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Aimer Lyon est une volonté de respect des droits. Par Sabiha AHMINE

Publie le samedi 2 février 2008 par Open-Publishing
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Municipales 2008 : Aimer Lyon est une volonté d’exemplarité en matière de respect des droits. Par Sabiha AHMINE

Le Samedi 13 janvier, avec Gérard Collomb et l’ensemble des candidats de la liste de gauche « Aimer Lyon », nous étions ensemble sur les berges du Rhône pour le lancement officiel de notre campagne.

Contrairement à la droite, et comme c’est le cas de nos actions depuis 2001, nous étions tous animés par une volonté d’exemplarité en matière de respect des droits. En effet, notre formidable bilan commun, en particulier dans son volet citoyenneté et défense des droits, fait aujourd’hui de Lyon une ville rayonnante sur le monde par ses valeurs de solidarités, de métissage, de diversité et de respect.

Faire de la défense de la dignité humaine une valeur morale, sans discrimination et sans repli, c’est notre détermination hier comme aujourd’hui. Depuis 2001, Lyon a voulu faire ainsi du respect des droits de l’homme un des piliers de sa politique du vivre ensemble. Cela s’est traduit par toute une série de mesures, dont voici une petite synthèse :

a) Soutien aux Institutions oeuvrant pour le respect des droits et mise en place de nouveaux lieux de réflexion

La Chaire lyonnaise des Droits de l’Homme. La Ville de LYON a soutenu fortement l’association "la Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme", qui a engagé un travail de mémoire pédagogique et opérationnel, avec des enseignants, des chercheurs, le grand public lyonnais et des jeunes. Un partenariat a également été noué entre la Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme, le CHRD, le Musée du Mémorial d’Izieu, pour tirer les enseignements de la Shoa, des crimes contre l’Humanité, de la colonisation et de ses conséquences

Le Conseil Lyonnais pour le Respect des Droits (CLRD) qui rend ses avis publics au travers d’un site internet, d’une publication (« droits dessus droits dessous ») et de l’édition régulière d’ouvrages (Petit livre vert du handicap », « Bons plans contre les idées noires »…)

Le Conseil des Résidents Etrangers Lyonnais CREL : composé de plus de 50 membres, issue de tous les populations du monde qui résident et travaillent à Lyon d’une manière régulière, le CREL est mosaïque aux couleurs du monde. Créé en mars 2005 pour donner la parole à ceux qui sont oubliés, le CREL est une instance consultative, au même titre que le CLRD, destinée à contribuer à l’intégration des étrangers extracommunautaires dans la Cité. A son actif plusieurs initiatives dont des rapports - auditions d’institutionnels et autres acteurs sur le droit des étrangers. Le Bilan du CREL est riche d’une douzaines d’auditions et de rapports, réalisés avec des institutionels et des experts des droits. Sans oublier les rencontre, séminaires ou commémoration....

Le Groupe d’Initiative pour l’Intégration dans la Ville (GIPIV). Proposé dans notre mandat, mis en place par la Ville de Lyon en juin, il se compose de 25 membres choisis parmi des personnalités représentatives de la diversité culturelle et sociale de l’agglomération.

Un soutien fort au mouvement associatif, par une volonté de promouvoir les droits de l’homme dans la ville, sans oublier bien sûr les droits des femmes. Ce qui s’est traduite par plus de 200 000€ consacrés spécifiquement chaque année aux associations oeuvrant pour les droits de l’Homme, (Forum réfugiés, Chaire lyonnaise des droits de l’homme, Ligue des droits de l’homme…), somme à laquelle s’ajoutent des conventions d’objectif et des financements divers venant de toutes délégations municipales (éducation, secteur social…) en fonction des projets présentés par les associations.

b) Adoption d’actions et de textes ambitieux par la Ville de Lyon •

Prix de la ville de Lyon des droits de l’homme. Sa création, en 2005, avec les universités et la société civile lyonnaise, du Prix de la ville de Lyon des droits de l’homme est un pas vers une cité ouverte dans un monde plus juste. A déstination des chercheurs étudiants du Mastère des droits de l’homme, ce Prix est un vecteur pour faire rayonner Lyon dans le monde. Ce qui nous aide à mobiliser le savoir en matière du respect des droits comme un des principes de la bonne gouvernance.

