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35 heures : les syndicats sur le pied de guerre

Publie le samedi 5 février 2005 par Open-Publishing

A Paris, les manifestants se rassembleront à partir de 14h place de la République pour défiler jusqu’à celle de la Nation.

Journée test, samedi en France, dans le bras de fer sur les 35 heures. Soutenues par la gauche, la plupart des organisations syndicales appellent les salariés du public et du privé à manifester dans tout le pays samedi pour exiger le retrait de la proposition de loi assouplissant la réduction du temps de travail, actuellement discutée par les parlementaires.

Les députés, qui examinent le texte depuis mardi à l’Assemblée nationale, doivent reprendre leurs travaux lundi, alors que les débats sur la proposition de loi UMP devaient s’achever jeudi. Au cours de la nuit de jeudi à vendredi, les députés socialistes ont en effet multiplié les suspensions de séance pour que le texte ne soit pas adopté avant les manifestations.

Ils sont même allés jusqu’à déclamer de la poésie dans l’hémicycle. Et vendredi vers 2h du matin, le groupe socialiste a déposé quelque 1.300 nouveaux amendements.

Deux jours avant la reprise des débats, plus de cent manifestations sont prévues dans toute la France samedi, notamment à Marseille, Lille, Toulouse, Nancy, Grenoble, Montpellier, Lyon, Mulhouse, Vichy, Strasbourg, Dijon, Brest, Nantes, ou encore Paris.

Dans la capitale, les manifestants se rassembleront à partir de 14h place de la République pour défiler jusqu’à celle de la Nation.

Quatre confédérations (CGT, CFDT, FO, CFTC) sont à l’origine de cette journée de mobilisation, et leurs secrétaires généraux respectifs, dont Bernard Thibault pour la CGT et François Chérèque pour la CFDT, participeront au défilé parisien.

La FSU, l’UNSA, le Groupe des Dix-Solidaires (regroupant essentiellement les syndicats Sud), la plupart des fédérations de la Fonction publique, de l’Education nationale et de la Recherche, ou encore les organisations lycéennes et étudiantes appellent aussi à se joindre aux divers défilés.

Et si les 35 heures seront le thème central de cette journée, les syndicats ont ajouté à leurs revendications la défense des salaires, de l’emploi, du code du travail, et pour les personnels de l’Education, le retrait de la mouture actuelle de la loi d’orientation pour l’Ecole, espérant ainsi aboutir à une mobilisation large et massive.

Pour les syndicats, l’objectif est double. Ils souhaitent avant tout faire reculer le gouvernement sur le dossier des 35 heures, mais également donner une suite à la journée d’action des fonctionnaires du 20 janvier pour exiger des augmentations salariales et protester contre les restrictions budgétaires et les suppressions d’effectifs dans la Fonction publique.

Côté participation, la CFDT a fixé la barre du succès à 300.000 personnes, un objectif élevé puisque la journée de manifestations de la Fonction publique, considérée comme une réussite marquée par une forte mobilisation, avait rassemblé entre 210.000 et 330.000 fonctionnaires dans toute la France selon les sources. PARIS (AP)