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1er NOVEMBRE 1954 : L’ALGERIE SE SOULEVE

Publie le lundi 1er novembre 2010 par Open-Publishing
9 commentaires

de KURTZ

Ils n’étaient pas nombreux, peu armés, ces jeunes algériens qui, le 1er novembre 1954, déclenchèrent l’insurrection nationale contre l’occupation coloniale.

Trop d’injustices, d’humiliations, de crimes perpétrés par l’occupant français avaient signé ce soulèvement, rejoint bientôt par la majorité de la population musulmane.

Que de crimes commis par cette entreprise de conquêtes, de pacification, de colonies de peuplement au détriment de la population autochtone.

Dépossession des meilleures terres, statut de l’indigénat qui ne reconnaissait aux musulmans que des obligations : celui de servir de chair à canon dans les 3 guerres que la puissance tutélaire livra à l’Allemagne.

Déjà, la Haute Kabylie s’était révoltée en 1870 sous la conduite des Mokrani et la répression entraîna la mort de 100 mille habitants et la déportation de milliers de prisonniers.

Le 8 mai 1945 à un moment où le monde entier fêtait l’écrasement des nazis, la répression s’abattait sur Sétif, Guelma et la région environnante : 20000 à 45000 musulmans étaient tués dans les pires conditions.

Exécutions sommaires, usage de l’artillerie et de l’aviation contre des populations civiles, la France coloniale remettait de l’ordre dans un empire qu’elle savait contestée.

Pourtant, les indigènes comme ils disaient, constituait le gros des forces de Delattre de Monsabert et de Leclerc qui avaient contribué à la présence française sur son territoire en 1945.

J’ai peine à imaginer la détresse, puis la colère et enfin la révolte de ces musulmans démobilisés qui apprirent comment la mère-patrie les avait remerciés.

Oui ce 1er novembre, l’Algérie française avait vécu ; la mosaïque de peuples indigènes : Berbères, Chaouias, arabes levèrent la tête d’un même mouvement et s’engagèrent dans une guerre totale avec pour seul et unique but, et quel qu’en soit le coût, l’indépendance.

Ce combat fut âpre et sans merci, des dizaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants en payèrent le lourd tribut.

La France se déshonnora par l’usage de la torture et le napalmage de milliers de villages de kabylie mais aussi par l’envoi du contingent par le socialiste Guy Mollet et les exécutions sommaires de maquisards comme Larbi Ben-Midi, de militants communistes français Maurice Audin
victime de la "corvée de bois" de Guy Iveton guillotinné comme 45 militants du FLN sous François Mitterrand, vous savez celui qui en 1981 prit l’initiative d’abolir la peine de mort.

L’Algérie devint indépendance en 1962.

Il faut rendre hommage aux nombreuses victimes mais aussi à tous ceux qui prirent fait et cause pour l’indépendance.

Aux français morts et blessés à Charonne, aux soldats du contingent, aux français-musulmans assassinés en 1961, aux victimes de l’OAS, à Maître Halimi, Maître Vergès, JP Sartre, Francis Jeanson et tant d’autres.

Messages

  • Je vous remercie pour cet hommage que vous venez de rendre à mon père , et bien d’autres, enterré dans un coin de banlieue ouvrière .
    Il éclaire aussi mes luttes d’aujourd’hui .

    Fille d’indigène algérien (ouvrier spécialisé )EN GREVE
    NL

  • c’était au temps ou Verges était digne, respectable voir admirable et ou Mitterrant et Mollet me dégoutait de la SFiO( je sais Mitterrant n’était pas encore socialiste)
    et des socialiste. Que de Chemin parcouru depuis le premier a sombré dans le nimporte quoi et le second a pendant deux ans fait une partie de ce que Sarkoléon est en train de casser. Cherchez l’erreure ?

  • Je conseille de lire

    Mémoire algérienne d’Henri Alleg

    Personnellement j’ai appris beaucoup de ce bouquin.

