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Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme
Publie le mercredi 25 juillet 2007 par Open-Publishing13 commentaires
Charlie Hebdo saute sur l’anti-France
Intensifiant ses prêches révisionnistes, le journal de Philippe Val désigne un nouvel ennemi public : l’anticolonialisme.
Charlie Hebdo vient d’ajouter une nouvelle pièce à sa panoplie d’épouvantails. Après les pacifistes (munichois), les musulmans (barbares), les prolos (gros cons), les pro-Palestiniens (antisémites), les altermondialistes (complices de Ben Laden), les critiques des médias (adeptes de Pol Pot), les opposants à la Constitution européenne (nostalgiques de Vichy) et tout ce qui est à gauche de François Hollande (partisans du goulag), c’est au tour des anticolonialistes d’enrichir la collection des barbus-pédophiles-rouge-brun chère aux « humoristes » de la rue de Turbigo.
Le numéro du 11 juillet est largement dédié à ce fléau d’une acuité brûlante (1). Dans son éditorial, consacré à l’avocat Jacques Vergès, Philippe Val écrit : « On pourrait penser que le parcours de Vergès, de la guerre d’Algérie à la défense de Saddam Hussein, est incohérent. C’est oublier une chose : du début à la fin, de la défense des extrémistes arabes, chez lesquels il disparaît pendant plusieurs années quand on le croit au Cambodge, jusqu’à la défense de Saddam Hussein, qui lui a échappé, en passant par celle de Barbie, qui est devenu son ami, il a été l’éternel défenseur des tueurs de Juifs et l’avocat des dictateurs. »
De « mon beauf » à mon légionnaire
Si les mots ont un sens, les combattants de l’indépendance algérienne étaient donc des « tueurs de juifs ». En un mot : des nazis. Quelques pages plus loin, Daniel Leconte enfonce le clou. À la faveur d’un entretien avec Barbet Schrœder, réalisateur d’un documentaire sur Vergès, le producteur d’Arte et grand ami de Val lâche : « On voit comment la filiation se fait de l’anticolonialisme au nazisme. » Par symétrie, le colonialisme conforte la paix, la justice et la démocratie. Les auteurs du projet de loi UMP sur « l’œuvre civilisatrice » de la colonisation ne démentiraient pas ce point de vue, pas plus qu’Alain Finkielkraut, Pascal Bruckner ou Michel Sardou, l’artiste engagé du « temps béni des colonies ». Galvanisés par Nicolas Sarkozy, qui déclara durant sa campagne que la repentance pour les crimes de l’occupation française en Algérie était « une mode exécrable » dont le « seul but [était] de mettre la France en accusation », les parfumés au sable chaud ont trouvé leur feuille de liaison : Charlie Hebdo, l’organe des Lumières décomplexées.
« Cela dit, s’interroge Leconte, qui va pouvoir faire le lien entre l’attentat du Milk Bar [revendiqué par le FLN en 1956] et celui du World Trade Center s’il ne connaît pas toutes les subtilités de cette histoire ? » Le parallèle est grotesque : les combattants du FLN, quand ils posaient des bombes, le faisaient avec l’appui d’une partie appréciable, voire majoritaire, des Algériens, tandis que Ben Laden conduit des opérations terroristes sans réel soutien populaire. Les premiers luttaient pour leur indépendance, le second brandit une bannière religieuse. Au demeurant, attentat pour attentat, pourquoi ni Val ni Leconte n’évoquent-ils ceux de la résistance française sous l’occupation allemande, ou ceux du mouvement juif Haganah, telle la bombe posée contre les Britanniques en 1946 dans l’hôtel King David de Jérusalem (91 morts) ?
Mais ce serait méconnaître les « subtilités de l’histoire ». Celles-ci imposent de défendre la « culture » des lettrés attablés à la brasserie Lipp du boulevard Saint-Germain contre les hordes arabes qui ne lisent pas Spinoza, indifféremment barbares comme Val l’explique en page 3 : « Nationalistes arabes extrémistes, radicaux religieux arabes, anciens et néo-nazis ont un point commun : ils haïssent la pensée occidentale, héritière des traditions judéo-gréco-latines qui produit des valeurs comme les “droits de l’homme”. » Val se serait mordu la langue pour ne pas ajouter : et des grands intellectuels comme moi.
Notes :
1. La semaine précédente, Claude Lanzmann fustigeait dans Charlie Hebdo les anticolonialistes opposés à Israël.
Le Plan B n°9 (juillet - septembre 2007)
Messages
1. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 14:16
De plus en plus, ce canard est bon pour les chiottes (non pas même les chiottes ça risque de les boucher). Il faudrait demander à ce cher Val, ce qu’il pense des résistants français pendant la seconde guerre mondiale. Est-il d’accord pour les traiter de "terroristes", qualificatif employé à l’époque par le gouvernement collaborationniste de Vichy et par les nazis ? Cela fait bien longtemps que je ne lis plus ce truc et nous devrions être plus nombreux à en faire de même.
