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Appel national contre l’extradition (+ réquisition argumentaire pour mémoire et aller de l’avant)

Publie le lundi 12 juillet 2004 par Open-Publishing

Pour ceux qui sont déjà convaincus ou ceux qui pourront être
accessibles à l’essai argumentaire qui succède à l’appel de Fred Vargas et
du Soutien de Battisti (avocats compris), merci de copier-coller "l’appel national", dessous - même si vous avez déjà signé la pétition en ligne ou sur papier, il l’accroît sans la redoubler - dans un mail que que vous signerez comme je l’ai fait en exemple : nom, adresse, qualité et adresse d’email, (nom propre civil, pas de
pseudo)...

Reporter vos propres informations à la place des miennes (où y ajouter les
vôtres) et me renvoyer d’urgence votre email, à :

louise.desrenrads@free.fr

de sorte que je puisse rassembler sur un seul document toutes les signatures pour les envoyer en forward au webmaster de Vialibre avant une semaine... je vous enverrai en échange une copie collective en forward pour que vous soyez informés de l’ensemble des signatures.

D’autre part merci de redoubler votre mail en l’imprimant pour en faire une
lettre sur laquelle vous ajouterez à vos coordonnées votre signature à la
main avant de l’adresser par la poste à :

Aliette Guibert
12 passage Saint Pierre Amelot
75011 Paris

avec la mention au dos de l’enveloppe en haut : "pétition"

Je me chargerai également de les remettre matériellement ensemble au
Soutien.

De votre côté, s’il vous est possible de solliciter des amis
susceptibles de participer à cette campagne de la dernière chance, merci de
ne pas tarder de le faire en les informant de cette procédure d’urgence par
copié collé ou par forward.

Nous avons déjà réussi à faire différer la décision jusqu’ici depuis
février, il reste encore deux procédures d’appel, dont l’appel en cassation
en septembre, trouvons confiance, n’écoutons pas les articles experts faits
pour nous impressionner, sachons que nous sommes les apporteurs symboliques
de nos droits républicains dans cette affaire, quand au contraire, si nous
lachons, nous serons vaincus à jamais comme peuples critiques héritiers,
(droit, police, travail) à l’horizon des réformes européennes que nous
attendons au contraire pour nous amplifier, pas pour nous réduire.

Même si Battisti devait finir par être renvoyé devant une juridiction
européenne (au lieu d’être froidement extradé comme il le risquait depuis
des mois), ce qui ne pourrait avoir lieu de toutes façons que grâce à notre
combat jusqu’au bout pour aider les avocats : tenons bon pour sauver
l’honneur et la liberté auxquels nous tenons plus qu’à tout en tant
"qu’exception française".

Espérant de tout coeur pouvoir compter sur votre confiance d’amis ou de
colistiers, je vous adresse tous mes voeux de capacité de résistance ouverte
loin de la revanche ou de la haine,

Aliette Guibert

=============================

APPEL NATIONAL

LA FRANCE DOIT RESPECTER SA PAROLE

Nous n’acceptons pas que Cesare BATTISTI ou tout autre réfugié italien soit
extradé. Ignorant une décision antérieure qui avait refusé, en 1991, l’
extradition de Cesare BATTISTI et qui était revêtue de l’autorité de la
chose jugée, déniant à ce dernier le droit à un procès équitable car il ne
sera pas rejugé en Italie, l’avis de la Chambre de l’Instruction, du 30 juin
2004, atteste d’une justice rendue sous influence. À l’inverse de ceux qui
poursuivent d’une vindicte acharnée une poignée d’hommes et de femmes qui
ont reçu asile en France, nous entendons que notre pays ne renie pas la
parole donnée et respectée par tous les gouvernements, de droite comme de
gauche, depuis 1985.

Quels que soient les obscurs motifs qui conduisent le gouvernement à vouloir
renier les engagements pris et à violer la règle de droit, nous sommes
attachés au respect d’une éthique sans laquelle la politique n’est plus la
gestion de la cité des Hommes mais l’exercice injuste du pouvoir.

Nous n’avons pas d’autre légitimité à faire entendre notre voix que de
partager ces valeurs que les peuples ont forgées tout au long de leur
histoire afin d’échapper à l’arbitraire des États et de protéger la dignité
de chacun.

C’est pour cela que nous ne laisserons pas faire ce qui serait une violation
des principes les plus fondamentaux de la République.

Nous appelons les citoyens à se mobiliser et à créer partout en France des
comités contre l’extradition de Cesare BATTISTI et de tous les réfugiés
italiens.

Nous demandons que la parole de la France ne soit pas trahie. C’est au
Président de la République, gardien de cette parole et garant des principes
de notre pays, qu’il incombe de les faire respecter.

SIGNATURES :

Aliette Guibert ,
directrice des publications de criticalsecret
12 passage Saint-Pierre Amelot 75011 Paris
guibertc@criticalsecret.com

...

...

...

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POUR LA VIE CONTRE LA PEUR
Et pour finir par tout dire ou presque
à propos de la France de Battisti

La France malade et veut contaminer l’opposition critique :
soignons là de notre endurance ! Merci de lire cette lettre en guise d’essai
politique ordinaire, sans la priver de la considération que vous pourriez
néanmoins lui accorder à son terme.

Battisti, il faut en sortir, cela suffit, cela nous épuise, cela est
infâmant pour tous, cela nous expose, cela nous dévore - le temps passe
contre nos intérêts immédiats mais nous tiendrons. Au pouvoir : notre
supériorité tactique tient à notre capacité de sacrifice pour les causes que
nous défendons, quand votre position vous rend impuissant de concéder le
moindre don : vous voulez tout, nous voulons quelque chose. Vous ne voulez
rien perdre à court terme, après vous le déluge ou l’éternité de votre
pouvoir reconduit par d’autres, nous ne voulons rien d’autre que garder la
joie de vivre et l’idée du meilleur destin possible pour notre descendance
et c’est pourquoi nous parvenons à résister.

