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1er mai : tou-te-s dans la rue pour défendre nos droits d’étudiant-e-s et de travailleurs/euses

Publie le mercredi 30 avril 2008 par Open-Publishing

Depuis quelques semaines, force est de constater que les luttes se multiplient et mobilisent progressivement de plus en plus.

Dans l’éducation publique, tout d’abord, les lycées se mobilisent depuis près de trois mois contre la suppression de postes d’enseignant-e-s, contre les prescriptions du rapport Pochard ainsi que pour le maintien des baccalauréats professionnels et des BEP. Dernièrement, le ministère a dévoilé les grandes lignes d’une possible suppression du CAPES afin de mettre en place un simple master professionnel, ce qui n’est pas sans risques quant aux formations des enseignant-e-s, mais aussi quant à leurs conditions de recrutement.

Dans les universités, les premières mesures d’application de la LRU laissent craindre de graves conséquences pour le système public d’enseignement supérieur et de la recherche. Les plans licence et campus manifestent de nouveau le risque de voir s’accroitre un système d’enseignement supérieur inégalitaire, laissant cohabiter quelques pôles d’excellence concentrant la grande majorité des financements face à des universités réservées aux diplômes peu prestigieux (licences), dispensant des formations professionalisées à outrance pour répondre aux besoins des bassins économiques locaux.

Ces dernières semaines ont aussi été l’occasion pour le gouvernement d’annoncer deux projets portant de graves préjudices au droit du travail. Le premier est le projet de « rénovation » du contrat de travail, qui impliquerait notamment un allongement considérable de la période d’essai ainsi qu’une « séparation à l’amiable » entre le/la salarié-e et son patron, restreignant ainsi les possibilités d’accès aux prud’hommes. Le second projet ayant suscité un rejet est celui tendant à augmenter le nombre d’annuités de cotisations pour les retraites. Il est nécessaire de défendre ces droits, d’autant plus qu’ils sont les conquêtes succesives à des années de lutte des travailleurs/euses, et ce afin de lutter contre la précarité des étudiant-e-s et des salarié-e-s (comme le font d’ailleurs les travailleurs/euses sociaux en formation actuellement mobilisés).

Dans le même temps, il faut noter que les sans papiers sortent enfin de l’ombre pour faire valoir leurs droits de travailleurs/euses. Si ce sont essentiellement les travailleurs/euses sans papiers que l’on entend actuellement, il faut rappeler que la politique d’immigration jetable mise en place par Sarkozy et Hortefeux, y compris dans les universités, correspond à une volonté de traiter les étranger-e-s issus des pays dits « pauvres » de manière purement utilitariste. Les migrations sont en effet actuellement instrumentalisés à des fins économiques, qui s’inscrivent dans une vision néo-coloniale d’exploitation de la main d’oeuvre des pays dits "pauvres" économiquement.

Dans un contexte d’attaques globales contre les droits des étudiant-e-s et des salarié-e-s, il est urgent non seulement de faire entendre notre refus de voir les conquêtes des luttes des travailleurs/euses remis en cause par un gouvernement et un patronat qui voudraient nous faire croire à une inéluctabilité de leurs choix politiques.

Nous appelons donc les étudiant-e-s et les travailleurs/euses, mobilisés ou non ces dernières semaines, à se réapproprier les rues le premier mai pour en faire une journée de mobilisation massive. Cette journée se doit être la première d’un mois de luttes unitaires massives, pour mettre en échec les politiques antisociales que voudrait nous imposer le gouvernement.