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500 000 manifestants : Ne rien lâcher face à la droite !

Publie le mercredi 18 juin 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

de julien de freitas

La mobilisation de ce mardi 17 juin a été difficile dans bien des secteurs. L’offensive se poursuit, et les salariés tentent encore et toujours d’enrayer la machine anti-sociale de la droite. Pourtant, les attaques se multiplient : stigmatisation des travailleurs précaires, mort annoncée des 35 heures, poursuite des raffles et des expulsion, chute continuelle du pouvoir d’achat...

Les manifestations, appelées par la Confédération Générale du Travail (CGT), la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT), la Fédération Sydicale Unitaire (FSU) et Solidaires (SUD), ont réunis selon la CGT plus de 500 000 manifestants. Soit moins que le 22 mai, lors de la mobilisation pour les retraites. On note l’absence des étudiants et professeurs, mais surtout celle de Force Ouvrière (FO) ou de la Confédération Française des Travailleurs Catholiques (CFTC), qui malgré leur poids très minces, ont contribué à rendre cette journée de mobilisation moins audible. La division des syndicats a ainsi entraîné un septicisme chez les travailleurs notamment ceux de la SNCF ou de la RATP. Finalement, le demi-million de manifestants ne donnent pas l’appui esperé aux deux principales centrales syndicales qui négocient actuellement, de façon plus ou moins efficace, les réformes de la droite dure de Nicolas Sarkozy.

Au centre de ces divisions, l’accord sur la représentativité, position commune entre CGT, CFDT, FSU, UNSA, et Solidaires côté ouvrier, et MEDEF et CGPME côté patronal. Cet accord prévoit la fin de la représentativité incontestable depuis 1945, des cinq organisations traditionnelles (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC), afin de mieux illustrer le paysage syndical qui a largement changé depuis. Mais cet accord prévoît également de laisser davantage de place aux accords dits "d’entreprises", c’est à dire aux accords entre un patron et les syndicats de salariés de son entreprise.

Ainsi, un accord sera considéré valide s’il recueille la signature de deux syndicats représentant au moins 20% des voix et en l’absence d’une opposition de majorité (syndicats représentant plus de 50% des voix). Cela marque en fait une manoeuvre de la classe patronnale afin de faire jouer la division syndicale, ou bien de faire participer les syndicats cogestionnaires des entreprises, afin de faire passer des accords surpassant les lois votées à l’Assemblée Nationale. Ce qui amènera une remise en cause directe des 35 heures notamment. C’est pourquoi certains syndicats comme FO boudent les organisations syndicales signataires du texte. Aussi, au sein même de la CGT, et surtout de Solidaires (qui n’a jamais bénéficié d’une représentativité à l’échelle interprofessionnelle en raison des accords précédents), une vive contestation militante se fait entendre pour que leur syndicat respectif retire leur signature commune avec le MEDEF.

Finalement, la droite a la part belle et poursuit ses attaques contre la classe ouvrière et employée, puisque de nouveaux projet se dessinent, afin de faire passer durant les vacances d’été une nouvelle offensive. Bernard Thibault, secrétaire général de la CGT, a d’ores et déjà prévenu de la rentrée difficile qui s’annonce.

En attendant, les communistes s’interrogent de plus en plus sur l’opportunité de "journées d’actions" qui se succèdent et se ressemblent, et dont la portée devient de plus en plus abstraite. Les grèves restent minces. Comment contrer un gouvernement ultra-offensif, qui finalement parvient à ignorer les manifestations ponctuelles pour poursuivre son programme. Après un an de luttes continuelles, mais séparées, sans convergences, et où chaque secteur s’est fait battre un à un, devrions-nous envisager une riposte plus dure, à l’image de la droite à laquelle nous faisons face ? La grève ponctuelle n’étant plus suffisante, comment passer à une grève plus dure, plus générale, plus unitaire...

http://marne-la-vallee.pcf.fr/985-500-000-manifestants-Ne-rien.html

Messages

  • Ya qu’un seul mot d’ordre grève générale et marche sur l’assemblée. Le gouvernement cherche à tout casser et ouvrir tout les marchés d’urgence (ben oui on est en retard !!). L’europe avec un non Irlandais est menacée (légèrement !!), la France prend la présidence, autant dire que ça va y aller et qu’on va passer la seconde c’est déjà programmé. Mais c’est justement l’occasion pour ceux qui ont en plus que marre dans tout les secteurs de subir la libéralisation ( le pressage de citron jusque la moelle) de se mettre SIMULTANÉMENT et sans d’autre mot d’ordre que grève générale et retrait dans tout les secteurs de l’ensemble des lois anti-sociales, liberticides (Toutes ces lois prises précipitamment sans dialogue). Et ce avant le mot d’ordre "Sarko démission" (Mot d’ordre unique et unanime là encore) parce que avec moins de 40% d’opinion favorable il est plus que temps qu’il rende des comptes. Mais pour cela il va falloir trouver le moins que les syndicats comme la CGT et la CFDT et Sud entendent leurs bases (et soit enfin démocratique !!(je parle pour la CGT en tout cas)

    « Le pouvoir ne souhaite pas que les gens comprennent qu’ils peuvent provoquer des changements »
    Noam Chomsky

  • La rentrée sera surtout dure pour ceux qui ne roulent pas en Citoën C6 et que mme parisot ne confond pas avec ses partenaires de bridge .. Il va falloir écouter les pauvres avant d’écouter les patrons et leur gouvernement . Il va falloir revisiter le concept de lutte de classe ça urge !!!
    Unis dans la rue et dans les luttes c’est la seule solution .

