Accueil > A Attac : Bientôt le Grand Soir !

A Attac : Bientôt le Grand Soir !

Publie le jeudi 21 septembre 2006 par Open-Publishing
24 commentaires

"Communiqué d’un Camarade de la base".

de Camarade Cassenovitch

Cher(e)s Camarades.

La grande camarade Carmel AUSSIBAS nous tient informés de l’ "impartialité" la plus totale dans laquelle se tient la commission d’enquête sur d’"éventuelles possibilités de non exactitude potentielle des résultats" lors du dépouillement des bulletins de vote, en vue de la préparation de notre dernier congrès. Gloire à elle !

Un signe ne trompe pas dans la détermination de notre parti à ce que la vérité triomphe par cette enquête, car nous pouvons relever la présence quasi anonyme de Jacques Nikonoff notre Vénéré Président comme membre de cette commission.

Il ne peut en effet être suspecté par personne, et en aucun cas, d’avoir un parti pris quelconque quand aux résultats de l’enquête en cours. Un autre signe ne trompe pas non plus sur notre détermination à faire jaillir la vérité, c’est la grande rapidité avec laquelle cette commission a été mise en place, car moins de trois mois après les faits, celle ci est déjà à pied d’oeuvre.

Non seulement ces deux faits nous confortent dans la confiance que nous pouvons avoir dans notre Aimé Dirigeant, mais chers camarades, comme nous lui avons massivement et démocratiquement renouvelé notre confiance grâce à nos votes lors du dernier congrès de notre parti , nous pouvons être surs que nos ennemis de l’intérieur, comme de l’extérieur, qui fomentent jour et nuit des complots contre notre Leader Bien Aimé se verront découverts et châtiés comme il le faut.

D’ailleurs, la commission dans son ensemble n’approuve t’elle pas cette grande avancée démocratique dans la manifestation de la vérité en notant dans le premier communiqué de ses deux coprésidents ceci :

""La Commission a convenu qu¹il n¹était pas question de quelque modification que ce soit de sa composition bien que celle-ci soit un peu étrange, puisqu¹on y trouve des personnes concernées par l¹élection ou ayant participé au dépouillement ; nous avons convenu que ce qui apparaît comme une anomalie devait être utilisé par nous comme un avantage : les deux « sensibilités » de l¹association y sont représentées paritairement, mais chaque membre de la commission y siège à titre strictement personnel et indépendant. ""

La grande abnégation de notre Vénéré Président ne nous montre t’elle pas sa grande simplicité quant à sa détermination à être parmi nous et comme chacun de nous lorsque l’on peut lire plus loin dans ce communiqué :

""Comptes-rendus et communiqués préserveront le total anonymat de « qui a dit quoi », en application du principe que chacun(e) est membre de la commission d¹enquête, ni plus ni moins.""

Allons Chers Camarades, la vérité d’Attac est en route et rien ni personne ne pourra l’arrêter. Il nous sera donné de la connaitre bientôt, grâce au travail, au panache et à la pugnacité de l’infatigable et exemplaire Camarade Nikonoff, auquel nous devons penser sans cesse pour nous inspirer nos gestes de chaque jour et pour lui apporter notre soutien indéfectible.

Nous pouvons sereinement regarder vers l’avenir avec une croyance accrue dans la confiance que nous devons porter à notre Cher Président qui à la lourde charge de porter notre Honneur au plus haut. Des ennemis du peuple ont tenté de le salir par des mensonges indignes ! Mais notre Camarade Président, grâce à notre ferveur et notre soutien les confondra bientôt et leur fera ravaler leurs insultes immondes.

Vive le Camarade Nikonoff, Vive la Vérité, Vive le Parti d’Attac !

Camarade Cassenovitch.

P.S. : notre Leader Bien Aimé a déjà dépêché dans tous les C.L. qui ont été contaminés par la propagande déviationniste un émissaire spécial auquel il vous demande d’accorder toute votre confiance, comme vous le feriez pour lui même. Merci Camarades.

Messages

  • Tant que les dirigeants se crêperont le chignon, ATTAC continuera à perdre de son crédit. C’est bien dommage, car les idées de fond restent valables.

    Mais de familles qui s’engueulent tout le temps, même les voisins de palier finissent par fuir la compagnie. Les humains sont des êtres bizarres. Tous bagarreurs, surtout en France. Mais gare à ceux qui ne savent pas comment s’y prendre pour s’unir derrière une à deux bonnes causes.

    • Et si on se côtisait pour lui offrir des cadeaux pour son anniversaire ?
      Ma femme lui tricote une écharpe pour l’hiver. Moi je lui enverrai une botte de radis au printemps. Mes enfants sont en train d’écrire un poème dont je vous livre les premiers vers :

      Jacques on l’aime parce qu’il est bon
      il est bon comme un bonbon
      il faut qu’il reste le chef d’attac
      car les trotskystes nous attaquent.

      On en est là.

      Maurice

    • C’est vrai, ce qui se passe donne envie de fuir.
      En plus, pour les vieux soixante-huitards, ça réveille des souvenirs assez glauques.
      Peut-on espérer une reprise en main par la masse des militants, sachant que toute voix qui s’élève est maintenant suspecte de "rouler pour" (c’est marrant, une voix qui roule, mais bon...) quelqu’un en secret.
      Quel gâchis !
      Au fait, vous êtes sûrs que c’est pas la CIA qui a truqué les résultats ?
      MC

  • voyez vous chers camarades la confiance se gagne ,elle ne s’achète pas ,une fois perdue

    on peut donner du crédit , mais reste ce petit quelque chose a quelque part aux tréfonds de

    notre "être" qui fait que ce n’est plus comme avant voyez ce que je veux dire

    Alors arrêter de nous faire ch.... avec vos coliques intestines ,il y a mieux a faire ,il y a le

     ; feu a la terre mère au boulot a moins que ????

    oeil de bison

    • Merci aux dirigeants d’ATTAC d’avoir soulagé la droite et le PS du cauchemard du 29 Mai 2005.

      En 2007, le matraquage médiatique ne sera pas combattu faute de combattants unis.

      A la radio, il y a longtemps, les " grosses têtes " me faisaient rire.

      Celles d"ATTAC, aujourd’hui, me font pleurer.

      Flash

  • J’avais cru comprendre qu’ATTAC n’était pas un parti ... mais apparemment il semble que l’on s’y dirige si j’en crois le camarade Cassenovitch, à moins que sa plume n’ait fourché.

    Sur le fond, ce qui arrive à ATTAC est emblématique de notre difficulté à inventer et mettre en place un système démocratique moderne, c’est-à-dire qui soit adapté aux sociétés post-industrielles.

    En effet, si le modèle politique des sociétés industrielles était l’Etat-Nation et la démocratie représentative, correspondant à une société de masse (production de masse, mouvements de masse, syndicalisme de masse, etc.), les sociétés dites de l’information se caractérisent par un processus de démassification. Et le modèle politique adapté à ces nouvelles structures sociétales réside probablement (cela reste à débattre) dans une forme de démocratie participative, voire directe pourquoi pas (peut-être à terme).

    Il n’est plus question aujourd’hui de voter tous les X années et de laisser faire entre temps. Les citoyens veulent être dans la boucle en permanence. Et ce d’autant plus que plus de 30% des jeunes générations possèdent un diplome universitaire. dans une société où le niveau intellectuel global progresse (quoiqu’oon en dise), on ne peut plus se contenter des attitudes du passé.

    Ceux qui ont été formés il y a trente ans et plus dans des partis politiques structurés en fonction des sociétés industrielles doivent avoir un peu de mal à comprendre la mutation sociétale que nous sommes en train de vivre. Mais il ne faut pas désespérer.

