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117 hyper et super Carrefour fermés un Samedi, en Grève Générale, c’est quand pas même rien !

Publie le jeudi 4 mars 2010 par Open-Publishing
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C était ce Samedi 27 Février 2010 en Belgique !

Tout d abord, quelques articles en vrac, provenant du site de la RTBF http://www.rtbf.be/info/ ( Un grand Merci à la RTBF pour la qualité de ses informations ), afin de se faire une idée de la situation Outre Quievrain, où les employés sont maintenant habillés de noir, allez donc savoir pourquoi !


Carrefour : la grève bien suivie, 117 hyper et super ont fermé 27.02.10 - 18:24

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Aucun des 117 supermarchés et hypermarchés Carrefour n’a ouvert ses portes ce samedi. Le front commun syndical avait lancé une grève nationale en réponse à l’annonce de la fermeture de 21 magasins en juin prochain. Quelque 1672 emplois sont menacés.

Mobilisation réussie pour les syndicats. Aucun des 117 magasins intégrés de Carrefour n’a ouvert ses portes samedi. Il n’y a pas eu d’incident lors des piquets de grève. La direction de Carrefour n’a pas essayé de s’opposer juridiquement aux actions. Il n’y a eu ni constats d’huissiers, ni menaces d’astreintes.

Le front commun syndical avait en effet lancé une grève nationale en réponse à l’annonce de la fermeture de 21 magasins en juin prochain. Au total, 1672 emplois sont menacés. Mais d’autres devraient aussi être touchés par la restructuration. Pour certains sites, il est question de reprise, mais les syndicats ignorent pour l’instant si les travailleurs seront gardés.

Si les 117 magasins intégrés de Carrefour sont restés fermés, les 500 magasins franchisés de Carrefour ont ouvert samedi. Chris Van Droogenbroeck, délégué LBC (équivalent flamand de la CNE) a précisé par exemple que l’hypermarché de Bruges B-park, dont la direction avait dit qu’il serait ouvert, n’appartenait pas aux 117 hypermarchés et supermarchés de Carrefour.
La grève avait été décidée jeudi afin d’exprimer la méfiance du personnel à l’égard de la direction de Carrefour qui avait annoncé mardi la fermeture de 21 magasins. Le directeur de Carrefour Belgique, Gérard Lavinay, a appelé vendredi les syndicats à discuter avant le conseil d’entreprise prévu mercredi prochain dans le cadre de la loi Renault. "Nous avons seulement reçu cette invitation via la presse", souligne Chris Van Droogenbroeck. Il n’exclut pas que des magasins menacés de fermeture soient encore en grève la semaine prochaine.

André Antoine : "Carrefour doit assumer"

Le groupe Carrefour ne peut se soustraire à sa responsabilité financière dans le plan social qui accompagnera la fermeture de plusieurs magasins, a expliqué samedi le ministre wallon de l’Emploi, André Antoine, qui a rendu visite aux délégations du personnel des supermarchés de Bouge, Wavre et Waterloo. Le ministre vise les cellules pour l’emploi, les cellules d’outplacement ou encore les prépensions qui ne peuvent, à ses yeux, être à la seule charge des pouvoirs publics. "J’entends la direction de Carrfour dire qu’elle a un plan de redéploiement commercial. Mais Carrefour devra aussi assumer sa responsabilité financière dans ce drame social. Je n’admettrai pas que les pouvoirs publics assument les conséquences des erreurs commises par le groupe", a-t-il souligné.
De nombreuses erreurs de gestion pointées
Selon le ministre, à entendre les délégués, la "litanie des erreurs de gestion" est impressionnante. "Dans chacun des grands magasins, on entend parler de changements incessants de stratégie, d’excès de commande, de lancement de nouvelles gammes de produits qui n’avaient pas de succès, de modifications de systèmes de caisse, etc. C’est à se poser des questions sur la colonne vertébrale de gestion du groupe", a-t-il ajouté.
Au niveau régional, André Antoine estime qu’il est temps de lancer une réflexion sur la grande distribution, en particulier sur les implantations. D’après lui, certaines zones sont saturées et la concurrence entre les enseignes est mortifère. "Si on n’a pas un schéma de développement commercial, on va implanter des entreprises mais pour en chasser d’autres. Je ne plaide pas pour un numerus clausus mais il faut réguler. Il y a des endroits où il y a encore de la place mais dans d’autres régions, ce n’est pas le cas. Le processus actuel devient un processus de mort. Bien sûr, il faut de la concurrence mais on ne peut pas non plus en arriver à des chancres commerciaux dont la gestion reviendra in fine aux pouvoirs publics", a-t-il dit.
La ministre de l’Emploi, Joëlle Milquet, devait à son tour rencontrer les syndicats samedi après-midi.

