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Alfonso Cano a dit vouloir négocier avec Bogota

Publie le mercredi 9 juillet 2008 par Open-Publishing

Alfonso Cano a dit vouloir négocier avec Bogota

ATS, 9 juillet 2008

Le nouveau chef de la guérilla colombienne des FARC, Alfonso Cano, a fait savoir à ses troupes qu’il souhaitait des négociations avec le gouvernement, dans une directive datant de juin, a rapporté, mardi 8 juillet, la chaîne de télévision colombienne RCN. Ce texte date d’avant la libération, le 2 juillet 2008, d’Ingrid Betancourt et de quatorze autres otages des rebelles.

Dans ce document interne, reproduit en facsimilé par RCN, Alfonso Cano déclare aux combattants des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) que leur "proposition d’une rencontre avec le gouvernement pour préciser les termes d’un accord reste valable, de même que la décision de maintenir la communication" avec les autorités de Bogota. "Nous persistons dans nos efforts pour arriver à la paix démocratique par la voie civilisée du dialogue", poursuit le document.

Il s’agit de la première déclaration rendue publique du nouveau chef des FARC, qui a remplacé le dirigeant historique de la guérilla, Manuel Marulanda, décédé, le 26 mars, d’un infarctus, affirme RCN.

L’existence de ce document avait été mentionnée, lundi 7 juillet, par le Haut commissaire colombien pour la paix, Luis Carlos Restrepo, au moment où il annonçait que le gouvernement chercherait dorénavant un "contact direct" avec les FARC pour parvenir à un accord sur la libération des autres otages détenus par la guérilla et le lancement d’un processus de réconciliation nationale. Selon M. Restrepo, la directive d’Alfonso Cano a été remise, le 28 juin, à deux médiateurs européens, le Français Noël Saez et le Suisse Jean-Pierre Gontard, par un commandant de la guérilla agissant comme émissaire du nouveau chef des FARC, au cours d’une rencontre dans la région d’Alto Patia.

Lundi 7 juillet 2008, M. Restrepo a également annoncé que Bogota se passerait désormais d’intermédiaires étrangers dans ses contacts avec la guérilla, car le gouvernement n’avait "plus confiance" dans les médiateurs européens. La Suisse a elle dit lundi que la médiation se poursuivrait et qu’elle maintenait sa confiance en M. Gontard, avant de prendre acte, mardi 8 juillet 2008, des déclarations de M. Restrepo.

Agence télégraphique suisse

http://www.interet-general.info/article.php3?id_article=11142