    Bonne chance à ATTAC (et place aux jeunes)

  • .... ça n’apporte rien à tout le travail qu’ ATTAC a fait , ça détruit plutôt...et bientôt ATTAC risque d’être une coquille vide.. ..quel que soit l’issue de toutes ces prises de pouvoir .1 miltant ATTAC

  • Tout sur Nikonoff (et du croustillant).

    Je trouve que la tonalité des articles sur Attac est trop pluraliste et trop modérée sur Bellaciao.

    Il faudrait tout de même ne pas oublier que Jacques Nikonoff a plein d’autres défauts. Avant que la campagne sur les anomalies dans les élections ne fasse rage, il y en avait une autre, assez musclée aussi, mais qui a malheureusement subi le sort du Chikungunya chassé par la grippe aviaire (ou le contraire) : Nikonoff avait mauvais caractère. Partie du Collège des fondateurs, cette accusation était descendue dans les comités locaux qui en débattaient. J’ai vécu ça dans le comité auquel j’appartiens, à Toulouse.

    Dame, un fils de prolo (donc stalinien) qui fut ouvrier (donc brutal) avant de devenir énarque (donc bureaucrate) et de vivre un temps aux USA (donc impérialiste) et qui finit par avoir les faveurs de Cassen (ici surnommé Cassenovitch), lequel est lui-même un proche de Ramonet (Espagnol, donc franquiste et Gallicien comme Fidel Castro, suivez mon regard) lequel eut l’idée d’où est née Attac, Nikonoff, donc, ne saurait être qualifié sur ce site que de Vénéré Président et Leader Bien Aimé, en attendant les titres de Grand Timonier et de Grand Pilote, voire de Petit Père des Peuples. En tout cas, Nikonoff (vous avez noté la consonance du nom, on ne peut même pas le russifier, c’est déjà fait. Avouez qu’il le cherche !), Nikonoff et les susnommés sont les maillons d’une chaîne qui ligote Attac. Les Gardes rouges qui gravitent autour d’eux affirment qu’ils l’ont un peu faite aussi, cette association, que sur son programme, son expansion mondiale (50 Attac dans le monde), le succès du non au référendum, ils n’ont pas été plus mauvais que certains membres fondateurs qui étaient pour le oui.

    Certes, mais que valent des arguments venant de brutes stalino-russes et fraudeuses ?

    Poser la question c’est y répondre. Ce qu’ils firent et qu’ils veulent poursuivre, on s’en fiche ! Il est temps qu’ils laissent la place à des petits jeunes (tous neufs) du Collège des fondateurs qui, en imprégnant Attac des options des organisations qu’ils représentent, lui feront prendre ce virage en épingle à cheveux, dans lequel ceux qui n’ont pas de ceinture seront éjectés (mais une organisation se renforce en s’épurant et non en recrutant, comme le croit nos Ruskoffs) tandis que ceux qui resteront lanceront la grande souscription pour achat d’un tonneau de Glue en vue de l’impossible gageure : reconstituer l’objet avec les morceaux manquant et sous une autre forme.

    Bah ! Qui aurait peur d’un Frankenstein pygmée ?
    Maxime Vivas,

    écrivain espingouin et ex-prolo (Stalinien, je récuse).

    Et le premier qui m’appelle Vivassovitch, je veux voir sa carte du FN).

    • Pour ceux qui n’auraient pas compris les penchants ( pour rester mesuré : )) de Maxime Vivas, qui est une sorte de St Bernard pour ses héros ( car il n’y a pas que Nikonoff, il y a aussi Cassen, ça fait la paire ! ), il est nécessaire d’indiquer qu’il est coutumier de ce parti pris contre toute évidence ( et aussi de la théorie du complot reprise de "ses" grands hommes :)) ) qui ferait que, ses "héros" eux-mêmes lui diraient, "oui c’est vrai Maxime, on a triché", qu’il ne les croierait pas :DDD. Dès qu’une ombre de critique apparait, IL PLONGE !

      Ah Maxime, il en faut bien des comme toi pour pouvoir penser que deux pauvres types qui ont tout ravalé de leur morale pour s’accrocher à leur fauteuil pour des raisons inavouables font Attac !

      Mais Attac, Maxime, c’est des idées, une morale une éthique et des militants dans les CL, et surtout pas deux dirigeants qui ont oublié toute morale et toute éthique en hurlant de plus à la victime alors qu’ils sont les manipulateurs de l’histoire, comme ne peut que le prouver leurs attitudes injustifiables.

      Par ailleurs, il serait intéressant que toi Maxime, tu nous justifies les deux points suivants : ))

      A) comment une Commission Paritaire Mixte qui est sensée prendre de manière neutre la direction de l’association en attendant de nouvelles élections peu se voir IMPOSER lors d’un dernier CA tenu à l’usure en toute fin de l’université d’été ( 6 HEURES uniquement sur la composition de cette CPM ! ! ! ) par Cassen et Nikonoff, que celui ci en fasse partie, premier point, mais aussi qu’ils aillent sans gêne aucune jusqu’à en exiger la présidence ? :)) ( ce qui sera évité, les dégâts étant déjà au delà de tout avec la présence de Nikonoff et Dessenne dans cette CPM ! ! ! )

      B) Comment une commission d’enquête sur la fraude relevée par TOUS les statisticiens qui ont eu à étudier le cas, peut elle voir le même président, donc complètement impliqué, se retrouver, toujours sur pressing de Cassen et de lui même, membre de la commission d’enquête qui est chargée de faire la lumière ? :))

      Vas y Maxime, démontre nous comment on peut justifier de tels comportements au nom d’Attac, je me réjouis par avance de cette lecture :)

      Bien à toi.
      Calixte EUROPE

    • Ahhh, Maxime Vivas, le Saint Bernard de Nikonoff et Cassen, ça faisait longtemps qu’on ne l’avait pas vu plonger à leur secours : ))

      Tu peux écrire ce que tu veux Maxime, mais tente plutôt de justifier comment il est possible, au nom d’Attac, de ses idées et de ses préceptes :

      a) de laisser courir sans réagir IMMEDIATEMENT des rumeurs de fraude quand on est président et donc directement en charge de la réputation de l’association ?

      b) de ne pas donner sa démission en tant que président responsable une fois que TOUTES les études statistiques indiquent que les résultats de vote obtenus sont impossibles ?

      c) de se faire nommer sur le forcing insensé de Cassen membre de la Commission Paritaire Mixte, qui devait gérer l’association en toute indépendance des partis concernés jusqu’au prochaine élections, et pire, d’en revendiquer de plus la présidence ? ( 6 HEURES A L USURE en toute fin d’université d’été !!!)

      d) de se faire nommer, toujours sur le même forcing membre de la commission d’enquête sur la fraude ?...alors qu’il y est l’un de premier concerné ?

      Maxime, il y a des gens qui ont refusé, et même encore aujourd’hui, de penser que Staline ou Mao pouvaient avoir été de sombres dictateurs...ici, il n’y a pas mort d’homme et l’échelle est microscopique, mais les principes sont les mêmes, et toi, tu es de ces révisionnistes aveugles, ou plutôt, qui ne veulent pas voir la déchéance de leurs "héros". Pire, tu peux même penser qu’ Attac dépendrait de ces deux pauvre hères qui se couvrent de honte et de ridicule...Enfin, inutile d’essayer de te convaincre, c’est atavique chez toi : )).

      Bien à toi.
      Calixte EUROPE

    • De Maxime Vivas à Calixte Europe

      Tu n’a pas compris : je parlais aux lecteurs de Bellaciao et à mes camarades d’Attac.

