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Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale
Publie le dimanche 10 décembre 2006 par Open-Publishing22 commentaires
"Quel gâchis !" Les mots de Gaël, militant d’un collectif antilibéral à Toulouse, suffisent à résumer l’ambiance. Samedi 9 décembre, dans un gymnase de l’Ile Saint-Denis, un millier de militants des collectifs antilibéraux se sont retrouvés pour se mettre d’accord sur un candidat pour l’élection présidentielle de 2007. Des trois candidats en lice, c’est la communiste Marie George-Buffet qui arrive en tête des scrutins organisés dans les collectifs. Devant l’élue parisienne, Clémentine Autain, et le cofondateur de la Fondation Copernic, Yves Salesse.
Mais pour choisir le candidat, c’est la règle du double consensus qui a été retenue : les collectifs et les organisations politiques qui les composent doient parvenir à se mettre d’accord sur un nom. Et dans les allés du Centre Sportif de l’Ile des Vannes, la solution semble difficile à trouver. Au banc des accusés : "le Parti communiste, il a retrouvé ses vieilles pratiques", dénonce un militant lyonnais, "ils ont bourré les urnes, à leur manière". Plusieurs militants racontent comment, le jour du vote, ils ont vu arriver en nombre dans leurs collectifs des adhérents du PCF qui n’y avaient, auparavant, jamais mis les pieds. "Dans un collectif en Haute-Garonne qui compte d’habitude 30 personnes, ils sont arrivés à 25 de plus. Pas difficile de faire basculer le rapport de force en faveur de Buffet", raconte Gaël. Dans les Bouches-du Rhône, dans le Jura, dans la Loire, à Paris, les mêmes histoires se répètent et se racontent, de délégation en délégation. La salle est d’ailleurs à l’image de cette fracture : une moitié de délégués sont opposés à la candidature Buffet, l’autre moitié y tient farouchement.
Résultat : les militants des collectifs et des autres forces politiques (minorité de la LCR, gauche des Verts, Alternatifs, etc.) menacent de ne pas participer à la campagne de Mme Buffet... et de laisser le PCF mener une campagne qui n’aurait d’unitaire que le nom.
"ÇA VA ÉCLATER, SI ÇA CONTINUE"
Dans certains collectifs la situation est plus nuancée. "Dans mon collectif", raconte un militant du 19eme arrondissement, " les cadres du Parti ont fait venir plein de vieux adhérents pour voter Buffet mais ils ont dû affronter les autres militants du PC, qui défendent la candidature unitaire depuis toujours". Car au sein du PCF, les mêmes tensions se font sentir. "Ce n’est pas juste ce qu’on fait les camarades, confie un secrétaire de section anonyme, il aurait fallu jouer le jeu unitaire jusqu’au bout, pas passer en force. Dans ces conditions, on sera nombreux à ne pas faire la campagne de Marie-George, tant pis". "En interne, ça va éclater, si ça continue" confirme une militante du Rhône. A la tribune, un communiste des quartiers nord de Marseille interpelle la secrétaire générale du PCF : "Marie-George, j’apprécie ton discours, mais quelle est ta solution pour sortir la tête haute ?"
Les militants communistes fidèles à la ligne de la direction parlent de "mauvais procès" : "ils refusent simplement de soutenir Marie-George, c’est injuste. Si quelqu’un d’autre était arrivé premier, nous, on l’aurait soutenu ", explique un jeune communiste de Rennes. A l’extérieur, devant un verre de café, les militants tentent de convaincre : "de toute façon Marie-George est la plus rassembleuse ", insiste Cyril, de Clermont-Ferrand. Olivier, membre de la LCR dans la même ville, ironise : "Tu plaisantes ? Si Buffet a été désigné c’est parce qu’on a vu pousser des collectifs du jour au lendemain, avec seulement des communistes, pour soutenir sa candidature". Et de citer en exemple un collectif d’un village des Bouches-du-Rhône, créé fin octobre, et dont la seule réunion a consisté à faire voter les adhérents communistes locaux pour soutenir la candidature de la secrétaire générale de leur Parti.