S@brina (grosse conne puisque prolo, d’après Charlie hebdo)
1. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 15:31
Quel dommage que ce soit devenu ça toutes ces années ou Charlie nous a accompagné ou nous l’avons accompagné....
Le plus incompréhensible c’est qu’a l’intérieur de cette rédac personne n’a l’air de la ramener.
Macum
2. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 16:43
"Le plus incompréhensible c’est qu’a l’intérieur de cette rédac personne n’a l’air de la ramener."
Il ne faut pas oublier que d’un côté, certains ont été "achetés" : Cabu et Maris devenus actionnaires de PQ Hebdo, Charb, élevé au grade de rédacteur en chef, et donc castré (pauvre Charb !). Et que de l’autre, les vieux (plus vieux que Cabu, mais pas encore actionnaires) ont complètement décroché et les jeunes ont les dents longues : Wolinski, qui a réussi la jonction Charlie-Paris Match depuis qu’il ne dessine plus que des kamikazes et des femmes à poil, Cavanna, qui devient le soutien des flics assassins (quand un jeune se fait buter par un flic, c’est de la faute au jeune !), ou le dessinateur Riss qui compare les pacifistes à des munichois (souvenez vous de 1999).
Voila pourquoi personne ne la ramène : Charlie Hebdo, l’hebdo des moutons castrés par le berger Val.
3. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 15 août 2007, 05:20
je constate avec un plaisir certain que je ne suis pas le seul "ex-lecteur" de charlie a étre dégouté par la ligne éditoriale de ce blaireau de val.
mais bon,notre avis ne doit pas trop le toucher,nous ne sommes que de pauvres et méprisables sous-prolétaires incultes,soutenant les hordes barbares et les alter-vichystes...
’fin bref,"charlie",c’est plus c’que c’était,et leur tendances "pro-establishment" sont de plus en plus détestables (mon article préféré reste quand même une daube de ce crétin de thoret,affirmant que le rap engagé n’existe pas...dead prez,saigon,public enemy,tragedy khadafy,la rumeur,casey,etc. apprécieront).
2. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 15:26
J’ai mal au coeur de lire ça. J’ai fais mes premières armes militantes au lycée, en lisant Charlie, le Canard (auquel je suis toujours fidèle) et le Diplo (fidèle aussi). J’ai abandonné la lecture de charlie en 1999 pendant la guerre du Kosovo. Val était partie prenante de l’intervention de l’OTAN au Kosovo. Contre l’écrasante majorité des rédacteurs il a imposé une ligne pro-guerre alors que le journal était de tradition pacifiste. J’ai assisté à un comité de rédaction dans les locaux de Charlie à l’époque où je faisais ma maîtrise d’Histoire (1999). Lors de ce fameux comité, le tortionnaire Philippe Val imposa, par signature, aux journalistes de ne pas critiquer et de pas aller à l’encontre de la nouvelle ligne éditoriale. Deux journalistes ont refusé cela : olivier cyran, qui fut licencié par la suite, et Mona Chollet, licenciée elle aussi. C’est donc le début des hostilités contre les arabes et les musulmans. D’ailleurs, en 2002 un certain Robert Misrahi ne fait-il pas l’apologie, en tout cas une bonne critique, de l’ouvrage d’Oriana Fallaci ? Essai carrément raciste et bien accueilli par les fascistes de Gianfranco Fini et tout le petit monde pro-israélien. Même BHL s’est mis à critiquer ses petits copains philosophes mais néanmoins camarades de connivences médiatiques.
Charlie Hebdo, ne l’oublions pas, c’est le soutien à Pierre Carles, c’est un combat anti Le Pen, bien d’autres choses, mais soyons réalistes, ce n’est plus d’actualité dans les colonnes du journal.
Je suis déçu par Charlie, et je crois qu’il faudrait que quelques journalistes connaissant assez bien le phénomène Val réalisent un travail commun pour dénoncer l’imposture de cet éditorialiste de m....
Pourquoi Val serait-il aussi médiatique dans ses diatribes anti-arabes et anti-musulmanes que nous dans notre combat contre le capital et contre l’obscurantisme néo-libéral ? Cessons de critiquer et agissons !
1. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 18:18
D’une certaine manière, c’est surtout de cela que Philippe Val vit :
Tant que les critiques contre lui ne seront qu’ordurières, cela lui donnera le seul argument dont il a besoin.
Pour lui il y a deux catégories :
– Les libéraux libres-penseurs comme lui, intellos d’elites.
– Les gros cons communisto-fascistes, le reste de l’humanité qui ne le trouve pas très spirituel.
Il est simple de voir en quoi Val s’enterre de plus en plus dans une posture "anti-con".
Par exemple, il a récemment défendu Les propos de Devedjan concernant son insulte de "salope" contre la député UDF.
