Accueil > Aéroport de Paris condamné
Badjeck, Pouillon, Canizares, Schauffuser seront réintégrés !
Une victoire même provisoire à mettre sur le compte du refus presque téméraire de quatre victimes solidaires, de se coucher face à des actes de racismes ordinaires dans les petites et grandes entreprises des républiques droits-de-l’hommistes.
Une témérité et une volonté à toute épreuve de ne pas laisser triompher le règne du silence, des magouilles des grands, des arrangements entre « professionnels » de la justice et firmes nationales sur le dos des mêmes, toujours ces mêmes qui s’épuisent au travail et que la relégation sociale poursuit comme leur ombre. En condamnant une société d’envergure nationale comme les ADP à réintégrer des licenciés qui avaient fait valoir le caractère discriminatoire et racial de leur licenciement, la justice française montre qu’elle n’est pas inaccessible, même si il y a toutes les raisons de penser qu’elle reste plus accessible ne serait-ce que matériellement aux uns qu’aux autres.
C’est donc probablement une première que de voir des salariés blancs, prenant fait et cause pour leur collègue métis de mère africaine discriminé, l’affaire conduisant à un licenciement collectif du discriminé et des solidarisés, et une condamnation de l’entreprise en appel. Une leçon à plusieurs entrées, tant du point de vue de la lutte effrénée menée par les victimes de racismes, qui devrait faire des émules, ce ne sont pas les cas qui manquent, que du point de vue, malheureusement de l’insuffisance de mobilisation, sur laquelle achoppent tellement d’avancées qui gisent sous nos pieds.
Le jeudi 05 juillet 2007 à 13.30 heure locales, la 18ème Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Paris a condamné la société Aéroports de Paris en référé, pour avoir violé les règles du Code du Travail prohibant les discriminations racistes en même temps que le statut protecteur reconnu aux victimes et aux témoins qui dénoncent de tels faits devant les juridictions.
Aéroports de Paris avait licencié Mlle POUILLON Pascale et Messieurs BADJECK Thierry, CANIZARES Didier et SCHAFFUSER Thierry à partir du 16 juin 2006 prétextant un « usage abusif du droit de retrait » auquel avaient eu recours les quatre salariés le 12 janvier 2006.
La Cour d’Appel a ordonné la remise en état à l’encontre d’Aéroports de Paris, soit l’anéantissement des licenciements et donc, la réintégration des quatre salariés.
L’arrêt susceptible de pourvoi devant la Cour de Cassation n’est cependant pas suspensif. Il est exécutoire sous quinzaine à peine d’astreinte journalière.
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La18ème Chambre Sociale de la Cour d’Appel de Paris a intégralement censuré l’ordonnance rendue le 10 janvier 2007 par le Conseil de Prud’hommes de Paris réuni en départage.
La formation de référé des prud’hommes de Paris était en effet allée dans le sens de la thèse alléguée par l’employeur allant même jusqu’à soulever de manière curieuse, un moyen d’office que n’avaient invoqué ni les demandeurs, ni la société Aéroports de Paris.
Ecartant le prétexte allégué par Aéroports de Paris pour licencier, la Cour d’Appel a donné raison aux plaignants qui entendaient faire reconnaître leurs licenciements en tant que représailles à la discrimination raciste dénoncée.
La Cour d’Appel renforce ainsi d’une jurisprudence les dispositions pourtant sans équivoques de la loi, dès lors que les licenciements sont sans cause réelle ni sérieuse :
« […] En ce cas, la réintégration est de droit et le salarié est regardé comme n’ayant jamais cessé d’occuper son emploi. » Extrait de l’art. L-122.45.2 du Code du Travail
Malgré cette nullité textuelle qui s’impose à l’appréciation des magistrats, la formation de référé du Conseil de Prud’hommes de Paris avait cru pouvoir en méconnaître la portée.
Il y aura lieu de s’interroger qu’une décision de justice ait pu à ce point s’émanciper de règles impératives à valeur constitutionnelle relatives aux libertés fondamentales.
La Cour d’Appel a par ailleurs ordonné la mise à l’écart de plusieurs pièces étrangères à la cause qu’Aéroports de Paris avait versées.
Au soutien de sa thèse suivant laquelle les quatre salariés avait été licenciés non en raison de la discrimination dénoncée mais en vertu de l’usage abusif du droit de retrait, Aéroports de Paris avait cru opportun de communiquer une dizaine de pièces concernant des écrits publiés sur Internet portant sur la Traite Atlantique, l’humoriste Dieudonné, la Tribu KA… Là aussi, la Cour d’Appel censure le magistrat départiteur qui avait refusé la mise à l’écart des pièces au motif qu’étant sur Internet elles sont accessibles au public.