    On peut le commander à la FNAC

    http://livre.fnac.com/a1674018/Henri-Alleg-Memoire-algerienne?Origin=EVENE_CULT

    "Auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’indépendance algérienne dont l’admirable livre "la Question", Henri Alleg livre ici le récit bouleversant d’une vie entièrement vouée à l’Algérie. C’est le parcours d’un homme, impliqué très jeune dans la lutte pour l’indépendance, à la fois acteur et témoin privilégié de soixante-dix ans d’une histoire complexe et douloureuse. Portrait croisé de deux destins intimement liés

    Je n’ai pas le temps ce soir mais demain je m’autoriserai un commentaire sur cet article de l’ami Kurtz

    Pour rendre hommages à ceux que l’histoire réécrite avec le souci de taire le rôle de la classe ouvrière française , écrase de son mépris .

    (Bien entendu en aucun cas je ne fais allusion au papier publié ici)

    Ce que je veux dire c’est que certes le petit Daniel FERY et ses huit camaros CGT -PC sont la preuve par le sang répandu à Charonne sur ordre de la bourgeoisie et ses bourreaux FREY PAPON , de ce que fut l’apreté du combat anticolonialiste.

    Mon âge et surtout ce que fut hélas mon vécu de cette putain de guerre me font devoir, chaque fois que cela me semble nécessaire de rappeler que ce n’est pas sous estimer l’appel des 121, le poids de Sartre, le courage de Vergès ou de G. Halimi , que de redire ce que de DECISIF efut , au milieu de contradictions certaines, l’engagement couillu , fraternel, internationaliste des militants du mouvement ouvrier français, notamment du PC et de la CGT..

    Donc sans volonté aucune de polémique, je reviendrai sur cet article

    Cordialement

    AC

  • pas guy yveton
    c’est fernand yveton qui fut fusillé
    mitterrand étant ministre de l’intérieur....

    •  ??
      Qui aparlé de guy YVETON ?

      Fernand ne fut "même" pas fusilllé comme d’autres résistants français entre 40 et 44.


      Il fut guillotiné le 11 février 1957
      ,comme un droit commun, dans la cour de la prison de Barberousse, à Alger par les Meyssonnier, Père et fils.

      On se souviendra (j’espère) que le Président de la République s’appelait COTY, qu’il prit conseil afin d’user ou non de son droit de grâce du chef de gouvernement, Guy Mollet
      et de son ministre de la "JUSTICE"..Mitterrand

      Que tous brulent en ENFER..si ça existe

      Fernand lança à la face des assassins, lui qui fut le seul des "Européens d’Algérie" a avoir eu la tête tranché par les colonialistes :"Dans la vie d’un homme, la mienne compte peu, ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir, et l’Algérie sera libre demain"

      J’ai juré de ne jamais mettre dans une urne un bulletin marqué Mitterrand.

      J’ai même juré de toujours , dans un isoloir, punir les saloperies de ce genre..

      Tant que je voterai

      J’ai tenu parole : il ya prescription pour ce qu’on appelle le "désistement révolutionnaire"...e

      J’avoue : , oui, le 10 Mai 81 alors que mon Parti me demandait de faire effort , comme d’autres dirigeants, d’aller faire semblant place de la Victoire à Bordeaux , d’etre comme Juquin (lui, sincèreà la Bastille)"pleureuse de joie" , j’ai refusé et certainement comme certains potes, si j’ai fait péter une roteuse, c’était pour "oublier" que le complice de l’assassinat du camarade YVETON devenait Président..

      c’est dire si je peux me marrer sans me fâcher souris quand on me traite de "stal "mais combien je suis en rogne quand on me qualifie de" social démocrate".
      Un peu comme si moi qui adore les gamins, on me traitait de pédophile.

      A.C.