"NI OLIVIER, NI MARIE-GEORGE"
Dans les collectifs, si l’amertume est grande vis-à-vis de la direction du Parti communiste, l’autre parti de la gauche radicale, la LCR, n’est pas épargné. "Si Olivier Besancenot était là, on n’aurait pas tous ces ennuis", se plaint un militant lyonnais, "ça obligerait le PCF à faire des concessions". "En faisant cavalier seul, la direction de la ’Ligue’ fait un mauvais calcul" estime un minoritaire du parti trotskiste,"elle nous empêche de faire jeu égal avec le PC, empêche de faire émerger une vraie candidature unitaire, et jette les communistes dans les bras du PS pour un accord pour les législatives". En marge de la réunion, un représentant de la majorité de la LCR, observe froidement la réunion. "La situation actuelle conforte la direction, qui estime qu’il ne faut jamais faire confiance au PCF", enrage un militant du Xe arrondissement parisien. "Mais ils ne se rendent pas compte qu’une moitié de l’organisation ne fera pas la campagne de Besancenot, de toute façon !".
Les militants "non-encartés" sont les plus déçus. "Pour le première fois de ma vie, malgré son orientation sectaire, je voterais Arlette Laguiller pour donner une leçon à Besancenot et Buffet pour avoir cassé cette dynamique formidable" lance Olivier, enseignant à Saint-Etienne. "Si l’aventure s’arrête là, je ne vote ni Olivier, ni Marie-George, je préfère m’abstenir", estime également Gaël. "On peut faire plus de 50 % au référendum contre la constitution européenne, et aux présidentielles il y aurait 5 % à se partage entre Buffet et Besancenot ? On passe à côté de quelque chose, c’est grave, les appareils des partis ne se rendent pas compte.", s’enflamme Jean, qui a voté pour Yves Salesse dans son collectif girondin. "On a l’impression d’être pris pour des guignols, on n’est pas venus pour faire la campagne d’un parti, quel qu’il soit", témoigne Pierre, de Rouen. Marion et Fabien, de Lyon, "n’y croient plus vraiment", après toutes ces tergiversations. Et comme beaucoup d’autres, il ne savent pas quoi faire si la démarche unitaire se termine par un flop. En l’absence d’accord, certains tentent d’imaginer une campagne commune pour les législatives, mais sans trop y croire : l’échec annoncé d’une candidature unitaire pourrait créer une fracture durable... et difficile à oublier.
LEMONDE.FR | 09.12.06 | 23h11 • Mis à jour le 09.12.06 | 23h18
Messages
1. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 00:47
Merci pour ces infos tardives
C’est décevant ! moi je ne voterai pas car c’etait pour un candidat unique de la gauche anti liberale ou RIEN !!
Pas contre les liberaux vont feter ça !! Les responsables sont parmi tous ceux qui ont refusé de participer aux collectifs .... le manque d’equilibre nous a amené a la cata !!
Annie
1. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 00:52
Pareil pour moi, alternative unitaire ou blanc !!!
c’est du 25 % notre mouvement pas du 5%
allez zou , demain midi, c’est clémentine, notre candidate rassembleuse
MARC ancien pcf
2. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 01:12
Ce soir la direction social-libérale du PS est joyeuse.
MGB vient de lui rendre un fiéffé service.
En brisant net l’élan unitaire et anticapitaliste, la direction du PCF sait que "la madone des sondages" ne court plus aucun risque.
J’espère que MGB sera récompensée par un grand ministère.
1. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 01:18
la blaze !
2. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 01:27
Non, MGB est en train de casser le pCF en deux, et prend partie pour l’arrière garde ringarde. Je pense que dans les collecitfs on va continuer. C’est nous qui rassemblons. La direction du PCF se fait des illusions, les militants communistes unitaires, qui sont aussi les militants les plus actfs de son parti (pas les derniers arrivés,les liquidateurs), vont rester. Le PCF va faire sa plus mauvaise campagne, car sans les militants les plus efficaces (comme à la LCR d’ailleurs).
jmw
3. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 11:59
Vérifie, camarade, que ton opposition "jeunes contre vieux" est bien réaliste.
J’ai l’impression que certains "vieux" ont au contraire bien compris ce qui se joue et que le PC est en train de se jouer "amère victoire" (ils se sont d’ailleurs fait ici même traiter de momies)
Et j’ai vu sur ce site des imprécations bien sectaires de jeunes indiscutablement jeunes : leur orthographe, que je ne leur reproche pas, est un signe sans équivoque.
Je te rappelle Brassens, "le temps ne fait rien à l’affaire".