      Pas à toi qui sues la haine contre deux dirigeants auxquels tu n’arrives pas à reprocher une erreur dans la gestion de la lutte contre l’ultralibéralisme (vite, changeons une équipe qui gagne).

      Pas à toi qui multiplies les injures en guise d’arguments (tu n’en réfutes aucun).

      Pas à toi qui, sans me connaître (ou alors tu portes un masque) me sais coutumier « de parti pris contre toute évidence », et adepte de « la théorie du complot ». Ah, pitoyable invention. !

      Pas à toi qui exhales un impuissant mépris contre ce que tu appelles « les types comme moi ».

      Pas à toi qui affirmes que je raisonne non pas par exposé de faits et des questionnements, mais par « atavisme ». Ce qui veut dire ? Que la bête, chez moi, parle plus fort que l’homme ? Que mes origines espagnoles (je n’aurais pas dû les avouer ici) ressortent et tuent toute pensée ?

      Pas à toi qui réponds à la question globale, de fond (pourquoi faut-il décapiter Attac) par des arguties de couloirs auxquelles personne ne comprend rien et qui ne sont que péripéties postérieures à l’offensive du Collège des fondateurs pour l’étêtage.

      Pas à toi qui veux nous faire croire que des anomalies dans le dépouillement des élections expliquent la tentative de Révolution de Palais, alors que celle-ci avait commencé avant, sous un prétexte tellement nul que le dernier en date est une aubaine pour faire oublier le premier.

      Mao et Staline ? Tu t’y réfères souvent, implicitement et explicitement. Pour faire peur, le procédé est gros. Qui va croire que tes têtes de Turc en sont les réincarnations ?

      Cela dit, note bien trois choses, Calixte Europe :

      1 - Aux insultes je ne réponds pas par des insultes. Juste un peu de véhémence, peut-être.

      2 - Tu peux désormais dire ici ce que tu veux sur moi, je ne te répondrai plus en vertu du principe selon lequel j’ai le droit de choisir mes interlocuteurs. Ce n’est pas un refus de discuter du sujet. Je veux bien poursuivre avec d’autres. Et quand je sais à qui je parle, c’est mieux.

      3 - Je ne t’en veux pas : la preuve, je te débarrasse du déplaisir de ferrailler avec « un type comme moi », « atavique » au possible, un « théoricien du complot » dont chacun connaît les « penchants (pour rester mesuré) », un pauvre « St Bernard » en quête de « héros ».

      Moi-même, si j’étais un autre, en te lisant, je me détesterais et je chercherais à me clouer le bec Je te dispense donc de poursuivre avec cet individu. C’est sympa, non.

      Merci qui ?

      Merci Maxime.

    • De Maxime Vivas

      J’oubliais : Calixte EUROPE (majuscules) me demandait aussi de justifier « comment il est possible, au nom d’Attac, de ses idées et de ses préceptes :

      a) de laisser courir sans réagir IMMEDIATEMENT des rumeurs de fraude quand on est président et donc directement en charge de la réputation de l’association ?

      b) de ne pas donner sa démission en tant que président responsable une fois que TOUTES les études statistiques indiquent que les résultats de vote obtenus sont impossibles ?

      Réponses :

      a) les accusateurs membres du Collège des fondateurs étaient présents au dépouillement et ont attendu l’assemblée générale de Rennes pour crier à la fraude devant toute la presse. Ils n’auraient pas pu agir IMMEDIATEMENT (majuscules) ?

      b) Les études qui prouvent que les résultats sont impossibles se basent sur des modalités de dépouillement contestées. Si les données de départ sont fausses, les résultats ne peuvent que l’être. Soixante et une personnes ont participé au dépouillement. Leur témoignage est actuellement recueilli. C’est un élément important. D’où la prudence de René Passet qui a coordonné les travaux des statisticiens et qui écrit :

      « Je n’ai donc tenu rigoureusement aucun compte des documents ou témoignages - quelle que soit leur origine - autres que les études dont j’avais à effectuer la synthèse. Le comportement inverse aurait eu pour effet de dénaturer l’esprit de ma mission. Ces éléments d’information supplémentaires - qui n’avaient pas leur place ici - pourront être pris en considération dans un éventuel débat général. […] Je précise, pour bien souligner combien l’éventail des réponses reste a priori ouvert, que cette volonté de clarté n’exclut pas l’affirmation franche et motivée qu’il n’est pas possible de trancher dans un sens ou dans un autre.

      Quant à l’affirmation de Calixte EUROPE (majuscules) selon laquelle les dirigeants d’Attac devraient disparaître illico de toutes les instances puisque le Collège des Fondateurs n’en veut plus, je le trouve fort peu démocratique. Les adhérents trancheront, par un vote que chacun souhaite bien surveillé. Qui ne le souhaite ?

    • Merci Maxime donc ! :)))

      Décrire la vie telle qu’on la souhaite comme tu le fais, en se posant de plus en victime d’un racisme inexistant articulée sur son origine espagnole dispense en effet de toute réponse.

      Bien à toi.

      C.E.

    • Sacré Maxime ! :))

      Tes réponses sont bien dans l’esprit de ceux que tu défends...si mal...en esquivant comme tu le peux. Deux choses cependant :

      Le rapport Passet a été admis par tout le monde , et comme mettant effectivement en cause les résultats du dépouillement...Même tes "grands hommes" n’ont pu se mettrent en travers à cette occasion, et ce n’est pas l’envie qui leur en manquait, mais ils n’ont pas osé se dresser contre René Passet dont la réputation était trop forte pour eux, ils se seraient retrouvés balayés...ils n’ont pu qu’accepter à contrecoeur en tentant ensuite de discréditer ce rapport...

      Lorsqu’on se trouve être en charge de responsabilité morale, éthique et d’exemple, on prends soi même les décisions qui s’impose en remettant sa démission lorsqu’on a failli. Ce sont justement aux autres de dire s’ils l’acceptent ou la refuse....

      Ton parti pris de "bon toutou" (espagnol puisque tu sembles y tenir) ne sauvera pas Attac, bien au contraire.

      Bien à toi.

      C.E.

    • ..pas VIVASSOVITCH non, mais VIVASSOVSKI c’est sur :)))

  • Simple adhérent-parfois militant -d’un groupe local d’ATTAC , je n’ai pas l’honneur de connaitre Calixte EUROPE qui pour sa part connait tous les dessous d’ATTAC , même ceux au dessous de la ceinture.
    Ne le connaissant pas , je suis allé sur les archives BELLACIAO ou j’ai retrouvé un article de cette personne sur ATTAC qualifiée de" sa réputation d’intellos justifiée et de bac + 5 tendance bobos n’ayant pas de problémes de revenus."
    Petit retraité (au SMIG) et n’ayanyt qu’un BEPC ! je me pose une simple question : quand on utilise ce type d’arguments (celui que l’on entend parmi tous les détracteurs d’attac) c’est la preuve qu’on veut dévaloriser et ...détruire ATTAC .
    Pour ma part , malgré ses imperfections structurelles, je considère qu’en quelques années ATTAC a joué un rôle irremplaçable .Bastian C.

    • Mauvaise prose digne d’un lecteur de LIBÉRATION qui montre bien qu’"ATTAC" est un enjeu pour des forces qui ont tout à craindre d’une position favorable aux candidatures antilibérale pour les élections. Ce sont ces "forces" dont on sent à plein nez l’orientation politique (au mieux ségoliste inquiète, au pire droite voire extrême frénétique) et ce Calixte de clone de ce minable Cassenovitch ne vaut pas mieux. Un pas d’Attac au vu de ce naufrage provoqué pour remettre les Bobos antilibéraux dans le droit chemin.

    • Cher Ami.