    • Deux remarques sur le papier que signe KURTZ :

      Sur le premier Novembre :

       : Comme pour ce qui est de la RESISTANCE française, il est de bon ton , notamment chez certains amis Algériens que je rencontre pour des échanges sur l’histoire de la décolonisation, de faire comme si en novembre 54, c’était l’insurrection populaire, de masse etc etc.
      8
      NON : Si cet événement constitue un repère dans une Guerre qui a commencé..dès 1830 (!!) et qui avait pris dès le 8 Mai 45 toutes les caractéristiques de"crimes contre l’Humanité" si le peuple algérien a connu une répression qui n’a aucun équivalent au monde en terme de "décolonisation" , si des types comme moi ne se remettront jamais d’avoir assisté à des dizaines d’Oradours en Algérie, le 1 novembre c’est symbolique , c’est une date qui compte mais en regardant la vérité en face ;

      La décision prise par le groupe inconn u qui sera ensuite populaire sous l’appellation FLN joue gros en croyant que quelques opérations coordonnées sur divers points du territoire vont jouer le rôlr d’un électro-choc et embrasser toute l’Algérie..

      Cela ne se produira pas.

      C’est la répression qui va unir ce peuple
      , plus que le 1 novembre en soi(en terme de lutte armée)

      J’ajoute -et mon soutien risqué à la"rébellion" y compris durant les 27 mois d’appelé que j’ai subi sur place, évitera qu’on pense que je ne suis pas un inconditionnel du camp des libérateurs- que l’on reconnait aujourd’hui , notamment chez les progressistes algériens (que réprime le FLN en ces années 2000-) que le flinguage des deux instituteurs Monnereaud dans le bus , qui fut cause d’une campagne pour salir la Résistance algérienne, ne fut pas un acte dont les combattants ont à se glorifier.

      selon moi.


      Un mot sur les remerciements de fin d’article :

      Je pense que ce n’est pas une volonté de l’auteur mais je fais un constat ;

      Depuis des années ; il est de bon temps de passer à pertes et profits ce que de décisif fut le rôle de la classe ouvrrière française.

      Je connais , bien sur, la longue liste de tout ce qui a pu d’écrire sur l’absence de clairvoyance du PCF..Et je partage , notamment sur le fond" retard inexcusable dès les années 30 dans l’analyse du besoin de se détacher du lien colonial, comme arme d’émancipation "

      D’autre que les dirigeants du PCF ont fait cette erreur : certains trotskystes aussi, au nom de données marxistes comme la nocivité de ll’Etat bourgeois à casser , ne voulaient pas suivre ceux qui proposaient d’en créer un de plus : Algérien notamment , et avec une direction "bourgeoise " de la lutte.

      Mais l’accusation de mollesse , d’attentisme du PC c’est presque rigolo ... quand ça provient de ceux qui ont rejoint le camp des partisans de la lutte pour la PAIX uniquement en 1960..!!

       :)

      J’ai déjà écrit mon sentiment partagé sur des initiatives de tels ou tel intellectuels comme Sartre ou de Beauvoir., les "valises" etc..

      Foin de polémiques : ce fut de l’aide aux combattants.

      Mais quand même !

      Si la guerre d’ ALGERIE(quand on la situe de 54à 62) n’a duré que trop longtemps, je suis de ceux qui prétendent qu’elle aurait été encore plus longue, et fait dix fois plus de victimes si, dans la classe ouvrière il n’y avait eu à la fois la CGT et le PCF.

      Est ce que cela excuse le timide réaction du Parti quand un gouvernement à participation communiste coordonne l’horreur de SETIF ?

      Nullement : j’ai passéune partie de ma jeunesse volée , de "pacificateur ",...dans cette région avec des contacts des plus riches qui m’ont permis de mieux comprendre cet engrenage de folie meurtrière qui fera qu’un jour la France devra reconnaitre , j’espère, qu’en 3 semaines l’ARMEE victorieuse du nazisme fut parfois pire que la division Das reich

      Mais l’insurrection déclenchée par des hommes peu connus des militants du PCF -dont le lien n était pas évident avec les progressistes, les milieux ouvriers influencés majoritairement par le PPA et Messali hadj( qui devient vite l’ennemei à abattre par le FRont, ) n’empêcha nullement "le P.C’ " , d’être le seul le seul parti à OSER poser la question qui ne trouvera solution que 8 ans plus tard, !