MC
3. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 01:41
.... quel manip :))
faut pas croire tout ce qu’on lit dans les journaux les amis ! surtout le Monde...
et beaucoup de "on dit "... des rumeurs...
ca fait partie du jeu, faut pas tomber dans le(s) piège(s)
UNITAIRES on a dit
1. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 02:25
Faut pas croire le Monde sauf...quand c’est la réalité !
Oui, on a envoyé à tous les adhérents de ma fédé une lettre pour leur demander d’aller voter dans le comité unitaire sans jamais avoir reçu la même invitation avant
Le journal local proche du parti a par contre signalé la réunion une semaine avant le vote puis plus rien, juste un entrefilet pour que pas trop de monde vienne
une réuinion des adhérents a été organisée 3 jours avant le vote
"on" traite Clementine Autain de Bobo parisienne, salesse d’enarque, bavay d’arriviste cherchant un siege de député....
et j’en passe d’autre...
Triste destin que celle qui dirigea l’école du parti et lui donne un coup de poignard mortel car, sauf miracle demain, le parti ne se relèvera pas de ce choix stratégique
moi aussi, je voterai blanc pour la première fois à un premier tour mais ce sera un triste jour
2. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 04:14
quel fédé ? on va vérifier, il ne faut pas laisser trainer !
3. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 04:15
et
c’est quel journal stp ?
4. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 01:41
merci à tous ces compagnons, militants du pc qui gardent leur esprit critique et refusent eux aussi les manoeuvres de l’apareil du parti.
faisons l’unité à la base et debordons les bureaucrates. salutations fraternelles à tous.
5. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 03:08
Dommage, pour une fois que se tramait quelque chose de bien dans la politique française, une poignée de gens se débrouillent pour faire tourner cela en un holdup partisan, comme si le PC avait le monopole de l’anticapitalisme. Je crois que pour ma part, le 22 avril je ne voterai ni pour Olivier, ni pour Marie-george, malgré le fait que je soit souvent (meme tres souvent) d’accord avec eux et qu’a la base je les aimait bien, mais là, le coup de la LCR de partir seule, puis les magouilles du PC pour imposer leur candidate et faire partir José qui était pour moi le meilleur candidat du courrant, je me demande si je voterai pas Ségo au premier tour quand je vois ca, car avec elle au moins, je m’attend a rien et je serait pas déçu et que je deteste plus la droite et l’extreme droite que les socialos, et que quiconque vienne me traiter de socialtraitre je dirai que c’est pas moi qui ait commencé !!
Mais j’espère que ça va se ressaisir et que ces gens a Paris qui se réunissent et qu’on sait même pas qui c’est (ça me fait penser à ce qui se passait aux coords des universités en grèves, noyautées par l’unef pour rester bloqués a l’unique contestation contre le CPE bien gentiment comme le présentaient les médias au sein desquels la seule voix du mouvement était ce syndicat, actif seulement pour les élections du crous ou celle de la CE, syndicat étudiant centriste qui militait pour le oui au TCE et etait contre la greve et les blocages des facs !!!, donc celui un peu plus haut qui met en garde contre les médias n’a surement pas tort car l’interet est de montrer la division de la gauche, PS comme antilibérale tout en annonçant la tenue d’un pseudodébat a droite pour montrer que sarko est un grand démocrate car il accepte une primaire et que donc il est gentil - je m’égare là !!!)
Bref j’espère qu’un éclair de lucidité atteindra Paris car pour une fois que je pourrai croire en quelque chose... Mais si ca marche pas et que c’est la betise qui est majoritaire et que ce rassemblement ne devient plus qu’une patétique mascarade, j’en voudrait longtemps aux deux partis qui se livrent la guéguerre et achèvent finalement l’unique occasion d’avoir une vraie gauche au pouvoir.
Cependant un peu plus haut quelqu’un parlait il me semble de plutot se concentrer sur les législatives, il a tout a fait raison, mais on est allés trop loins dans la présidentielle et si l’accord ne tient pas pour la présidentielle j’ai peur que ce soit foutu et que l’on reste avec une gauche a un gros parti avec des poussières autour qui se disputeront en se disant chacunes plus a gauche que l’autre jusqu’au jour où elles rejoindront les fantômes et en face un centre stable, un parti unique de droite et l’extreme droite.
