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A propos de la menace d’interdiction des JC Tchèque (KSM)
Publie le vendredi 13 janvier 2006 par Open-Publishing3 commentaires
Depuis le mois de décembre 2005, l’union de la jeunesse communiste Tchèque (komunistichy svaz mladez, KSM) est dans le collimateur du ministère de l’intérieur. La KSM risque d’être tout simplement interdite.
La KSM est une association (comme la nôtre), le ministère lui reproche de ne pas respecter la loi concernant les associations. Selon leur interprétation, les associations ne doivent pas avoir des buts politiques. La KSM rappelle qu’elle ne diffère pas des autres associations de jeunesse comme, les Jeunes Démocrates Chrétiens, les Jeunes Conservateurs, les Jeunes Sociaux Démocrates etc.
Bien sur, c’est une attaque purement politique. le ministère essaye de contraindre la KSM de renoncer à son programme politique, à l’identité communiste, et aux références théoriques de Marx, Engels, Lénine.
Cette attaque est la continuation de la campagne anticommuniste menée depuis un an.
Une pétition qui a pour titre « abolissons les communistes » a été lancée par des sénateurs qui veulent criminaliser les idées communistes et de mettre au même rang communisme et nazisme. De plus, une association « humanitaire » mène campagne dans les écoles primaire et secondaire pour relayer la campagne anticommuniste.
En attaquant la KSM, les pouvoirs publics vise le Parti Communiste de Bohème et de Moravie (Komunisticha Strana Cecha a Moravy, KSCM) qui est la seconde force au parlement.
La sentence devait tomber le 31 décembre 2005. Les pouvoirs publics ont reporté la décision qui sera prononcé fin février.
La KSM a lancé un appel international pour la défense du communisme et de la démocratie en République Tchèque. Beaucoup d’organisations - notamment les Partis Communistes d’Espagne, du Portugal, Refondation Communiste en Italie, le PC Grec- ont déjà répondu à l’appel notamment la JC portugaise, Giovani Communisti, les PC turcs, la JC grecque...
La JC des Alpes Maritimes a pris l’initiative de lancer une pétition et nous l’avons faite passée à L’Humanité qui a relayé l’info. Aussi, Pierre Barbancey a écrit sur ce sujet.
Nous sommes en contact avec Radim Gonda ,vice-président en charge des relations internationales qui nous a remercié de notre solidarité. Nous avons aussi envoyé des protestations à l’ambassade Tchèque à Paris .
Nous devons amplifier ce combat car il y a en Europe une offensive anticommuniste. « Forza Italia » le parti de Berlusconi a demandé au Conseil de l’Europe de criminaliser le communisme. ( je vous renvoie au texte de Théodorakis publié sur le site Bellaciao.)
Si la KSM se fait interdire, on peut s’attendre au pire pour les communistes européens.
Mathieu Amilien JC 06
PS : vous pouvez envoyer vos protestations à l’ambassade Tchèque de Paris : paris@embassy.mzv.cz
Messages
1. > A propos de la menace d’interdiction des JC Tchèque (KSM), 13 janvier 2006, 19:28
Et l’Europe s’y met aussi !!!
Maccarthysme 2006
NON À LA CRIMINALISATION DU COMMUNISME ET DU SOCIALISME EXISTANT
Un projet de résolution anticommuniste devrait être voté aux environs du 24 janvier par le conseil de l’ Europe . Le Parti communiste de Grèce et le Parti du Travail de Belgique, après avoir consulté plusieurs partis et organisations communistes et progressistes en Europe, ont décidé de lancer une pétition à l’échelle du continent. Les signatures seront portées en délégation internationale au président du Conseil de l’Europe dans les prochains jours.
Pétition :
NON AU MACCARTHYSME EUROPÉEN
L’Europe va-t-elle prendre le chemin du Maccarthysme à la manière des Etats-Unis voici une cinquantaine d’années ? Tuera-t-on les libertés d’expression et d’organisation " au nom de la démocratie " ?
Le 14 décembre 2005, à Paris, Commission des questions politiques de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a adopté un projet de résolution introduit par Göran Lindblad du Parti Populaire Européen/Démocratie Chrétienne (PPE/DC), intitulé " Nécessité d’une condamnation internationale des crimes des régimes communistes totalitaires".
Ce projet, devrait être soumis à la session plénière de l’Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe qui se tiendra du 23 au 27 janvier 2006.
Parmi ceux qui ont approuvé le projet, on trouve des parlementaires de pays qui n’hésitent pas à emprisonner des dirigeants de partis et de mouvements populaires, tout en fermant les yeux sur la restauration de symboles hitlériens et en tolérant l’impunité d’anciens criminels de guerre.