Aux amis comme aux détracteurs : souvenez vous de Pierre Goldman ; il ne
crut pas noble de dénoncer ses complices pour se sauver de l’accusation du
meurtre de la pharmacienne du boulevard Richard Lenoir, mais tous ses amis
proches sachant contre toute apparence publique que de fait il n’était pas
le meurtrier, ont mobilisé l’opinion de l’époque pour le faire libérer à
juste titre ; néanmoins condamné pour attaque à main armée, il fut relaxé de
l’accusation de meurtre et libéré en 1976.

http://www.liberation.com/livres/25ans/goldman.html

C’est profitant d’un jeu de circonstances dans un procès que Robert
Badinter, réussissant par sa plaidoirie à faire écarter la peine de mort par
les jurés et les juges contre un détenu, en dépit d’un climat général de
violence lié à la période des attentats et à la peur inspirée par les
meurtres d’enfants, fonda la jurisprudence à partir de laquelle quelques
années plus tard, étant devenugarde des scceaux, il put édifier l’abolition
de la peine de mort, au terme d’un discours mémorable devant l’assemblée
nationale, en 1981.

http://www.denistouret.net/conshistoire/Badinter.html

Autant dire si, dans d’autres cas du droit, nombre d’assassins se sont
trouvés en liberté sans jamais avoir récidivé (voir le nombre de repentis
probablement dans ce cas en Italie) ; cependant, par contre, d’autres ne
l’étant pas - n’étant pas des assassins - sans nier qu’ils aient pu être des
voyous (mais tous ne le furent pas), se trouvent ciblés par la police, par
l’extrême droite, ou par les services secrets, pour des raisons
arbitraires - simplement parce qu’ils se refusèrent à la délation comme
indicateurs, ou parce que leur vie de voyou passée les a mis en face
d’informations fâcheuses pour la bonne réputation des représentants liés à
la sécurité du pouvoir. Ce fut encore le cas de Goldman, exécuté par des
criminels ostentatoirement à visages découverts, parfaitement identifiés par
la police mais qui étrangement ne furent jamais retrouvés. Il n’y a pas à
salir sa mémoire au nom d’une quelconque récidive vers de mauvaises
fréquentations :

http://www.parler-de-sa-vie.net/index2.html

1. Aujourd’hui en France
- la France est malade

Nous nous trouvons aujourd’hui dans un tout autre contexte
relevant d’un acharnement politique lié aux enjeux électoralistes, à propos
de Battisti et des autres réfugiés, échange d’avantages symboliques contre
avantages financiers et commerciaux dans un cadre réciproque entre deux
pays, où les corps des réfugiés sont constitués en otages de tels marchés.
Ceci est indépendant de l’éthique et de l’Histoire en dépit des déclarations
officielles qui désinforment les enjeux. Dans ce contexte, pour nous
"autres", il en va de la garantie de sécurité due aux réfugiés politiques
mis en danger par l’opportunité d’intérêts privés émanant des deux pays.

Quant à Battisti, il n’est pas seul ici ; on sait les premières extraditions
l’ayant précédé et celles qui sont déjà annoncées comme devant suivre. Mais
il est sans doute celui qui jugé par contumace risque la plus grosse peine :
la prison à perpétuité sans possibilité d’un nouveau jugement. S’agissant de
l’Italie nous n’avions rien à attendre, à la voir liquider les années de
plomb dans la plus grande injustice des grâces octroyées seulement à l’un
des deux camps en présence (par exemple au responsable de l’atttentat de la
gare de Bologne il y a quelques mois, alors qu’il se trouvait au Japon, en
pleine période de demande d’extradition des réfugiés français membres de la
lutte armée mais non auteurs d’attentats terroristes).

Quant à la France prête à lacher ses réfugiés, nous dirons simplement
qu’elle est malade - nous sommes malades - du plus bas niveau au plus haut
niveau, que ne le saviez-vous ? Cette fois, nous allons tout dire...

La France, ce n’est pas seulement aujourd’hui un des pays au
monde ou le taux de cancer parmi les plus élevés s’accroit plus vite que
partout ailleurs (dioxines, basses fréquences, nucléaire radioactif, en
grande concentration territoriale en outre des habituelles pollutions
urbaines liées à l’automobile, ou à la consommation volontaire de toxiques,
par exemple ; mais encore : le stress, lié aux pressions et aux harcèlements
administratifs, juridiques, bancaires, sans en tenir les avantages, et aux
procédures de travail supplémentaire exigé contre le quotidien déjà dévoré
par l’activité des citoyens moyens, les menaces d’huissiers dans
l’accroissement du coût de la vie sous la récession du travail et
l’immobilité ou la raréfaction des salaires, rétrécissement des revenus
bénéficiaires à nuls des petits entrepreneurs de production - même
unipersonnelle -, et qui la plupart rendent leur tablier : parce que leur
vie professionnelle ne fait pas accoître le PIB ni le PNB, même si elle leur
permet d’assurer leur survie sans être dépendants, donc "qu’ils crèvent").
Cependant, l’Etat fançais qui était si public (on sait comment madame
Thatcher a jeté la moitié de la population anglaise à la rue pour
libéraliser l’Angleterre à tout prix, et assignant à résidence la santé ce
qui empêche la population de se déplacer, or on ne veut pas connaître le
même destin) : liquide. On solde - pour rien, mieux : on passe au broyeur
puis on jette (rien ne sera récupérable).