Je dis ça car d’une part il faut dés maintenant réfléchir sur l’avenir de la gauche (mais je doute que le message d’un jeune con d’étudiant gauchiste raméne a la raison le genre humain, ou plutot la gauche dans le cas présent), mais surtout parce que LE PESSIMISME NE DEçOITJAMAIS
ALORS S’IL VOUS PLAIT DONNEZ-MOI TORT BORDEL DE MERDE
CoCo L’Asticot
6. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 03:32
Je dis ça car d’une part il faut dés maintenant réfléchir sur l’avenir de la gauche (mais je doute que le message d’un jeune con d’étudiant gauchiste raméne a la raison le genre humain, ou plutot la gauche dans le cas présent), mais surtout parce que LE PESSIMISME NE DEçOITJAMAIS
ALORS S’IL VOUS PLAIT DONNEZ-MOI TORT BORDEL DE MERDE
CoCo L’Asticot
Ben non, jeune con, désolé, tu as raison.
JMH (un vieux con)
7. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 04:03
Bien-sûr, il faut toujours se méfier des articles du quotidien "Le Monde".
J’aimerais que l’intelligence politique de MGB, cette fois encore, surprenne et fasse réfléchir plus d’un d’entre nous tous !
Elle, élue massivement au sein des collectifs, aurait la lucidité de se retirer d’elle-même, et de proposer le nom de celui ou celle qu’elle pressentira comme "plus rassembleur ou rassembleuse" dans la nouvelle situation politique perceptible à ce jour.
Faisant cela, elle ferait la démonstration de "son abnégation au service exclusif du "Mouvement Antilibéral Réel" qui traverse notre pays - de manière plus fort encore et plus exigent, depuis la désignation, gravissime et dangereuse, par les socialistes de Ségolène Royal.
Non ! Ce ne serait pas là une erreur, mais, bien plutôt "un trait de génie" éminemment politique, lequel marquera, j’en suis sûr, l’histoire de "la Gauche Française" de ce début de Millénaire.
R . B
1. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 07:12
Quel est ce vent de folie qui vous secoue ?
Je n’ai jamais appartenu à ATTAC, mais j’ai vu avec stupéfaction ce mouvement s’autosaborder. L’analyse de loin que l’on peut faire de cette implosion d’une organisation paraissait relever d’un enfermement, d’une incapacité pour un "mouvement" de remplir sa vocation affirmée : une pédagogie populaire... créer un mouvement d’éducation populaire... Oui mais voilà de l’avis unanime de ses membres ATTAC n’a jamais touché les couches populaires, il est devenu le refuge de tous les déçus des partis, leur courroie de transmission et leur champ clos... Alors même que le social libéralisme et le libéralisme, parti unique du capitalisme et de l’union européenne faisaient une OPA sur le syndicalisme sous couvert d’indépendance syndicale... Ce fut la grande rupture du PCF avec le monde du travail...
ATTAC n’avait jamais réussi à mordre sur les couches populaires et il ressemblait à la fin à une salle des professeurs déchirée par des enjeux personnels que l’on tentait plut^t mal que bien de transformer en politique... Attac menaçait d’entraîner d’ailleurs dans le sillage de son naufrage d’autres vénérables institutions y compris le diplo (Politis c’était fait)... Mais le plus beau fleuron de cette autophagie est le PCF...
Et puis ce fut le referendum constitutionnel, la divine surprise du NOn, où la fondation Copernic crut être la mouche de ce coche là... Aucune conclusion ne fut tiré du fait que c’était la France de la jeunesse et des couches populaires, les victimes de la mondialisation capitaliste, de l’union européenne qui avaient voté NON... Et dans ce sillage, le PCF se livra un peu plus aux mêmes...
Un jour on reprendra à tête reposé cette extraordinaire tragico-comédie où un parti a été livré à ces fureurs destructrices... On lira avec étonnement cette opération où on a vu des groupuscules, des individus comme Clementine Autain qui ne représentent qu’eux mêmes, arguer de leur isolement, de leur incapacité à avoir des militants, au point d’être incapables non d’obtenir un majorité en France, mais dans les collectifs unitaires, exiger que les majoritaires leur cède la place. Sur quelle base une telle exigence ?
Sur l’anticommunisme devenu valeur dominante, "servez-nous de marche-pied et taisez-vous même si vous êtes majoritaires !" Et ceux qui n’auraient pas compris se faisaient traiter de "staliniens"... Autre argument : "moi je plais à Fogiel et à Ardisson, je suis pipole, d’ailleurs je suis blonde, jeune et jolie, alors que vous êtes vieux, moche et has been !" Mieux par des manoeuvres on obtient un rassemblement des menchevicks (minoritaires), une quasi pétition de principe : jamais les communistes ne seront aptes à rassembler en France...