Les grèves chez Carrefour ont coûté 40 millions d’euros 03.03.10 - 05:03

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(Belga) Les différents mouvements de grève chez Carrefour, y compris la grève générale de samedi, ont coûté au distributeur français près de 40 millions d’euros, indique mercredi l’Echo.
Mercredi, au lendemain de l’annonce du plan de restructuration, environ 40 magasins étaient fermés. Le mouvement s’est amplifié en fin de semaine avec 58 fermetures jeudi et 61 vendredi. La concurrence reste quant à elle discrète sur une éventuelle augmentation du nombre de clients depuis le début du mouvement. Colruyt avance toutefois un chiffre d’affaires en hausse de 5 pc samedi passé. (NBA)

Mestdagh : "Si je peux reprendre les 20 Carrefour, je fonce" 28.02.10 - 12:12

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Le groupe carolorégien Mestdagh ne cache pas son intérêt pour le rachat potentiel d’une série de magasins Carrefour. Mais Eric Mestdagh, administrateur-délégué du groupe, a expliqué qu’aucun accord n’est encore intervenu et aucune négociation n’avait été entamée.
"Nous avons marqué notre intérêt pour analyser ces 20 magasins, mais aucune négociation n’a débuté, j’ai simplement marqué mon intérêt" a expliqué Eric Mestdagh, l’administrateur délégué du groupe Mestdagh, qui était l’invité d’Olivier Maroy et de Thomas Gadisseux sur le plateau de Revu et corrigé.
Le groupe Mestdagh se dit potentiellement intéressé par le reprise de magasins Carrefour situés en Wallonie, à Bruxelles et en Flandre, dans la zone limitrophe à la Wallonie.
"Je suis intéressé pour analyser les 20 dossiers, c’est tout à fait flou, je ne connais pas les conditions d’exploitation, je ne sais même pas qui est propriétaire de ces magasins, est-ce Redefco, est-ce Carrefour ? Est-ce quelqu’un d’autre ? Je ne connais pas les frais de personnel, je ne connais pas le loyer, les baux,..." a précisé l’administrateur délégué.
Le groupe Mestdagh, qui gère l’enseigne Champion pour la Belgique, emploie plus de 2200 personnes et compte 67 supermarchés dont 31 indépendants. Quant au sort du personnel de Carrefour en cas de rachat par le groupe, Eric Mestdagh reste prudent : "La dessus, j’ai toujours été très clair : j’ai dit oui, je suis intéressé par la reprise éventuelle de 20 magasins mais selon les conditions Mestdagh. Autrement dit, jamais je ne mettrais pas la pérennité de notre entreprise en cause ou en jeu pour reprendre 20 magasins. Je n’ai pas du tout les yeux plus gros que le ventre, et donc évidemment, ce ne sera pas aux conditions Carrefour. L’ensemble de notre personnel est dans la commission paritaire 202 et évidemment, je ne reprendrais pas du personnel qui bénéficie des conditions paritaires 312."
En 2007, lors de l’annonce de la fermeture de seize magasins par Carrefour Belgique, le groupe Mestdagh avait déjà fait part de son intérêt, mais rien ne s’était concrétisé.
La restructuration en cours chez Carrefour pourrait permettre à Mestdagh d’étendre son réseau de supermarchés mais l’administrateur délégué ne veut pas tirer de plan sur la comète : "J’ai toujours dit, aussi en interne, je ne veux en rien être le chevalier blanc qui veut sauver x-milliers d’emplois, loin de moi, car le pire pour moi et pour les gens, c’est que ca ne se fasse pas" mais de préciser quand même, "si je peux reprendre les 20, je fonce".
"Un vrai constat d’échec commercial"
D’après le quotidien Le Soir, Carrefour et le groupe d’investissements CVC Capital Partners ont peaufiné pendant un an en 2008 la vente de l’ensemble du fonds de commerce du groupe français en Belgique ce que Gérard Lavinay a implicitement démenti :"Je suis en Belgique depuis sept mois, je n’ai jamais eu connaissance de ce dossier" a-t-il expliqué.
Le nouvel homme fort du numéro deux en Belgique (derrière Colruyt) affirme vouloir se donner "les moyens de rester en Belgique" mais reconnaît des erreurs commerciales : "C’est un vrai constat d’échec commercial" reconnaît Gérard Lavinay. "Lorsque Carrefour a racheté les magasins du groupe GIB, cette entreprise perdait énormément d’argent et ce, déjà depuis longtemps. Donc l’entreprise allait déjà mal, il y avait déjà eu par le passé plusieurs plans de restructuration et donc le malaise était profond bien avant l’arrivée de Carrefour" justifie-t-il. Et d’ajouter, "aujourd’hui Carrefour supporte une structure de coût qui est bien plus élevée que celle de ses concurrents, et mon job c’est de trouver la solution adaptée" .
Le patron de Carrefour préfère malgré tout voir le verre à moitié plein, et a bon espoir dans le rachat d’une série de magasins Carrefour par le groupe Mestdagh : "J’ai proposé au groupe Mestdagh de reprendre un certain nombre de magasins, dix-sept supermarchés et trois hypermarchés, j’ai bon espoir, le groupe Mestdagh est une société qui se porte très bien, qui est reconnue, et qui fait bien son métier. Il faut qu’on trouve des solutions dans tous les cas, moi j’y crois dur comme fer".
Et de conclure, "on a fait des belles choses ces derniers mois, nous avons de nouveaux modèles commerciaux très solides. Le plan Carrefour est prêt, nous avons les capacités de rebondir, de démontrer que Carrefour peut exister au travers de sa stratégie multi-format et on est prêt à investir pour le faire. Mais on ne peut le faire que si nous avons des armes pour le faire, c’est-à-dire si sa structure de coût est adaptée."
Mélanie De Nora

