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Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP
Publie le dimanche 2 décembre 2007 par Open-Publishing21 commentaires

Défense des régimes "spéciaux" : la direction du PCF en dessous du service minimum.
L’autre volet du processus de liquidation du PCF.
Par Stéphane Auriol, membre du Conseil national, secrétaire du Collectif-PCF-RATP-Bus
A l’approche de l’assemblée "extraordinaire" des délégués de sections du PCF les 8 et 9 décembre, je voudrais attirer l’attention sur la lutte pour la défense des régimes "spéciaux". Elle se poursuit même si la grève est suspendue. Cette bataille illustre la gravité pour l’avenir du Parti, comme pour le pays de la ligne d’effacement que la direction du PCF tente de continuer à imposer et la nécessité de ne pas laisser faire.
Pour Sarkozy et le MEDEF, la casse des régimes spéciaux de retraite est la "mère de toutes les (contre)-réformes".
C’est en effet le verrou à faire sauter pour engager la suite du démantèlement de l’ensemble du système de retraite solidaire conquis à la Libération, pour mettre en concurrence et privatiser le service public de la SNCF et de la RATP. Il s’agit aussi pour le pouvoir de mettre au pas les salariés qui ont montré la plus forte capacité de mobilisation et de résistance à sa politique.
Autant dire que c’est une bataille politique capitale aussi bien pour Sarkozy que pour nous.
Les responsabilités du PCF sont très importantes. Il a été à l’origine de ces conquêtes sociales et qu’il continue à représenter un point de repère important dans ces entreprises publiques, SNCF, RATP, EDF et GDF. Malgré la casse des cellules d’entreprise, il reste aussi des milliers de communistes salariés de ces services publics qui pourraient constituer une force considérable pour mener la contre-offensive idéologique.
Les responsabilités du PCF sont d’autant plus grandes que, sur ce sujet comme sur toutes les luttes cruciales du moment, le PS a choisi son camp et ne s’oppose pas à Sarkozy. L’absence de perspective d’alternative politique « à gauche » pèse très lourdement sur la lutte.
C’est peu de dire que la direction du PCF n’est pas à la hauteur. Si les milliers de grévistes ne remarquent pas l’existence du PCF, des dirigeants du PCF, ce n’est pas seulement de la faute des media. Ils n’ont pas choisi de s’engager dans cette lutte, comme ils ont choisit d’abandonner le terrain de la lutte des classes en général.
A l’été, à l’automne 2006, avec quelques autres camarades, nous n’avons cessé d’intervenir au Conseil national pour que le Parti engage nationalement une grande campagne contre la privatisation de GDF et nous avons alerté sur la privatisation rampante de la RATP. Nous l’avons informé de l’activité de notre collectif pour la combattre.
Le sujet de préoccupation quasi-unique de la direction était alors la constitution des « collectifs antilibéraux pour les candidatures aux élections ».
A plusieurs reprises, face aux attaques du gouvernement, j’ai insisté sur l’enjeu politique primordial que constitue la question des retraites des entreprises publiques. La seule réponse que j’ai obtenue a été de m’expliquer de façon agressive que je faisais du syndicalisme « bis » et qu’il était plus important de constituer un « collectif antilibéral » large. Si large qu’il incluait des responsables des syndicats partisans des décrets que nous combattons et que l’on a vu le résultat électoral en terme de rassemblement ! La défense des régimes spécifiques a été absente de la campagne de Marie-George Buffet alors que leur remise en cause était un thème récurrent de la campagne des principaux candidats.
Depuis l’élection de Sarkozy, notamment à la Fête de l’Huma, la direction du PCF persévère et s’englue délibérément dans la constitution de « comités de riposte » avec le PS. Comment pourrait-on riposter ensemble sur la question des régimes spéciaux ? Tous les leaders du PS, même ceux qui jouent à en être l’aile « gauche », Emmanuelli et Fabius, approuvent une remise en cause des régimes « spéciaux » et l’allongement de la durée de cotisation.
On ne doit pas s’étonner après cela que le PCF soit ignoré sinon disqualifié dans le mouvement. Depuis le déclenchement du mouvement, la direction du Parti refuse toujours d’en faire une lutte majeure dans les entreprises et dans le pays. Juste quelques expressions superficielles, sur des positions imprécises. Défendre les régimes « spéciaux » en expliquant que c’est une question marginale ou bien qu’ils ne se fondent uniquement sur la pénibilité, ce n’est pas souligner les enjeux majeurs qui sont autant de points de convergence. Où est la bataille nationale du PCF pour le retour aux 37,5 annuités pour tous ?
C’est bien de dire aux travailleurs qu’on est « à leurs côtés » mais les communistes n’ont pas à être « aux côtés » de ceux qui luttent, mais parmi ceux qui luttent. Ce n’est pas qu’une question de mots.
Mener la bataille politique à l’entreprise, ce n’est pas non plus s’aligner sur les positions des appareils syndicaux, comme se borne à le faire la direction. Il est pleinement justifié que chacun soit à sa place. L’enjeu politique exige une position politique.
La direction fait le choix lourd de conséquences de laisser le champ libre à d’autres organisations politiques qui ne veulent pas ou sont incapables de mener la bataille « anticapitaliste » nécessaire et dont la préoccupation historique a été de combattre et d’affaiblir le PCF.