      Nous sommes bien d’accord sur l’immense utilité d’Attac et sur sa contribution incroyable à la connaissance des mécanismes néolibéraux et à la réflexion qui s’en est trouvée mise en marche pour des milliers de personnes. Attac, c’est cette Attac là.

      Mais, Attac, aujourd’hui donne à voir exactement le contraire des valeurs qu’elle a toujours défendues. Entre autre pour n’en citer que quelques unes la transparence ( ! ) la démocratie ( ! ) la dénonciation des malversations ( ! ) et je te laisse compléter hélas cette longue suite de qualificatifs...

      Les dirigeants incriminés sont effectivement tous des "bacs + 5 tendance bobo" et ce profil est général ( à une ou deux exception près ! ) dans toutes les instances dirigeantes d’Attac.
      Effectivement, commme tu l’écris, je suis extrêmement bien renseigné sur Attac, pour m’y être impliqué énormément...C’est ainsi que j’ai découvert l’affreuse réalité de ce microcosme dirigeant où tout est arrangé et téléguidé, évidemment toujours au nom de la démocratie et de la volonté des adhérents...comme toi.

      Petite précision, quand ce que tu appelles le dessous de la ceinture est élevé au rang de stratégie politique, il convient d’en faire part. Il s’agit là, ni plus, ni moins, d’éducation populaire, de quoi te plains tu ? :)

      Alors oui, parmi les adhérents d’Attac, il y a des "petits" ( je ne suis pas d’accord avec ce terme) retraités au smic, il ya des gens aux revenus faibles, oui cela existe, mais la majorité, sans que ce soit là autre chose qu’un constat, est plutôt à l’aise de ce côté. Mais pour l’un ou pour l’autre, êre trompé par des beaux discours ne peut constituer un avenir, et il faut absolument que ceux qui s’assoient sur les décisions collectives , votées ( ! ) , cessent de dégrader Attac, car cette dégradation leur est entièrement due. "Cause toujours" ne me semble pas être une des orientations de la plateforme.

      Bien à toi.

      C.E.

    •  : ))) En voilà un commentaire qu’il est bon et sain !

      Argumenté !...vous ne trouvez pas ?

      Mesuré ! ...oh ben si quand même !

      Indiquant à coup sur une maîtrise des éléments cités ! ...alors là c’est sur !

      ...et anonyme pour faire bon poids ! ...ça aussi c’est sur : )))

      Ah, ça nous aurait manqué non ?

      A ta disposition trouduc...oh pardon : - Môssieur Trouduc !

      C.E.

    • Excusez, la lourdeur et l’humour aussi douteux de mon commentaire qui vole en effet aussi haut que la contribution ironique et lourde de sens de Cassovitch. Je maintiens que la fin d’ATTAC sera un soulagement pour le PS des Hollandais et aussi pour la Droite : où ira-t-on si les classes moyennes presque aisées devenues lucides sur leur avenir penchent vraiment à Gauche.
      Le Monsieur Trouduc aussi anonyme que CE

  • À CALIXTE !

     D’abord, camarade, ATTAC n’est pas et ne doit pas devenir un parti. Sinon c’est sa fin !
     Ensuite, souffre que quand on lutte pour une société plus juste, respectant les droits des citoyens et ne faisant pas primer la "Raison d’État", tout "prévenu" soit présumé innocent.
     Enfin, l’intérêt même d’ATTAC, son utilité dans le paysage des idées et des expertises sur le fonctionnement de la société comme des projets pour l’améliorer, incite à calmer le jeu.

    Donc il faut cesser de souffler sur les braises, sauf à servir des intérêts bien étranges et qui seraient étrangers à ATTAC.

    Je ne dis pas çà pour que ceux qui peuvent avoir triché soient blanchis (j’entends déjà d’ici le procès en sorcellerie !), mais je le dis parce que notre intérêt à tous est qu’ATTAC retrouve bien vite, et dans le meilleur état, les combats pour lesquels il a été inventé.

    NOSE DE CHAMPAGNE.

    • CHERE NOSE, REPONSES DANS TON TEXTE.

      “D’abord, camarade, ATTAC n’est pas et ne doit pas devenir un parti. Sinon c’est sa fin !”

      NON SEULEMENT C EST UNE AFFIRMATION PUREMENT GRATUITE QUI N EST FAITE QUE D HYPOTHESES TOUTES PLUS HYPOTHETIQUES LES UNES QUE LES AUTRES ( et je suis d’autant plus à l’aise pour le dire que je ne suis pas pour l’ »option » parti pour Attac) , MAIS CETTE « IDEE » S APPUIE SUR UNE IMAGE REFERENTIELLE DE PARTIS TELS QU ILS EXISTENT AUJOURD HUI AVEC UN PRESIDENT OU LEADER, UN BUREAU, UN C.A. ET DES SECTIONS LOCALES ( tient, c’est curieux, c’est exactement comme ça qu’Attac est structurée….)….
      EH BIEN MA CHERE NOSE LE JOUR OU CE NOUVEAU PARTI QUI VA VOIR LE JOUR IMMANQUABLEMENT QUELQUE PART , FONCTIONNERA AVEC UNE DEFINITION DE L INTERET GENERAL DE SES ADHERENTS QUI AURONT EUX MEMES DEFINI LA POLITIQUE DE LEUR PARTI, QUE LES DELEGATIONS POUR SES ELUS SERONT DES MANDATS DE TRAVAIL REVOCABLES POUR METTRE EN ŒUVRE LA POLITIQUE DEFINIE EN COMMUN, ET SURTOUT PAS DES MANDATS DE DELEGATION DE POUVOIR COMME C EST LE CAS PARTOUT AUJOURD HUI ( ! ) …………..LA REVOLUTION SERA FAITE !

      “ Ensuite, souffre que quand on lutte pour une société plus juste, respectant les droits des citoyens et ne faisant pas primer la "Raison d’État", tout "prévenu" soit présumé innocent.”

      DESOLE DE TE CONTREDIRE, MAIS NON SEULEMENT CET ARGUMENT EST LE MEILLEUR SOUTIEN DE CEUX QUI EN USENT MALHONNETEMENT, ET BIEN SUR AU DETRIMENT ET DE LA VERITE ET DE CEUX QUI EN AURAIENT BESOIN, MAIS DE PLUS, DANS LE CAS D ATTAC, C EST JUSTEMENT LA RAISON D ETAT QUI MENE LE JEU, DES OBJECTIFS ELECTORAUX INAVOUABLES ETANT EN JEU POUR CERTAINS DIRIGEANTS ACTUELS.

      “ Enfin, l’intérêt même d’ATTAC, son utilité dans le paysage des idées et des expertises sur le fonctionnement de la société comme des projets pour l’améliorer, incite à calmer le jeu.”

      CALMER LE JEU EST TRES SIMPLE : LES DIRIGEANTS DONNENT LEUR DEMISSION ....ET LES MILITANTS DISENT S ILS ACCEPTENT CES DEMISSIONS OU S IL LES REFUSENT. CA NE MA PARAIT PAS COMPLIQUE ?

      “Donc il faut cesser de souffler sur les braises, sauf à servir des intérêts bien étranges et qui seraient étrangers à ATTAC.”

      CE QUE TU NE COMPRENDS ABSOLUMENT PAS, C EST QUE LES INTERETS ETRANGES NE SONT PAS LA OU TU LE PENSES….

      “Je ne dis pas çà pour que ceux qui peuvent avoir triché soient blanchis (j’entends déjà d’ici le procès en sorcellerie !), mais je le dis parce que notre intérêt à tous est qu’ATTAC retrouve bien vite, et dans le meilleur état, les combats pour lesquels il a été inventé.”