Malgré tout jusqu’à récemment, la France restait, par exemple, le pays où
l’on pouvait admettre les idées opposées des réfugiés politiques et malgré
les lois européennes leur avoir permis de de s’intégrer, même si hélas on en
était comme nos voisins à refuser des papiers aux émigrés. Ce sont de
paradoxes sur lesquels il n’est pas intéressant de capituler dans le cas où
il n’est pas possible de généraliser les dossiers (que les réfugiés
politiques soient extradés ne résoudrait en rien la question des sans
papiers, bien au contraire en annoncerait le pire futur. Quand le cas
particulier voir privilégié s’effondre, les cas ordinaires de l’Europe
exclusive s’effondrent à leur tour comme le reste d’un chateau de carte :
cela vaut dans le sens du pouvoir comme dans celui du peuple selon qui
l’emporte.

Pour montrer comme nous ne sommes pas loin d’autres réalités à propos de
telles questions, revenons-en aux réformes, par exemple parlons des hopitaux
 : quand on sait la défaillance des médecins et du personnel médical en
nombre et compétences insuffisants, suite à la fermeture des écoles et de
l’accès à la médecine par souci d’économie des soins de santé, c’est dire si
les efforts déployés sur tous les fronts de "la réforme", pour sortir en
urgence, face au manque criminel, des officiers de santé déqualifiés,
indiquent clairement en quoi elle ne fait qu’empirer l’entropie du malaise
qui a gagné la société française, privée de l’attention positive que l’Etat
était susceptible de lui porter de même qu’au revenu moyen par habitant ;
dans un monde qui solde l’accès à la gratuité des services et des soins,
tout en accroissant la récession du travail, le tout sous l’effet d’un
dirigisme absolutiste prive de la qualité de la formation comme du droit
d’inventer individuellement le moyen de nouvelles ressources... alors que
l’Etat ne sait pas y pourvoir lui-même prévisionnellement. En somme, il ne
s’agit pas de réformes mais d’une vaste liquidation aux dépens de la
population qui avait contribué d’édifier la richesse publique contraire à la
règle de l’OMC, privant les peuples des possibilités de leur rebondissement
futur ; monde soudain accablé par l’étau d’administrations à tous les
niveaux nationaux et supra nationaux, coûteuses pour le peuple et ne
résultant plus que pour le contrôler (mais au service et aux frais duquel
elles se trouvèrent au contraire à juste titre positivée, dans la société
précédente).

Etat français autoritaire par coutume et serait-ce celle de l’oligarchie
post-moderne, il renoue soudain avec la façon gaullienne pour ses pires
alliances et prescriptions, car cette fois loin de tout pragmatisme
politique, n’étant plus fondées que par les écoles de référence, loin des
traditions qui lui valurent sa meilleure réputation historique (de Gaulle
lui-même à l’oeuvre de l’autonomie hors de l’OTAN, et de l’amnistie pour la
paix civile à plusieurs reprises) ; Etat aujourd’hui incapable de créer des
gisements de ressources conformes aux accords européens et mondiaux qu’il a
signés comme commis, et même sous d’autres pouvoirs que le sien, parce que
cela est simplement impossible : les solutions dans les économies dévastées
ne s’effectuent pas par décret, elles doivent pouvoir s’inventer, or les
accords signés sont trop exhaustifs et totalitaires pour le permettre :
prétention du pervers à attribuer une place à chacun étant celle qui ne
convient qu’à lui, tel ressort aujourd’hui le pouvoir sous le fait de gérer
et diviser le monde dans une loi universelle.

Parlons du plan cannicule de l’été français où neigeant en juillet, certains
mourront peut-être de froid faute d’être chauffés chez eux, et nous aurons
peut-être une idée, au nombre des morts de l’été précédent, de la façon dont
la France est actuellement gouvernée dans notre intérêt, prête enfin au
second été canniculaire, mais à côté des réalités. C’est pourquoi il est de
notre devoir de nous imposer comme réalité contre l’erreur qui accroit de se
manifester accablant notre vie et notre potentiel dans tous les champs et à
tous les niveaux.

On nous installe en "no futur" contre l’impossible utopie ; il s’ensuit que
si nous réalisons l’atopie de l’exigence de qualité de chaque détail et de
chaque instant en tout geste de notre vie parmi les autres, en métapolitique
et pourquoi pas en métajuridique - notre droit symbolique hérité et
légitime - le futur non fatal aura probablement des chances de ressurgir, au
moins par lui-même, par hasard - loin des plans et des projets décidément
mauvais ou inutiles. Ici se trouve aussi le pays - toutes les erreurs
concourant certainement à l’hypothèse que nous sommes gérés sous une vision
globale totalitaire également inadaptée, au niveau supranational - où
l’échange symbolique entre le système électoral, les instituants et les
institués, disparaît au profit d’une nébuleuse qui révèle, en son
soubassement, l’asservissement de l’opinion pour la réalisation des seuls
projets du pouvoir. D’où l’effet que celui-ci rate tous les enjeux d’autres
préocupations que ses propres desseins extérieurs aux raisons pour
lesquelles il a été élu.

Enfin, la France est le pays où si vous n’avez pas de statut
reconnu, même si vous êtes électeur, vous n’êtes identifié ni par le
pouvoir, ni par ceux qui prétendent le contester - le smarginaux sont tous
équivalents aux sans papiers, tolérés mais illégaux - : la France de Vichy
est revenue sous les revendications corporatistes d’en bas autant que sous
les raisons d’Etat pour les lobbies d’en haut. Par exemple, si je dois crier
si fort pour me faire entendre : c’est peut-être que n’étant pas SDF et
vivant aux crochets de ma famille je suis pourtant une exclue - et le refuse
 ? Le seul moyen de s’intégrer alors est de crier plus fort que les autres ?
C’est évidemment insuffisant, il faut expliquer, s’expliquer et comment
autrement être entendu sans caution d’experts, sinon être perçu comme
activiste, ou passant à la limite de l’abus ? Alors qu’en fait, je fais
partie de gens considérant qu’ils vivent parmi les autres avec le droit d’y
débattre et de réclamer les moyens autonomes d’exister en dehors du cadre
qui ne les a pas prévus.

