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Article de "la montagne" sur les étudiants en grève à Clermont
Publie le mercredi 25 mars 2009 par Open-Publishing1 commentaire
Huit semaines qu’ils se battent contre les réformes. Lassés des manifs classiques, les étudiants font désormais dans l’action coup-de-poing. Le rectorat en a fait les frais ce mardi, occupé durant 6 longues heures.
« On lève le camp mais le combat continue ! ». 14 h 30, hier, au rectorat. Après six longues heures d’occupation, les étudiants sortent enfin, sous les acclamations de leurs camarades. Pas mécontents, bien au contraire, de cette action coup-de-poing qui a pris tout le monde par surprise... à commencer par eux-mêmes.
C’est qu’il n’était pas du tout question, au départ, d’envahir le rectorat. Le fameux coup-de-poing devait simplement consister à bloquer les entrées, pendant une heure, lors de l’arrivée des personnels. Mais de fil en aiguille...
Radicaliser le mouvement
À 8 h 15, le plan initial se met en place. Une quarantaine d’étudiants et quelques enseignants-chercheurs prennent position devant les portes, où ils déploient leurs banderoles « L’université ne cèdera pas ». « À partir du mouvement où les moyens normaux du dialogue sont épuisés, oui, il faut radicaliser le mouvement », explique en aparté Catherine Rioux, l’un des fers de lance de la mobilisation.
Elle ne croit pas si bien dire. Un quart d’heure plus tard, une dizaine d’étudiants parviennent à rentrer dans le bâtiment. Le reste de la troupe leur emboîte bientôt le pas et c’est toute une chorale qui se met à chanter, au beau milier de la cour intérieure : « Un régiment d’étudiants déclare la guerre au ministère... ».
Mais l’ambiance est plutôt pacifique. Jusqu’à 10 h 30, du moins, quand un cortège d’étudiants arrive de l’autre côté des grilles. Les occupants veulent leur ouvrir les portes, mais des personnels du rectorat s’interposent. L’une d’elle sera très légèrement blessée au front dans la bousculade.
Les esprits s’apaisent vite, toutefois, et le recteur Gérard Besson propose de recevoir une délégation. La longue entrevue (une heure et demie) ne mettra forcément personne d’accord. « C’est dommage, ils ne voient que les côtés négatifs [des réformes], alors qu’il y a des garde-fous partout », explique le recteur en sortant. Tout en se rassurant : « Une quarantaine de personnes, sur un bassin de 41.000 étudiants, ça ne représente pas une majorité ».
Messages
1. article de lamontagne sur les etudiants en greve à clermont, 25 mars 2009, 15:45
Les actions de "coup-de-poing" c’est toujours inattendu et ça frappe les esprits !
Pécresse a tort ou trop d’orgueil pour reconnaître qu’elle a failli !