Ce n’est pas aujourd’hui que je découvre la stratégie de mutation-liquidation du Parti qu’illustre la situation actuelle. Elle présente deux aspects : d’un côté laisser dépérir le parti à la base, en supprimant les cellules, en privant d’impulsion les sections, en abandonnant le terrain de lutte et le point de vue de classe ; de l’autre côté préparer au sommet la recomposition politique et la disparition du Parti.
Notre riposte doit s’effectuer, de façon indissociable, sur ces deux plans.
A la RATP, notre collectif PCF-RATP-BUS, qui existe depuis 2003, a pris l’initiative depuis 8 mois d’une large pétition pour le maintien de notre régime de retraite et pour l’abrogation des décrets qui « l’adossent » au régime général. Avec 4000 signatures dans l’entreprise, nous avons contribué à préparer le mouvement actuel sur un plan politique. Evidemment nous sommes au cœur de la lutte dans nos dépôts et ateliers. Nous faisons regagner de l’influence au Parti dépôt par dépôt sur la seule base utile pour les agents qui se battent : la lutte des classes.
De l’autre côté, notre collectif s’exprime et s’associe aux initiatives visant à faire apparaître largement la perspective d’un maintien du PCF et d’un retour à sa raison d’être. Les termes du débat se sont encore clarifiés depuis les présidentielles. Ceux qui ont mis en œuvre la stratégie qui a mené au naufrage ne cachent plus leur volonté de faire disparaître le Parti lui-même. Ils ont fixé le congrès de 2008 comme date butoir et l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre comme étape. Nous devons faire capoter cet ordre du jour et finir de disqualifier la direction liquidatrice. Communistes de la RATP, nous y contribuerons. Plus que jamais, remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes !
Extrait de http://pcf-ratp-bus.over-blog.com/
Messages
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 12:15
Entièrement d’accord avec ces camarades.
Je suis un salarié communiste qui a combattu au jour le jour pendant les grèves les régurgitation de la presse aux bottes par ses collègues.
J’ai porté sur le lieu de travail cette parole de dire EN QUOI leur bataille était celle de tous.
Et ça a fonctionné, j’ai retourné des opinions.
La preuve donc que le militantisme sur le lieu de travail est PLUS QUE JAMAIS nécessaire face au rouleau compresseur télé-radio -gratuits qui bourrent le crâne de la classe salariée et leur font prendre des vessies pour des lanternes.
Courage, ça ne peut de toute façon pas continuer comme ça.
On est OBLIGÉ d’y arriver.
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 12:18
il serait souhaitable de connaitre l’identité politique des redacteurs. Le PCF , du début à la fin du mouvement de greve l’a soutenu, pâr sa presse, par son militantisme aussi, par les analyses qu’il proposait au sujet de la question des retraites.Nous payons les divisions entretenues par l’extreme gauche et qui ont conduit à la victoire de sarkozy
2. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 13:18
Sont vraiment très fort les "troskystes" ou "Guévariste" y a plus de Maoiste depuis 20 ans.. Leur complôt s’avance inéxorablement... Et pôvre PCF en subit les conséquences, lui qui à une/des ligne(s) politique(s) si claires si rassembleuse !!!
Comment faire pour se débarasser de l’extrème gauche ????
Lire au second degré
MarcoGentilly (militant LCRdepuis 2000, au PCF de 1976 à 1999)
3. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 13:41
ah, certes ! Mme Buffet s’est prononcé pour "le retour au 37.5années"mais tout comme Messieurs Hollande, Chérèque et Sarkozy elle reprend à son compte le "constat partagé" cher à la collaboration de classe , de prétendus "déficits" et milite pour la recherche de nouveaux modes de financement des retraites (et de la Sécu par ailleurs). Les bourgeois disent ’il y a déficit" et tous leurs collaborateurs disent " il y a déficit". Mensonge, Mme Buffet : l’ACOSS (agence centrale des organismes de Sécu) prévoit 30 milliards d’euros d’exonérations des "charges" au bénéfice des patrons, combien d’emplois donc de cotisants à la Poste, à la SNCF etc depuis 15 ans ? En tout cas 200 milliards d’exonération depuis la signature du traité de Maastricht. Tout se rejoint, et la question de la politique européenne concentre tous les enjeux de la lutte des classes dont les retraites sont un des éléments particuliers et d’une importance globale. Alors que la "gauche" continue de vouloir chercher des solutions "face à la montée des déficits" pour éviter de poser la seule question face au capitalisme : "assez de mensonges, cessez le hold up permanent, restituer l’argent des salaires pour la retraite, pour la Sécu ".
question subsidiaire : ça aurait été mieux avec Ségo la grande Ouitiste ?
Dylan 31
2. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 13:26
Depuis l’élection de Sarkozy, notamment à la Fête de l’Huma, la direction du PCF persévère et s’englue délibérément dans la constitution de « comités de riposte » avec le PS. Comment pourrait-on riposter ensemble sur la question des régimes spéciaux ? Tous les leaders du PS, même ceux qui jouent à en être l’aile « gauche », Emmanuelli et Fabius, approuvent une remise en cause des régimes « spéciaux » et l’allongement de la durée de cotisation.
C’est bien de dire aux travailleurs qu’on est « à leurs côtés » mais les communistes n’ont pas à être « aux côtés » de ceux qui luttent, mais parmi ceux qui luttent. Ce n’est pas qu’une question de mots.