Carrefour ou cul-de-sac ? 24.02.10 - 11:12
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"Lorsqu’on est patron d’une entreprise, administrateur d’une société, on a des devoirs d’explications, on doit assumer, y compris financièrement, socialement, les choix qui ont été les siens, ces dernières années".
Ainsi s’exprimait dans Matin Première, le ministre wallon de l’Emploi André Antoine (cdH). Le management de Carrefour fait peser sur le personnel le plus lourd de sa propre responsabilité dans le naufrage du groupe de distribution.
1672 emplois supprimés, 3000 en suspens et un chantage à l’emploi : ce plan de restructuration est à prendre ou à laisser ou Carrefour menace de quitter purement et simplement la Belgique, abandonnant cette fois 15 000 travailleurs à leur sort !
Depuis la reprise des enseignes GB par le groupe Carrefour, ce dernier a multiplié les erreurs de gestion ; la direction française écartant avec mépris le management belge. Une certaine arrogance du numéro deux mondial de la distribution face à ce "petit marché belge" a finalement débouché sur une réalité où les groupes nationaux (Colruyt et Delhaize) ont pu croître au détriment de Carrefour. La phrase revient dans tous les commentaires : le client sait pourquoi il va chez Colruyt (les prix) ou Delhaize (le choix, la qualité), il ne sait pas pourquoi il va (ou irait) chez Carrefour !
Depuis 10 ans, Carrefour-Belgique a été géré de façon erratique et après avoir tâtonné, le groupe présente la facture sociale comme il l’a fait récemment en Italie ou en Espagne, autre marché déficitaire (ou plutôt pas assez rentable). Plusieurs milliers d’emplois sont en jeu. Souvent, il s’agit de tâches réalisées par un personnel peu qualifié, ayant passé la quarantaine. Dans les sites wallons menacés de fermeture, on sait déjà que les personnes licenciées n’ont pratiquement aucune chance de retrouver un emploi.
Les responsables politiques ne peuvent à ce stade pas grand-chose, tiraillés entre la condamnation pure et simple de l’attitude de Carrefour et le souci de sauver ce qui peut l’être. Il reste beaucoup de flou dans le "plan de sauvetage" (sic) de Carrefour : le groupe Mestdagh sollicité pour la reprise d’enseignes reste circonspect et ne pourra de toute façon pas tout absorber et le recours à la franchise par ces temps où les banques sont très frileuses à prêter le moindre euro reste une éventualité fumeuse.
2010 a été présentée comme l’année la plus noire en matière de perte d’emplois. _Cyniquement, elle tient ses promesses...
Philippe Walkowiak