      AVEC LE MAINTIEN DES ACTUELS RESPONSABLES ATTAC VA DEPOSER SON BILAN TOUT SIMPLEMENT. LES PROCEDURES DE LICENCIEMENT DES PERMANENTS SONT DEJA A L ETUDE….LES PRESIDENTS DU « DESHONNEUR » D ATTAC AURONT DEFAIT CE QUI AVAIT ETE FAIT….
      ...ET LA MECONNAISSANCE DES RAISONS D AGIR DES UNS ET DES AUTRES DONNE DES DISCOURS COMME LE TIEN…

      C.E.

  • Je suis adhérent d’ATTAC, je n’ai pas voté aux dernières élections du CA car le système électoral proposé ne me permettait pas de départager les futurs élus, sur une base autre que leur curriculum vitae. Pour moi cela était politiquement insuffisant. Cette précision étant faite, je m’élève contre cet article manipulateur et fallacieux.
    Ce texte en provenance de Calixte d’Europe et signé par un pseudonyme « Camarade Cassenovitch », est un polluant anti-communiste primaire, en vue de détruire ATTAC.
    Ce texte utilise le langage sournois de ceux qui, ne pouvant justifier leurs affirmations, utilise l’invective, la peur et la suspicion, pour démotiver les adhérents d’ATTAC et espérer détruire cette organisation encore balbutiante sur le plan organisationnel.
    Je ne suis effectivement pas très heureux de ce tapage médiatique orchestré par des dissensions internes.
    Fraude électorale qui n’est authentifiée que par un calcul statistique, dont la faisabilité n’a pu avoir lieu, qu’à partir d’un dépouillement alphabétique des votants. Cette mise en ordre alphabétique des votants est des le départ le point d’orgue de la discorde, puisqu’il a été proposé uniquement dans le but de prouver qu’une fraude allait être révélée, et ce, en partant du postulat qu’un effet de date de campagne électorale permettrait de visualiser de façon statique, une fraude électorale.
    Ce qui est appelé « effet de date de campagne », est l’irruption dans la campagne d’une consigne de vote pour les partisans de ceux là même qui dépouilleront en classant les votants par ordre alphabétique. L’objectif était de se donner les moyens de prouver que le camp adverse préméditait une fraude pour contre balancer cette « manipulation » des électeurs, appelée pudiquement « effet de date de campagne ».
    Tout ça ce n’est pas joli. Mais ce n’est pas comparable à ce texte qui tente d’en profiter pour déstabiliser et neutraliser la ligne d’ATTAC dans son combat d’éducation populaire tourné vers l’action.
    La production d’un manifeste pour les élections 2007, est certainement dans le collimateur de ce genre de texte détracteur qui utilise la vermine comme unique langage de propagande.
    Daniel Cojean

    • Rapport Commission d’enquête sur les élections au C. A. d’Attac

      I - RÔLE ET MEHODES DE TRAVAIL DE LA COMMISSION

      Le C.A. à l’unanimité a mis en place une commission d’enquête pour "établir la preuve de la sincérité ou non du scrutin ; dans cette dernière hypothèse en identifier les causes". Ses membres ont été désignés le 11 septembre 2006

      La commission s’est réunie une première fois le vendredi 15 septembre au siège sous la co-présidence de Nuri Albala et René Passet ; Etaient également présents Catherine Agnias, Aymard de Camaret, Gérard Duménil, Emmanuelle Gaziello, Pierre Khalfa et Jacques Nikonoff.

      Elle s’est réunie une deuxième fois mardi 19 au siège où elle a entendu plusieurs salariés. Etaient présents : René Passet, Nuri Albala, Catherine Agnias, Aymard de Camaret, Marc Delepouve (suppléant Pierre Khalfa), Gérard Duménil, Emmanuelle Gaziello, et Jacques Nikonoff.

       Elle s’est réunie une troisième fois mardi 26 septembre où elle a examiné le rapport réalisé par Gérard Duménil et Dominique Lévy, et que nous annexons. Etaient présents Nuri Albala, René Passet, Catherine Agnias, Aymard de Camaret, Gérard Duménil, Sabine Jauffret ( suppléant Emmanuelle Gaziello), Pierre Khalfa et Jacques Nikonoff.

      Entre ces réunions, des missions particulières ont été confiées à certains de ses membres - agissant en « tandems » - et ses deux co-présidents ont maintenu un contact permanent La Commission a convenu qu’il n’était pas question de procéder à quelque modification que ce soit de sa composition bien que celle-ci soit un peu étrange, puisqu’on y trouve des personnes concernées par l’élection ou ayant participé au dépouillement : nous avons convenu que ce qui apparaît comme une anomalie devait être utilisé par nous comme un avantage : les deux « sensibilités » de l’association y sont représentées paritairement, mais chaque membre de la commission y siège à titre strictement personnel et indépendant.

      La commission a arrêté unanimement ses méthodes et son plan de travail :

      1-Le délai pour conclure, fixé au 25/26 septembre est extrêmement court, mais nous avons tous considéré qu’il fallait le respecter (à peu de chose près) dans l’intérêt de l’association, et de façon que la CNCL du 30 ait connaissance de notre rapport.

      2-Des comptes-rendus des séances et des notes ou documents internes de travail ont été établis, confidentiels et de diffusion limitée aux membres de la commission ; Un communiqué intermédiaire a été établi sous la responsabilité des deux présidents et diffusé sur l’ensemble des listes. Comptes-rendus et communiqués préservent le total anonymat de « qui a dit quoi », en application du principe que chacun(e) est membre de la commission d’enquête, ni plus ni moins.

      3-De la même façon l’anonymat est préservé pour tous ceux qui, à quelque titre que ce soit, ont apporté des témoignages écrits ou oraux à la commission.

      4-Les éléments d’information de la commission ont compris :

      Les témoignages écrits de tous ceux qui, ayant participé au dépouillement, ont ou auront accepté de faire un tel témoignage ;

      Les témoignages écrits de tous les salariés qui ont accepté d’en donner

      La déposition devant la commission des deux salariés dont la mission concernait plus particulièrement les élections, savoir Jean-Louis Sounes et Renaud Dumas.

      Les dépositions complémentaires proposées à la commission

      Les documents de travail de la commission sont tous ceux qui ont déjà circulé (y compris notamment les trois rapports d’experts indépendants et leur synthèse réalisée par René Passet) ainsi que les documents et rapports que chaque membre de la commission a été invité à lui soumettre en le « chapeautant » d’un brève note synthétique

      5-Un membre de la commission s’est proposé pour réaliser une étude de certains groupes de bulletins dans l’espoir d’individualiser les bulletins faisant problème (et non plus seulement des groupes de bulletins faisant problème) afin que la commission en tire une analyse plus affinée : cela a été fait sous le contrôle de toute la commission. Cette démarche située sur un tout autre plan que les expertises demandées à des statisticiens indépendants n’avait pas valeur de contre expertise ; elle visait essentiellement à la recherche d’indices matériels pouvant contribuer à éclairer la commission.

