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12 OCTOBRE : sur fond de colère qui enfle et de contradictions à discuter, sans tabous !
Publie le mardi 12 octobre 2010 par Open-Publishing5 commentaires
On pourra certes me reprocher de ne pas attendre demain, de ne pas simplement savourer ce soir le plat de RESISTANCE copieux, fourni que la classe ouvrière, la jeunesse nous offrent dans une joyeuse colère qui fait chaud au cœur de chacun de nous.
Mais se poser quelques questions ne saurait, au contraire, empêcher de renforcer quelques certitudes…tout en laissant en « suspens » quelques doutes..
Oui, nous démontrons que cette France étonnera toujours les résignés, les pessimistes les apôtres du « c’est foutu »
Oui, la présence de la jeunesse est un fait à savoir apprécier, dans le « nouveau » qui pointe.
Oui, c’est un Pouvoir isolé comme peu l’ont été ces 50 dernières années que nous tentons de faire reculer.
Oui le Front syndical commun tient la « route »
Oui, ce soir la Mère Parisot, la bande Sarko sont aux prises avec un mouvement qu’ils ne pensaient pas voir s ‘installer ainsi dans la durée et une radicalisation évidente.
Je pense, et l’on est là pour en débattre, que lame de fond dépasse ô combien l’affaire des Retraites..
Personnellement 60 ou 62 ans, la provocation des 67 ans, je n’ai pas senti que c’était du « slogan » populaire de cortège bordelais..
C’est beaucoup plus profond :
Depuis des mois, et tout ce qui tourne autour du » pognon » y est pour l’essentiel(Bettancourt-Woerth, Sté Générale- Kerviel- milliards, notamment), l’idée certes confuse que ce Capitalisme c’est injuste, merdique, source d’accroissement intolérable d’inégalités choquantes, impression que « la haut » ceux qui dirigent, ceux qui s’empiffrent s’en foutent, oui, je crois que ce sentiment a bouleversé la donne et n’est pas sans conséquence sur TOUT CE QUI ne peut rester l’arme au pied quand la lutte des classes s’exacerbe à ce point.
D’autant plus, pardon d’enfoncer une porte ouverte, que la CRISE SYSTEMIQUE du Capitalisme impose des « plans B » à la classe dominante..
Pouvons nous penser par exemple, que l’austérité qui frappe des pays sous gouvernance dite « social démocrate » (GRECE, Espagne pour m’en tenir à ces deux là) avec un FMI dirigé pat DSK qui a été nommé parce qu’il est dit « de Gauche » et qu’il fallait cette vaseline rose à déverser sur le monde, pouvons nous penser un instant qu’en France cela ne complique pas sérieusement les scénarii d’alternance pour 2012 ?
Pouvons nous penser que la pression de tout ce qui est de malfaisance " européiste " est étrangère aux tortillements de certains culs..qui sentent bien qu’entre exigences bruxelloise- (donc CES, et autres PSE et GUE )et l’exaspération de la rue qui gronde…, il va devenir très compliqué de faire plaisir. ;à tout le monde ?
Est- il de "parano- gauchisme" que de mesurer à quel point des dirigeants syndicaux-y compris bien sur à la CGT aussi ! - qui ont tiré un trait sur du combat de classe posant la question de CHANGEMENT de Société, se retrouvent avec la patate chaude d’un mouvement de masse qui, objectivement mais de plus en plus en conscience, se pose, non sans contradictions, le FONDAMENTAL que certains ont voulu éradiquer des cranes de travailleurs : "Et si le Bonheur était à portée de génération " ?
Cette guerre des classes, parce qu’elle porte cette question ne conduit -elle pas justement à une radicalisation politique inévitable.?
D’un côté le besoin , pour la bourgeoisie, de laisser un espace à la « contestation du verbe » (Mélanchon, Laurent et d’autres ne m’en voudront pas de les situer là dedans), le besoin d’avoir un PS crédible comme « opposition » semant l’illusion que 2012 effacera le « sarkosysme » (ce qui selon moi écrite déjà DSK du jeu), le besoin aussi de persévérer dans un brouillage des repères de classe au profit de la culture d’instincts populistes de division, demain si la bourgeoisie le décidait, le besoin aussi de provocations pour attiser les peurs dans un climat dont on ne m’ôtera pas de l’esprit l’affaire des menaces d’attentats supposés « est tombée à pic » ?