Nous voulons la paix sociale civile et civique, c’est pourquoi nous ne
pouvons nous soumettre à la déviance ou aau dévoiement éventuels de nos
représentants élus directement au suffrage universel, cette chance politique
(qu’il faudrait accroître du retour au comptage déductible du vote blanc ou
nul), donnant à croire représentatif de la conscience critique qui l’a mise
au pouvoir un tel Président que le nôtre, dit toujours "de la république",
dans l’inscription ancestrale d’une mission au service du peuple en
perpétuelle métamorphose.

Aussi, nous verrons bien à l’issue de ce qui aura été révélé du pouvoir par
l’affaire Battisti, soudain devenu lui aussi un marginal accru d’un
précaire, alors qu’il était mieux intégré que moi, ce qui fait l’eau de
notre actuel représentant en ses actes prochains, et ce qu’il peut encore
représenter de nous en Europe et dans le monde occidental sous l’influence
du Patriot Act, sinonnous déterritorialiser définitevement de nos solutions
possibles. De plus, l’affaire nous paraît majeure vu l’interface critique de
notre pays dans l’histoire du refuge politique, sans discontinuer depuis la
dernière guerre mondiale, notamment refuge à l’issue des dictatures établies
contre l’élection progressite des peuples, en dépit de toutes les crises,
répressions ou censures. Affaire qui en dira donc autant à son terme de nos
libertés respectives en tant que peuple de l’intérieur, vu ce que représente
Battisti et ses amis à l’issue des années de plomb en Italie, et le cas qui
en sera fait ici définitivement par monsieur Chirac et son gouvernement.

2. Nous et les autres européens
savons distinguer en toute logique des charges

A nous, n’étant que des sujets, il revient de répéter
inlassablement la règle de non trahison, tant concernant les réfugiés que
les citoyens, et en sachant pourquoi. L’affaire Battisti et des réfugiés
Italiens devrait-elle trouver une solution par le biais de démarches privées
doit nécessairement trouver une issue positive ; on ne voit pas en quoi, à
ce jour, de telles ressources ne seraient réservées qu’au profit de la
communication des lobbies et entregents du pouvoir lui-même, alors qu’on
sait l’inverse également possible, à l’exemple d’autres temps ou lieux où
certaines quêtes plénipotentiaires furent plus égalitaires et repectueuses
des droits de l’homme dans une vision matérialiste et non juridique (je ne
parle pas que de Mitterrand et des Italiens, si l’on sait comment Regis
Debray a pu revenir de sa prison Colombienne grâce à une amitié familiale
avec Malraux, influent auprès du général de Gaulle et de Georges Pompidou).

Où est la raison si l’on échappe à l’opinion rationaliste ? en fait,
l’opinion qui attribue la responsabilité de meurtres à Battisti et au nom de
laquelle contribuer à sa protection reviendrait à protéger un assassin, est
une opinion politique déguisée, et voici pourquoi :

Dans l’affaire Battisti, il n’y a pas d’assassin éprouvable, ou plutôt les
accusateurs sont autant des assassins potentiels que lui : jamais on se
saura la vérité car les dés ont été pipés par la loi sur les repentis, qui
l’ont accusé sur simple témoignage le chargeant en son absence, quand, même
en son absence toute autre preuve finalemement fut déclarée non recevable
par les juges italiens. On voit d’autre part comment le même genre de
preuve forcée par la police a finalement sauté devant la justice italienne
elle-même, il y a un mois environ, lors de la dernière procédure contre
Persichetti finalement relaxé de l’accusation - autre cas dont nous n’avons
pas su empêcher l’extradition, et par chance il se trouve que c’était moins
grave, puisque la chose n’était pas encore jugée, ou pouvait être rejugée -.
Battisti, quant à lui ayant déjà été jugé par contumace, ne peut plus jouir
d’un nouveau procès pour édifier que ce qui reste à l’accuser est
éventuellement ou réellement fondé sur de faux-témoignages.

Dans ce cadre, si on est pragmatique, on peut toujours se dire que
Battisti - le roi de l’évasion et ce n’est pas à son déshonneur mais à
mettre au compte de sa vitalité, face à de telles machines pour broyer les
preuves, dès lors qu’il fit partie de ceux qui refusèrent par principe le
système de la délation -, était à l’abri à l’Etranger, tandis que les
accusés qui n’étaient pas encore des repentis se trouvaient encore
emprisonnés sur place. Que ces derniers s’en fussent donnés à coeur joie
pour sauver leur peau est bien compréhensible, vu la peine assortissant la
responsabilité de meurtres...Tout de même : faire condamner par contumace à
la perpétuité un ancien camarade pour se laver soi-même du soupçon d’être
non seulement complice, mais présumé coupable, c’est un peu exceptionnel à
faire admettre par les citoyens avisés, comme "preuve irréfutable" en
justice républicaine, non ?

Or la Presse italienne et autres envoyés spéciaux de la Presse française ont
de nouveau convoqué le témoignage public des repentis lors de la campagne de
désinformation-information contre Battisti.

Qu’a fait Battisti contre cela depuis février en France, sinon garder sa
dignité en poursuivant de récuser le système de la délation, se contentant
de crier à son corps défendant qu’il n’était pas le chef des PAC, comme
nous-mêmes mal informés au début du mouvement solidaire, nous avions pu à
tort le lui attribuer ? Qui pourrait donc croire qu’il fut insignifiant,
dans ce qui lui était reproché, d’avoir été ou non le chef des PAC, dès lors
qu’il se donnait le mal d’informer la réalité à la radio lorsqu’il s’y
présenta après sa libération de prison, et à l’adresse des listes du soutien
 ?! Cela signifie des choses, évidemment, relatives à l’accusation. D’autre
part il n’a jamais admis d’être l’auteur de crimes de sang, et enfin il a
déclaré aux juges français qu’il refusait d’être extradé - à titre légitime
puisqu’il ne peut jouir d’un nouveau procès en Italie. Or pourquoi se
prêterait-il à la réclusion à vie alors qu’il a une famille à nourrir, et
comme il ne s’est jamais déclaré coupable ?