Ce projet ne vise pas à condamner des auteurs d’actes répréhensibles, mais à stigmatiser l’ensemble du mouvement et de l’idéologie communiste qui aurait "partout et à toutes les époques où elle a été mise en oeuvre, que ce soit en Europe ou ailleurs, toujours débouché sur une terreur massive, des crimes et des violations des droits de l’homme à grande échelle".
Le projet nie ainsi que l’idéologie et le mouvement communiste font partie de l’histoire du mouvement ouvrier et du progrès social et criminalise une pensée progressiste héritée des Lumières et aspirant au changement social, économique et politique.
Le projet nie aussi le rôle déterminant de l’Union soviétique et du mouvement communiste dans la lutte contre l’horreur nazie. Souvenons nous des paroles d’Albert Einstein lorsque la machine nazie jusqu’alors invaincue était stoppée à Stalingrad : "Sans la Russie, ces chiens sanguinaires (...) auraient atteint leur but ou, en tout cas, en seraient proches".
La résolution, si elle était votée, conduirait à une histoire officielle de l’URSS et du communisme, paralysant les recherches historiques et empêchant un débat objectif sur le bilan comparatif des systèmes capitalistes et communistes. Elle ouvrirait la voie à une chasse aux sorcières - similaire au maccarthysme des années 1950 contre les chercheurs qui ne se soumettraient pas à cette histoire officielle. Nous devons assurer la liberté de recherche et d’expression des scientifiques contre une version européenne actualisée du maccarthysme.
CRIMINALISATION DES PAYS SOCIALISTES ET PARTIS COMMUNISTES ACTUELS
La résolution exige que " les prétendus intérêts nationaux n’empêchent pas (...) de critiquer les régimes communistes totalitaires actuels (...) dans certains pays du monde (...) où des crimes continuent d’y être commis ". En criminalisant ainsi les pays socialistes actuels, ce projet de Résolution prépare les esprits aux agressions militaires, dont les a déjà menacés l’administration Bush à plusieurs reprises.
En critiquant le fait que "des partis communistes soient légaux et encore actifs dans certains pays, alors qu’ils n’ont parfois même pas pris leurs distances par rapport aux crimes commis dans le passé par des régimes communistes totalitaires", le projet prépare la mise hors la loi de ces partis.
UNE MENACE POUR L’ENSEMBLE DU MOUVEMENT SYNDICAL
Au-delà du communisme, le projet de résolution va jusqu’à criminaliser le concept même de lutte de classe, " utilisée pour justifier les crimes ". De cette manière il menace l’ensemble du mouvement ouvrier et syndical en Europe qui veut s’opposer aujourd’hui aux politiques néo-libérales.
Les populations en Europe de l’Est sont plongées dans une misère inconnue auparavant. Dans toute l’Europe les travailleurs, les jeunes en particulier, s’inquiètent pour leur avenir. Le chômage augmente, des acquis sociaux sont démantelés, les droits démocratiques et syndicaux se trouvent menacés, et les guerres sont réapparues à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Europe (Yougoslavie, Afghanistan, Irak). Pour les initiateurs du projet, " la condamnation des crimes commis joue un rôle important dans l’éducation donnée aux jeunes générations. Une position claire de la communauté internationale sur ce passé pourrait leur servir de référence pour leur action future ".
Cette citation révèle qu’une telle stratégie entre dans la logique d’une lutte politique partisane et non pas dans celle de la recherche de la justice. Elle constitue par ailleurs une reconnaissance de la profondeur du rejet populaire des politiques appliquées à l’Europe orientale.
Aujourd’hui les communistes, demain les syndicalistes et les altermondialistes, après-demain...?
Nous, soussignés, appelons les Parlementaires de l’APCE à rejeter fermement ce projet de résolution.
Nom - Prénom - Profession - Ville - Pays
Pétition à renvoyer d’urgence à prcf.inter@voila.fr
1. > A propos de la menace d’interdiction des JC Tchèque (KSM), 14 janvier 2006, 12:10
Nous aussi en Belgique nous avons remis une lettre de protestation a l’ambassade tchèque et en exprimant notre solidarité avec nos camarades tchèques. Comac ( jeunesses communistes belges ) s’associe au mouvement de protestation ionternationale ; La mobilisation ne fait que commencer.
Pour en savoir plus : http://www.chengetheworld.org/fr/index.php?op=page&pid=1293
Ben
2. >une série de liens ?, 15 janvier 2006, 21:30
Il manque une série de liens pour manifester la solidarité des progressistes aux JC tchéques.
Merci de votre aide.
eric.