Aimer-Lyon : une liste contre le racisme et l’Antisémitisme. Par Sabiha Ahmine

« Aimer Lyon » : Contre le racisme et l’Antisémitisme, nous avons toujours œuvré ensemble aux côtés de la société civile lyonnaise. Par Mme AHMINE Sabiha

En avril 2006, sur notre proposition et sur les recommandations du sénateur maire Gérard Collomb, la ville de Lyon a signé une convention d’objectif triennale avec la Ligue Internationale Contre le Racisme et l’Antisémitisme, la LICRA. En tant rapporteur du dossier, j’avais souligné combien cette démarche citoyenne nous aide à mieux intensifier notre lutte commune contre les discriminations, et pour la promotion des idées de tolérance et de diversité culturelle.

Un combat commun que nous poursuivant ensemble, sur les pas de Karl Popper, pour une société ouverte.

Ainsi, contre le racisme et l’Antisémitisme, nous avons toujours œuvré ensemble aux côtés de la société civile lyonnaise. Malgré l’opposition active de la droite « Milloniste », nous avons réussi ensemble à faire adopter ce rapport, qui s’inspire des mêmes objectifs de l’Education Nationale.

Nous l’avons porté parce que, tout simplement, nous avons toujours « Aimer Lyon ». D’autant plus, et comme je l’avais rappelé dans mon exposé à l’époque : « ce rapport intervient dans un contexte national et local où, malheureusement, les discriminations préméditées sont en hausse. Comme le constate avec amertume le Président de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), M. Joël Thoraval, qui vient de remettre son rapport annuel 2005 sur « la lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie » au Premier Ministre : « Malgré les efforts déployés en terme de lutte contre le racisme, l’antisémitisme et la xénophobie, il nous reste encore beaucoup de chemin à parcourir ».

C’est pourquoi, la Ville de Lyon souhaite ainsi contribuer, à travers cette subvention –convention tri-annuelle à la LICRA- à remplir son rôle de vigilance et de propositions, face à ces phénomènes extrêmement inquiétants, complexes et barbares.

A l’image de la forte mobilisation citoyenne, qui a eu lieu lors de la marche unitaire pour la vérité, le 26 mars dernier à Lyon, « seule une mobilisation forte de tous, permettra de faire reculer le racisme et l’antisémitisme dans les esprits et dans les actes ». Si comme le stipule la loi, la répression des auteurs d’actes racistes, antisémites et xénophobes est nécessaire, une lutte efficace contre ces phénomènes doit essentiellement se faire en amont. Il s’agit surtout de prévenir, en développant la formation des acteurs de terrain, en favorisant l’éducation et l’enseignement nécessaires, en assurant un soutien financier aux associations de lutte et en organisant des campagnes d’information et de sensibilisation.

C’est dans ce sens qu’intervient notre action aujourd’hui avec la LICRA, qui organise chaque année sur notre ville, un formidable travail pédagogique contre les discriminations et d’éducation à la citoyenneté. Je cite, à titre d’exemple, la remise du prix Gilbert Dru, que la LICRA organise chaque année, et cela depuis 22 ans maintenant., en partenariat avec le Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, que je préside moi même. Ce prix, qui récompense un travail visant à combattre le racisme, l’antisémitisme, les discriminations, la xénophobie, porte le nom d’un étudiant lyonnais, responsable de la jeunesse étudiante chrétienne, abattu, avec ses camarades, sur la place Bellecour, par la Gestapo le 27 juillet 1944. Il n’avait que 24 ans. Cela est un petit échantillon du formidable combat de la LICRA.

Fondée en 1927, il faut rappeler que la LICRA est la plus ancienne association militant à travers le monde contre le racisme, contre tous les racismes, et l’antisémitisme. Son objectif, son seul objectif, est de défendre toutes les victimes d’actes racistes et antisémites, de lutter contre toutes les formes de discriminations dans les domaines du travail, du logement, des loisirs et de former des citoyens responsables pour demain en leur apprenant à vivre la démocratie au quotidien. Aujourd’hui, afin de sensibiliser la jeunesse sur le danger que représente le racisme, la LICRA poursuit formidablement cette action citoyenne à l’échelle nationale et locale.

Au même titre que notre rapport, la LICRA vient de signer récemment une convention avec le Ministère de l’Education Nationale, donnant lieu à de nombreuses interventions dans les établissements de la Ville, scolaires, écoles et collèges, de Lyon et de sa région. Dans ce domaine, il est proposé aux enseignants, d’une part, d’être initiés à des méthodes pédagogiques innovantes dont la finalité et la promotion des idées de tolérance et de diversité culturelle, du vivre ensemble, et aux élèves d’être acteurs ou réalisateurs d’actions inscrites dans des colloques, avec pour support la culture et plus particulièrement le théâtre. La LICRA participe également à la fête de l’Egalité, qui a eu lieu sur la place Carnot le 25 mars dernier au sein de notre ville, accède aux Maisons de Justice, siège au Conseil Lyonnais du Respect des Droits.

C’est pourquoi, compte tenu des objectifs que cette Association s’est assignés et pour lesquels la Ville de Lyon apporte une attention toute particulière, je vous propose... qu’une convention d’objectifs et de moyens soit établie pour une durée de trois ans entre la Ville de Lyon et la LICRA.

Cliquez sur le lien suivant pour lire quelques réactions suite à notre exposé :
http://www.lyon.fr/static/pdf/200604/cr/20066356.pdf
- Rapport (2006/6356 - BMO du 03/04/2006, p. 0611)