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Alcatel-Lucent : 400 emplois supprimés en France...
Publie le samedi 2 février 2008 par Open-PublishingLes syndicats d’Alcatel-Lucent inquiets
Dans le cadre du plan mondial touchant 4.000 postes, le groupe va supprimer 400 emplois en France.
direction d’Alcatel-Lucent France a annoncé, vendredi 1er février, en comité central d’entreprise, la suppression de 400 emplois sans fermeture de site. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du plan mondial touchant 4.000 postes annoncé le 31 octobre.
Comme pour le précédent plan social lancé en février 2007, et qui avait frappé 1.468 postes, ce nouveau plan sera basé sur des départs volontaires, et des solutions de mobilité interne seront proposées aux salariés, Alcatel espérant aboutir à environ 300 changements de postes. Alcatel-Lucent France compte environ 8.000 salariés.
Dans le détail, 50 postes doivent disparaître à Ormes (Loiret), 40 à Villarceaux (Essonne), 30 à Lannion (Côtes d’Armor), 25 à Orvault (Loire-Atlantique) et 25 à Eu (Seine-Maritime).
34 postes supprimés au siège
A la mi-journée, une source syndicale précisait que 34 postes allaient être supprimés au siège parisien du groupe. Les postes en question concernent les fonctions "corporate" : comptabilité, ressources humaines, finances, et service juridique.
"C’est un peu plus que ce à quoi nous nous attendions, d’autant que 28 postes ont déjà été rayés de la carte en février 2007", a déclaré la même source à l’issue d’un comité d’entreprise de la "Compagnie financière Alcatel-Lucent", qui rassemble les fonctions centrales rue de la Boétie (VIIIe arrondissement).
Le siège d’Alcatel emploie au total 530 personnes.
Activités de recherche préservées
Le directeur des ressources humaines a précisé que les activités de recherche et développement étaient préservées en France et que des investissements seraient faits dans la technologie Wimax (internet haut débit sans fil) et dans le projet LTE (long term evolution) en vue de la future norme de réseau mobile de 4e génération.
Ce seraient donc les fonctions centrales dans les régions (finances et ressources humaines) qui seraient le plus touchées, avec 150 suppressions de postes. Une centaine de postes seront supprimés dans les services, une autre centaine dans l’activité opérateurs, 40 dans l’industriel et les achats.
Quelques autres suppressions de postes pourraient être annoncées dans la journée concernant la filiale Compagnie financière Alcatel-Lucent.
Le gouvernement "attentif"
Ce plan s’inscrit, selon la direction, "dans le cadre du plan global de réductions de coûts présenté le 31 octobre 2007 et visant à adapter le groupe aux perspectives toujours difficiles de l’industrie des télécoms". Il est moins important que ce que redoutaient les syndicats, qui s’attendaient à un chiffre compris entre 500 et 800 postes.
La CFE-CGC a réagi en indiquant qu’elle jugerait "la cohérence du dispositif [...] sur pièces notamment pour les créations de postes liées à l’innovation". D’autres syndicats ont déploré le "plan de trop". Ainsi, Christian Le Bouhart, secrétaire (CFDT) du comité central d’entreprise, s’est dit prêt à "interpeller à nouveau le gouvernement" sur l’avenir du secteur des télécoms. Marc Marandon (CGT) juge ce plan "soft" mais estime que, "dans les années à venir, s’il n’y a pas de changement de stratégie industrielle, on va de nouveau sabrer". "L’influence de la France dans le groupe est fortement revue à la baisse", a enfin déploré une intersyndicale CFDT-CGT-CFTC, appelant à des rassemblements sur les sites lundi.
Mardi, la ministre de l’Economie, Christine Lagarde, avait elle affirmé que le gouvernement était "particulièrement soucieux et particulièrement attentif" au respect des engagements pris Alcatel-Lucent, notamment en matière d’emploi.