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Assemblée des délégués des sections. intervention section de Béziers rue Voltaire
Publie le jeudi 20 décembre 2007 par Open-Publishing3 commentaires
Paris 8 et 9 décembre 2007 Assemblée des délégués des sections.
Mandat de Paul Barbazange, section de Béziers, rue Voltaire, fédération de l’Hérault
(n’a pu être prononcé en séance pleinière)
Le mandat de le section de Béziers est d’informer notre assemblée sur la situation dans notre section. A ce jour, un groupe minoritaire de camarades a décidé de créer sur le Biterrois une section concurrente de la section de Béziers, sur le même territoire dans un premier temps, puis maintenant sur celui de trois sections. La question dépasse largement les limites territoriales car Jean Claude Gayssot est avec Jean Louis Bousquet secrétaire fédéral maître d’oeuvre de cette démarche. Je ne rentrerai pas dans les détails.
Respectueuse des statuts votés lors du dernier congrès, l’assemblée de section a saisi la commission des conflits.
Mesurons ce qui se passe. Ce n’est pas comme cela que nous pourrons construire du « commun », que nous pourrons « construire ensemble ».
Depuis des années un groupe de camarades, minoritaires à chaque scrutin, jamais plus de 30 % des suffrages, s’organise à côté au lieu de participer aux débats de l’organisation dont ils sont membres et même dirigeants élus.
Dans un même mouvement nous avons d’abord vécu la constitution d’un réseau du XXI ème siècle et la désertion par ses membres du comité de section où ils avaient été régulièrement élus. Maintenant, c’est la création à l’intérieur du parti d’une organisation au moment où Jean Claude Gayssot au niveau national est l’un des principaux promoteurs de l’idée de créer une « nouvelle force » comme il le souligne sortant de la « matrice » .
A Béziers, il l’a fait ! contre l’avis des 70% de communistes de sa section qui estiment que le Parti Communiste à un avenir, que le communisme français n’est pas né en 1917, ni même au congrès de Tours ; pas plus qu’il n’est mort avec l’effondrement du bloc socialiste, qui ambitionnent de continuer à participer au mouvement idéologique multi-séculaire pour l’émancipation des exploités, qui se définissent comme communistes, anticapitalistes et rassembleurs. Quelles que soient les difficultés nous pouvons construire sur ces trois piliers.
J’insisterai sur la question du rassemblement en m’appuyant là aussi sur l’expérience locale en cours. Nous travaillons à la construction d’une liste municipale à la gauche de celle qui est verrouillée par le parti socialiste.
Nous voulons regrouper la gauche du NON, la gauche anticapitaliste dans sa diversité. Les obstacles sont grands, d’abord le poids électoral du social libéralisme et son corollaire d’abstention dans les couches populaires faute d’espoir ! Nous devons aussi faire face aux amertumes nées de l’échec du rassemblement anti-libéral aux présidentielles. Nous travaillons cependant à réussir à Béziers ce qui a échoué au présidentielles : l’unité anticapitaliste à la gauche des socio-libéraux.
Rien ne dit que nous y arriverons complètement. Mais nous n’abdiquerons pas. Une minorité de camarades a choisi de partir dès le premier tour sur la liste social-libérale. C’est une nouvelle confirmation d’un choix stratégique. Nous estimons qu’il anéantit toute perspective de rassemblement sortant du cadre d’un bipartisme à l’anglo-saxonne.
La majorité des dirigeants du PS est aujourd’hui pour le traité Sarkozy ; Pascal Lamy du PS dirige l’OMC et D. Strauss Kahn un temps présidentiable PS a été nommé avec la bénédiction de Sarkozy à la présidence du FMI. Cela ne suffit-il pas ?
Les exploités français qu’ils soient en lutte ou non comprennent tout cela. Ils ont simplement besoin d’en débattre et de trouver comme nous, avec nous, une autre solution. Les exploités ont besoin pour cela d’un Parti Communiste héritier de l’histoire de leurs luttes.
Puis qu’il me reste une seconde, il y a 100 ans en 1907, les mutinés du 17ème de ligne défilaient crosse en l’air entre Agde et Béziers. La musique du régiment jouait l’Internationale. Montéhus a popularisé cette mutinerie de conscrits. Lénine a plusieurs fois rappelé son admiration pour ces « mutinés du temps de paix ». Aucun d‘entre eux par la force des choses n’était membre du PCF. Et pourtant nous sommes leurs héritiers.
La bourgeoisie hérite de ses châteaux, des usines. Nous avons nous un autre héritage bien plus précieux, celui des luttes anticapitalistes, nous en sommes fiers, nous le ferons fructifier.
Messages
1. Assemblée des délégués des sections. intervention section de Béziers rue Voltaire, 20 décembre 2007, 18:21
Comment se fait-il que cette déclaration n’ai pas pu être faite en scéance plénière des 8/9 décembre ?
C’est affligeant.
C’est un exemple de ce que je pense depuis 1972 : c’est à cause de beaucoup (trop) d’élus du PC, obnubilés par les mandats internes et externes, que le déclin du PC a été facilité.
La droite et la social-démocratie ont trouvé auprès d’eux des alliés, assoiffés de pouvoirs de petits bouffons, bien calés dans la démocratie capitaliste occidentale.
Ce triste "ancien ministre - bien retraité" continue donc à malfaire, en toute impunité occidentale...
JLL-64
1. Assemblée des délégués des sections. intervention section de Béziers rue Voltaire, 20 décembre 2007, 20:02
Le carriérisme est très certainement en effet une des raisons de l’abandon de la lutte de classes. Et c’est aussi lui qui provoque ce que certains appellent "la crise du politique". Les élus d’un parti communiste doivent être des représentants, des porte-voix et non des notables, même drapés dans un langage de gôche. Il faut en finir vite, très vite, avec l’inamovibilité. Il faut en finir avec la fonction dirigeante d’individus qui finissent toujours par exercer un pouvoir personnel. Les seuls décideurs doivent être les adhérents et non ceux qui se désignent durablement pour parler en leur nom. Pour mettre à bas le capitalisme, inventons une démocratie neuve, qui soit à la hauteur du combat. Finissons en avec les élus-notables. Inventons avec les gens une manière collective d’assurer les mandats, à tous les niveaux.
Bravo et courage les camarades de Béziers
Jck
2. Assemblée des délégués des sections. intervention section de Béziers rue Voltaire, 21 décembre 2007, 16:02
C’est parce qu’elle était trop concrète, pas assez éthérée...
Copas