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Arrestation de la sociologue Gwenola Ricordeau

Publie le mercredi 4 juin 2008 par Open-Publishing
13 commentaires

Gwenola Ricordeau a été arrêtée mardi 3 juin vers 6H00 à son domicile parisien par la gendarmerie de Rennes.

On vient d’apprendre que la sociologue et militante anticarcérale Gwenola Ricordeau a été arrêtée mardi 3 juin à son domicile parisien par des gendarmes venus spécialement de Rennes, dans le cadre d’une commission rogatoire délivrée par un juge de Rennes. D’après la gendarmerie de Rennes, elle serait mise en examen pour "destruction violente" et aurait été placée en garde à vue à Paris.

Gwenola Ricordeau était invitée mercredi 4 juin sur France Culture pour parler de son livre "Les détenus et leurs proches, solidarités et sentiments à l’ombre des murs", publié au mois d’avril aux éditions Autrement.

Pas plus d’informations pour le moment.

Toutes les initiatives de soutien sont les bienvenues.

Messages

  • Des précisions sont les bienvenues, sur quoi elle travaille exactement, des coordonnées pour se mobiliser, etc.

  • ...On reproche donc à Gwénola Ricordeau la diffusion d’écrits : elle comparaîtra donc devant la 17e chambre du Tribunal de Grande Instance de Paris, celle qui juge les délits de presse et les délits d’opinion.

    Gwénola Ricordeau est sociologue, spécialiste du monde carcéral. Lors de ses procès, elle défendra l’absence de diffamation envers l’Administration Pénitentiaire, puisque de nombreux cas de tabassages par les ERIS ont été évoqués par la presse (Libération, 28.05.2004, CQFD, 07.2004), confirmés par le Comité de Prévention de la Torture (CPT, juin 2003) ou la Commission Nationale de Déontologie de la Sécurité (rapport Truche, Le Nouvel Observateur, 05.01.2005) et dénoncés par des syndicats ou des associations (SNEPAP-FSU, Act Up, Observatoire International des Prisons, Ban Public, etc.).

  • C’est vrai je pense qu’il serait bon pour la société qu’on entende toutes ces voix des prisons, pas seulement les souffrances vécues mais aussi leurs points de vue sur l’incarcération comme punition

  • COMMUNIQUE

    Paris, le mercredi 4 juin 2008

    RASSEMBLEMENT POUR LA LIBERATION DE GWENOLA RICORDEAU

    L’arrestation de Gwenola Ricordeau constitue de la part des autorités une provocation grossière totalement inadmissible. En arrêtant Gwenola Ricordeau, c’est à la liberté d’expression que le gouvernement s’attaque aujourd’hui. Par conséquent, nous exigeons la libération immédiate de Gwenola Ricordeau et l’arrêt de toute poursuite judiciaire à son encontre.

    Un premier rassemblement a eu lieu mercredi 4 juin place Saint-Michel.

    Compte tenu de la gravité de l’accusation portée à son encontre, Gwenola Ricordeau risque d’être placée en détention préventive à l’issu de sa garde à vue, qui doit prendre fin jeudi 5 juin à 7H00 du matin. Si elle n’est pas libérée dans la journée de jeudi, elle devra être présentée à un juge des libertés qui pourra décider de la faire emprisonner le soir-même.

    Nous appelons donc à un nouveau rassemblement jeudi 5 juin à 13H30 devant le Palais de justice de Paris, sur l’île de la Cité.

    Le Collectif universitaire

    • Et pourquoi pas avec les chercheurs, demain matin, à 11 heures, dans le 13 ème ?

      Entre le démantèlement du CNRS et la remise en question de la Liberté d’expression d’un prof de Sorbonne, je ne vois qu’une seule chose : une attaque contre l’intelligence.

      Ce qui arrange bien ceux qui n’en ont pas ... de quoi tenir un siège, bien longtemps.

      Repris d’un autre site :
      Le rendez-vous est à 11h sur l’esplanade des Grands Moulins du campus Paris Rive Gauche (Métro Bibliothèque François Mitterand), voir plan : http://tinyurl.com/4l8lht

      La division en petits problèmes, fait règner ceux qui restent unis, même pour soutenir leurs conneries.

    • Gwenola Ricordeau a été libérée aux environs de 21H00.

      Le rassemblement prévu ce jeudi devant le Palais de justice est donc annulé.

      Cette affaire reste néanmoins scandaleuse.

    • OUI. C’était encore une tentative

  • Tentative ou ballon d’essai pour voir les réactions en arrêtant une personnalité scientifique connue, est-ce que ce ne serait un nouveau type d’attaque contre la démocratie je m’interroge