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4ème journée d’occupation de la cité-u de Nanterre.
Publie le mardi 9 décembre 2008 par Open-Publishing4ème journée d’occupation de la cité-u de Nanterre
Plus que jamais la lutte continue.
Certes, c’est le silence radio dans les médias du régime. Cachez cette lutte ! Une occupation de résidents de la cité-u de Nanterre dans un bâtiment voué à des travaux, des étudiants jetés à la rue car le CROUS piétine tranquilement la légalité en ne respectant pas la "trêve hivernale", des étudiants étrangers à qui on explique que la solution à la crise du logement qui les frappe est de rentrer...chez eux, tout cela n’a pas l’air d’éveiller l’intérêt de médias qui attendent fébrilement le prochain mort de froid du bois de Vincennes...
La lutte, quant à elle s’organise. Des résidents affluent en solidarité avec les menacés d’expulsion, des étudiants militants (de l’AGEN, de la CNT) ou non viennnet s’installer pour la nuit.
Dans la journée de dimanche nous avons appris ce qui se passait en Grèce. La révolte en Grèce, où un policier avait tué par balles samedi soir Andreas Grigoropoulos, 15 ans, cette révolte est une expression de dignité et de justice. Nous ne sommes pas "médusés" comme le dit un journaliste à la radio. Ni surpris par l’ignominie du crime, ni par la formidable lutte des masses en réponse à ce crime. Au contraire,nous savons ce dont est capable la meute policière dans chaque pays de la forteresse Europe, un bras armé d’une répresson de classe. Les marches vers le quartier général de la police à Athènes, les soulèvement de Salonique, de Patras et de Crète ont un écho, ici même, dans notre occupation à Nanterre de cité-u de Nanterre. Pour tout dire, dans la grisaille et le froid de décembre les flammes de Grèce nous réchauffe le coeur. L’injustice ne restera pas impunie.
Le dimanche soir, comme dirait La Palisse, on prépare la journée du lendemain . Le bâtiment EF est entièrement vidé de ses occupants et encerclé par les barrières de travaux nous sert de base.
Nous savons que la direction de la fac et celle de la cité-u hésitent entre deux options : envoyer une escouade de vigiles et si besoin la police pour nous expulser manu militari ou faire une proposition qui "règle" la situation des 3 étudiants non-relogés en les séparant des autres étudiants non-réadmis et qui d’ailleurs seront les futurs expulsables. Diviser pour mieux régner. Au petit matin, tout le monde est vigilant face à un possible coup de force.
Ce lundi matin, l’information de l’occupation commence à être diffuséé sur la fac. De nombreuses réactions de soutien s’expriment. Nous apprenons vers 11h par voie d’affichage une la direction propose aux 3 non-relogés une solution mais sur la cité-u d’Antony. Pas de quoi faciliter les études d’étudiants-salariés et surtout pas un mot sur les autres étudiants non-réadmis. On pourrait ajouter qu’il s’agit comme d’habitude d’éloigner des étudiants qui luttent et qui ont pris conscience de laurs droits. Dans l’après-midi, une délégation de l’occupation voit Mr Contoux, directeur de la résidence, pour rappeler les revendications (réadmissions pour les résidents menacés d’expulsions, égalité des droits, loyers abordables pour tous). Le directeur s’engage à transmettre ces revendications au CROUS de Versailles. De son côté Versailles donnerait une réponse demain. L’urgence des travaux semble accélérer les choses.
Nous faisons face à une administration qui est prête à expulser des étudiants sans autre logement que leur chambre de cité-U, une administration qui appelle des dizaines de cars de CRS comme le 29 juillet 2008 pour chasser les étudiants les moins favorisés, qui s’en prend aux handicapé, comme Mohamed Ben Daoudi, une administration qui poursuit au tribunal des dizaines d’étudiants selon l’impératif de rentabilité.
Notre détermination est sans faille. Nous ne lâcherons rien. Tout ce qui sera gagné le sera par la lutte.
Nous appelons tous ceux qui refusent les expulsions à manifester leur solidarité en passant sur l’occupation (bâtiment F de la cité-U), en diffusant l’information et en adressant ses protestations auprés des directions du CROUS (Division de la Vie de l’Etudiant Tél : 08 10 00 15 41 - Fax : 01 39 20 85 17)
et de la fac de Nanterre (Mm MADEUF 01 40 97 74 32 presidence@u-paris10.fr )
HASTA LA VICTORIA SIEMPRE !