Mener la bataille politique à l’entreprise, ce n’est pas non plus s’aligner sur les positions des appareils syndicaux, comme se borne à le faire la direction. Il est pleinement justifié que chacun soit à sa place. L’enjeu politique exige une position politique.
Et bien, une partie de l’essentiel est dit. C’est une orientation politique qui se dessine là. Elle est claire et permet d’avancer.
Seul désaccord :
La direction fait le choix lourd de conséquences de laisser le champ libre à d’autres organisations politiques qui ne veulent pas ou sont incapables de mener la bataille « anticapitaliste » nécessaire et dont la préoccupation historique a été de combattre et d’affaiblir le PCF.
En clair LO et LCR, et des courants dans SUD, voir des anars de la CNT, qui ne sont nullement responsables de la situation du PCF dans les entreprises et de son affaiblissement. Ce sont au contraire des alliés pour mener bataille contre Sarko, au concret dans les entreprises. Assumer toutes ses responsabilités et le courant communiste attirera à lui les autres courants qui sont restés fidèles aux travailleurs et surtout parmi eux .
Les militants politiques ont à dire dans un mouvement , une association, un syndicat, ils ne sont pas en dehors... et ne sont pas sans avis. Ils mènent au contraire des batailles pour unifier les travailleurs, qu’ils prennent confiance en eux, qu’ils développent la démocratie ouvrière et l’habitude au contrôle des travailleurs.
Ils ont à dire et à proposer pour orienter les travailleurs vers une bataille résolue, ils ont à dire sur la division syndicale (qu’ils ne doivent pas entériner comme ça , mais essayer de dépasser par des propositions qui mettent sous contrôle la fragmentation, la division et l’indiscipline des directions syndicales), ils ont à dire sur les revendications et notre défense (37,5 ans pour tous, 60 ans, retraite pleine) ils ont à dire sur le projet politique (quels objectifs, comment faire pour que les travailleurs contrôlent leurs entreprises), ils ont à dire sur les alliances politiques (s’allier, parmi les travailleurs, avec ceux qui ne s’alignent pas sur l’ultra-libéralisme ).
Là, ça fait un moment qu’on voit la mobilisation, depuis des années, des médias pro-capitalistes, une propagande en faveur des attaques qui finalement arrivent.
La droite prépare depuis longtemps ses attaques et mène la préparation d’artillerie nécessaire à ses agressions. Face à cela , plane l’irrésolution , la gauche réelle reste dans un coin du ring , obsédée pour l’essentiel par des courses aux postes électifs, occupée à passer des compromis suicidaires avec des forces ayant quitté le combat de la gauche...
A des distances astronomiques de l’essentiel, dans les entreprises, la jeunesse. De batailles politiques menées nationalement, méthodiquement, ...
Les travailleurs au PCF sont donc face aux nécessités : Ne plus attendre plus pour mettre en œuvre la politique que vous défendez, nécessité fait loi, développer l’organisation, le réseau, pour mener la politique désirée, avec l’aval du parti ou sans.
Les premiers mois de 2008 seront marqués par une nouvelle attaque sur toutes les retraites et sur le code du travail, pendant que les partis seront obsédés par les municipales ! et par le plus mauvais côté de la lorgnette.
Le virage, la mise en ordre de bataille c’est maintenant, ...
Fraternellement,
Copas
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 15:54
Copas...Des camarades ragent devant un certain immobilisme d’une direction nationale divisée.Pourtant le mouvement populaire se met en marche et se développe malgré les compromis ou compromissions .Les attaques de la droite seront stoppées et leurs mesures seront anéanties,supprimées et remplacées par les nôtres.Le travail à la base se poursuit,les cellules recommencent à se réunir,la parole des militants s’affranchit de la "bonne parole" venue d’en haut.J’ai proposé à notre assemblée générale de section la fin d’une direction leader-médiatique de la section au national pour la remplacer par des porte-paroles diversifiés et compétents donnant des "signes forts" à la population comme l’a si bien dit notre camarade claude Bernardi.J’ai aussi proposé des "Assises du Communisme" ,lancés de la capitale,organisées dans les villes et entreprises dés 2008 pour redonner du mordant et du souffle à cette belle idée libératrice .
Bien entendu il ne faut pas attendre le Congrès 2008 pour remuer une direction aux abois,discrèditée par ses erreurs stratégiques.Le Conseil National doit voler en éclats,remplacé par des militants révolutionnaires capables de mobiliser le peuple contre le capitalisme en réunissant toutes les énergies communistes où qu’elles se trouvent .
Voir plus loin ce que je propose en réponse au camarade de seine et marne.
bernard SARTON,section d’Aubagne
3. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 19:08
LE PARTI COMMUNISTE : POURQUOI ATTENDRE ?
(Contribution personnelle de Bernard LAMIRAND) http://ber60.over-blog.com/
Cette semaine, j’ai participé à plusieurs reprises à des débats de préparation de l’assemblée nationale des communistes qui se tiendra les 8 et 9 décembre à la Défense.
Je suis devenu dubitatif sur cette convocation et son but.
J’ai cru que nous allions commencer, avec cette assemblée, à prendre un certain nombre d’orientations et de décisions que nous aurions peaufinées jusqu’au congrès de 2008, seul habilité à donner une orientation définitive.
Je me suis trompé.
On m’a clairement fait comprendre au niveau départemental que ce n’était pas le but et que statutairement cela n’était pas possible.