  • On note l’absence des étudiants et professeurs

    C’est normal, on a juste oublié qu’ils étaient occupés avec les examens de fin d’année ! dommage ils ont manqué dans la balance !

  • un mardi tres instructif .
    500.000 ,ce n est pas si mal ,mais c est insuffisant et cela montre ,cruellement,que les guéguerres intersyndicales nous nuisent.
    "nous" c est les salariés , les chomeurs ,tous ceux qui souffrent et subissent de plein fouet les assauts de la droite.

    "....On note l’absence des étudiants et professeurs, mais surtout celle de Force Ouvrière (FO) ou de la Confédération Française des Travailleurs Catholiques (CFTC), qui malgré leur poids très minces, ont contribué à rendre cette journée de mobilisation moins audible. .."

    je crois que leur absence a demontré que leur poids n est pas si mince.
    on peut tourner le problème comme on le veut ,ils ont demontré leur représetativité et surtout ,leur pouvoir de nuisance , car ne pas appeler a suivre un mouvement est une chose ,oeuvrer contre en est une autre.
    car c est globalement ce qui s est passé.
    je l ai vu dans mon entreprise ,il y a mille façons de demobiliser des gens deja perdu dans la tourmente et qui n ont pas envie de se retrouver en pleine guerre syndicale.

    alors ?

    c est un constat un peu triste , mais si nous ne depassons pas tous ces "etats -majors" dont on se demande ( mais se le demande t - on vraiment ? ) pour qui ils roulent au final ,si on ne prend pas les choses en mains nous -même ,oui nous serons broyés .
    nous avons notre salut entre nos mains .
    sans un grand "ménage"dans nos rangs , tous syndicats confondus , nous n emporterons jamais l adhésion des travailleurs .

    Makhno ( CGT )

  • Il faut occuper les espaces, qui sont nos espaces par ailleurs,

    quand 50 000 manifestants ou moins même 10 000 décident d’investir un lieu public alors que ce n’était pas prévu

    ça serait un début pour faire bouger les lignes, au moins voir le pourcentage qui serait près à lutter vraiment pour les droits des hommes et pas seulement pour les siens

    ou au moins amorcer un déconditionnement des cerveaux chez les militants comme chez les non militants

    je fais un parallèle avec la directive de la honte parce qu’il me semble qu’en période "d’occupation" dans laquelle nous vivons, il est temps de réagir avant qu’on écrive dans 50 ans de sales pages dans les manuels d’histoire de nos descendants

    CONTRE LA DIRECTIVE DE LA HONTE http://bellaciao.org/fr/spip.php?article66864#forum245566

    Rassemblement européen silencieux contre la directive de la honte - Strasbourg http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67576

    pour une europe ouverte et solidaire ! http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67280

    Une directive européenne de la honte http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67686

    Lettre ouverte d’Evo Morales http://www.legrandsoir.info/spip.php?article6789

    RESULTAT DU VOTE DE LA DIRECTIVE "RETOUR" : une vraie honte ! http://bellaciao.org/fr/spip.php?article67820

    • Au centre de ces divisions, l’accord sur la représentativité, position commune entre CGT, CFDT, FSU, UNSA, et Solidaires côté ouvrier, et MEDEF et CGPME côté patronal.
      Je ne comprend pas bien cette phrase , à moins que je me trompe mais il n’y’a que la CGT et la CFDT avec le MEDEF qui ont signés la position commune , ce serait donc une si grosse c...... que l’on voudrait faire porter la responsabilité à d’autres organisations syndicales , il n’y’a plus qu’un moyen pour s’en sortir c’est que la CGT retire sa signature , pour la CFDT je ne pense pas que cela soit envisageable !

  • Rendre à César ce qui est à César :

    "Au centre de ces divisions, l’accord sur la représentativité, position commune entre CGT, CFDT, FSU, UNSA, et Solidaires côté ouvrier, et MEDEF et CGPME côté patronal."

    NON, il s’agit de la position commune CGT-CFDT côté ouvrier et MEDEF et CGPME côté patronal.

