Accueil > Après le CPE, Bernard Thibault veut faire la peau au CNE

Après le CPE, Bernard Thibault veut faire la peau au CNE

Publie le lundi 24 avril 2006 par Open-Publishing

Bernard Thibault a donné lundi le ton du 48e congrès de la CGT en réclamant, dès son ouverture, l’abrogation du "contrat nouvelles embauches" (CNE).

"Nous venons de faire la peau au CPE, nous devons obtenir celle du contrat nouvelles embauches", a dit le secrétaire général de la première centrale syndicale de France, sous les applaudissements d’un millier de délégués, rassemblés à Lille jusqu’à vendredi.

"Tous les syndicats sont contre le CNE. Je propose que dans les tout prochains jours, tous les syndicats se concertent avec pour cible le contrat nouvelles embauches", a-t-il ajouté.

Bernard Thibault s’est appuyé sur la victoire syndicale contre le contrat première embauche pour défendre une nouvelle fois sa ligne d’un "syndicalisme rassemblé", à la recherche de l’unité avec les autres organisations syndicales pour faire progresser les droits des salariés.

"La mise en oeuvre de notre démarche, son déploiement dans nos syndicats est à la base du formidable succès que nous venons de remporter avec le retrait du contrat première embauche", a insisté Bernard Thibault.

"Nous avons toutes les raisons d’être fiers. Rien ne pourra ternir ce qui restera une belle page écrite par le syndicalisme français", a-t-il dit. "Ce formidable succès est celui de l’unité des lycéens, étudiants, salariés et du rassemblement de leurs organisations sur des objectifs clairs et partagés contre la flexibilité et la démolition organisée des droits sociaux."

Les principaux dirigeants des syndicats étudiants et lycéens qui ont mené le conflit anti-CPE se trouvaient dans la salle : Bruno Julliard de l’Unef, Karl Stoeckel de l’UNL et Tristan Rouquier de la Fidl.

Un millier de délégués assistent au congrès, qui devrait se conclure vendredi par la réélection de Bernard Thibault, seul candidat à sa succession, pour un troisième mandat de trois ans. Les délégués représentent les 20.000 syndicats de la confédération, ainsi que les 33 fédérations professionnelles.

http://www.liberation.fr/page.php?Article=377205