Et pourtant, nous venons de connaître un processus démocratique exceptionnel avec des réunions et assemblées de sections avec des débats d’une grande richesse comme j’ai vécu à l’assemblée des communistes de Montataire.
Les sections ne seraient-elles pas habilitées à prendre des premières décisions ?
C’est pourtant notre creuset démocratique.
Cette assemblée nationale ne viserait qu’à un premier échange pour analyser l’évolution de la société, caractériser les stratégies libérales et les ripostes nécessaires face à la politique sarkosienne et poursuivre ses débats jusqu’au congrès fin 2008.
Etait-ce si nécessaire de nous réunir pour en rester là ?
Ne va-t-on pas encore une fois décevoir les communistes ?
Donc les assemblées de section ne serait qu’un galop d’essai, un moyen de recenser toutes nos imperfections et de réfléchir à notre projet communiste et à ce que pourraient être nos combats du vingt et unième siècle.
Et une commission est chargée de rédiger un projet de mandat à partir des assemblées de sections.
Ce mandat serait soumis à l’assemblée nationale des sections.
Dans sa mouture actuelle, il serait présenté au conseil national cette semaine ; ce projet de mandat dresse un état de nos erreurs, manques, insuffisances, propositions et projets et des réalités auxquelles nous sommes confrontées.
Il annonce la nécessité de ripostes face à la politique sarkosienne : heureusement !
Il préconise d’approfondir notre analyse de la société capitaliste : tant mieux !
De pousser la réflexion sur le rassemblement à gauche, d’envisager les formes que pourraient prendre d’éventuelles évolutions : comment ?
Il fixe pour l’année 2008 l’engagement autonome des communistes dans ce travail : ouf !
L’assemblée nationale des sections représentée par un ou plusieurs délégués (es) selon son nombre d’adhérents (es) est donc une rencontre pour échanger, poursuivre le débat, expertiser et mener des actions temporelles.
Discours d’une clarté éblouissante (sic), pour ceux qui en ont marre des demi-mesures et du clair- obscur qui règne dans notre parti depuis un certain temps.
Ainsi, les communistes qui ont beaucoup discuté et qui tiennent au devenir de leur parti devraient laisser suspendu pendant un an encore ce débat sur « faut-il encore un parti communiste où faut-il le larguer ».
Une singulière façon de dynamiser les communistes en pleine période électorale.
Pendant ce temps, par divers canaux ; je suis internaute ; des camarades, ont l’intention de pousser le débat pour la création d’une nouvelle organisation qu’ils voudraient voir apparaître, comme une donnée incontournable et ces camarades n’hésitent même plus à s’organiser entre eux, à apparaître à part, comme ils l’ont fait pendant la campagne présidentielle en menant campagne contre la candidate du parti.
Où va-t-on ?
La clarté voudrait que soit levé immédiatement ce doute qu’on laissera planer sur le devenir de notre parti tout au long de l’année 2008.
Croient-on que c’est le meilleur chemin pour nous redynamiser en laissant suspendu pendant un an l’existence où pas du PCF.
J’ai lu ces derniers temps des camarades qui se prononcent pour l’existence du parti communiste, pour travailler un communisme du 21eme siècle, pour travailler à un rassemblement où les choses seront claires : celui d’un rassemblement anticapitaliste et de transformation sociale mettant en échec la donne libérale.
La clarté voudrait, à mon avis tout à fait personnel, que l’assemblée nationale des communistes lève au moins cet hypothèque « l’existence du parti communiste » pour travailler sereinement et adopter au congrès les décisions qui s’imposent pour tourner une page d’une communisme français et en ouvrir une nouvelle avec le peuple.
Bernard LAMIRAND
4. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 2 décembre 2007, 23:18
l’émancipation des travailleurs sera l’oeuvre des travailleurs eux-memes ! ....je ne comprends pas qu’un secrétaire de section puisse mettre en cause le parti qui n’a aucune responsabilité dans la direction de la lutte pour le maintien des régimes spéciaux !! d’autant que -sur ce combat,le pcf est absolument clair, ainsi que l’huma !!! je pense qu’il ne faut pas confondre le niveau des débats contre la liquidation du parti -pronée par certains dirigeants ,avec l’autonomie compléte des sections locales qui-partout en france,disposent de toute leur liberté pour participer aux luttes de leur choix !!! assez de délégations de pouvoir,camarades,assumons nos choix,il est trop facile d’accuser sans cesse des "soi disants directions",agissez !!! jc vanbervesseles ;
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 08:19
Claire comme le comité riposte par exemple ????
Y a du boulot encore....
L’expérimentation des groupes de communistes dans les entreprises est une bonne chose, mais à condition que la ligne du parti qui les porte dégage un champ orienté vers une direction. Là c’est plutôt tout et son contraire. Ca devrait être des batailles de terrain , de cette expérimentation dans un cadre orienté , que devrait remonter la ligne politique du PCF . Il n’en est rien. Rien ne se fait d’une façon organisée sur la démocratie unificatrice de lutte, rien ne se fait sur la question de la division syndicale, peu de choses sont faites pour préparer les prochaines batailles, qui sont inifiment plus importantes que de se battre pour 3 mangeoires aux municipales, l’irrésolution est aux commandes....
Mais les entreprises ne sont plus le problème d’une partie de l’appareil, apparemment.