      6-Des salariés ont été entendus par la commission et ont fourni de nombreux éléments concrets permettant d’éclairer nos travaux. Ces divers éléments ont été analysés Précisons que nous avons essayé d’approcher au plus près possible les conditions concrètes réelles du dépouillement pour être certains de ne pas négliger quelque élément matériel que ce soit

      7-La commission a recherché également les conditions d’imprimerie, diffusion, et stockage des bulletins de vote, et les a obtenus La commission entière (puis une partie après le départ de deux membres, puis les deux présidents seuls pour des raisons de commodité et d’emploi du temps) ont questionné les salariés sur le trajet chronologique des bulletins : 30.000 bulletins pour l’élection des membres actifs commandés à l’imprimeur ont été livrés au siège les 15 et 16 mai. Ils sont tous repartis chez le routeur le 19 mai pour envoi aux adhérents, encartés dans le n° 52 de Lignes d’Attac. (La même méthode, bien entendu, a été appliquée pour les deux autres scrutins qui ne nous intéressent pas ici) 531 sont revenus au siège dans les jours suivants avec la mention NPAI indiquant que le destinataire avait déménagé. 743 soit tous les reliquats des envois ont été retournés au siège suivant bon de livraison n° 328 du 31 mai par le routeur et ont été conservés au siège sans attention particulière s’agissant de reliquats de la revue avec, à l’intérieur, les bulletins pour les trois votes C’est à la veille de l’AG du 17 que deux camarades sont venus au siège et ont amené à Rennes (pour que les présents à l’AG puissent voter sur place comme prévu) tous ces bulletins. Ainsi, dans l’optique de recherche des possibilités de fraude - comme tous ces bulletins n’ont pas été utilisés - il en est resté suffisamment à la disposition d’un éventuel petit groupe de fraudeurs ; 8) Elle a, finalement, reçu et examiné plus de quarante documents, plus de cinquante témoignages, procédé à quelques auditions (en plus des témoignages personnels de plusieurs membres de la commission), tenu trois réunions plénières, examiné physiquement nombre de bulletins et d’enveloppes et ... beaucoup travaillé entre ces réunions.

      II - Les opérations électorales elles-mêmes

      Il était espéré que près de 200 militants participeraient aux opérations de dépouillement , qui ne pouvaient être que longues et complexes compte tenu du nombre de candidats et de postes à pourvoir ainsi que du grand nombre de votants ; Or il est venu quatre fois moins de volontaires que prévu, ce qui a gravement perturbé le travail et a largement « noyé » tout le monde En conséquence, les conditions du dépouillement ont été difficiles et parfois incohérentes. La commission, dont la mission n’est pas d’insister sur ces difficultés, tient à souligner certains points :

      les salariés d’ATTAC, noyés et débordés, sans consignes claires et précises, ont colmaté les brèches comme ils ont pu et selon beaucoup de témoignages, du mieux qu’ils ont pu ;

      ce sont les instances dirigeantes et elles seules qui ont eu collectivement la haute main sur tout le processus, et les désordres constatés ne sont pas le fait des salariés ;

      de nouvelles élections vont avoir lieu bientôt et il importe que les mêmes errements ne se reproduisent pas. La commission d’enquête et ses présidents sont à la disposition des instances qui seront chargées d’organiser les élections pour attirer leur attention sur les écueils principaux à éviter. D’ores et déjà, il nous apparaît a) qu’il faut que l’autorité chargée d’organiser les élections soit clairement désignée et s’abstienne de délégation et sub-délégation, b) que chacun, qu’il s’agisse des salariés ou des personnes chargées du dépouillement, doit savoir exactement quelles sont les règles de celui-ci c) que pour cela, une note écrite remise à chaque table paraît absolument nécessaire, d) qu’aucune règle prévue (sur les heures de dépouillement par exemple) ne doit être changée en cours de route.

      III - Les résultats du scrutin :

      A. Les désordres signalés ci-dessus nous conduisent à conclure que les résultats du scrutin ne peuvent en aucun cas être considérés comme fiables car ils n’offraient aucune des garanties d’une consultation normale.

      B. Les aberrations statistiques signalées ont évidemment particulièrement attiré notre attention. Elles sont incontestables sur un certain nombre de lots et résultent des trois rapports statistiques et de la synthèse qui en a été faite par René Passet : ces éléments factuels sont acquis.

      C. Quelles en sont les causes ? La première condition pour progresser dans nos travaux était de ne jamais perdre de vue les questions auxquelles nous devions répondre. Et d’évaluer systématiquement l’importance des informations qui nous parvenaient au regard de ces questions. Cela pourrait ressembler à une banalité si, comme toute assemblée délibérante, nous n’étions exposés au risque de nous laisser porter par la logique des analyses ponctuelles successives auxquelles nous nous livrions ou par le flot des études, toutes plus « objectives » les unes que les autres,dont nous avons été littéralement inondés. La question de savoir comment peuvent s’expliquer les fortes concentrations de voix portant sur une période et des candidats déterminés, exigeait bien évidemment un examen sérieux au niveau des lots et des lettres. Et nous y avons procédé. Mais il a fallu veiller à ce que, de fil en aiguille, cette logique ne se substitue pas à celle du phénomène global dont nous avions à rendre compte. Car, de ce point de vue, le tout ne se réduit pas à la somme de ses composantes. Un simple exemple illustrera ce point : quand un édifice en cours de construction s’effondre, l’examen des matériaux que l’on a utilisés - les pierres par exemple - s’impose ; mais il ne suffit pas que l’on ait détecté des défauts sur un certain nombre d’entre elles, pour en déduire qu’elles sont la cause de l’accident : encore faut-il savoir quel était leur nombre, et leur disposition ( concentrées ou réparties) sur l’ensemble de l’édifice ; en outre, ce constat ne nous dit rien sur la possibilité d’un vice plus général tel qu’un défaut de conception ou de réalisation. Il ne suffira donc pas de sortir son « microscope » et d’analyser les éléments constitutifs de l’ensemble. Ainsi en est-il de notre problème. La logique des lots et des lettres n’est pas notre finalité . Les aberrations que nous pouvons trouver à ce niveau appellent immédiatement la question : « dans quelle mesure cela peut-il expliquer les anomalies globales que nous essayons de comprendre ? ».

      Cette considération explique notre façon de procéder et la manière dont nous avons conduit nos investigations. Elle explique en particulier l’intérêt que nous avons porté à une étude physique directe du matériel électoral (paquets, enveloppes et bulletins). Quand certains affirment que les experts sont partis d’hypothèses d’homogénéité ne correspondant pas à la réalité - et remettant donc en cause leurs conclusions - ils veulent dire en fait qu’un certain ordre initial de classement alphabétique n’a pas été respecté, c’est-à-dire qu’un mode d’organisation obéissant à une norme a été détruit. La destruction d’un ordre peut se faire de deux façons :1/ Par substitution involontaire - donc non frauduleuse - d’un désordre à l’ordre initial : Nous pensons évidemment ici à l’immense « fantaisie » qui - faute de moyens - a présidé aux opérations de dépouillement. Paradoxalement, en dépit de ce qui a été dit, cette circonstance est de nature à fortifier les hypothèses d’homogénéité sur lesquelles se sont appuyés les experts et à faire apparaître les conditions matérielles d’une possible fraude.

      Elles fortifient les hypothèses des experts car, par définition, le désordre va dans tous les sens et, au niveau global, les déviations particulières se compensent : « plus on touille, plus on homogénéise (au sens propre) la sauce »- c’est pour cela que l’on bat les cartes - et plus on homogénéise plus le hasard s’installe et plus le système obéit aux lois de la statistique. Donc, rechercher l’explication des anomalies du côté du désordre qui par définition est aléatoire, revient à valider les études des experts : plus les écarts à l’ordre initial sont involontaires, nombreux et erratiques, plus l’application des techniques statistiques auxquelles les experts ont procédé se trouvent validées et plus les anomalies ne peuvent s’expliquer que par des phénomènes qui, eux, échappent aux lois du hasard.

      En revanche - et sur ce point tous les témoignages concordent - ces conditions étaient favorables comme le soulignent plusieurs témoins de tous bords, à la réalisation matérielle d’une fraude. Les conditions de protection du matériel électoral dépouillé ou en cours de dépouillement aggravent ce constat : alors que la porte d’entrée du local d’ATTAC donnant sur l’extérieur se trouve dotée d’une serrure sérieusement sécurisée, il n’en va pas de même des pièces intérieures ; notamment, la porte de celle où était entreposé ce matériel pouvait être facilement ouverte soit à partir d’une copie, facile à réaliser, de la clef, soit à partir d’un banal passe-partout. Ceci doit être souligné, sans qu’on puisse encore en tirer la preuve qu’une telle fraude s’est effectivement produite .