      Et à le faire TRES VITE :

      Les faits sont tétus :

      Dès le lendemain des opérations armées dans l’Aurès,le 3 NOVEMBRE, Léon FEIX écrit un éditorial dans l’Humanité : "L’emploi massif de la force vers laquelle on s’oriente ne résoudra rien. La seule solution c’est de faire droit aux légitimes revendications à la liberté des peuples".

      Le 5 novembre, Raymond GUYOT, membre du bureau politique du P.C.F., déclare :
      "Les colonialistes semblent croire à l’éternité de leur domination ; mais il faut bien voir qu’un vent d’indépendance souffle de plus en plus fort dans les pays soumis à la domination colonialiste, comme en ont témoigné et en témoignent notamment les évènements de TUNISIE, du MAROC et d’ALGERIE. La seule position juste et raisonnable consisterait à reconnaitre aux peuples coloniaux le droit à l’indépendance".


      Quand à l’action, dans la classe ouvrière, l’ des syndicats CGT(et des cellules du PC) elle fut extraordinaire de SOUTIEN : sans lequel l’OPINION peu encline à se ranger du côté de la "rebellion "en 54.. n’aurait pas eu cette force qui conduisit d’ailleurs à la sauvagerie en terme de répression : Pas qu’à Charonne hélas..!

      Partout les algériens de la Fédération de France purent compter sur des militants courageux.

      ..Pas que de la CGT, de syndicalistes de la CFTC d’ailleurs, de l’UNEF..

      Autre aspect
       :

      Je pense au travail que je salue d’autant plus que je n’étais pas adhérent d’orgas communistes-voire en fâcherie pour cause votes des ppouvoirs spéciausx que j’ai bien voulu "dépasser" à29 ans pour rejoindre le PCF-, à l’intelligence de beaucoup de JC..

      Dans et hors des casernes.

      Avec eux et quelques chrétiens (séminaristes notamment) nous sommes de ceux qui avons contribué à étouffer le complot facho du "quarteron de généraux d’avril 61"

      Sans eux , , le contingent n’aurait pas eu des formes d’organisation des plus couillues et "fines" qui a évité le lâcher de paras sur Paris !


      Pendant des années, oui, la classe ouvrière de France a eu globalement un comportement exemplaire de solidarité internationaliste
      .

      Y compris quand -j’ai eu à en discuter des années plus tard avec la délégation qui a été de cette explication orageuse- Georges marchais qui n’était pas encore connu, a expliqué au FLN que ce serait une tragique erreur de porter en "métropole" la stratégie d’attentats aveugles qui étaient alors en vigueur sur le territoire algérien, en choix de"guerilla urbaine"..

      Et le FLN a accepté l’argumentation.....

      Des flics ont été abattus, des indics supprimés , mais aucun attentat dit"sauvage" contre un cinéma, un café, le métro etc n’a été perpétré !

      Cela a permis le travail difficile mais à saluer, des militants ouvriers auprès de leurs copains de boulot..

      Je tenais à redire ceci sur Bella Ciao.

      C’est trop mis au tiroir de l’oubli.

      Pour une raison simple qui ne saurait viser l’auteur KRUTZ ni a criticailler son papier qui a le mérite de rappeler ce que fut une tragédie.

      Mais il serait naîf de ne pas voir que nous sommes rentrés dans une période ou l’on joue sur "l’amnésie de classe."

      Non seulement des brillants politologues de la pensée unique, des journaleux agenouillés pour fellation du kapital avec lde prompteurs remplis d’idéologie de la classe dominante, , d’imbéciles ’"économistes" dits "distingués", passent en boucle dans les médias pour expliquer que la Classe ouvrière n’existe plus, que la Lutte de classes comme les yaourts à échéance de juillet 2009, c’est périmé , mais qu’en plus ..pour peu qu’elle ait existé....cette classe, c’est du prolo tout juste bon à cesser le travail au premier prétexte, c’est du consommateur de pastis , du "beauf" merguez-frites pour Fête de la Courneuve, du gros bras pour déglinguer le jeune sain parce qu’anticoco, etc etc.