Mieux, certains, après avoir consulté tous les dossiers de référence le
pensent à juste titre carrément innocent. Mais l’admettre, pour l’Italie,
ficherait en l’air tout le système judiciaire de la pénalisation sous la loi
des repentis. Imaginez le nombre de prisonniers de toutes sortes emprisonnés
sous cette loi (il y a même eu des prisionniers qui se sont entretués à
cause des trahisons interpersonnelles conséquentes), puisque l’italie sans
faire de quartiers a eu l’imprudence d’appliquer aux politiques le régime
des mafieux, pour lesquels le système des repentis avait été institué et
commis, quand les juges tombaient sous les attentats payant le prix de
redonner une crédibilité honorable à l’Italie.

C’est pourquoi en Italie, il n’est d’imaginable que l’amnistie
générale des prisonniers politiques, avant d’éventuelles réformes
judiciaires, - tactiquement nous aurons autant de mal juridique à résoudre,
si nous ne parvenons pas rapidement à faire abroger la loi Perben vu les
confusions rendues manifestes par l’exemple italien -.

3. L’Italie prise à son propre piège

En Italie, il y a un engagement difficile de la justice piégée
par la loi sur les repentis et ses conséquences pénales toujours actives
pour les multiples enfermés sous des accusations diverses, déterminées ou
indéterminées politiquement. Si la seule solution honorable dans un tel
cadre infernal, est l’amnistie générale de tous les prisonniers politiques
de droite ou de gauche et quels que soient leurs délits, il reste que cela
ne changerait pas grand chose quant à certains responsables des attentats de
masse, qui à présent se trouvent déjà graciés quand l’extrême droite
parlementaire se trouve elle-même et depuis plusieurs années dans la
coalition au pouvoir ; ne parlons même pas de la démocratie chrétienne en sa
fraction séditieuse de l’ancienne loge P2, dont Berlusconi lui-même est une
émergence. De fait, l’amnistie serait essentiellement appréciable pour les
prisionniers anciens activistes de gauche et d’extrême gauche.

Or qui serait contre en réalité aujourd’hui ? Entendez bien : non pas
Berlusconi lui-même, qui pourrait y trouver encore plus de loisir
peersonnele et pour son rassemblement politique, mais la gauche
parlementaire actuelle cherchant une base populiste du côté de la base de
l’alliance de droite au pouvoir, ou voulant minimiser la concurrence
critique de la nouvelle gauche post-révolutionnaire qui n’est plus en quête
du grand soir mais de véritables réformes élargissant les chances et les
libertés, et désirant en finir avec la trace mussolinienne qui sert encore
d’entête à certains documents administratifs, par exemple le nom de
Mussolini "Duce" lui-même toujours en entête des attendus de la justice
italienne ( http://www.amnistia.net/news/articles/extrad/axchirberlus_107.htm ) - dont
ceux qui frappèrent Battisti !

Tant que l’italie n’aura pas prononcé l’amnistie attendue, en citoyens
responsables ici nous devons tout tenter pour protéger les réfugiés ;
notamment protéger ceux qui ne peuvent jouir d’un nouveau procès dit
"équitable".

On ne va pas recommencer à signifier les camps restant en présence en Italie
face au passé d’une guerre civile qui fut déclarée et reconnue par les
pouvoirs italiens eux-mêmes, on ne va pas répéter qui est au pouvoir
aujourd’hui serait-il de droit et élu - mais je cite un compte rendu sur les
cérémonies France-Italie, ces jours derniers :

" Ainsi le président français, sans "porter aucun jugement", semble convenir
que "à cette époque" il existait "une certaine passion" qui agitait
l’Italie. "Une passion", que le sénateur Giovanni Pellegrino, président de
la Commission d’enquête parlementaire italienne sur le terrorisme, a
définie, en 2000, en ces termes très précis : "En Italie s’est déroulée une
véritable guerre civile, même si elle était de basse intensité". Il faut
comprendre qu’en comparant "une guerre civile de basse intensité" à "une
passion", le président français a fait preuve, d’une certaine manière, d’une
certaine politesse vis-à-vis de son interlocuteur. Une modération dans le
ton qui ne pouvait que ravir son invité du jour, "le Cavaliere" Berlusconi,
autrefois membre de l’organisation secrète, putschiste et antirépublicaine,
vecteur essentiel de la stratégie de la tension, et connue sous le nom de
loge P2. "

(Pour le sommaire d’"amnistia" aux divers textes et documents de référence
sur la question) voir :

http://www.amnistia.net/news/default.htm

4. De l’opinion dans les forums
de la Presse en ligne

Maintenant que nous voyons les choses dans leur environnement
bien réel, mais relatif, imaginons encore que Battisti soit un menteur ;
pour commencer, ceci n’excluerait toujours pas la responsabilité possible
pour au moins un ou plusieurs meurtres par ses anciens camarades italiens,
donc n’aurait-il lui-même commis qu’un seul crime (ce n’est pas pour juger
en nombre d’horreur mais pour prendre le cas inférieur limite) : en quoi, si
le fait que des criminels potentiels libres par la loi, aujourd’hui citoyens
exemplaires en Italie ne sont plus dangereux pour la société, cela
empêcherait-il qu’un criminel potentiel ayant fait les preuves d’un parcours
citoyen exemplaire en France, pendant le même temps, ne soit pas davantage
dangereux qu’eux ? Ou alors, estime-t’on le risque à la hauteur de la
capacité de délation, non à l’épreuve de la vie ? Et si certains ne placent
pas l’éthique du côté de la délation, pensez-vous qu’ils soient pour autant
des alliés du crime ?