De l’autre côté , pour « nous » dirais je, le besoin de ne pas la^cher sur l’urgence de nous doter d’OUTILS à la mesure de des enjeux de cette crise globale du Capitalisme ! Parti révolutionnaire qui nous fait si cruellement défaut alors que, paradoxalement, jamais peut ^être le besoin de communisme n’a été aussi vital pour l’Humanité tout entière..
Dans ces enjeux, comment ne pas s’interroger donc sur tout ce qui, par précipitation orchestrée et/ou frein planifié est à combattre sans aucune concession ;
De la seule façon qui soit payante : la DEMOCRATIE..
Et que les meilleurs gagnent !
Personnellement c’est avec tout ça en « brouillon » dans ma petite tête que je vois la suite..et que , plus que jamais je crois utile d’en appeler au DEBAT , sans tabous, sans en « rabattre » sur ce que chacun croit "bon »"pour lui et ses camardes.
C’est , ce soir, je le pense ce que craignent les X pions de tous bords que la bourgeoisie croit qu’elle peut encore avancer CONTRE nous ;
En oubliant,et ses laquais avec elle, que selon ma formule que j’aime bien rabâcher : Nous avons plus de pieds qu’ils n’ont de culs !!!
Oui, période ou TOUT est possible , même le pire , pour les uns ou les autres.
En souhaitant qu’on discute..
Cordialement
A.C
Messages
1. 12 OCTOBRE : sur fond de colère qui enfle et de contradictions à discuter, sans tabous !, 12 octobre 2010, 20:12, par (k)G.B.
Nous sommes plus nombreux à protester qu’à l’époque du CPE, et pourtant ce gouvernement s’évertue à ne pas nous écouter.
Ils attendent quoi, au juste ? Que ça dégénère ? Pour pouvoir ensuite faire régner la terreur ?
(k)G.B.
1. 12 OCTOBRE : sur fond de colère qui enfle et de contradictions à discuter, sans tabous !, 12 octobre 2010, 20:20, par L’Emmerdeur
J’ai appris à l’école que nous sommes une démocratie et que le peuple est souverain. Quand plus de 70% de la population est contre une réforme, qu’elle fasse une connerie ou pas, sa décision doit être respectée.
2. 12 OCTOBRE : sur fond de colère qui enfle et de contradictions à discuter, sans tabous !, 12 octobre 2010, 21:50, par (k)G.B.
On a vu ce que ça a donné le 4 Février 2008 pour le TCE, la démocratie, le peuple souverain... :’(
2. 12 OCTOBRE : bloquer Neuilly, 13 octobre 2010, 07:49, par Copas
Effectivement ce sont les bons ingrédients et problèmes rencontrés :
– anticapitalisme, la critique et la rage sont clairement identifiés par l’exhibitionnisme de la haute bourgeoisie et ses exécutifs d’état, et ça crée une énorme colère qui se cherche
– organisations, créez un ou des partis qui travaillent finement à la résistance politique et la contre-offensive. Un parti de nature différente d’un parti bourgeois qui n’est par nature, qu’une machine électorale. C’est à dire un parti qui travaille à l’ascension d’une classe et non d’un petit groupe d’élus, qui travaille à lever tous les obstacles (stratégiques, tactiques, ...) à l’ascension et la prise de pouvoir des travailleurs sur ce qui compte, la production, de richesses, la gestion et la distribution des richesses. Un parti enfin qui n’est pas dans l’abstraction mais dans les débats d’orientation des batailles de résistance et de contre-offensive de masse.
– démocratie, les questions de l’extension relèvent de la démocratie. Le contrôle du mouvement par les plus larges masses permet l’élargissement et surtout de donner des cadres organisationnels plus larges qui n’existent pas. La démocratie ce n’est pas seulement demander l’avis des travailleurs dans une AG, mais leur permettre de participer de bas en haut, à tous les niveaux à l’organisation des batailles.
– détermination, le cadre bien sur de détermination est important. Si les plus larges masses sentent qu’on est prêt à les lâcher en pleine nature au milieu du gué, on ira à l’échec.