      Cela me fait rugir.!

      S’agissant , en plus de la Guerre d’Algérien, désolé , ça me met en" boules" !

      Pardon d’avoir fait long pour le crier :

      Mais la LDC a besoin d’un devoir de mémoire..

      Cordialement

      Espérant que personne ne verra dans ce commentaire je ne sais quel plaidoyer partisan, un quelconque souci de cirer les pompes du PCF et de la CGT.!

      Mais j’en mets assez dans les gencives de ces Orgas , sur d’autres terrains , pour me sentir en droit de dire ce que je pense de passés glorieux.

      Cordialement

      AC

      merci à MICHE , dont le blog m’a permis de vérifier si mes propres notes et références étaient globalement marquées du souci de recherche de la Vérité.

      http://motsetmauxdemiche.blog50.com/archive/2010/10/31/dans-les-aures-un-1er-novembre-1954.html

  • je voudrait dire que la colonisation ne c’est pas termine,"ils" sont encore la bas ! ce qui profite de la matieres primes, du gaz et du territoire Algerien ?
    NON la COLONISATION c’est ne pas fini !
    La histoire actuel nous signale bien que nous vivons a nouvo une époque de apropiation de les richeses de les pays du tiers monde .
    La colonisation ne se est jamais fini !et sa poblation n’ai jamais cese de etre traites en termes d’inferiorite.
    Souvenez vous de les terribles tueries nocturnes realises en terres Algerienes
    qui etaient les autores ? !!pas le peuple !! mais ....
    Et bien de autres choses que vivent encore dans la memoire collective du glorioso peuple de l’Algerie que a su garde sa dignite et sa fierte d’aimer la LIBERTE
    mémé si pendant des siecles le dragon a fait tout le possible pour que ils inclinen sa tétè.

  • Je comprends que certains pensent qu’atteint de nombrilisme aigië, j’évoque des souvenirs de vie "perso" pour les lier à des commentaires
    .
    Mais la "vrai vie" est témoignage du nécessaire combat pour LA VIE :


    Hier au soir , sur le service public, la Guerre d’Algérie m’a rattrapé une fois de plus, me faisant passer une nuit blanche, de celles que connaissent encore les types de ma génération.

    De ces nuits qui chez moi sont (trop) fréquentes encore, 50 ans après : celles durant lesquelles le demi sommeil te terrasse à intervalles réguliers, entrecoupés de cauchemars

    Je reverrai jusqu’à ma mort , les derniers moments de ce résistant de Bougie, que des salauds allaient achever ..

    En pleine nuit, attiré par des hurlements, par la petite fenêtre d’un de locaux de douches gardé par des légionnaires en stand by sur notre base héliportée , j’ai assisté impuissant à l’horreur..

    Gonflé d’eau, torturé à la gégène depuis deux jours, pendu par les pieds dans les douches du Groupement héliporté n°2, sur la base d’Aîn Arnat à 7km de Setif , jusqu’au bout cet Algérien dont je n’ai jamais pu connaitre le nom, fixa de son regard brulant ceux qui lui montraient la photo de sa femme et de son tout petit, en lui disant" parle et tu les reverras"

    C’est d’une rafale de pistolet mitrailleur qu’ils ont mis un terme à son calvaire.

    Je n’oublierai jamais le mur aspergé de sang et d’eau.

    .Pendant quatre jours, la légion et le commando du DOP (section spéciale de volontaires chargés d’interrogatoires "dignes " de la Gestapo) se retrouvaient au mess de sous officiers ou, comme tant d’autres, j’ai noyé mes dégoûts , et mes haines.