Pour lui, tout ce qui est "Beauf de gauche" est ridicule et méprisable, donc tout ce qui est populaire est nul.
Il préfère donc défendre des propos de gros reacs de droite plutôt que d’admettre que le droite majoritaire a tellement bouffé l’espace médiatiaque qu’il n’y a plus de place que pour des gens comme lui, des "libres-penseurs" qui detestent la populace, ou bien la bonne grosse droite populiste personnifiée par Sarkosy actuellement.
Et il a de plus en plus de mal a cacher, a demi-mot, qu’en fait, il préfère en fait la droite sarkozyste qu’entre parenthèse il a quasiment arrêté de critiquer depuis l’election présidentielle.
Plus aucune caricature de Bush dans le journal depuis très longtemps.
Cela c’est un fait, qui permet déjà d’accuser le journal.
Pas besoin de dire que C.H. est de la merde.
Il vaut mieux je pense décrire calmement ses errements partisans.
MAIS IL FAUT POUR CELA LIRE C.H. POUR LE DETECTER ET LE CRITIQUER.
Ne pas se contenter d’insultes, car cela aide Val plutot que le contraire.
jyd.
3. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 16:42
il suffit de reprendre le mot d’ordre d’hara kiri, si vous êtes vraiment en manque "volez le", mais surtout ne soyez pas assez con pour acheter Charlie
4. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 19:43
Ah...Ca faisait longtemps qu’on avait pas eu ici des nouvelles de la bande de vieillards séniles associés à quelques arrivistes féroces qui vous ferait trouver sympa Mme DATI... Est ce que ça vaut la peine de se pencher sur ce tas de déjections ?
1. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 25 juillet 2007, 21:06
Que devient patrick Font , le complice de Val ? Val a peut-être aussi une casserole ? Les deux seuls qui avait vraiment du talent Gébé et Reiser ne sont plus là pour garder les chêvres-feuilles, vertes caca d’oies !
Marcel
2. Font et Val, 26 juillet 2007, 06:09
C’était en 75 ou 76, Font et Val en spectacle à Clermont-Ferrand.
A cette époque, il y avait à Clermont des comités actifs (dont beaucoup dans le sein du Mouvement Ecologiste Clermontois) : Naussac, Larzac, nucléaire, bouffe bio... on y lisait "la Gueule ouverte" et Charlie Hebdo, aussi.
Je suis allée voir Font et Val avec mon petit de 6 ans. Au début c’était assez drôle. Puis ils se sont mis à parodier les militaires du Larzac et à caricaturer les paysans et les militants. Gros cons de parisiens avec leurs gros sabots ! La salle est devenue glaciale. Mon mouflet, profitant de silence suite à une vanne vaseuse, annonce de sa voix claironnante : "T’es con" - le môme, radieux d’être applaudi...
Les comiques troupiers ont du arrêter la représentation. Ils se sont assis sur le bord de la scène et ont essayé d’ouvrir un débat avec ce public de ploucs.
Le Charlie Hebdo post Hara-Kiri Hebdo m’a sauvée pendant des années. J’ai arrêté quand Val est arrivé. Je garde en mémoire son mépris pour la piétaille.
Mamie Rose
5. Charlie sans la chocolaterie c’est nul à ch..., 26 juillet 2007, 00:46
Charlie Brown est si pâle à force de s’être faire blanchir la peau que tous le croirait blanc...
Val s’enfonce, de l’anarchie il est passé à la défense de l’oligarchie, on comprend mieux que Nicolas (celui qui vend du pinard mais n’en boit pas) l’ait défendu pour l’affaire des reproductions de dessins se moquant des extrémistes islamistes.
Le Rouge-Gorge
6. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 26 juillet 2007, 14:54
Il y a historiquement une erreur de taille : le FLN n’a rien à voir avec Al Qaeda. On peut même affirmer que l’un et l’autre sont ennemis. Le FLN trouve son identité dans le nationalisme algérien. C’est un mouvement essentiellement laïc, comme le fut et le reste le parti Baas de M. Saddam Hussein. Les terroristes prônent un internationalisme musulman, islamiste, autour de la notion de retour au Califat. MM. Hussein et Ben Laden se détestaient. La bêtise ambiante de ces penseurs néo-conservateurs produit un effet dévastateur pour la paix mondiale : la réunion de ces mouvements au départ antagonistes. Vous avez dit crétins ? C’est le point commun entre MM. Bush, Val et Ben Laden.
7. Après une digestion difficile la viscère de Charlie balance le paquet sur l’anticolonialisme, 26 juillet 2007, 17:21
"....ou ceux du mouvement juif Haganah, telle la bombe posée contre les Britanniques en 1946 dans l’hôtel King David de Jérusalem (91 morts) ?"
Non, c’est un attentat de l’Irgoun (dirigée par Begin et Shamir).