Lyon a signé la Charte européenne des droits de l’homme dans la Ville, que j’ai porté en en juin 2002 au Conseil Municipale. Lyon fait aujourd’hui partie du secrétariat d’organisation. La Charte constitue un instrument politique au service de la reconnaissance de la démocratie locale en caractérisant la ville comme une institution engagée au service des valeurs fondamentales - respect de la dignité de l’être humain, reconnaissance des principes d’égalité des droits et de solidarité. Avec cette charte, lyon est déterminée à favoriser la cohésion et l’intégration sociale de tous ses habitants pour en faire de véritables « citoyens des villes », en incitant à multiplier les instances de participation autour des droits, comme un acquis de la démocratie.

La Ville de Lyon a paraphé, le 3 octobre 2005, aux côtés de 35 entreprises, la Charte de la Diversité. Elle était alors la première collectivité locale à s’être ainsi mobilisée dans une démarche de lutte contre les discriminations à l’emploi. Cette Charte engage la Ville et l’ensemble des signataires à promouvoir et à respecter l’application des principes de la diversité et de la non-discrimination dans toutes les étapes de la gestion des ressources humaines. Depuis, de nombreuses collectivités ont pris exemple sur Lyon et se sont ainsi engagées.

c) Organisation d’événements contribuant au rayonnement de la Ville dans le domaine des droits de l’homme •
Lyon a été le théâtre durant ce mandat de nombreuses initiatives en lien avec les droits de l’homme, comme l’accueil de la 5e conférence européenne des villes signataires de la charte européenne des droits de l’homme dans la ville (décembre 2006) ou encore du Congrès de l’Association internationale des Villes éducatrices (septembre 2006).

Plusieurs colloques ont également été organisés en lien étroit avec le tissu associatif local (Célébration des 25 ans de l’abolition de la peine de mort en présence de Robert Badinter (septembre 2006), Colloque pour une histoire Critique et Citoyenne (ENS -lettres 2006), évocation du procès Barbie (juin 2007), colloque du 60ème anniversaires du droit de vote des femmes ou encore célébration du centenaire de la loi Laïcité (décembre 2005).

La Ville de Lyon est par ailleurs partie prenante de plusieurs événements réguliers sur le thème de l’égalité des chances (Célébration chaque année de la journée de la femme et de la semaine des droits de l’enfant, dating emplois, semaine de l’égalité…)

Notre municipalité s’est impliquée dans le débat autour d’une humanisation de l’univers carcéral (lancement de la campagne pour le numerus clausus en prison (janvier 2006), visites des prisons de Lyon, Semaine nationale des prisons (novembre 2007).

d) Prise en charge du Devoir Républicain de mémoire

Nous pensons que sans prises en compte des pages noires de son passé, une ville ne saurait construire un avenir harmonieux. C’est pourquoi le devoir de mémoire a été pour nous un impératif. Ce devoir de mémoire qui s’exerce au moyen des institutions et actions suivantes :

Le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, équipement municipal labellisé Musée de France en février 2003, assure au travers de ses collections, documents et témoignages ayant trait à la Résistance, la déportation et à la SHOAH, l’essentiel de ce devoir de mémoire. Quinze ans après son ouverture, l’établissement ouvre désormais largement sa programmation à l’actualité des droits de l’homme et aux parcours d’individus engagés. Il s’attache également à mettre en avant le rôle des « anonymes » de l’histoire : femmes, étrangers, adolescents afin de refléter au mieux la réalité historique. L’établissement reçoit entre 60 et 70 000 visiteurs par an, dont la moitié est constituée de groupes scolaires. Soutien aux associations d’anciens combattants. Rénovation et mise en valeur du Monument aux Morts de l’Ile aux Cygnes.

