sont toujours en cours, toujours à la merci de nouveaux séismes. Ils continuent de contaminer l’environnement, de porter atteinte à la santé et à la vie des populations et des travailleurs.

La catastrophe nucléaire de Fukushima, survenue dans un pays ultra-développé et de haute technicité, met à mal de façon définitive et indiscutable le mythe de la sûreté et de la sécurité nucléaire.

Alors qu’à Tchernobyl (Ukraine) et Three Mile Island (USA) les réacteurs étaient récents et avaient moins de deux ans d’âge, à Fukushima il s’agit de réacteurs vétustes comme les 4 réacteurs du Tricastin (plus de 30 ans d’âge) et qui étaient présentés par les autorités comme pouvant tenir encore des décennies.

Nous n’acceptons pas d’être pris en otage avec nos familles par des fanatiques criminels, des obscurantistes scientistes, qui se servent de nous comme de cobayes de laboratoire.

Non, la destruction atomique civile, le « nucléaire » n’est ni propre, ni sûr, ni bon marché, ni maîtrisé. Il porte atteinte au quotidien à la santé de la population par ses rejets de gaz et de liquides radioactifs, et par les milliers de m3 de déchets radioactifs qui s’accumulent jour après jour et ce pour des milliers d’années.

D’un bout à l’autre de la filière, de l’extraction du minerai d’uranium à la fourniture d’un peu d’électricité (rendement de seulement 30%) le nucléaire soumet les vivants à des risques insensés engendrant cancers, leucémies, déstructuration de l’Adn, malformations fœtales, atteintes neuronales et cardiaques.

Pourtant les pollueurs et les irresponsables ne sont pas les payeurs. Aucune assurance ne couvre les biens (habitations, entreprises, équipements publics, écoles,…) ni les emprunts bancaires en cas d’accident et de catastrophe nucléaire, ni le coût pharaonique des morts et malades, ni les territoires devenus impropres à la vie.

Ici en Provence (région la plus nucléarisée d’Europe), ici en France (2ème pays le plus nucléarisé du monde) nous sommes en première ligne dans la guerre menée par le lobby nucléaire contre les peuples et la planète.

Ensemble, agissons, exigeons :

 l’arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire,

 la fermeture immédiate des 42 réacteurs nucléaires âgés de plus de 30 ans, dont les 4 réacteurs du Tricastin, et ceux qui approchent les 30 ans dont les 4 réacteurs de Cruas,

 l’arrêt de la fabrication du terrifiant combustible nucléaire MOX à base de plutonium à Marcoule et de l’extraction de plutonium à La Hague,

 L’arrêt de tous les projets nucléaires en cours tels ITER (Cadarache), Atmea (Tricastin), EPR (Flamanville et Penly), Centres de stockage des déchets radioactifs (Bure), ligne THT (Cotentin-Maine),…

 L’arrêt complet de tous les projets portés à l’étranger par l’industrie nucléaire française

.Il ne s’agit pas d’attendre 10 ans ou 20 ans de contaminations supplémentaires ou la survenue d’un inéluctable accident nucléaire majeur en France (comme le confirme l’officielle Autorité de Sûreté Nucléaire).

Un jour de plus est un jour de trop. Oui à la vie, Non au crime nucléaire !

Arrêt immédiat, inconditionnel et définitif du nucléaire civil et militaire

Collectif antinucléaire 84 / CAN84
180 Chemin de la Parisienne 84740 Velleron
collectifantinucleaire84@hotmail.fr
www.coordination-antinucléaire-sudest.org
06 60 76 04 03

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Rendez-vous le dimanche 11 mars 2012 à 13h30 Parking des Italiens (arrêt de bus) - Avignon

Autres rendez-vous soutenus par le CAN84 organisés par "AvignonmonAmour" à "l’Entrepôt" (1ter Bd Champfleury à Avignon) le 10 mars 2012 de 11h à 23h : vidéo-conférence depuis le Japon, théâtre "Avenir radieux, une fission française" de Nicolas Lambert, films, musiques… programme sur http://avignonmonamour.wordpress.com/

Programme du samedi 10 mars 2012
11 h – Projection de Récits de Fukushima, Courts métrages d’Alain de Halleux (2012).
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 Pique-nique apéro -
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14 h – Vidéo-conférences avec le Japon sur la situation quotidienne
Prolongement notamment de liens établis le 14 janvier
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16 h – Paroles et questions partagées, échangées, données, reprises…
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17 h – Discussion sur les luttes pour le démantèlement de la filière,
en compagnie notamment de militants de Bure (Maison de résistance contre la poubelle nucléaire)
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 Repas -
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20h30 – Avenir radieux, une fission française
Pièce de Nicolas Lambert sur l’histoire de la filière en France – P.A.F 6 €
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22h30 – Musique bal bistrot avec Sous le Pont
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Toute la journée : info-kiosque, buvette

http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2012/03/04/Catastrophe-de-Fukushima-%3A-1-an-d%C3%A9j%C3%A0%2C-1-an-de-trop-!-Rassemblement-%C3%A0-Avignon...