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Agissements répétés - Vie privée

Publie le dimanche 25 novembre 2007 par Open-Publishing

La loi française reconnaît les "agissements répétés" sur le lieu de travail...

Or, les agissements répétés avérés constatés dans la vie privée sont les 2/3 des procédés de harcèlements moraux dénombrés dans le pays. Les membres du gouvernement français depuis près de 5 ans refusent de légiférer alors que d’autres pays européens reconnaissent déjà le harcèlement moral dans la vie privée (Allemagne...).

"Définition du harcèlement privé : « Le harcèlement vise la destruction progressive d’un individu ou d’un groupe par un autre individu ou un groupe, au moyen de pressions réitérées destinées à obtenir de force de l’individu quelque chose contre son gré et, ce faisant, à susciter et entretenir chez l’individu un état de terreur » . Le harcèlement moral implique la durée, la répétition, et l’intention de détruire.

Dans le couple... préalables aux violences conjugales... Au niveau familial, l’un des parents (ou les deux) harcèle un enfant. L’enfant devenu adulte pourra devenir harceleur.

La violence morale n’est reconnue que lorsqu’elle est accompagnée de violences physiques graves. ... S’inquiéter sur l’absence de préoccupation majeure de notre société à l’égard de ces conduites intrafamiliales, est certainement une remarque de bon sens. En effet, ces conduites spécifiques sont le lieu même de fabrique des futurs harceleurs (y compris par la suite au travail !).

Le harcèlement moral contient toujours une composante de nature sexuelle, dans la mesure où le harceleur éprouve une jouissance à violer psychiquement autrui.... La victime se sent alors aliénée, traquée, sans défense et ceci dans tous les cas. Les conséquences peuvent être très graves : soit le suicide, soit le meurtre.

Une situation française catastrophique. En effet, contrairement à de nombreux autres pays, la France s’est exemptée de légiférer sur le harcèlement moral dans la vie privée. Les personnes harcelées sont donc laissées sans défense. Il leur est même « conseillé » d’attendre l’agression physique pour aller déposer plainte ! !

Que faire en cas de harcèlement dans la sphère privée ? Eviter de se faire justice soi-même, Les conséquences peuvent être catastrophiques (agresser soi-même l’autre physiquement etc...). Chercher du soutien, ne pas rester isolé. A quoi sert l’aide psychologique ? Le travail du psychologue clinicien pourra vous aider à démêler la complexité de la situation, à travailler sur l’état de terreur, sur ce qui vous aliène encore affectivement au harceleur, et sur les prises que vous lui donnez, bien malgré vous, à un niveau inconscient.... A la moindre violence physique, il faut bien entendu faire constater les coups et porter plainte, c’est à dire aller chez un médecin généraliste et lui demander une attestation (changer de professionnel si celui là refuse), puis faire au minimum une main courante à la police.

En considération de l’état de déni de notre société (voir la définition dans le lexique cigap.org), à l’heure actuelle, la seule solution possible est la fuite. Cela signifie : d’avoir su prendre conscience du danger, de ne plus laisser de prise, ni intérieure (psychique, comme par exemple se sentir blessé par une insulte), ni extérieure (déménager, changer de numéro de téléphone, se mettre sur liste privée...). Il est toujours possible de porter plainte pour discrimination (par exemple insultes sexistes) ou menaces de mort, si c’est le cas. Dans tous les cas, faites tout de même un signalement à la police par des mains courantes.

La reconstruction psychique est donc le maillon essentiel de la sortie de ce processus, EN L’ABSENCE DE SOUTIEN JURIDIQUE ET POLICIER.

AJOUT PERSONNEL : Ecrire à son/sa député-e de circonscription pour dénoncer tous les harcèlements moraux. Tous absolument tous. Sans en oublier aucun. Absolument aucun.