– les objectifs de mobilisation. Organisations syndicales comme outils de masse d’auto-organisation à venir sont et seront confrontés à l’absence maintenant de travail réel pour passer à l’étape supérieure : prise en main, contrôle, occupations.
Improvisés, c’est déjà arrivé, mais organisés, c’est encore beaucoup plus efficace, et l’organisation des suites plus élevés de la mobilisation ressortent d’un travail d’organisation, qui a beau être lié fortement à la démocratie, mais n’en est pas moins un cadre qui ne relève pas de l’improvisation.
Le cadre de l’occupation, le blocage, la prise en main, le verrou sur Neuilly ne ressortent pas seulement d’une attente de dirigeants vis à vis de la base, qui se souviennent, seulement dans ces cas là, de la démocratie de base.
Le blocus s’étant fait sur les cadres organisationnels unitaires contrôlés par la base, les directions syndicales sont donc au pied de leurs responsabilités pour la suite. C’est donc sur eux que ressort la responsabilité de s’avancer en terra incognita , passer à une vitesse supérieure.
Le mouvement social n’est pas une bagnole qu’on arrête et fait démarrer , un esclave mécanique, une petite armée disciplinée et là, nous sommes face aux interrogations sur la suite. Sans des objectifs supérieurs assumés, ça sera difficile.
La suite, et les virages nécessaires sont indispensables.
C’’est l’objectif toujours de l’extension et surtout du blocage qui libère les travailleurs.
3. 12 OCTOBRE : sur fond de colère qui enfle et de contradictions à discuter, sans tabous !, 13 octobre 2010, 10:48, par AC
Quand nous parlons de démocratie..c’est dans le sens que rappelle Copas..
C’est d’ailleurs pour cela, par exemple, que je rejette l’idée "référendaire de Mélanchon et du PS..
Ce qui par contre pourrait être envisagé (et selon moi plus "musclé" que la pétition des élus pc et fdg qui recueille des dizaines et des dizaines de milliers de signatures) ce serait , notamment dans les boites, avec URNES, ;listes d’ émargement etc., une consultation sur le texte Sarko d’un côté et des propositions de pérennisation du système par répartition..avec des propositions réellement de rupture.., de l’autre...
(Pas sur la plateforme ridicule dont aucun manifestant d’ailleurs ne se préoccupe et qui constitue le service minimum inter-confédéral..)
Hier à "C dans l’Air" j’ai trouvé certains politologues plus directs que certains "soutiens " du mouvement..
Eux , ils expliquent-là dessus je suis d’accord , je le martèle dans l’article,- que ce mouvement prend une allure de vrai prise de conscience profonde, qui s’enracine, que TOUTE la politique du Pouvoir c’est au service des uns contre les autres..!
Là, cette "agrégation de la colère populaire" ; elle est objectivement RADICALE puisque c’est le Capitalisme -et non simplement Woerth , son projet ou tel bouclier fiscal- qui est OBLIGE de se "découvrir" comme cause profonde des injustices , NECESSAIRES pour le K d’aggraver, pour cause de crise systémique.
C’est en cela, pardon d’insister, qu’on est dans une situation absolument "nouvelle" ..
Le répéter ne règlera rien : c’est justement là que la culpabilité de ceux qui se prétendent "communistes" anticapitalistes" etc...est "terrible" et pour moi ne mérite aucune circonstance atténuante ;
Ne pas engager la force militante que"contrôle" les "appareils" à un" en Commun de construction DU parti du communisme," (appelons le autrement, j’men fous) c’est pire que de la non assistance à classe et peuple en danger.!
C’est de la complicité avec l’agresseur !.
Nous sommes vraiment à un moment de l’Histoire ou peut murir cette idée que c’est , s’agissant des formes organisées "représentatives" actuelles , le "Avec vous, sans vous , ou contre vous" qui est posé dans la grêve et les cortèges..
.
Puisqu’aussi bien à Fabien qu’à Montreuil, on épluche BC, je parie que là dessus, et pour des raisons opposées, "ils" sont d’accord avec moi dans certains bureaux..
Sur l’analyse, pas sur la réponse à donner !
Of course..
:)
Et ils cherchent comment ’"s’en sortir"..
je leur souhaite bien du plaisir......
AC