Il suffit de lire, par exemple, le forum de Libération sur le sujet, pour
être absolument édifié sur la capacité d’accusation émise par des citoyens
cachés sous les pseudos... non seulement capacité d’accusation des
meurtriers présumés qui ne sont pas des repentis, mais de plus capacité
d’accusation de tous ceux qui osent soutenir les présumés non repentis !
Nous les résistants, les différents sans être des mongoliens, nous sommes
tous des criminels - des terroristes - potentiels sous de tels points de
vue. Nous ne serions donc pas des électeurs comme les autres ?

Pourtant, nous sommes pourtant dans un pays non communautariste et plus
fortement républicain que démocratique où la loi de la majorité centraliste
se double du droit critique des minorités politiques - d’où l’ancien devoir
d’insoumission devant l’infamie. Entendre qu’un seul citoyen est
singulièrement habitilité à faire la critique de la majorité sans enfreindre
la loi et je le répète, cela après la Shoah et compte tenu de la minorité de
la résistance française ou de la population limitée des Justes solidaires,
face à la majorité silencieuse derrière les activistes et miliciens du
pouvoir collaborateur de Vichy, relève d’une éthique imprescriptible dans
les consciences et même si on nous en a soustrait le droit légal.

Toute la démonstration interactive politique des forums numériques, laissée
démagogiquement à disposition par la Presse, découvre le lynchage médiatique
au plus bas niveau inspiré par les grands médias qui ont animé de telles
opinion de façon intransitive, et le bon objet de la manipulation profite de
la tribune transitive dite "de gauche" pour venir y jeter son masque venu
d’ailleurs... Le modérateur "de gauche" en joue adroitement, plutôt
adroitement que gauchement ce qui ne s’accouche pas, d’ailleurs, à moins
qu’il ne soit submergé par des posts de cette tendance alors forcément, elle
émerge ?

Alors à ceux-là, me sentant soi-même innocent mais accusé soudain, à travers
ces posts infamants qui essayent d’exercer sur des gens tels que nous un
chantage pour les faire taire, ou les flétrir civiquement, je dis : "voyez
la pire des droites vu l’Histoire sous vos pseudos libérateurs des fantasmes
publics - ou ne s’agirait-il que de la maladresse de l’affect qui se libère
 ? - Attention à la fracture civique qui se réalise plus vite qu’on ne le
croit en fracture civile, dans le cours aléatoire des choses opportunes !
Vous commencez à parler en termes de camps citoyens, il y aurait les bons
citoyens, "du côté des victimes", et les mauvais citoyens "du côté des
bourreaux" - n’étant de bourreaux sous votre point de vue que du côté de
l’insoumission, jamais du côté du pouvoir (revoyez l’histoire qui vous dira
que le statut du bourreau est en place d’exécuteur symbolique de la loi ou
du pouvoir, et vous verrez de toutes façons qu’il ne pourrait y avoir de
bourreau où vous en voyez, sinon par effet de style ou "idéologiquement") ?
Et si les victimes parfois étaient les innocents présumés assassins, tant
d’erreurs judiciaires ont été commises sans que les accusés aient dessérré
les dents sinon à dire qu’ils n’étaient pas les assassins ! Vous l’ignorez ?
Vous privilégiez le droit à l’erreur judiciaire contre des citoyens
ordinaires, plutôt que contre des citoyens "repentis" ? Vous êtes du côté de
la force et de l’humiliation des peuples ? Tous les tenants de l’énigme
n’ont pas droit à la vie, à la liberté ? Contre toute éthique collective ?"

5. Quant à nous d’ici : que faisons-nous,
où sommes-nous ?

De notre côté, commençons à faire du global dans ce qui se
trouve à notre portée de détail : le symbolique (qui n’exclut personne)
revenons-y. Je veux dire une fois de plus ce que nous cache l’affaire
Battisti, puisque le choix de fond se manifeste sous cette affaire... ne la
ratons pas. Tous nos mécontentements fusionnent immédiatement dans le choix
que nous avons à faire à ce sujet, j’en suis profondément convaincue et
c’est à ce titre que je viens vous déranger, une fois de plus, convaincue
que les chances de nos futures avancées point par point sont déclarées
ouvertes à partir de cette affaire - et je dirai quelle que soit l’issue, le

niveau critique de la mobilisation aura été élevé - contre le populisme.

Si on crédibilise "ma" (cette) position symbolique, autant la parole donnée
que le pacte républicain locaux, pour être respectables au plan européen
(principe même de la population européenne comme multitude trans-nationale),
que le refus d’être sujets de l’arbitraire des revirements du droit et de la
loi, sous moultes prétextes et diverses pressions ou opportunités, alors
c’est que nous ne sommes pas une horde de lions à fouetter avant de les
faire entrer en piste. Nous sommes des lions familiers, civilisés qui
souhaitons nous faire respecter comme peuple souverain.

Si en tant que peuple républicain, on voit comme moi, comme "toi", plutôt
que tomber dans le piège de l’opinion sur l’anecdote judiciaire des
opportunités circonstancielles, des alliances européennes où les juges ne
sont plus que des exécutants opportuns jouant sur les délais, si "tu" penses
comme "moi" que perdre sur le cas Battisti et des réfugiés italiens nous
ferait encourir des risques graves quant à l’avenir de nos propres libertés
territoriales internes et externes, et si "nous" pensons aussi, quel que fut
le comportement de Battisti en Italie, que son parcours français est sans
faute, y compris son autonomie économique édifiée d’une oeuvre littéraire
autocritique, sa vie de résident accomplie de façon citoyenne et civile,
fiscalement compris, et son abstention de retournement des accusations
contre d’autres, alors "lisons" le reste...