    UNSA et Solidaires ne sont bien sûr pas dans cet accord car n’étant pas considérées représentatives, elles sont exclues des différentes négociations de "l’agenda social"

    • L’auteur a raison, même s’il n’est pas assez précis. En fait Solidaires et UNSA soutiennent cet accord. Mais comme tu l’as dit ils n’ont pas signé puisqu’on ne leur a pas demandé leur avis. Mais Solidaires et UNSA parlent de "position commune". Pour l’UNSA je m’en fous, mais en tant que militant SUD-PTT, je suis scandalisé par le fait que Solidaires, soit par opportunisme, soit par bêtise, parle encore de "position commune" avec le MEDEF. Ainsi, à la manif de mardi, on a pu voir quelques pancartes au sein du cortège Solidaires affichant "Moi je n’ai pas de position commune avec le MEDEF"

    • Je suis désolé mais au contraire SUD et l’UNSA sont opposés au texte appelé position commune.
      D’ailleurs effectivement cette position n’est commune qu’a la CGT, la CFDT, le MEDEF et la CGPME.
      Tout le monde parle de position commune car c’est son nom officiel ( ce qui d’ailleurs est mailin car cela insinue que l’accord est bien plus large ).

      SUD et l’UNSA n’ont étépas invité à signer mais sont contre pour plusieurs raisons :
      La première c’est que ce texte signe leur mort à court terme (5 ans).
      Elles pourraient se replier sur quelques bastions mais fini le rêve d’une vrai orga interpro.
      D’ailleurs ce sera aussi la fin de FO de la CFTC et la CGC, ces deux dernières étant déja mal en point.

      POurquoi ?
      Après une période transitoire de 5 ans pour les 5 syndicats représentatifs, il faudra pour participer aux élections d’une entreprises 2 ans d’ancienneté et recueillir 10% pour être juger représentatif.
      Le seuil n’est pas un problème, il a le mérite de fixer une norme.
      Par contre les 2 ans c’est un gros problème.
      Si des élections se déroulent alors que vous n’avez pas ses 2 ans d’existence alors il faudra encore attendre un cycle pour se présenter aux prochaines c’est à dire 4 ans.
      Pour les plus malchancheux c’est 6 ans qu’il faudra attendre après la constitution de la section syndicale pour se présenter.
      6 ans où vous ne pourrez rien négocier, ou vous n’aurez aucun moyens, et ou vous ne serez pas reconnu. Ainsi , les personnes de la nouvelle section ne seront pas protégé pendant 6 ans. Je ne leur donne pas 6 mois dans certaines boites avant d’être licencié.
      La porte ouverte à la chasse aux sorcières.
      Pour en avoir discuté avec des militants CGT, ils ne se rendent pas compte qu’après la période transitoire cette règle s’applique à tous et donc à eux.
      C’est la fin des nouvelles implantations.

      De toutes façon la CFDT et la CGT s’en foute du désert syndical dans les PME vu qu’elles sont déja implantées dans les grosses Boites.

      Enfin pour ceux qui ont encore le courage de me lire ( déslé pour le style), l estexte renverse la hierarchie des normes. Avant un accord dans une entreprise ne pouvait être inférieur à une convention collective de brancehe ou un accor national.
      Désormais c’est le niveau local pourra être inférieur. D’ou le bonheur du MEDEF sur cet accord et l’empressement de la faire passer à l’assemblée.

      Par contre la chose qui fait consensus pour tous les syndicats dans la "position commune" c’est que désormais il faudra réunir 30% pour rendre un accord valide. C’est la fin des signatures non légitimes.

      Camarades, lisez cette position, dans 5 ans le paysage syndical sera bouleversé et la vie syndicale plus dure.

  • Que Thibault retire immédiatement la signature de la CGT d’un accord scélérat avec le MEDEF...
    S’il l’avait fait, il y aurait eu moins de vague à l’âme et plus de manifestants le 17.
    L’accumulation d’"erreurs" des directions syndicales pose problème...

    • Lu et approuvé par moi, adhérent et militant CGT, et par un nombre non négligeable de travailleurs/euses, syndiqués ou non mais en tout cas conscients de la déroute sociale ambiante, et que toutes ces embrouilles dégoûtent de plus en plus !
      J’entends déjà d’ici les pleurnicheries après les prochaines élections professionnelles : putain ces ingrats, avec tout le mal qu’on se donne, même pas foutus de voter pour nous...
      Les camarades-chefs-qui-savent-mieux-que-nous-ce-qui-est-bon-pour-l’ouvrier devraient se méfier : un de ces quatre c’est peut-être bien la pelle-au-cul qu’on risque de leur foutre, et comme il faut !!
      Alors on les vire quand ces abrutis qui signent n’importe quoi et ouvrent des boulevards aux capitalos ?... Après, restera juste à prendre en mains nos propres affaires, sans confier ça à des négociateurs professionnels qui souvent finissent par ne plus représenter que les intérêts de leur propre groupe social de représentants-patentés-du-prolétariat...
      Pas sûr qu’on réussisse ; mais sûr et certain, l’Histoire le démontre bien, qu’on n’arrivera à rien avec une pareille bande de décérébrés et de mous-du-genou !!!
       !!!AVANTI !!!

      Charlie Goodman