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Après Bush, les busheries restent.......
Publie le samedi 25 avril 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Un chercheur interdit de survol du territoire des Etats-Unis
LE MONDE | 25.04.09 | 14h21
Il y a juste une semaine, samedi 18 avril, le vol AF 438 Paris-Mexico d’Air France était contraint de se poser à Fort-de-France (Martinique) pour refaire le plein de kérosène. Une démarche inhabituelle pour un vol qui d’ordinaire s’effectue d’une seule traite en survolant les Etats-Unis.
L’origine de cet arrêt forcé est à chercher du côté des autorités américaines. Ces dernières, a révélé le site d’information en ligne Rue 89, ont purement et simplement interdit le survol de leur territoire au Boeing 777 d’Air France, sous le prétexte qu’il avait à son bord un passager figurant sur la no fly list (personnes auxquelles il est interdit de se rendre aux Etats-Unis, voire de survoler le pays) de la TSA, l’agence américaine de la sécurité des transports.
Le passager en cause, le chercheur et journaliste franco-colombien Hernando Calvo Ospina, spécialiste de Cuba et de la guérilla de gauche colombienne (FARC), auteur de plusieurs ouvrages critiques sur le rôle des Etats-Unis en Amérique centrale et collaborateur occasionnel du Monde diplomatique, a appris à cette occasion qu’il figurait sur la liste. Selon les autorités américaines, fin 2008, près de 16 000 personnes figuraient sur la selectee and no fly list.
POSSIBLE RECOURS
En principe, Hernando Calvo Ospina ne se rendant pas aux Etats-Unis, les autorités américaines n’auraient pas dû intervenir pour la simple raison qu’elles n’avaient pas à être informées de sa présence à bord de l’appareil.
Depuis le 1er février 2009, la liste des passagers de chaque vol se rendant aux Etats-Unis est automatiquement transmise aux autorités américaines. Dès réception, celles-ci contactent les compagnies pour éventuellement leur signaler la présence d’un passager indésirable sur le vol. Cette alerte est signifiée aux compagnies avant le départ du vol.
Dans le cas du Mexique, Air France applique une autre procédure, dite APIS (Advanced Passenger Information System), explique-t-on au siège de la compagnie. APIS est une procédure de sûreté qui consiste à transmettre aux autorités d’immigration de certains Etats, au moment du départ des vols, des informations concernant les passagers et les membres de l’équipage. Il s’agit des données figurant sur le passeport et des renseignements complémentaires (adresse de destination, numéro de visa...) fournis par les clients.
Une question reste pour l’instant sans réponse : comment se fait-il qu’une liste de passagers d’un vol Air France communiquée aux autorités mexicaines dans le cadre de la procédure APIS se soit retrouvée entre les mains des autorités américaines ?
Dans l’attente d’une réponse convaincante, Air France réfléchit avec la direction générale de l’aviation civile (DGAC) à un possible recours contre la TSA. "La décision de la TSA a entraîné pour la compagnie toute une série de frais. En plus du kérosène, nous avons dû acquitter des taxes d’atterrissage à Fort-de-France", explique Air France.
La compagnie met aussi en avant le "désagrément causé pour l’ensemble des passagers - quatre heures de retard sur l’horaire prévu - et les dédommagements que la compagnie a dû prendre en charge".
François Bostnavaron
Messages
1. Après Bush, les busheries restent......., 26 avril 2009, 10:52, par Albert
Ce qui m’étonne, c’est le silence des journaux télévisés sur cette affaire. Si, d’aventure, un avion transportant Bernard-Henri Lévy, Christophe Barbier ou Jacques Julliard (je prends ces noms au hasard) avait été dérouté alors qu’il s’apprêtait à survoler l’Iran, l’affaire aurait fait l’ouverture des journaux durant une semaine...