Nous nous trouvons au moment où toute la structure symbolique héritée de la
Résistance et de la Libération à l’issue de la seconde guerre mondiale puis
après les guerres coloniales, d’égalité des droits et des chances,
s’effondre, sous le coup des nouvelles lois : disparition du pacte local du
secret professionnel, du droit du travail y compris précaire ou intermittent
(pour condition correspondant à la commutation de la société occidentale de
la production en société de services et en économie financière et de la
monnaie), de la présomption d’innocence dans le cadre de la nouvelle loi de
la justice qui autorise 48 heures de garde à vue par la police sans contact
avec les avocats, puis les juges à recueillir des aveux de présumés
criminels pour repentir par leur délation, à l’effet de leur remise de
peine,

Supression de la liberté d’expression et de communication pluralistes par
les medias, du fait de la concentration financière, de la loi sur la
sécurité liée aux accords européens délocalisés contre le terrorisme dit
Schengen II, inspirés par les Etats-Unis, avec laquelle s’harmonisent les
nouvelles lois intérieures, et celle sur l’Economie Numérique (LEN), mais de
plus disparition de la liberté d’enteprendre hors des plans attribués par
les organisations mondiales, Européennes et locales : l’affaire se résoud
simplement dès qu’on travaille par soi-même, cela commence par côuter de
l’argent au profit de l’Etat et de ses organisations para-étatiques encore
monopolistiques, avant même d’avoir rentré le premier sou de bénéfice...
Situation étrange en période de récession dont les chiffres du chomage sont
loin de donner l’amplitude réelle.

La question qui vient alors est que l’on craigne de nous voir vivre ? on
craint notre vitalité innovante et créative pour assurer notre survie sans
souffrir - du moins choisissant le territoire d’élection de notre souffrance
au travail ? On craint qu’elle ne perturbe le cours des projets du pouvoir ?
Craignant la liberté on fait le lit de la criminalité pour justifier de
favoriser la répression ? En France on ne peut se désendetter : tout argent
gagné étant immédiatement prélevé ou à un an, ne permet pas de combler une
dette acquise et rarement déductible sur le plan fiscal : sauf escroquerie,
loto, ou grands marchés.

Le tout de nous n’est aujourd’hui considérable qu’administrativement et en
termes d’intérêts des lobbies au pouvoir, sous des noms "politiques" de la
synarchie et de l’oligarchie intégrées en place, et exclusivement à leur
profit et avenir (seraient-elles aidées par quelques bureaucrates
progressistes toujours en place, ce qui rend fatal l’arrangement des choses
le plaçant hors du champ de la critique interne - apparemment inexistante
plus encore que sous Vichy, "au nom de la justesse de la loi en démocratie
qui préexista et pourvu que le droit reste sauf" - d’où l’inflation des
textes de lois)...

6. Quant à vous parmi nous - nous parmi vous :
que faites vous maintenant, que ferez-vous demain ?

Si vous considérez qu’il n’est pas possible de fonder une
constitution européenne sur de telles bases, car elles installeraient ces
faits pour acquis sous une lecture erronée de nos existences de citoyen
lambda, à l’horizon du triomphe de l’argent et du droit au profit des
machines de production financières et de leurs grands cadres, capables de
déployer et de communiquer des guerres à l’effet de ces mêmes intérêts, - quand on sait d’ores et déjà l’Europe loin de la démocratie, sauf en
diverses procédures juridiques indirectes et extrêmes, (et encore on voit
bien comment le patron du MEDEF, complice de Raffarin, proposé par Chirac
pour dégager de l’Europe la concentration de la Presse
Dassault-lagardère-Bolloré) a été accepté... -

si vous ne crédibilisez pas les rhétoriques savantes et rusées des medias
français, concentrés aujourd’hui par les mêmes marchands d’armes
constituant, très précisément, les lobbies du pouvoir en place de l’Etat
français (les mêmes pour lesquels est organisée par madame Alliot-Marie -
agent de Dassault dans le gouvernement Chirac - l’alliance de la fabrication
et la commercialisation des drones sous couvert d’agences européennes
intégrant dans la même stratégie les armes et la communication), tous à
l’assaut de l’Italie actuellement, y compris le journal "Le monde"
solidaire, qui dans sa respectabilité de bonne édification des dossiers n’en
est pas moins, par le biais de monsieur Colombani, l’allié informé de
monsieur Bolloré, tandis que ce dernier s’occupe de noyauter les meilleurs
parts financières de mediabanca, en attendant l’accès de l’argent du
Vatican, pour ne citer que cet exemple...

Quand vous sentez grouiller le monde affairiste intriqué avec les services
secrets concurrents en Afrique, y compris français bien après Focard (un des
responsables de Bolloré en Afrique se trouve être un ancien haut cadre de la
DGSE, en quoi nous ne différons en rien des structures américaines
déconstruites par Moore dans son film Fahrenheit 9/11), et le drôle de rôle
tenu par l’Algérie à ces confins...