    Il se gondolaient, en racontant qu’après leur passage dans tel ou tel bled, du haut des hélicos, ensuite , tel oued du Constantinois martyrisé " coulait rouge..
     

    Hier, deux portraits dont l’un est devenu Président de la République, et l’autre , encore vivant, ne dut sa notoriété qu’au premier étaient sur la 2 :

    Deux types , qui, concernant la Guerre d’Algérie, sont pour moi des alliés objectifs de crimes contre l’Humanité, faits certes "amnistiés" pour cause de réconciliation de la bourgeoisie,dans les années 70 , puis en 82 .

    François Mitterand , ministre de la "Justice"...avec ses avis défavorables de grâce pour 45 guillotinés en quelques mois, son double langage selon les interlocuteurs, que la fin du reportage tente d’absoudre partiellement en raison de la prise de position pour l’abolition de la peine de mort , "portée"par un Badinter admirable
    .
    Comme un "sectaire" reste toujours un naîf, je me suis demandé si , inconsciemment, Mitterrand,peut être, dans une des rares prises de position non opportuniste et non politicarde, ne cherchait pas , en 81 à laver sa "conscience(???) de ses crimes de 1957...

    Pour "achever" la soirée, LE PEN.. !!

    Il faut être encore solide pour aller au bout du doc’..

    Un document accablant qui démontre ce que nous avons toujours été quelques uns à affirmer malgré les menaces de procès : il a personnellement, comme cette merde d’AUSSARESSES, du sang sur les mains.

    Oui, il a torturé , au point de même écoeurer , des fachos comme l’autre pourri de Demarquet..

    On pourra revoir dès demain, je pense, ces deux documentaires sur

    http://www.france2.fr/


    Précision sur la Torture :

    Comme d’hab’, Libé,est cité ...et la parole est dobnnée à des journalistes , et survivants de la bestialité colonialiste.

    Mais quelle petitesse que de ne pas rappeler ce que l’Humanité a été de relais à l’Appel des 12 exigeant que Chirac et Jospin ouvre le dossier de ces crimes..!!

    J’ai déjà relaté le débat que j’ai eu l’honneur d’organiser à bordeaux , lors de la Fête départementale du PARTI avec ALLEG, VIDAL NAQUET et d’autres
    ..
    Débat qui put se tenir dans d’excellentes conditions grâce à la Section n PCF des Cheminots et à l’engagement extraordinaires de Vétérans du Parti.,.un succés à la mesure de ce qu’une initiative communiste peut générer d’humanisme, et surtout aider à ce que d’anciens appelés viennent témoigner, se libérant de trop lourds secrets jamais révélés à leurs proches.

    D’en parler me fait encore frissonner..
    ..............................Et me me fait encore aujourd’hui porter un regard de mépris vis à vis de pitoyables maneouvres de la Fédé 33 de mon Parti d’alors, ce jour là.

     : Henri Alleg étant déjà en désaccord public d’avec la mutation huiste,,il fut , lui , le couillu de la "Question" , ô connerie du néo-stalinisme carrement "snobé "par un quarteron de permanents à te faire bottrer des cululs, au nom de ce qu’est le militantisme !

    ..J’étais prêt à foncer sur le secrétaire fédéral d’alors passant à trois mètres de nous, et feignant pas nous voir (!!) ... quand Henri me retint" l laisse tomber, ils ne méritent pas que tu te gâches cette journée formidable..faisons plutôt plaisir aux copains de Dassault que tu viens de me faire saluer et qui nous ont préparé ce petit repas de camarades"

    Cet épisode(avec d’autres faits) a compté pour décider de mon départ du parti six mois après

    A.C


    Commentaire dédié à la mémoire de François RIVIERE, DCD , ancien Président des Vétérans du PCF 33,

    Avec une pensée des plus émues pour Louisette Ighilahriz, et Josette AUDIN

    NB :

    Si vous pouvez, procurez vous


    La torture aux aveux de Charles Silvestre
    ,il vous faudra peut être passer par les - Éditions Au Diable Vauvert,*
     

    Je reviens , tant que je suis sur ce sujet sur une autre évocation en lien avec cette saloperie de Guerre.