      2/ Par substitution d’un ordre différent à l’ordre initialement envisagé. Cette seconde situation n’implique pas nécessairement l’existence d’une fraude, car deux cas peuvent se présenter.
       La substitution peut être involontaire : à ce sujet, deux types d’explications sont apparues dans nos débats : d’une part des « effets de tri », et d’autre part des effets de « dates ». Nous sommes donc tenus de leur accorder une attention particulière. Si, en effet, les phénomènes invoqués suffisent à expliquer les anomalies constatées, cela rend inutile l’hypothèse qui suit.
       Cette substitution peut être volontaire, c’est-à-dire frauduleuse ; peut-être faudra-t-il envisager cette éventualité comme un aboutissement de nos travaux si aucune autre explication ne peut être retenue . Nous voulons dire par là qu’un minimum d’objectivité s’oppose à ce que cette hypothèse soit considérée comme un point de départ. Et, ajoutons tout de suite, que le défaut d’autres explications ne saurait suffire à l’établir si nous ne disposons pas de preuves formelles.

      Nous avons donc attaché une importance particulière aux effets de tri et de date le plus souvent invoqués comme phénomènes explicatifs. Nous les avons examinés en nous demandant dans quelle mesure leur éventuelle apparition au niveau des lettres et des lots a pu avoir une incidence au plan global. a) - Nous avons appelé « effet de tri » la pratique de certains dépouilleurs ayant consisté - à des fins d’accélération des travaux - à pré-sélectionner les bulletins par tendances et à compter séparément chacun des demi lots ainsi constitués. Il est évident que, si l’ensemble des bulletins avaient pu être comptabilisés dans la même journée, cela n’aurait eu aucune incidence sur le « profil chronologique » des résultats ; mais il semble qu’il n’en soit pas ainsi et que les demi lots aient parfois donné lieu à des décomptes étalés sur deux journées. Si donc les bulletins de la tendance X ont seuls été effectivement dépouillés le premier jour et les bulletins Y le lendemain, on pourra assister à des renversement spectaculaires de majorité, résultant de manipulations certainement malencontreuses mais n’ayant aucun caractère frauduleux. Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait que ces bulletins soient suffisamment nombreux et que les dépouillements concernant chacun des demi lots se soient situés à cheval sur la période considérée comme normale et la période faisant l’objet de contestation. En fait, il ressort des témoignages des scrutateurs que cette pratique est restée très exceptionnelle, n’ait concerné qu’un très petit nombre de lots et donc ne puisse expliquer les renversements de majorité constatés d’une période à l’autre. De plus cette pratique aurait entraîné non seulement une accumulation de bulletins d’une certaine tendance sur un dépouillement, mais aussi comme corollaire nécessaire une accumulation de bulletins de l’autre tendance dans le dépouillement précédent ou suivant : or les investigations particulières auxquelles nous allons faire allusion un peu plus loin , n’ont révélé aucune accumulation de ce type.

      b)Nous avons appelé« effet de date » la possibilité que des événements survenus pendant la période au cours de laquelle les militants ont exprimé leur suffrage aient affecté au cours du temps les choix des électeurs. De tels effets auraient pu se manifester en dépit du classement par lettres des paquets si les mélanges des enveloppes parvenues au siège à des dates différentes n’ont pas été correctement effectués. L’imperfection des brassages semble bien avoir été le cas, malgré les différentes manipulations qui se sont produites soit conformément à la procédure soit au cours de la répartition des enveloppes entre les tables de scrutateurs. Un pointage des paquets d’enveloppes appartenant à la lettre B - correspondant de loin au plus grand nombre de bulletins - a fait apparaître effectivement une forte prédominance des lots dans lesquels un regroupement selon la date d’arrivée des bulletins subsiste en dépit du classement par lettres. Un ordre chronologique est donc venu s’infiltrer dans le classement alphabétique. A priori ce phénomène a pu favoriser la manifestation d’un effet de date. Mais il ne suffit pas de constater ce fait au niveau des lots et des lettres. Il faut se demander quels sont les événements qui auraient pu affecter le comportement global des électeurs sur une période concentrée du temps des dépouillements. Certains évoquent l’appel de Susan George qui a pu attirer un plus ou moins grand nombre de suffrages, suivi en sens inverse, de la lettre des 32 militants et d’une forte campagne auprès des adhérents pour les appeler à voter en faveur de l’équipe en place. Mais, l’appel de Susan est daté du 20 mai ; la « contre-offensive » démarre trois jours plus tard, et ne sont pris en compte que les suffrages postés jusqu’au 9 juin. Peut-être - et même sans doute - certains votes survenus à partir du 23 mai ont-ils été influencés par rapport à ceux qui ont précédé, mais on ne parvient pas à s’expliquer par quel mécanisme, au niveau global, les effets de l’appel de Susan se seraient systématiquement concentrés sur la période de dépouillement antérieure au 14 juin et ceux de la contre offensive sur les journées des 14 et 15 juin. La question se pose d’autant plus que la proportion de lots correctement mélangés n’est pas nulle et que le retournement de tendance ne peut s’être manifesté qu’à travers une partie des bulletins incorrectement brassés. Au total, il est douteux qu’elle ait pu suffire à renverser une tendance générale. Cette observation est renforcée par celle-ci : un tel effet de date se serait nécessairement produit de façon relativement homogène sur toutes les lettres de l’alphabet, et non pas, comme c’est le cas, largement sur certaine lettres et pas du tout sur d’autres Cette question de l’effet de date concerne en outre la validité des données sur lesquelles ont travaillé les experts indépendants : le décompte de l’huissier, sur lequel ils se sont appuyés, nous dit-on d’une part, aurait été invalidé par l’inventaire qui a suivi et aurait fait apparaître, selon les comptages, entre 661 ou de 720 bulletins non répertoriés, toutes lettres confondues ; ces bulletins étant parfaitement typiques, nous dit-on d’autre part, valideraient au contraire les premiers résultats et constitueraient un argument en faveur de la fraude. En fait, il semble qu’ils ne puissent être invoqués ni dans un sens ni dans l’autre : car, si comme personne ne le nie, ils sont parfaitement « typiques », leur prise en compte ne modifierait en rien la distribution à laquelle aboutit le comptage de l’huissier et sur laquelle s’appuient les experts ; à l’opposé, la portée de leur retour à une forme typique proche des résultats initiaux se trouve amoindrie par le fait que les 171 bulletins parvenus au siège et ouverts le 15 juin (donc non susceptibles de fraude), sont fondus dans l’ensemble et ne peuvent plus être identifiés ; on ne saurait donc les invoquer en faveur d’un retour aux équilibres des premières journées. Aucun de cet ensemble d’éléments n’est totalement convaincant.

