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Argentine : un point sur les mobilisations

Publie le samedi 21 février 2004 par Open-Publishing

Jeudi 19 février, à partir de 10 h, plusieurs organisations de chômeurs
couperont les principaux accès de la ville de Buenos Aires pour la
restitution de 250 000 plans de travail (sorte de CES) et contre la
nouvelle réforme du droit du travail. Ces actions se déroulent au moment
où le gouvernement est en négociation avec le FMI au sujet de la dette
publique et adopte une posture de fermeté, en particulier sur la réduction
de 75 % de ses créances détenues par des investisseurs étrangers.

Mème si à plusieurs reprises, Kirchner a affirmé qu’il se refusait à
réprimer les piqueteros, il affirme tout de même vouloir garantir la
liberté de circulation ! Après un mois de janvier très calme, les
mobilisations se succèdent. Durant six jours deux organisations piqueteras
(MIJD et MST) ont occupé le hall du ministère du travail avec grève de la
faim de leurs dirigeants pour protester contre la supression des 250 000
plans sociaux. A cette occasion, plusieurs organisations de piqueteros ont
réitéré leur soutien au gouvernement en accusant la partie « dure » du
mouvement d’être à la recherche d’une répression pour « jouer les martyrs.
 » Le 13 fevrier plusieurs milliers de piqueteros ont manifeste dans la
capitale pour la satisfaction des revendications.

La position gouvernementale n’empêche pas la répression de s’exprimer.
Celle ci est particulièrement importante et systématique dans la province
de Salta (région de gisements pétroliers et gaziers). En moins d’un an se
sont produit quatre opérations policières se soldant par des arrestations,
une durant les élections présidentielles de mai 2003 et trois durant la
gestion de Kirchner. Jose « Pepino » Fernandez, le référent de l’UTD
(Union des Travailleurs sans emploi) de Mosconi, principale organisation
de piqueteros de Salta, a été, pour sa part, arrêté à trois reprise. Les
piqueteros réalisaient un campement face à l’entreprise pétrolière « 
Refinor » -récemment acquise par l’entreprise brésilienne Petrogas- à
Campo Durán, à 60 kilomètres de General Mosconi, en bloquant les entrées
et les sorties des camions. L’action exigeait l’accomplissement de la
promesse assumée par le gouvernement national en novembre 2003 de payer
39.500 pesos (80 000 francs) d’indemnisations de licenciement. Les
manifestants réclamaient également la re-étatisation de YPF et le contrôle
ouvrier de l’entreprise.

Dans un autre registre, face aux problèmes de logements, deux
organisations de chômeurs luttent actuellement pour l’octroi de terrains.
Un de ces mouvements (MTR) campent depuis une semaine sur la place de Mai
(face au palais présidentiel), l’autre occupe un terrain et est en attente
de réponse officielle.

Buenos Aires - 17 février 2004
santelmo@no-log.org

Je tacherai durant mon séjour de faire un point régulier d’information.
Celles et ceux intéressé(e)s pour le recevoir directement, contactez moi á
l’adresse ci dessus.