En attendant la communication du jugement prochainement, il conviendra d’y revenir dans le cadre global d’une analyse appropriée.
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Ce premier arrêt ruine les thèses fallacieuses brandies par la Direction d’Aéroports de Paris qui s’est déconsidérée en s’en faisant comptable au lieu de sanctionner les responsables.
Elle jette une lumière crue sur le rôle des médias qui, malgré les faits indubitables, couvrent cette abjection d’un silence qui ne profite qu’à l’employeur.
Elle trahit l’imposture des acteurs de la prévention réputés lutter contre les discriminations racistes à l’emploi : médecine du travail, syndicats, inspection du travail, associations des droits de l’hommes et institutions de lutte contre les discriminations, tous sollicités, chacun défaillant. Il conviendra là aussi d’y revenir par l’analyse.
C’est la première victoire des « 4 Contre ADP » dans une série d’actions judiciaires à plusieurs niveaux de leurs préjudices.
Source : Extrait Communiqué des « 4 Contre ADP », vendredi 06 juillet 2007
Messages
1. Aéroport de Paris condamné, 17 juillet 2007, 13:56
Magouilles aux Prudhommes de Paris
RACISME A AEROPORTS DE PARIS
DERNIERE MINUTE
En ce moment on ratiocinerait sur les dommages et intérêts à Louis Blanc !
Une ‘tite citation pour commencer à filer droit
La « suspicion » a été définie comme « la crainte légitime qu’une juridiction ne se prononce pas avec l’impartialité requise, compte tenu des tendances ou des intérêts des juges qui la composent » J.J. Daigre, « L’avocat conseiller prud’homme », Dr. Soc. 1981, 704.
Vu le nombre microscopique de condamnations prud’homales, il est vrai qu’au pays de la discrimination raciale, la parité (patrons syndicats) aime à concupiscer dans le déni unanime.
Bon la ’tite nympho maintenant...
L’oukase de la Cour d’Appel de Paris, le 05 juillet 2007, écrabouillant l’ordonnance des prud’hommes qui s’étaient tordus d’une véritable contorsion neuronale pour renvoyer les 4 salariés licenciés par Aéroports de Paris dans leurs 9 mètres, l’oukase donc, aurait désarçonné plus d’un dans les cénacles de conseillers.
Il se chuchote la main sur la bouche que les cercles habitués à la combinaison et à la manœuvre entre copains se seraient ébaubis de cette décision en coup de gourdin. Mazette ! Y aurait-il encore des magistrats dans ce pays ? Les pôvres.
Difficile désormais d’ignorer l’ouragan de la Cour d’Appel qui a sentencé que le cadavre sous les licenciements était bien une discrimination dénoncée par les 4 frondeurs d’Orly, ô tabou en Fronce !
Voila les camarades de Louis-Blanc-Sur-Montreuil contraints de s’accoquiner avec les ministres patrons pour réviser fissa leurs plans foireux.
Au renvoi en départage prévu mais désormais indigeste depuis que la Cour d’Appel a eu le mauvais goût de dire le droit, on murmure la nouvelle hypothèse de travail des sources collées au dossier : ratatiner fâcheusement le montant des dommages et intérêts des 4 têtus empêcheurs-de-tourner-en-rond-entre-combinards-syndicaleux-patronaux…
Tout d’même ! Lorsqu’on songe, toujours de source syndicale, que certains dirigeants qui ont discriminé s’en sont mis plein les fouilles (plusieurs centaines de milliers d’euro sesterces, à peine une broutille) dans une opération de passe-passe lors de l’ouverture du capital de l’entreprise. Quelle misère !
En tous cas une telle fortune n’a pas démotivé les anges gardiens de Montreuil-En-Graallilée qui veillent de manière tatillonne sur les intérêts des pontes d’ADP, et s’apprêtent à rétrécir les prétentions des 4 souffreteux ! Pensez-vous, le Sarazin, ses manants et ses mécréants de complices auraient réclamé 41 ans de salaire. Les ingrats !
Rien que ça ! Mais croyez-vous que les 4 furieux exilés manu-militari à Partenia se laisseront chiper leur victoire si près du grisbi ? Pas-touche ! Ouvrons les paris.
Avant qu’il ne pleuve trop tard des marrons, il paraît que des amis qui leur veulent du bien façon HARRY, sont prêts à leur donner un coup de main et à faire tomber les masques sur la place publique avec 2 ou 3 papiers vraiment pas propres. De quoi déclencher des nervous breakdown façon Tontons flingueurs…
Un marigot ct’affaire ! C’est moi qui vou’l dit
A suivre…
(source : Afrikara/ 12 Juillet 2007 14H42)