Mais un parti qui accepterait de tels diktats se condamnerait lui-même, il n’aurait plus qu’à se saborder... Ce qui il est vrai est dans la ligne de mire de certains, les huitistes voulaient faire le congrès de Tours à l’envers, les renovateurs transformer le PCF en mouvement de type ATTAC...
Et la logique de cette évolution était la rupture avec les couches populaires, le règne des bobos...
Je suis sociologue et les symptômes d’une nécrose d’une organisation sont bien là... Le PCF est en train d’aller au bout de sa course suicidaire. Toute institution meurt et nait, celle-ci aura mis le prix à son sabordement et ce dernier acte qui la livre à des groupuscules capables de se réunir dans une cabine téléphonique est le plus saisissant.
le seul problème, et il est de taille est que ce faisant vous livrez les couches populaires à l’extrême-droite... Ce sont elles qui ont fait le succès du NON, et vous vous êtes paré de leur plumes pour faire la roue comme des paons... Vous croyez que Bové, Autain, Salesse sont aptes à prendre la tête d’autre chose qu’une salle des profs au meilleur des cas, parce que ce sont des salariés et au pire d’avoir le soutien des médias anticommunistes, parce qu’ils sont les naufrageurs du PCF, c’est là leur unique mérite, en finir avec ce parti... Livrer les couches populaires, leur révolte à Le PEN, transformer Chavez en "populiste", Cuba en dictature, les palestiniens en terroristes... Pour cela il faut tuer le PCF...
La direction du PCf y a mis du sien... Ce qui se dit ici même doit être conservé, il s’git d’une véritable antologie des errances où le PCF a été conduit... Par lâcheté, refus d’assumer son histoire, d’en faire une autocritique de gauche, pas de se contenter de céder à la morale des vainqueurs... Nous en sommes au stade où le PCf est accusé d’absence de démocratie par des nains qui ne sont même pas arrivé à l’emporter dans les collectifs... Ils affirment que si les "anti-libéraux" ne sont pas présents au second tour ce sera la faute du PCF et de la LCR... Mais sans eux vous ne faites même pas 1% de l’électorat. Je souhaite de toute mes forces que la dite Clementine, le dit salesse se présente et même José Bové, sans l’appui des communistes, sans besancenot qui a tout compris depuis le début, sans MGB qui a perdu tant de temps avec eux... Et on verra le score qu’ils feront...
Les rénovateurs découvrent avec st^péfaction où les mène leur stratégie et pour masquer leur débâcle, il ne leur reste plus qu’à être unitaire avec les éclopés naufrageurs d’ATTAC... Le PCF a perdu tant de temps, il aurait du à la fête de l’huma faire le constat qui s’imposait l’union est impossible, la candidature du PCF sera de rassemblement et qui m’aime me suive... Il aurait du prendre le meilleur aspect de la stratégie des refondateurs, ne pas renoncer au collectif mais impulser l’idée d’un parti révolutionnaire anti-capitaliste, le PCf aurait pu laisser la place mais en poussant une logique tout autre...
Construire quelque chose dont notre pays a besoin passe par une prise de conscience, pas par des combats de chefaillons... De quelle organisation les victimes de ce système ont-elles besoin ? C’est en répondant à cette question, en nous rendant utile que nous avancerons sur ce champ de ruines...
C’est possible et nécessaire, agissons ensemble en ce sens...
Il n’y a pas que du faux dans ce qui est dit aujourd’hui.... On va assister à une recomposition politique de grande ampleur... C’est le parti unique du OUI au capitalisme, OUI à l’Union Européenne, de l’antlantisme, de l’adhésion à l’Occident impérialiste qui va l’emporter. la vie va encore se durcir, plus personne ne sera à l’abri, y compris les jeunes diplômés, les couches moyennes, nos acquis seront attaqués de toute part... Que ce soit Sarkozy ou Segolen, peut-être si la France devient trop difficile à gérer allons nous aboutir à une situation à l’allemande avec union officielle...
C’est de cela qu’il faut prendre conscience, c’est de notre résistance à cette situation que nous renaîtrons pas de ce naufrage et de cet enfermement sur nous-mêmes... Sur des illusions sur ce que nous représentons....