J’invite donc communistes du dedans comme du dehors de ne pas attendre pour mettre en place et en fonction l’orientation politique nécessaire pour aider à l’unité démocratique des travailleurs dans leurs batailles contre Sarko et la bourgeoisie, de développer des liens de coopération horizontalement si le Parti ne le fait pas, à rejeter les alliances avec ceux qui combattent les conquêtes des travailleurs et avec ceux qui sont au mieux mous du genou, de se saisir des campagnes électorales que comme lieux de propagande et d’aide aux mobilisations sociales.
La bataille politique démarre maintenant et n’attend pas . Elle n’est pas celle des municipales , qui ne doivent être utilisées que comme appui au mouvement social et son développement.
Les prochaines épreuves se précipitent à grands pas. Sarko, lui, met en place son plan, et n’attend pas telle ou telle conférence sur le communisme du 30eme siècle, d’autant plus lointain qu’on reste dans l’abstrait.
Copas
5. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 10:58
Je partage tout à fait ce qui est exprimé dans cet article par nos camarades de la RATP.
Je leur dis merci et bravo.
En plus, quand ça vient de cellule d’entreprises ou de quartiers, ça a encore plus de force (ou une
autre force, due à une autre "légitimité", celle de la base ) que n’importe quel communiqué "directionnel".
Je signale au "pisse-froid" anonyme qui demande soi disant innocemment quelle est la tendance dont sont issue ces rédacteurs, qu’il le sait très bien s’il est allé regarder le blog des camarades . Et j’ai envie de lui dire : ET ALORS ?!
Le PCF n’est il pas aux mains de chefs de courants aujourd’hui ? Et depuis longtemps ? Et ne sont-ils pas les pires ?
Enfin,au lieu d’avancer masqué le soi disant "camarades "qui procède par insinuations devrait y aller franco. Ca sera plus rapide. Bref.
100% d’accord avec les camarades.
Sur ce qui dit Bernard LAMIRAN, j’irais encore plus loin et qui recoupe à mon avis ce qu’expriment les camarades de la RATP :
– J’ai rapidement cessé de croire à l’effet magique des 8 et 9 décembre prochain - quand j’a i lu le "questionnaire" et vu qu’il était adressé à des camarades INDIVIDUELLEMENT, et non aux cellules, qui sont supposées être la base d’orga’ de notre parti, je me suis dit que ça partait d’emblée en couilles.
– On arrosait ça avec le brouillard et le flou qui entouraient les préparatifs, la forme etc...tout en nous disant que au fond , tout ces détails de forme ça n’avait pas d’importance, puisqu’aucune "décision n’allait être prise".
– Pourtant, on nous disait aussi que cette AGE (qui était avant "congrès extraordinaire" ) devait définir un mandat pour la direction pour 2008....Alors si ça ce n’était pas une décision...
– Et puis on lisait les comptes rendus de comité de "pilotage", les rapports au CN, aux conseils fédéraux etc...et tout devenait très clair au fond.
– Cette "AGE" ne va servir A RIEN en effet. Toutes les contributions auront été écrites en vain ou presque. Pn a même réussi à faire gober à la majorité d’entre nous que c’était NORMAL qu’il y ait des non adhérents qui particiepent à ces 2 jours... Purée, on est tombés bien bas...
– Ou plus exactement , cette AGE ne va servir qu’à une seule chose ( comme j’ai essayé de l’expliquer à certains camarades qui , malheureusement, ont pris l’habitude de se faire enfiler ) :
La direction va compter ses troupes.
Point barre. Pour nous , militants "avertis", ce ne sera que la poursuite du processus de liquidation, pour elle c’est un point d’étape fondamental qu’elle vient d’ores et déjà de gagner (raison pour laquelle la direction semble reprendre du poil de la bête ces derniers jours.)
Elle va voir si elle peut compter sur le légitimisme chevillé au corps de 80 % des camarades, à leur confiance aveugle dans les "chefs" et les "apparatchiks", sur leur relatif découragement pour les intrigues d’appareil aussi. Elle va vérifier si on lui envoie bien les siens, ceux et celles qui ne la mettront nullement en danger et vont cautionner, parfois à leur insu, toutes leurs tentatives de dissolution.
L’AGE du 8 et 9 décembre 2007 , c’est une prise de température, c’est tout. La température est parfaitement bonne pour qu’on achève ce parti.
C’est une erreur de croire que la direction est écartelée entre des soi disant "orthodoxes" ou identitaires" et des "liquidateurs". d’une part il faudrait s’assurer que tous ceux qu’on appelle "nostalgiques" ou "orthodoxes" en sont bien ;-) d’autre part , s’assurer que la direction est bien tiraillée.
Moi je crois qu’elle ne l’est pas - tout ce que je vois depuis la fin de la campagne présidentielle (qui a été une parenthèse, une sorte de mise entre guillemets) dit le contraire, à commencer je le répète, par le rapport au CN de MGB du 22 juin.
Je passe sur le fait qu’en continuant à adopter ouvertement ce comportement de "foutage de gueule manifeste", le PCF contribue à peaufiner son image de "parti comme les autres" et donc, à écœurer les citoyens de la politique comme "mode d’agir" révolutionnaire parmi d’autres.
Comme disait Lacan : "Tout est écrit, il suffit de SAVOIR lire".
