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ALAN GARCÍA DOIT ALLER DEVANT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL

Publie le mardi 9 juin 2009 par Open-Publishing

ALAN GARCÍA DOIT ALLER DEVANT UN TRIBUNAL INTERNATIONAL

Des organisations indigènes de six pays accusent le président du Pérou de massacre et de génocide. En Bolivie ils croient que García est un instrument de l’impérialisme pour miner l’avance des peuples.

Les organisations indigènes de la Bolivie, du Pérou, de l’Équateur, du Chili, de la Colombie et de l’Argentine ont annoncé aujourd’hui qu’elles feront tout leur possible pour amener devant un tribunal international le président du Pérou, Alan García, pour le massacre et génocide perpétré ce vendredi contre les peuples de l’Amazonie.

“Demander un jugement international pour Alan García Pérez et son gouvernement fasciste, pour sa soumission et la répression” c’est la demande principale de la Coordination Andine des Organisations Indigènes, qui représente les natifs des six pays sud-américains, après avoir pris connaissance des premiers rapports du massacre dans les forêts péruviennes, dans les zones de Corral Quemado et Curva del Diablo.

La demande de la Coordination a été rapidement assimilée en Bolivie, où existe une antipathie marquée contre Alan García, que les secteurs indigènes accusent d’être un instrument de l’impérialisme et du néolibéralisme pour arrêter l’avance et la libération des peuples latino-américains.

Pour les organisations indigènes de la Bolivie, Alan García est synonyme du néolibéralisme génocide. “L’antiPéruvien, un antiLatino-américain, un inhumain c’est le néolibéralisme, c’est le colonialisme, c’est l’impérialisme et cont le capitalisme”, a dit récemment le président de la Bolivie, Evo Morales, quand il a eu un rude affrontement verbal avec García.

“Ceux qui défendent le colonialisme et l’impérialisme sont les vrais ennemis des peuples de l’Amérique latine et pas seulement d’un pays”, a-t-il dit en se référant au Président péruvien qui vendredi qui a ordonné de mettre le feu à la Curva del Diablo.

Les rapports initiaux depuis le Pérou rendent compte de la mort d’une vingtaine d’indigènes et d’environ un demi douzaine de policiers. “Le gouvernement apriste d’Alan García Pérez a déclenché une répression sanglante dans l’Amazonie Péruvienne, ce matin”, à déclaré la Coordination qui condamne “la réponse dictatoriale après 56 jours de lutte pacifique indigène et de dialogues supposés et de négociations, qui finissent avec les balles, les mêmes après plus de 500 ans d’oppression”.

La Coordination appelle, de plus, toutes les organisations et peuples du monde à se solidariser avec les peuples amazoniens péruviens, “en réalisant des actions devant les ambassades du Pérou dans tous les pays, tous les jours, jusqu’à ce que s’arrête le bain de sang et que les décrets législatifs du Traité de commerce libre soient abrogés d’avec les États-Unis.

“Nous appelons les organisations indigènes, mouvements sociaux et organisation de droit de l’homme à travers le monde, à faire des actions concrètes : des lettres au gouvernement péruvien, au Rapporteur Spécial des Nations Unies pour les Peuples Indigènes, à Amnesty International, à Survival International, aux Prix Nobel de la Paix, à la Commission Interaméricaine des Droits de l’homme, à l’Organisation internationale du Travail (l’Accord 169), pour qu’ils envoient tout de suite des missions au Pérou, pour arrêter cette violence et que les droits des indigènes sont respectés”.

“Il faut arrêter le massacre”, clame la Coordination.

Depuis Lima, le réseau INDYMEDIA péruvien informait que, selon des informations officieuses, qu’il y a plus de 21morts indigènes dans la journée tragique, parmi ceux-ci se trouveraient des femmes et des enfants.

(source : El Diaro Internacional 08/06/09, traduction Futur Rouge)