Je ne sais pas ce qui sortira de Saint Ouen, honnêtement je m’en moque...
Danielle bleitrach
2. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 07:37
excellente analyse et je partage la conclusion.
La valse des egos chez les cocos LCR et consorts je m’en contretape.
Ils font le lit des néolibéraux ces coqs nains.
3. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 08:37
"Il n’est point de plaisir plus subtil que d’être pris pour un nain par un imbécile."Voltaire (presque). les nains dont tu parles n’ont jamais chercher à être majoritaire dans les collectifs et dès le 10 juin 2003 il a été question d’organisations souples ne venant pas en concurrence avec les partis. Ces nains en 2003 n’intéressaient pas grand monde et le PCF à cette époque ne savait pas très bien ou se situer dans l’affaire européenne il avait des députés le groupe GUE-GVN et attendait de voir la constitution de plus près. Déjà pointait l’ambigüité et ce n’est en fait que très tardivement et non pas à la première Heure comme il aime à le dire qu’il a compris qu’il y avait un créneau politique à saisir pour se reconstituer à gauche d’un PS, qui l’avait plumé presque entièrement (Il lui a laissé quand même qq postes d’adjoints et de vice présidents et même de présidents, le salaire de la peur. Pour le TCE on voit entrer dans la danse du non les collectifs composé de gens, et d’organisations diverses dont du bout des doigts le PCF avec ses moyens distribuant ses tracts, faisant ses réunions, et on finira jamais d’en parler son temps de parole à la télé tout est dit. Le NON c’était lui et aujourd’hui par de belles manœuvres les collectifs c’est lui. Et le CHEF c’est elle. Vous n’avez toujours rien compris aux collectifs et ceux qui les ont animé ont de bonne foi crues que vous aviez changés. Ne sommes nous pas à NOËL !
Alors, l’Histoire du mouvement ouvrier retiendra certainement les manœuvres de basse politique qui ont présidées au sabordage de l’espoir du changement pour la multitude qui ne peut pas venir aux réunions. Tous ces points ne sont pas développés, mais c’est à dessein, le travail reste à faire et la réunion de SAINT-OUEN fait éclater la duplicité des discours policés de la directrice de l’école des cadres du PCF ce n’est qu’un début dans l’histoire de la mise à jour de vos magouilles. Gilles.
4. > Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 10:28
"La Gauche anti-libérale c’est pour le moment l’histoire du mille-pattes : la grosse difficulté c’est d’arriver à le chausser (zaz)"
http://ocsena.ouvaton.org
8. Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 12:34
je ne ferai pas la campagne de MGB,je m’aperçois déja que le programme avec les 1500 euros brut se rapproche du ps sauf la durée.
Alors que oui la lcr a raison c’est 1500 net qu’il faut.
Dommage que olivier ne soit pas ds les collectifs,mais si ça éclate c’est sa campagne que je ferai ,car c’est le lcr qui a vu juste sur la dérive du pc pour sauver ses 12000 élus.
J’aurai voulu plus large mais je ne voterai pas blanc
9. Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 13:58
Pensons à Oaxaca ! et rions un peu de nous mêmes.
Rorelio
1. Amertume et déception dans les rangs de la gauche antilibérale, 10 décembre 2006, 14:55
Quel que soit le candidat désigné, il faut jouer le jeu.
Si MGB a fait près de 55%, il faut respecter ce choix.
Ceux qui râlent ajourd’hui sont ceux qui sont déçus de ne pas voir leur candidat apparaître en tête.
C’eut été Autain ou Bové, le problème restait le même.
Par contre, il me semble que tous les sensibilités doivent être représentées.
Pour ce faire, la gagnante doit parler au nom de plusieurs personnes.
Le programme a été élaboré autour d’un large concensus. Il serait dommage de perdre cette dynamique.
mncds
10. Hello Nabil..., 31 janvier 2007, 17:50
Hello Nabil,
Si jamais tu as l’occasion de lire ce post, c’est Fabien dy lycée E. Herriot...
Je vois que tu as continué à la LCR, je suis toujours un social traitre du PS (pro-Ségolène en plus) et cadre dans le privé.
Si tu as envie d’un reportage terrain chez les sociaux traitres qui ne soient pas UDF (cf. ton reportage sur le site Lemonde.fr) avec une section jeune à Paris 13e, contacte moi : fpnicolas@hotmail.com
Fabien