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ASSISES DE LA PROSTITUTION – PUTE PRIDE
Publie le vendredi 14 mars 2008 par Open-Publishing1 commentaire
PÉNALISER LES CLIENTS = PÉNALISER LES PROSTITUEeS
NI CRIMINALISATION NI PENALISATION
Après cinq ans de lutte acharnée pour dénoncer les effets désastreux de
la répression du racolage et le sort qui est réservé aux prostituéEs
migrantEs sans papiers en particulier étrangères, les conditions
d’exercice de notre activité ne cessent de se dégrader, nous causant des
préjudices matériels et physiques considérables.
La répression du racolage mène à l’invisibilité de la prostitution et
les prostituéEs ayant cherché des endroits plus discrets où se
prostituer se sont éloignées des structures de prévention. Cette
nouvelle situation a rendu plus difficile la négociation du préservatif
avec les clients dont les demandes pour des rapports non protégés se
sont faites de plus en plus fréquentes.
Pour les prostituéEs étrangèrEs, le délit de racolage a essentiellement
permis de contrôler la régularité de leur séjour et d’entraîner leur
jugement et/ou leur éloignement. En outre, depuis 2003, certaines des
prostituéEs étrangèrEs peuvent être éloignées du territoire alors
même
qu’elles sont en situation régulière.
La répression du racolage a en plus donné lieu à des comportements
inacceptables de la part de certains fonctionnaires de police en portant
atteinte aux droits des prostituéEs .
Face à une telle situation, qu’apporterait la pénalisation renforcée du
client comme cela est actuellement envisagé par de nombreux partis
politiques européens ?
Par cette position, ils entendent substituer à la sanction des «
victimes » que seraient les prostituéEs celle des clients.
Les conséquences n’en seraient pas pour autant différentes.
L’exemple de la Suède montre bien que la pénalisation des clients, en
interdisant indirectement la prostitution, a pour premières et
principales victimes les prostituéEs, qui, certes dissimuléEs au regard
des riverains, sont néanmoins exposéEs à de multiples dangers.
Ces assises permettront de donner la parole aux prostituéEs qui exercent
leur activité en France mais aussi dans d’autres pays d’Europe.
Elles seront l’occasion de confronter les différentes façons
d’appréhender la prostitution et leurs conséquences pour les
prostituéEs, notamment étrangèrEs.
Un accent particulier sera mis sur l’accès aux droits des prostituéEs
face aux effets néfastes actuels et prévisibles de la répression de la
prostitution.
rendez vous :
vendredi 21 mars 2008 : Assises de la prostitution
9h30-16h ateliers et programmatique ; pour les prostitutéEs et leurs
alliéEs
Bourse du Travail - salle Léon Jouault - 67 rue de Turbigo Paris 3ème
17h conférence de presse à l’Assemblée Nationale
salle n°1 - 3 rue Aristide Briant 75007 Paris
samedi 22 mars 2008 : 3ème marche de fierté - rassemblement à 13h place Pigalle à Paris
contact presse : Thierry Schaffauser 0669644673
Messages
1. ASSISES DE LA PROSTITUTION – PUTE PRIDE, 1er avril 2008, 18:11, par Edouard
Souvenez-vous des révoltes des prostituées en 1975, à Lyon : Ulla proclamait qu’elle n’avait pas de souteneur. Quelques années après elle a dit : "Comment avez-vous pu me croire ?"
Ici c’est la même chose. Les prostituées contraintes de faire de la pub !
Pénaliser les clients, c’est la seule solution pour arrêter le trafic de femmes. Je rappelle que 97% des prostituées ne le font pas de leur propre initiative.
Défendre la prostitution "libre", c’est faire le jeu des proxénètes et des clients qui vont tous chez des prostituées libres évidemment ! Ben oui, c’est ce qu’elles disent !
" Le corps des femmes réduit à l’état d’objet dans la prostitution peut être consommé comme n’importe quel produit. Et ce d’autant plus que les lois du marché libéral y invitent. Réduire le corps humain à une chose constitue le crime le plus avancé contre l’humanité. Rayer un humain de la carte des êtres parlants produit chez celui qui s’y livre une illusion de toute puissance. Faire taire une femme conduit à l’instrumentaliser comme objet de jouissance, et je ne dis pas de plaisir."
Extrait de "Violence et prostitution" Joseph Rouzel, psychanalyste