Voilà pourquoi non pas nous la base mais LA DIRECTION DU PCF est INAUDIBLE dans les luttes sociales, INAUDIBLE sur la question du traité européen, INAUDIBLE sur la question des municipales et de la trahison consommée du PS, INAUDIBLE sur la question des banlieues, INAUDIBLE sur le combat contre Sarkozy.
INAUDIBLE sur PRESQUE TOUT du début à la fin.
INAUDIBLE et donc GRANDEMENT RESPONSABLE.
Ce ne sont pas du tout des "erreurs" ou des "mauvais choix". Ce sont des VOLONTES POLITIQUES.
A voir si les militants vont se réveiller une fois qu’ils auront eu la preuve de ces manœuvres après les 8 et 9 décembre 2007 ou si ils vont se réveiller avant - ou jamais....
Quoi qu’il en soit je voudrais que d’ores et déjà nous regardions loin et devant, comme des communistes que nous sommes : à supposer que ce parti meure prochainement (ce qui est, de nos jours, une option crédible), NOUS, nous ne serons pas morts, au contraire.
La mort du communisme comme horizon, comme hypothèse, ne se décrète pas non plus. Il nous faudra plus de temps pour ne retrouver et nous reconstituer en org’ de masse certes, mais NOUS SERONS TOUJOURS LA.
Et nous ne laisserons pas faire, y compris nos anciens "camarades" qui aurons tenté de nous brader, il y aura toujours des hommes et des femmes qui croient en la révolution, qui croient que le capitalisme n’est qu’une étape de l’histoire humaine qui peut être dépassée , qui croient en la fraternité comme principe de vie et qui pensent que Marx est toujours d’actualité.
A bon entendeur.
LA Louve
6. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 11:18
J’en repasse une couche pour celles et ceux qui n’ont pas encore tout à fait compris...C’est instructif.
La Louve
http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=56822
"Réunion du Conseil départemental du PCF-Paris et des délégués des sections à l’assemblée extraordinaire des 8 et 9 décembre, Samedi 1er décembre 2007
Intervention de Josette Gawsewitch au nom de la section du PCF Paris 15ème
De quoi nous invite-t-on à discuter aujourd’hui ? De tout sauf de ce qui l’équipe dirigeante du Parti veut faire avaliser à l’Assemblée « extraordinaire » des 8 et 9 décembre. C’est en effet seulement mardi prochain, 4 décembre que le CN adoptera le projet de « mandat pour le congrès de fin 2008 » qui sera soumis au vote.
Dans ces conditions, la direction de notre section a décidé de convoquer une assemblée des communistes le 5 pour que les adhérents puissent se prononcer un peu plus en connaissance de cause. Notre dernière assemblée s’est élevée contre les décisions du Conseil national des 6 et 7 octobre et s’est ralliée à l’unanimité à l’appel « Pas d’avenir sans PCF – nous ne voulons pas que le PCF se saborde mais qu’il retrouve sa raison d’être ».
L’assemblée « extraordinaire », nouvelle dénomination du « congrès extraordinaire », est une vaste supercherie destinée à donner à l’opinion publique, aux media et aux communistes eux-mêmes l’illusion d’une consultation interne.
Comme je l’ai dit, la base de discussion ne sera communiquée que mercredi. Le déroulement de l’Assemblée elle-même ne laisse aux 1800 participants que deux plages de 3 heures de discussion générale, le reste du temps étant consacré aux débats en « ruches » et aux « personnalités » non communistes. Ce n’est plus la règle des « 3 minutes » de temps de parole, ce sera la règle des « 12 secondes » ou plutôt de la sélection des intervenants par la tribune.
Enfin, le choix de rassembler des délégués directement désignés par les sections relève d’un calcul rapidement identifiable. On les présentera comme l’émanation de la base du Parti alors que ce sera tout le contraire.
Des centaines de sections n’existent quasiment plus que sur le papier avec quelques adhérents.
L es directions départementales vont pouvoir désigner directement leur délégué unique.
Pour la majorité des sections, le choix d’un délégué par tranche de 200 adhérents permet d’éliminer les opposants dans la plupart des cas.
Enfin dans les sections de banlieue, les effectifs affichés s’envolent laissant voir des délégations nombreuses et « blindées ». Des sections annoncent plus de 1000 sinon 2000 adhérents, de 10 à 20 fois le nombre de ceux qui se sont exprimés au 33ème congrès…
A propos, faisons un peu attention à Paris ! Marie-George Buffet a rassemblé 11000 voix. On lit dans la presse que notre fédération compterait 4000 adhérents. Tout ce qui est excessif devient insignifiant !
Toutes ces procédures antistatutaires et antidémocratiques ont un objectif : poursuivre et mener jusqu’au bout, malgré et contre les communistes, la stratégie de liquidation du PCF.
Nous ne reprochons à personne de penser que le PCF n’a plus de raison d’être, qu’il est une erreur de l’Histoire. Mais ceux qui le disent, l’écrivent ne peuvent pas s’accrocher à la tête du Parti, en être ses porte-parole.
Sinon c’est un putsch !
Après le naufrage électoral de cette année, la moindre des choses était que la direction remette ses mandats en jeu et soumette son bilan aux communistes.
Il est éloquent. Le recul électoral et le recul de notre organisation ne sont pas le résultat d’une fatalité historique. C’est trop facile !