Si vous pensez que tout cela ne nous annonce pas de beaux jours à
l’intérieur de l’hexagone, car l’objet des réformes actuelles dans de telles
perspectives est essentiellement de nous faire taire et pour ce de nous
empêcher d’exister sauf espionnés - même plus de nous faire consommer -,
nous en arrivons presque à être gênants si nous ne sommes pas riches, pas
suffisamment pour entrer dans la partie en jeu, nous coûtons trop cher au
marché (que dire de la moitié du nombre du monde émergent destiné à
disparaître ?) si vous pensez qu’une part de ces structures sera
irréversible, dans le cas ou nous les conforterions du principe
d’abdication sur notre capacité de résistance citoyenne à des questions
autres que celles de l’économie du travail, ou du dévoiement du système
électoral,

si vous pensez qu’il est temps de sortir de l’argumentation juridique,
administrative, économique, pour en réclamer des fondements non
corporatistes, parce qu’il faut élever de nouveau l’économie au niveau
politique et non l’inverse consistant à réduire la politique à l’économie et
par suite de réaliser des pouvoirs pour l’imposer, contre l’intérêt
existenciel de la jouisssance des peuples, sur terre, dont la nôtre ici,

Si vous pensez signifiant que les peuples aient raison de refuser qu’on leur
aménage de ne pouvoir que survivre, car ils veulent jouir de l’espoir de
voir possible leur propre changement... sinon ils seraient des bêtes,

Entendez par là, par exemple, que vous ne veuilliez pas que votre enfant ou
votre petit-enfant soit considéré comme associal dès le premier test de
comportement qu’il subira à trois ans, sa première fiche à suivre depuis
l’école maternelle dès l’année prochaine, et d’autre part lu par son livret
médical de santé biologique à vie installé sur la trace génétique relevée
dès la maternité, sous couvert de médecine préventive, et vous vous en
trouvant investi pour devenir son cadre obsessionnel et coupable - et
impuissant sinon pour le pire annoncé vu que vous avez toutes les chances de
participer au processus édifiant lesdits "troubles" éventuels de vos
enfants, étant son plus proche environnement...

Si vous ne voulez pas que la maladie du pouvoir gagne de sa lèpre tout notre
tissu quotidien jusque dansnotre propre maison, jusqu’à la justification du
pouvoir par la force dans les couples, quel qu’y soit le niveau de culture,
comme cela est déjà largement répandu...

Si vous ne voulez pas connaître la jeunesse en processus
collectif de suicide (taux de plus en plus élevés en Europe et notamment en
France, comme dans les pays de l’Est autrefois, on peut ajouter l’assomoir
de la drogue - le retour de l’héroïne à bon marché en France depuis moins
d’un an), ni l’économie marginale du deal comme facteur de délinquance et
d’emprisonnement élargi (toujours justifiée par l’absence de possibilité de
travail et de droit au chomage des pauvres ou d’absence de résidence
légale - ce qui est intolérable), quand ceux-la mêmes qui vendent les armes
entrent dans les marchés de la drogue au plus haut niveau ;

si vous ne voulez pas voir la prostitution devenir une autre panacée
économique assortissant la période de récession, non par goût mais par
nécessité et pour les mêmes raisons que la drogue, comme cela a dévoré Cuba
sous l’emprise de l’embargo, si vous ne voulez pas voir les pères ou les
frères devenir des proxénètes de leurs filles et de leurs soeurs, ou
l’inverse concernant les mères poussant leurs fils vers les armées, contre
les proxénètes qui en font un plus large marché (prostitution, drogue,
mercenaires)...

Alors sachez bien, de toutes façons, que ce n’est pas la répression qui
procurera les solutions, sauf pour les indicateurs de la police (d’où
l’entrée de la délation dans la nouvelle loi de justice) - mais au contraire
remplira les prisons déjà en surpopulation en France - 64 000 personnes,
certaines étant enfermées pour des larçins mineurs, qui de loin ne sont donc
pas toutes des cannibales. Tel celui qui dévora le cerveau d’un autre détenu
de service... : comment une telle horreur fut-elle possible, sans apprendre
ensuite la démission du ministre de la justice ou du ministre de l’intérieur
 ? mais n’y aura-t’il donc plus jamais d’alerte de la communauté responsable
pour acte public d’elle-même ? - épouvantable métaphore réalisée par le
passage à l’acte du fou, au moment même où on lui servait la nourriture
ordinaire prévue pour lui : mesdames et messieurs les psy à vos
interprétations... Métaphore du pouvoir de la force dévorant son peuple
laborieux ou du peuple refusant de se nourrir avec ce qu’on lui impose qui
passe à l’acte de son désir pulsionnel accru par la détention - ou cas
psychiatrique sous-estimé ? Ministres responsables non coupables - une fois
de plus ?

Si vous ne voulez pas paraphraser le Droit, comme des brebis destinées à
l’abattoir affichent la marque de leur propriétaire agraffée à leurs
oreilles... Alors il faut restaurer d’urgence la formation de l’autonomie
critique, comme le droit de réserve et de secret, autrefois acquis de la
politesse de vivre ensemble dans les écoles publiques, quand aujourd’hui ils
ne sont même plus relégués à la marge mais déjà prêts pour leur
criminalisation (les lois scélérates de la justice, de la médecine, de la
psychothérapie, de l’enseignement appelé à désigner les mauvais sujets
plutôt qu’à les former, l’appel à délation et à censure des techniciens
contre les éditeurs et les restrictions de la liberté d’expression publique
sur Internet, le déni des spécificités productives en matière de création,
etc...) ! Penser la politique en différence cadrée dans le pacte commun, par
tout citoyen héritier des révolutions modernes du XVIIIème siècle et de
l’école publique au XIXème siècle, faites pour le progrès du peuple, est le
seul avantage restant pour se reconstruire... car c’est d’abord de la pensée
virtuelle. De toutes façons, il est temps de réagir vigoureusement sur une
chose aussi simple que l’affaire Battisti à l’extrême, puisque c’est là que
le pacte symbolique pour la première fois est convié contre l’opinion, et de
marquer les différences entre le rationalisme de l’opinion, la raison de la
réflexion citoyenne, la conscience autonome au sein d’un consensus
symbolique paramédiatique - celle du pacte républicain qui nous unit en
citoyens contemporains dans le droit de la différence et la réalité
diversifiée.

Car demain, heureusement, est toujours un autre jour même pour le pouvoir.

Louise Desrenards

Toutes infos :

http://www.vialibre5.com