Edification d’un Mémorial Arménien. Par la loi du 29 janvier 2001, la République Française reconnaît le génocide arménien, premier génocide du XXe siècle (1 500 000 arméniens sur une population totale de 2 millions de personnes). Le 24 avril 2006, la ville de Lyon a inauguré, place Antonin Poncet, le Mémorial lyonnais du génocide des Arméniens, après plusieurs années de travail aux côtés de la communauté arménienne de la région. L’édification de ce mémorial, d’un coût de 180 000 €, a été possible grâce à la mobilisation de la communauté arménienne et de citoyens lyonnais qui souhaitaient que soit érigé en centre ville un lieu de mémoire collective. La ville a soutenu ce projet à hauteur de 47 500 €. Ce Mémorial constitue le lieu de souvenir des déportés, combattants et résistants arméniens morts pour la France pendant les deux guerres mondiales, ainsi qu’un lieu de souvenir pour tous les autres génocides orphelins. Il constitue une incitation au respect de l’histoire et des cultures et à l’amitié entre les peuples dans le cadre de la défense des Droits de l’Homme et de la prévention des crimes contre l’Humanité.

Un travail sur les mémoires gay et les autres mémoires oubliées. La ville de Lyon a organisé, à partir de 2002, « les Assises Nationales de la Mémoire Gay et Lesbienne ». En 2005, la ville a créé le premier centre de ressources documentaires gays et lesbiennes en France accessible au public à la Bibliothèque municipale de la Part-Dieu.

Célébration de l’abolition de l’esclavage. Par la loi du 21 mai 2001, la République Française reconnaît que « …la traite et l’esclavage, constituent un crime contre l’humanité. » Le 10 mai 2006 devient « Journée des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions ». La ville a organisé dès 2006, avec plusieurs associations afro-caribéennes, la célébration de cette journée des mémoires. La Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme a organisé, avec le soutien de la ville, une conférence sur la lutte pour l’abolition de l’esclavage…

Reconnaissance de l’implication des anciens combattants « Tirailleurs ». Dès 2001, la Ville de Lyon a participé à ce devoir de mémoire de reconnaissance de l’implication des anciens combattants « Tirailleurs » pendant les deux guerres mondiales. Ainsi à l’occasion des commémorations du 11 novembre et du 8 mai, la Ville de Lyon dépose une gerbe au Tata Sénégalais à Chasselay en mémoire de ces « Tirailleurs » morts en défendant le territoire de l’agglomération lyonnaise en juin 1940. Ce travail de mémoire s’effectue également par la programmation d’expositions ou de conférences au CHRD. Le CHRD valorise et rend hommage régulièrement aux actions des anciens combattants des Ex-colonies, les Etrangers dans la Résistance, la Résistance oubliés de la Mosquée de Paris. En dehors du CHRD, la Chaire Lyonnaise des Droits de l’Homme a organisé, avec le soutien de la ville, une conférence intitulée « Le regard de la France coloniale et des Nazis sur les troupes africaines ». - L’organisation d’événements commémorant des anniversaires de l’histoire de Lyon, à titre d’exemples :

Lyon, Capitale de la Résistance. 60 ans après la mort de Jean Moulin (8 juillet 43), le film, « Jean Moulin », tourné à Lyon par Yves Boisset, a été projeté en avant-première au Palais des Congrès de Lyon en présence des acteurs et du réalisateur. Un colloque-débat « Jean Moulin Acteur de l’Histoire et premier rôle à l’écran... » a également été organisé.

Le 60ème anniversaire de la Libération de Lyon. Le 3 septembre 1944, le Général Diego Brosset, commandant la première division de la France Libre, stoppait sa jeep devant l’Hôtel de Ville, Lyon était libérée. 60 ans plus tard, la Mairie de Lyon a voulu faire revivre aux Lyonnais avec faste, cet évènement et rendre hommage à tous ceux qui participèrent, chacun à leur manière, à la reconquête de la liberté.

60ème anniversaire de la Libération des camps. La ville a souhaité marquer cet anniversaire par l’organisation de différentes conférences au CHRD et d’un voyage de la Mémoire à Auschwitz Birkenau.

Exposition de portraits d’anonymes lyonnais « Morts pour la liberté » dans les Rues de Lyon lors de la célébration de La Libération de Lyon le 3 septembre 2007. Sans oublier le soutien apporté en 2003 à l’exposition « L’Algérie à Lyon : une présence centenaire », l’exposition "Elles : éxister - résister", ou l’Exposition du Peuple Tzigane sous l’occupation au CHRD .

C’est cela pour nous AIMER LYON ? sans repli et sans discrimination.
Par Sabiha AHMINE

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