8 ans après la Chute du Mur, le Parti, notamment ses organisations de base, faisait 10% et venait de jouer un rôle déterminant dans le conflit de novembre-décembre 95. Après 5 ans de participation au gouvernement de « gauche plurielle », après le congrès de Martigues et le démantèlement des cellules, Hue tombe à 3%. La poursuite de la stratégie d’effacement de notre identité, d’abandon de nos structures militantes, de reniements de nos positions a conduit nationalement au 1,9 de Buffet, heureusement contre-balancé par une relative résistance localement. Voilà des faits !
Les derniers mots du relevé de décisions du dernier CN indiquent l’objectif final de la direction en place : « faire émerger un nouveau parti ». Sans doute une « chose » comme disent les Italiens confrontés au même choix d’effacement des partenaires du PGE. L’assemblée « extraordinaire » doit le mettre à l’ordre du jour du congrès de fin 2008, conditionner les esprits à cette perspective.
C’est anti-statutaire. C’est inacceptable !
De partout monte le refus de la disparition de leur parti. Notre section s’exprime et s’exprimera dans ce sens, contribuera à faire la démonstration publique que les communistes ne laisseront pas leur parti disparaître.
Le PCF a un avenir ! Pour le monde du travail en France, nous ne pouvons concevoir un avenir sans PCF. Faire capoter l’ordre du jour prévu pour le congrès de 2008 et l’assemblée est donc une priorité et un préalable.
Mais ce n’est pas suffisant. Garder le nom de PCF mais abandonner toute la base théorique, l’organisation historique et la raison d’être du Parti, jouer les « taxidermistes », n’est pas plus satisfaisant. Laisser perdurer la stratégie qui coule le parti pas davantage.
Dans la période intense de lutte que nous vivons, l’effacement se poursuit, laissant la place dans l’opinion publique à d’autres organisations qui n’ont ni l’histoire, ni l’efficacité du PCF, tant redoutée par le patronat. Quelle discrétion de notre direction sur la défense des régimes spéciaux de retraite, déjà exclue de la campagne des présidentielles ! Quelle absurdité de s’enferrer dans des comités de « riposte » avec le PS dont les positions sur tous les sujets cruciaux ne s’opposent pas à Sarkozy. Où sont les grandes campagnes nationales contre les privatisations, pour la défense du financement de la sécurité sociale… ?
La manifestation du 27 octobre, à l’initiative des fédérations du Nord et du Pas-de-Calais a fait la démonstration du rôle que doit jouer le Parti et de la capacité de mobilisation, encore importante des militants. La direction ne veut pas les faire vivre. Notre section s’associe à toutes les organisations du Parti qui les feront vivre.
Un moment ou un autre, les dirigeants disqualifiés devront partir !
Toutes ces urgences ne nous font pas perdre de vue la nécessité d’une réflexion sur l’Histoire du Parti, sur les évolutions du capitalisme, sur la mondialisation. Pour nous, elles ne mettent pas en cause nos « fondamentaux » théoriques. Que le congrès de 2008 affronte ces questions, qu’elles soient discutées profondément d’ici là, est naturel et important mais pas dans un processus de liquidation !
Pour être des « révolutionnaires de notre temps », nous devons rester fidèles au choix fondateur et fécond de 1920 de rompre avec le réformisme et la pratique d’aménagement du capitalisme, résister à la dérive idéologique à droite, prolonger la théorie et à l’organisation révolutionnaires du PCF. Pour reprendre un titre connu : « remettons le PCF sur les rails de la lutte des classes ! ».
De : josette Gawsewitch
dimanche 2 décembre 2007"
http://bellaciao.org/fr/?page=article&id_article=56822
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 16:34
Les camarades de la RATP, eux, au moins sont à la PRODUCTION, comme on disait DE MON TEMPS, et AMBITIONNENT ( bande d’ambitieux, va ) rien moins que de faire REELLEMENT leur DEVOIR d’AGENTS de SERVICE PUBLIC, à savoir la SATISFACTION des BESOINS de leurs CONGENERES ( quelle que soit par ailleurs la dégaine des dits congénères ). Ce qui devrait leur donner bien plus que de la LEGITIMITE : DES DROITS, et je dirai meme, LES droits DE leurs DEVOIRS. NON MAIS. Amitiés aux camarades et gros poutous aux " camaradesses ". Vieux stal borné.
2. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 18:41
zooooooooooooooooouuuuuuuuuuuuuuuu VSB :
Les camarades de la RATP, eux, au moins sont à la PRODUCTION,
Aux commandes les travailleurs ! Aux commandes et à la représentation des partis !
Les travailleurs et les entreprises sont au cœur , au centre, de la société, si on pense que c’est la lutte de classe qui fait l’histoire il faut bien admettre que le cœur de la bataille est là, l’enjeu est là, ...et pas à l’assemblée nationale ni dans les divers postes électifs qui ne sont qu’appuis dans la bataille , qu’appuis pour aider à la montée en puissance autonome des travailleurs.
Les travailleurs ce n’est pas un front parmi d’autres , la lutte de classes ce n’est pas un front parmi d’autres mais c’est là où se noue l’orientation de la société. Elle est au cœur du fonctionnement d’un parti révolutionnaire dans ses structures, ses batailles et son orientation de fond.
Ca n’a rien à voir avec la question nécessaire d’attirer toutes les intelligences de la société, des gens de toutes classes et conditions du moment qu’ils font choix de leurs destins d’êtres humains, ni des nécessités de lutter sur tous les autres champs (égalités, écologie, etc), mais c’est l’axe, le centre et la colonne vertébrale.
