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Appel du 18 juin 2003

Publie le mardi 17 juin 2003 par Open-Publishing

Les chefs qui, depuis de nombreuses années se succèdent à la tête des institutions de la France se sont soumis au libéralisme. Ces gouvernants, alléguant successivement la fatalité des contraintes économiques et l’absence d’alternative se sont mis en rapport avec les puissances ennemies de l’Argent pour arrêter le combat contre l’inégalité. Ils ont accepté de céder la conduite du Monde à des organismes qui n’émanent d’aucun processus démocratique : l’Organisation Mondiale du Commerce, la Banque mondiale, le FMI, l’OCDE, le G8.

Certes, nous avons été, nous sommes, submergés par la force institutionnelle, idéologique, médiatique et économique de l’ennemi.

Infiniment plus que leur nombre, ce sont les images, les mots, les partis-pris, la détermination des ces oligarques et de ces ploutocrates qui nous font reculer. C’est la croyance en des hommes providentiels, la croyance au pouvoir des chefs qui ont démobilisé le peuple au point de l’amener là où il en est aujourd’hui.

Mais le dernier mot est-il dit ? L’espérance doit-elle disparaître ? La défaite est-elle définitive ? Non !

L’Histoire témoigne pour nous que rien n’est perdu dans cette lutte pour l’Égalité. Les mêmes moyens qui nous ont vaincus peuvent faire venir un jour la victoire.

Car la France n’est pas seule ! Nous ne sommes pas seuls ! Nous ne sommes pas seuls, nous avons le Monde avec nous ! Nous pouvons faire bloc avec tous les pauvres, tous les exclus de la capitalisation. Nous pouvons utiliser sans limites l’immense inventivité des démunis.

Cette guerre n’est pas limitée à la lutte valeureuse dans notre pays. Cette guerre n’est pas tranchée par la bataille du printemps 2003, en France. Cette guerre est une guerre mondiale contre le libéralisme qui provoque l’injustice, l’inégalité, la précarisation, la pauvreté, l’esclavage économique et la misère qui tuent chaque jour.

Toutes les fautes, tous les retards, toutes les souffrances, n’empêchent pas qu’il y a, dans l’univers, tous les moyens nécessaires pour démasquer un jour nos adversaires. Foudroyés aujourd’hui par la force médiatique de l’idéologie, nous pourrons vaincre dans l’avenir par une force supérieure. Le destin du monde est là.

Moi, citoyen ordinaire, engagé dans cette lutte, un parmi la multitude, j’invite toutes celles et ceux qui se trouvent détenir une parcelle de pouvoir institutionnel, médiatique, économique à s’en servir comme levier. J’appelle toutes les femmes et tous les hommes qui par leurs actes et leurs idées s’opposent à un monde d’injustice à s’organiser.

Quoi qu’il arrive, la flamme de la résistance à l’oppression libérale ne doit pas s’éteindre et ne s’éteindra pas.