      c) -Il restait donc à examiner l’hypothèse de manipulation frauduleuse. La méthode mise en œuvre par un membre de la commission, avec l’accord de cette dernière, consiste à faire apparaître, par une analyse factorielle le degré de proximité des différents bulletins en fonction de leur similitude. Elle s’attache indifféremment à tous les types de bulletins et, le fait qu’une tendance émerge plutôt qu’une autre - la tendance Nikonoff en l’occurrence - constitue un résultat ne découlant pas d’un intérêt particulier qui lui aurait été porté a priori. Si des phénomènes similaires avaient affecté la tendance opposée, ils seraient spontanément apparus de la même façon. La méthode met en évidence, un nombre élevé de votes absolument similaires parmi lesquels un examen plus fouillé, permet de dégager deux - peut-être trois- stratégies (ou consignes) de sélection, dont une largement prédominante. Lorsque l’on consulte directement les bulletins concernés, le fait troublant est qu’à chacune de ces stratégies correspond une façon particulière de cocher les cases. Ceci est particulièrement net en ce qui concerne la stratégie dominante qui se caractérise par une façon très particulière de former les croix, dans laquelle on trouve les mêmes déformations et dont le graphisme exprime la même fébrilité : tous les bulletins, visiblement remplis de la même main, reconnaissables au premier coup d’œil, sont à la fois très semblables entre eux et très différents des autres. Nous croyons bon de reproduire ici intégralement le résumé des conclusions qui figure dans l’étude , laquelle est, par ailleurs, jointe dans son intégralité ,en annexe du présent rapport : « Le résultat principal de cette investigation est l’établissement de l’existence de la fraude sur des bases distinctes de celle du Rapport Passet. L’évidence provient d’un fait inattendu : le caractère très aisément identifiable d’un des fraudeurs dans sa manière (souvent hâtive) de cocher les cases des bulletins, première signature de la fraude. Elle est confirmée par le caractère méticuleux et systématique de certaines procédures de camouflage de la fraude ; ces précautions se retournent contre leurs auteurs, fournissant une seconde signature de leur acte. La combinaison des deux éléments, déjà probants en eux-mêmes, montre la cohérence de l’ensemble.

      Nous utiliserons les épithètes « georgien » et « nikonovien » pour renvoyer aux candidats des deux « listes » ou « groupes ». Dans la suite de ce rapport, on parlera de « listes », qu’elles soient explicites ou de fait.

      En simplifiant, on peut résumer les observations principales de la manière suivante :

      Pour une partie des bulletins fraudés, dits « camouflés », les votes portent toujours sur les 16 candidats nikonoviens les mieux placés, accompagnés de 7 autres candidats, non-nikonoviens n’ayant aucune chance d’être élus, et, alternativement, soit Aurélie Trouvé, soit Jean-Marie Harribey, deux personnalités majeures de la liste Susan George (qui, eux, étaient élus à coup sûr). Pour une autre partie des bulletins fraudés, on observe un vote exclusif pour les candidats de la liste de Jacques Nikonoff, en général pour les 24 candidats nikonoviens les mieux placés. Nombre de ces bulletins sont identiques ou diffèrent légèrement (23 ou 22 voix pour les mêmes candidats sur un total de 24 au maximum). Dans le cas du lot B4, par exemple, il s’agit de 39 bulletins, soit 41% des bulletins non nuls du lot. De telles proximités n’existent pas pour les votes portant sur la liste Susan George. L’analyse des manières de cocher révèle plusieurs styles : (1) le style du fraudeur évident, et (2) deux ou trois autres manières de cocher moins spécifiques. Il est facile de vérifier la correspondance des votes des bulletins remplis par le fraudeur évident et les configurations de votes ci-dessus. Par exemple, dans les lots B3, B4 et B5, on trouve deux sous-groupes de bulletins, respectivement de 15 et 16 bulletins, dont les votes sont parfaitement identiques dans chaque sous-groupe, qui sont tous clairement de la main de ce fraudeur évident. Au total, il a rempli, au moins, 47 bulletins sur 85 suspects dans ces trois lots B3, B4 et B5, qu’on peut alors qualifier de « fraudés ». Nous pensons identifier plusieurs fraudeurs pour deux raisons : a) les styles sont si distincts qu’il est difficile d’imaginer qu’ils proviennent de la même main, et b) diverses personnes semblent s’être réparties des configurations de votes (pour quels candidats voter) particulières. Seule une étude d’un plus grand nombre de lots permettrait de préciser ce point.

      En marge de ces observations, cette étude confirme l’existence d’effets de liste, guidant les votes. Cet effet apparaît pourtant atténué dans les lots fraudés. Le nombre des bulletins massivement alignés sur la liste de Susan George s’y trouve réduit (dans le cas du lot B4, à l’unité), puisque des bulletins ont été retirés pour permettre l’introduction des bulletins fraudés ».

      Le constat ci-dessus se trouve conforté par celui qu’ont effectué deux autres membres de la commission ( remarquons au passage que toutes les démarches effectuées au sein de cette dernière ont été menées « en tandem » par des membres représentant les deux tendances représentées ) qui, explorant le lot B4 - tout à fait indépendamment de l’étude précitée - avaient spontanément isolé, afin de les soumettre à la commission, 24 bulletins qu’il avaient jugés anormalement similaires dans leur apparence et dont le graphisme se révèle correspondre très exactement à celui auquel nous venons de faire allusion . Sur leur proposition, ces deux membres ont reçu mission d’explorer, pendant le week-end, le maximum de lots jugés atypiques à la fois par l’une et l’autre parties, afin de vérifier s’ils conduisent à des constats similaires. Cette exploration, quoique n’ayant pu, faute de temps, être menée sur l’ensemble des lots concernés , a révélé un certain nombre de bulletins suspects dont 10 correspondant au modèle « fébrile » dominant, dans le lot B3 et 6 de même nature dans le lot L4. Dans l’état actuel des choses, il nous faut bien admettre avec une grande tristesse, que nous avons sous les yeux la preuve matérielle d’une fraude que la fébrilité de l’un de ses auteurs rend encore plus évidente.

      CONCLUSION

      Cette conclusion s’impose au terme d’une démarche progressive qui s’est appliquée à explorer toutes les hypothèses et que nous retracerons ainsi : Les trois études statistiques menées par six experts indépendants - dont l’un d’entre nous avait présenté la synthèse -aboutissaient à la très forte improbabilité statistique des retournements de votes constatés pendant la période du dépouillement et à la mise en évidence de lots de bulletins fortement atypiques. Une discussion s’est alors engagée sur les hypothèses de départ sur lesquelles reposaient les conclusions des experts ; La présente commission d’enquête, composée par les représentants des deux tendances opposées, s’est donc attachée à vérifier ce point et à explorer prioritairement toutes les hypothèses pouvant expliquer autrement que par la fraude les anomalies constatées ; aucune explication satisfaisante n’a pu être retenue, concernant notamment l’existence d’un biais au niveau des hypothèses des experts ; Nous nous sommes donc résolus à explorer, en dernier ressort, l’hypothèse de fraude ; précisons que, si celle-ci n’avait donné aucun résultat matériellement vérifiable, elle aurait également été écartée et la commission aurait reconnu son incapacité à se faire une opinion. L’analyse - plus particulière mais non exclusive - des lots réputés atypiques a fait apparaître des ensembles de bulletins suspects dont l’examen a révélé qu’ils avaient été massivement réalisés par deux ou trois mains et dont le contenu a révélé des « stratégies » évidentes. Nous précisons que nos constatations, à nos yeux irréfutables, établissent que deux ou trois personnes se sont livrées à ces opérations, et que rien ne permet de les attribuer à un groupe plus important

      A ce stade, nous pouvons déclarer en conscience que la preuve matérielle d’une fraude en faveur de la tendance favorable à la présidence sortante est établie. Pour nous, ce constat clôt toute controverse concernant ce point.

      Rapport établi par les deux coprésidents : Nuri Albala , René Passet

      et adopté par l’ensemble des membres de la commission :

      Catherine Agnias, Aymard de Camaret, Marc Delepouve, Gérard Duménil, Emmanuelle Gaziello, Sabine Jauffret Pierre Khalfa, Jacques Nikonoff

      Jeudi 28 septembre 2006

      http://www.france.attac.org/article.php3?id_article=6611

      http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=34728