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APPEL : NON À L’IMPLANTATION DE L’ENTREPRISE ISRAÉLIENNE AGREXCO À SÈTE !

Publie le jeudi 28 mai 2009 par Open-Publishing
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http://www.ujfp.org/modules/news/article.php?storyid=558

COMMUNIQUÉ DE L’UJFP

le 28.05.2009

APPEL : NON À L’IMPLANTATION DE L’ENTREPRISE ISRAÉLIENNE AGREXCO À SÈTE !

Pas un euro d’argent public contre le peuple Palestinien !

Oui à la création d’emplois respectant les droits des palestiniens et protégeant les paysans languedociens.

En pleine guerre contre la population de Gaza en janvier dernier, le président de la région Languedoc-Roussillon, engageant tout le conseil régional, annonçait à grand renfort de promesses d’emplois et de subventions régionales l’implantation dans le port de Sète de l’entreprise israélienne AGREXCO. Incluant cette opération dans un plan d’investissement de 200M d’€ sur 10 ans, il promettait —sur fond d’élections régionales prochaines— la création de 200 emplois et 500 000 t de trafic supplémentaire. Même si l’opération médiatique est certaine, il n’en demeure pas moins que l’opérateur portuaire italien GF Group a remporté l’appel d’offres pour l’exploitation d’un terminal fruitier et d’un terminal conteneur pour "Port Sud de France" (nouveau nom selon Frêche du port de Sète) et qu’AGREXCO a remporté l’appel d’offres d’exportation des fruits et légumes et signé convention avec la Région. Si l’on ajoute les divers déplacements —largement médiatisés— en France des responsables de ces deux groupes et ceux du président de la Région en Israël, tout indique que le processus est engagé et qu’une "politique de l’autruche" serait lourde de conséquences.

AGREXCO INSTRUMENT DIRECT DE LA COLONISATION AGRICOLE

Au nom du respect des droits humains, de la morale et de la justice et des décisions des instances internationales, les raisons ci-dessus seraient largement suffisantes pour refuser l’implantation d’une entreprise israélienne de quelque secteur que ce soit à Sète ou ailleurs, car toutes les entreprises israéliennes, tirent directement ou indirectement, profit d’une colonisation condamnée depuis des décennies par les instances internationales !

Mais le choix d’AGREXCO (fruits, légumes et fleurs) est caricatural car elle est l’instrument N°1 de la colonisation dans l’agriculture. D’abord parce que l’entreprise est directement liée au ministère de l’agriculture israélien qui la contrôle à 50% et dont elle applique la politique, mais aussi parce que les 70% de ses exportations proviennent des colonies (reconnu en 2006 par le directeur d’AGREXCO lors d’un procès en Grande Bretagne). Notamment des colonies de la vallée du Jourdain où 7000 colons se sont appropriés 95% des terres et contrôlent 98% de l’eau ! Réduisant à la misère ou à l’exil les paysans palestiniens des zones où sévit cette entreprise.

LE CHOIX D’AGREXCO EST CONTRAIRE À L’ÉTHIQUE ET AUX VALEURS DES DROITS HUMAINS

Aurait-on dans les années 70, en plein apartheid sud africain, – au nom de la seule création d’emplois – accepté l’implantation de l’entreprise "Outspan" pour en faire la porte d’entrée européenne des oranges "Outspan" symbole d’un apartheid boycotté par le monde entier ? C’est en ces termes qu’il faut raisonner ! C’est la raison pour laquelle nous répondons à "l’Appel BDS" lancé par 171 organisations palestiniennes en juillet 2005 et refusons cette implantation.

Pour autant et parce que la question de l’emploi est au centre de nos préoccupations, notre intérêt pour les emplois sur le port et les activités du port nous amènent aussi à nous préoccuper des emplois dans l’agriculture. Quelles conséquences auraient les importations massives de fruits et légumes largement subventionnés en Israël sur l’économie paysanne de la région ? Et par voie de conséquence quels risques de pénurie alimentaire et de destruction de savoirs-faire encourons nous ? Va-t-on, au prétexte de la création d’emplois de manutentionnaires précarisés sur le port, participer à la liquidation d’emplois agricoles paysans réels ? Pire encore, cela se ferait avec l’argent public ? C’est inacceptable et nous le refusons.

Et puisque le président de Région a annoncé un plan d’investissement de 200 millions d’euros sur 10 ans, il ne fait aucun doute qu’il soit possible de mettre en place d’autres projets alternatifs, réellement créateurs d’emplois pour le port de Sète, en synergie avec un autre type de développement régional, tant au plan agricole qu’en terme d’infrastructures et qui seraient conformes à l’éthique et aux valeurs des droits humains.

Nous appelons toutes les organisations, partis, syndicats et associations à rejoindre cette coalition "Pour des emplois conforme à l’éthique et avec l’agriculture régionale, contre l’implantation d’AGREXCO à Sète".

SIGNATAIRES : AFPS (30, 34), ATTAC (Sète Bassin de Thau), CCIPPP (Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien), CIMADE, CMF (Collectif des Musulmans de France – Sud), Comité BDS Montpellier (Comité Boycott, Désinvestissement, Sanctions), Collectif Palestine Narbonne, Confédération Paysanne Languedoc-Roussillon, CUAL Mtp Centre (Comités Unitaires pour une Alternative au Libéralisme), CUAL Paillade, Faucheurs Volontaires 34, Les Verts (Languedoc-Roussillon), Les Verts (Sète), NPA 34, PARASOL (Palestine, Résistance, Action Solidarité), UJFP (Union Juive Française pour la Paix – Languedoc-Roussillon)

Signalez-vous auprès des signataires qui transmettront.

Messages

  • et pendant ce temps en Grande Bretagne

    Les étudiants des universités britanniques ont accepté dans leur majorité écrasante de boycotter les universités et facultés israéliennes pour punir l’entité sioniste pour les crimes de guerre commis à l’encontre du peuple palestinien.

    Selon le quotidien anglais " the Guardian", cette décision a été prise au cours de la conférence de l’Union des Universités et facultés britanniques, l’ USU, tenue à Londres.
    Cette décision risque toutefois de ne pas être exécutée. Selon des responsables de l’USU, les avocats de l’union les ont mis en garde contre des conséquences fâcheuses de cette décision sur l’Union.