    • Merci aux amis du GRAND SOIR :

      http://www.legrandsoir.info/article11907,11907.html


      Un livre sur Boumendjel, avocat pacifiste, torturé et assassiné par les paras de Massu.
      Ali Boumendjel le «  Brossolette algérien 
       ».

      Hassane ZERROUKY

      L’Humanité le 2 Novembre 2010.

      Une histoire française, une histoire algérienne, de Malika Rahal Édition les Belles Lettres. 2010. 27 euros.

      La vérité sur la mort de ce jeune avocat pacifiste, sauvagement torturé et assassiné par les paras de Massu en mars 1957, n’a jamais été reconnue par les autorités françaises. Ali Boumendjel.

      Le livre de l’historienne Malika Rahal a ceci de particulier  : la guerre d’Algérie reste encore largement méconnue tant en France qu’en Algérie. L’affaire Ali Boumendjel en est une, en ce sens qu’elle a été révélatrice des méthodes utilisées par l’armée française durant la guerre d’Algérie  : tortures de masse et assassinats extrajudiciaires. Le livre retrace l’itinéraire personnel et militant d’Ali Boumendjel, jeune avocat, membre d’un collectif de défense des militants du FLN et militant du Mouvement mondial de la paix, conjuguant « sans complexe, la culture française avec un nationalisme algérien, républicain et démocratique ».

      Le livre nous plonge dans l’Algérie de 1956-1957 quand, pour combattre le FLN, le gouvernement français confie les pouvoirs de police à la dixième division de parachutistes commandée par le général Massu. Arrêté le 9 février 1957 sur son lieu de travail à Alger par les paras de Massu, il est d’abord sauvagement torturé avant d’être assassiné quarante-cinq jours plus tard, le 25 mars, sur ordre du commandant Aussaresses (qui a reconnu son assassinat dans ses mémoires en 2001)  : Ali Boumendjel a été basculé du sixième étage d’un immeuble abritant un centre de torture, situé à El Biar sur les hauteurs d’Alger, là où justement ont été détenus et torturés le journaliste Henri Alleg et le mathématicien Maurice Audin, lui-même porté disparu depuis lors.

      Une affaire française... La mort du jeune avocat est maquillée en suicide. Dans la presse de l’époque, il est présenté comme un responsable de la région sud d’Alger du FLN et commanditaire de plusieurs actes terroristes. En fait, en signant des aveux extorqués sous la torture, Ali Boumendjel a permis de sauver plusieurs militants et responsables du FLN. Certains, à l’instar de l’avocat Me Amar Bentoumi (qui fut garde des Sceaux dans le premier gouvernement de la République algérienne), admettent qu’ils lui doivent la vie.

      L’affaire Ali Boumendjel n’a été connue en France que grâce au geste spectaculaire de l’ancien ministre de l’Éducation nationale du général de Gaulle et résistant, René Capitant, alors professeur de droit à la faculté de Paris. Non convaincu du « suicide » de son ancien étudiant, il décide de « suspendre ses cours » en guise de protestation et au nom de « l’honneur de la France », et envoie une copie de la lettre adressée à ses supérieurs à plusieurs journaux.

      L’affaire Ali Boumendjel, que d’aucuns ont comparé au résistant Pierre Brossolette, mort sous la torture des nazis, sort de l’anonymat et se transforme en procès contre la torture. « Les valeurs de Capitant lui ont été transmises  : il n’est plus un terroriste, il n’a pu faire qu’une résistance propre, dit Jean Daniel », cité par Malika Rahal.



      Compléments du Grand soir :

      .

      Malika Rahal est lecteure à la School of Politics and International Relations de l’université de Nottigham et chercheuse à l’institut d’histoire du temps présent (CNRS). Spécialiste de l’histoire de la colonisation française, elle travaille également sur les relations entre politique et violence en Algérie contemporaine.

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      AC