Carrefour pourrait-il quitter entièrement la Belgique ? 02.03.10 - 08:07

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Carrefour est-il sur le point de quitter entièrement la Belgique à l’exception des franchisés indépendants ? A ce stade, rien n’est sûr, mais selon nos informations, la direction belge aurait déjà approché plusieurs de ses franchises.
Une semaine après l’annonce de la fermeture au minimum de quatorze hypers et de sept supers, des émissaires de Carrefour Belgique contactent discrètement certains propriétaires indépendants de supermarchés pour leur proposer des magasins franchisés supplémentaires. Si officiellement, ce n’est qu’une piste envisagée par la direction, pour les syndicats, le passé récent accrédite ce type de démarche. En effet, les magasins intégrés n’ont été que peu remodelés ou rénovés ces dernières années. Et dans le plan de sauvetage, il y a une absence totale de véritable plan commercial pour la chaîne.
_Livrés depuis la France ?
D’après nos informations, Carrefour annoncerait aussi aux candidats franchisés qu’ils seraient ravitaillés directement depuis le nord de la France, plus exactement de la Région du Pas-de-Calais, depuis leurs entrepôts de Vendin, près de Lens et d’Aire sur la Lys, prés Saint-Omer et de la frontière belge. Les franchisés auraient reçu la garantie de garder une large gamme de produits typiquement belges, du moins dans un premier temps, nous a précisé, dubitatif, un franchisé actuel. Plusieurs fournisseurs contactés par Carrefour auraient déjà marqué leur accord de principe de livrer la centrale française.
Sur le plan de la logistique proprement dite, un responsable syndical français nous a confié que livrer au marché belge, depuis Lens, n’était pas compliqué. Déjà les camions ravitaillent les Carrefour de la région Champagne-Ardenne, alors qu’Anvers, Gand, Bruxelles, Namur ou Liège n’est pas beaucoup plus loin.
Le contrat entre Carrefour et le dépôt de Nivelles se termine le 30 juin
Dernier élément à verser à ce dossier, le contrat qui lie Carrefour à l’entreprise logistique Nott pour le dépôt de Nivelles vient à terme le 30 juin, la date prévue par Carrefour pour finaliser son plan de sauvetage. Manifestement, on le voit, la direction de Carrefour aurait bien deux fers au feu.
Démenti de Carrefour
Le groupe Carrefour dément les informations selon lesquelles il envisagerait de quitter la Belgique et "aurait déjà approché des franchisés pour reprendre les magasins existants ou pour se faire livrer depuis la France". Selon Carrefour, ces "rumeurs sont fausses et en totale contradiction avec la réalité".

Le groupe rappelle sa volonté "absolue" de rester en Belgique, où il veut pouvoir déployer ses activités "à long terme et ce, sur une base financière saine".

Par ailleurs, l’hyper de Basilix (Berchem-Sainte Agathe) et les supermarchés de Jette et Tomberg (Woluwe-Saint-Lambert) resteront fermés toute la journée de mardi 2 Mars.

Alain Carlier

Carrefour doit encore 84,6 millions d’euros au fisc belge 26.02.10 - 05:38
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Carrefour doit au fisc belge 84,6 millions d’euros, les services financiers internes du groupe de distribution ayant reçu un avantage fiscal que la Commission européenne considère depuis novembre 2007 comme une aide d’Etat illégale.
C’est une information publiée ce matin dans De Morgen.
Le groupe Carrefour est allé en appel de cette décision, mais des sources auprès de la Cour européenne de justice confirment que le fisc belge peut percevoir directement les arriérés d’impôt.
L’administration s’est cependant abstenue de le faire jusqu’à présent par crainte de voir ces services internes de Carrefour et autres multinationales fuir le pays.

NDLR :
C’était donc quelques informations afin de vous de vous faire une idée sur une situation qui devrait générer quelques articles sur Bellacio dans les semaines qui viennent.
Si vous êtes intéressés, une émission de radio sur la situation à ré écouter, celle du mardi 2 mars 2010 à 17h30. : http://www.rqc.be/
On se demande ce qu’est allé faire Carrefour au pays de la capitale de l’europe, si ce n est qu’aider à la liquidation de ses salariés et basculer les effectifs vers une convention collective d’un niveau inférieur à celle en vigueur dans le reste du réseau de la grande distribution belge.
En France, dans les mois à venir se profile la même situation. Auchan par exemple, expérimente son concept de magasin discount à Mulhouse, et s’il fonctionne, la majorité de ses magasins y passeront. A terme, seuls 40 hypers Auchan seraient épargnés.
A la centrale d’achat nordiste du groupe familial, la restructuration s’approche, service informatique compris. La famille a ouvert le chemin avec Pimkie Diramode. Que ne ferait on pas pour que l’entreprise familiale rapporte 15 à 17% net par an !
La suite dans les prochains articles !

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