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A Paris également les travailleurs du privé ont défilé en nombre.

Publie le vendredi 30 janvier 2009 par Open-Publishing

Un à deux millions et demi de salariés descendent dans la rue
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JEAN-NOËL CUÉNOD PARIS | 30.01.2009 | 00:00

« Désormais, quand il y a une grève, personne ne s’en aperçoit… LA PREUVE ! » Plantée le long du boulevard Beaumarchais au cours de la manif à Paris (65 000 participants selon la police, 300 000 d’après les organisations syndicales), cette banderole a certainement figuré en bonne place dans les 195 cortèges qui ont sillonné les villes françaises, en ce jeudi de grève générale d’un jour. Histoire de rappeler au président Sarkozy sa narquoise déclaration sur l’« invisibilité des grèves en France ».

Certes, le mouvement social n’a pas passé inaperçu ! La CGT annonce qu’en tout 2,5 millions de travailleurs ont participé aux défilés dans toute la France. Même la police place son estimation au-dessus du million de manifestants. La dernière action de ce genre, le 22 mai 2008, avait réuni un demi-million de personnes.

Toutes les grandes villes ont connu de fortes mobilisations, comme Marseille dont le cortège équivaut à celui de Paris. En revanche, les transports publics ont été moins perturbés que prévus. Certes, les RER de la région parisienne ont souvent fait faux bond mais la plupart des lignes de métro ont fonctionné quasi normalement. A la SNCF (trains), la participation à la grève atteint un peu plus de 35%.

Pourquoi ? Les syndicats de cheminots se sont épuisés dans des arrêts de travail sporadiques ces derniers mois. Visiblement, les forces leur ont manqué en ce « jour J ». Quant aux enseignants, ils se sont plus mobilisés, surtout dans le secondaire (près de 60% de grévistes).
La principale leçon de cette journée d’action réside dans la forte participation des salariés du secteur privé. A Bordeaux, ils ont même formé la majorité des 60 000 manifestants.

Pour des hausses de salaire

A Paris également les travailleurs du privé ont défilé en nombre. Ceux de Faurecia à Etampes, par exemple, que nous avons rencontrés au départ du cortège à la Bastille : « Nous construisons des sièges de voiture. Et notre direction est en train de liquider le secteur recherche-développement ! » Les équipementiers automobiles sont d’ailleurs nombreux, comme les salariés de Renault, mais aussi les employés de banque et ceux de la chimie.
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