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Affaire Fillon : juges et journalistes menacés de mort
par UGICT-CGT et SNJ-CGT
Publie le lundi 10 avril 2017 par UGICT-CGT et SNJ-CGT - Open-PublishingLa  CGT  des  ingénieurs,  cadres  et  techniciens  et  le  syndicat  national  des  journalistes  CGT 
dénoncent  les  scandaleuses  et  inacceptables  menaces  de 
mort  dont  ont  été  victimes  les 
rédactions  de 
Médiapart
et  du 
Canard  enchaîné
ainsi  que  les  magistrats  du  parquet  national 
financier. L’Ugict-CGT et le SNJ-CGT tiennent à leur exprimer tout leur soutien, ainsi qu’à leurs 
proches
,
eux aussi visés.
Les lettre
s de menaces reçues cette semaine par les deux rédactions et magistrats du parquet 
national financier stipulaient
 :
« 
La Vigilance et la Protection ne durent pas 
Ad Vitam
... Ce jour-là/Nous  serons  là/pour  Vous/ou/l’un  de  vos  Proches
 »
.   Il   semblerait   que   ces 
menaces 
proviennent  d’un  collectif  appelé  « 
Collectif  d’Epuration  2J
 »,  dont  le  logo  est  un  cercueil 
accompagné
d’un slogan
 :
« 
Juges et Journalistes dans le même sac
 ».
.
Ces menaces de mort visent à museler les journalistes pour les empêcher d’exercer leu
r métier 
et 
de 
mener à bien leurs investigations dans le cadre de l’affaire Fillon. Elles remettent en cause 
les  piliers  de  notre  démocratie,  la  liberté  de  la  presse  et  l’indépendance  de  la  justice.  Elles 
prospèrent  sur  un  terreau  délétère  d’attaques  perma
nentes  contre  le  professionnalisme  des 
journalistes et l’indépendance de la justice. Hier matin sur les ondes de France Inter le candidat 
Fillon  a  une  nouvelle  fois  réitéré  ses  menaces. 
Le  candidat  du  parti  Les  Républicains  entend 
poursuivre  en  justice,
« 
le  jour  venu
 »
,
« 
tous ceux qui sont à l’origine
 »
de  la  révélation  de 
l’affaire  sur  l’emploi  présumé  fictif  de  son  épouse.
« 
Cette  opération  a  été  montée,  je  le 
prouverai.  J’ai  les  dates,  les  jours,  les  personnes  qui  ont  communiqué  ces 
documents.
[...]
Ceux
qui sont à l’origine de cette affaire ne dormiront pas bien à l’avenir.
 »
Les  médias  et  la  justice  sont  accusés  de
tous  les  maux  dont  souffrirai
t  notre  démocratie  par 
quelques   hommes   politiques   qui   confondent   affaires   publiques   et   affaires   personnelles. 
J
ournalistes,  magistrats  et  juges  seraient  de  connivence  pour  fomenter  un  coup  d’Etat 
médiatique et judiciaire. Pourtant, jusqu’à preuve du contraire
,
ce ne sont pas les journalistes ou 
les juges qui 
détournent des fonds publics.
A  quelques  semaines  de  l’éc
héance  présidentielle,  l’Ugict-CGT  et  le  SNJ-CGT  rappellent  la 
nécessité  de  nouvelles  mesures  pour 
permettre  aux  salariés  en  responsabilité  de  faire 
respecter leur éthique professionnelle et d’exercer leur liberté d’expression.