Copas
3. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 22:28
Hé oui, mon petit père Cop, l’extorsion de la force de travail, c’est pas sur la planète Mars qu’elle se fait. Et si tu veux en extraire la substantifique moelle, c’est pas Star Gate qu’il faut visionner. Vieux stal borné.
7. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 3 décembre 2007, 18:41
la liquidation est en marche ; même si la dénomination communiste reste ; le parti ne sera plus qu’une coquille vide . le processus engagé depuis longtemps touche a sa fin . je pense quand même que pas mal de camarades ont mis du temps a réaliser . pour autant ce n’est pas la fin du monde ; les conditions existent ; tant au niveau organisation ; qu’au niveau politique ; pour continuer le combat anti capitaliste ; et montrer qu’il est urgent d’aller vers le socialisme . d’où la nécessite que renaisse un parti communiste digne de ce nom . sam 82 .
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 00:18
Je crois aussi que la direction actuelle du PCF mène au naufrage. Il y a les liquidateurs qui avancent clairement (comme disait la Louve) et les apparatchiks qui avancent comme un bateau ivre et ne connaissent rien d’autre, l’ayant pratiqué toute leur vie (sauf les enfants de Marie qui sont de la dernière averse), que l’alliance affaiblissante, la course éperdue aux postes électifs à tout prix.
Entre les deux courants, l’alliance est objective et mène au même endroit : le renoncement et la disparition. Par contre les outils ne sont pas les mêmes. Ceux qui avancent à visage ouvert, pour remplacer le PCF par autre chose (entre ralliements au PS et recherche éperdue d’armées méxicaines) et la direction qui joue de la soumission et de la loyauté d’appareil pour fermer la gueule aux militants pour poursuivre une bataille de postes électifs soumettant tout le reste à cela, il y a un même point d’arrivée.
Converser avec ces deux courants qui vont au même endroit (suicide, intégration au PS ou flanc-garde style radical de gauche du PS, club de gauche, ou autre pour conserver quelques maroquins ) ressort d’argumentations différentes.
Par contre ce qui fait l’âme du courant communiste au PCF ne peut se reconnaitre ni dans l’un ni dans l’autre des courants. Sa seule faiblesse (outre ses divisions à l’image de l’histoire) c’est de se faire mener par le bout du nez de la loyauté vers le boucher.
Le réflexe d’unité , de forteresse, est toujours utilisé par les manœuvres d’appareil pour stériliser la parole et le redressement, faire taire les oppositions de la base, empêcher qu’elles se constituent en alternative .
Pourtant : les tâches d’organisation et de lutte ne sont pas si difficilement déterminables, ni les frontières d’alliance (s’allier avec des TCIstes, non ! et ce n’est pas une question de nombres de postes...).
Copas
2. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 10:01
Mon très cher Copas je n’aurais mieux résumé la situation - c’est tout à fait cela.
Liquidateurs- apparatchiks, même combat ! (et en plus, avec les mêmes vieilles méthodes au fond, c’est ça qui est fou !!)
Bref, comme dit aussi Sam82, si nous "perdons" le PCF ( ce qui je crois va arriver à moins qu’une bande de courageux ne les putsche ce week end... oulalala je vais encore me faire taper sur les doigts par les chefs...) donc, si nous "perdons" le PCF, nous irons ailleurs, autrement.. Beaucoup de petites bases sont déjà prêtes.
Mais nous ne les laisserons pas survivre en tout cas - on fera pas la même erreur qu’avec le PS.
Comptez sur nous pour débarrasser le plancher de la gauche et ne pas les laisser exister "prétendument" sur cette partie de l’échiquier en usurpant une étiquette .
3. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 11:18
Nous ne perdrons pas le PCF et nous n’irons certainement pas ailleurs. Je ne sais pas ce qui se passera ce week end. Mais je sais que des courageux il y en aura et j’espère que nous arriverons à faire trembler ces fossoyeurs d’idéal. C’est eux qui finiront par partir et honteux de surcroît. Et pas d’inquiétude, enfin si, mais bon... nous arriverons à remettre à l’ordre du jour les abandons d’hier. Nous reconstruirons le parti communiste et nous le remettrons sur les rails de la lutte des classes. Il faut y croire. Je n’oublie pas que le parti est né parce que des femmes et des hommes ont su, à un moment donné dans l’histoire, mettre en commun leurs rêves.
Si le désespoir est contagieux, l’espoir et le rêve le sont aussi. La fatalité n’existe pas. S’il faut tout recommencer, soit, nous recommencerons mais pas sans ce formidable outil que personne ne nous prendra, le parti communiste.
Salut fraternel
Elena P
4. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 17:08
Salut Elena
Ce n’est ni du fatalisme ni du désespoir ni de la paranoïa mais un bref constat, assez sec.
Je te parie qu’on ne changera rien en tout cas rien de ce qu’il faudra changer parce que 70 % des camarades n’ont pas encore compris pour quoi nous en étions là et continuent à croire au piège "liquidateurs-direction-orthodoxes".
Là où "ils" ont échoué, nos "chefs" qui se passent et se repassent les manettes depuis 20 ans, ils ne voudraient surtout pas que "nous" prenions le risque de réussir, car l’échec actuel du mouovement deviendrait alors aussi LE LEUR - pour l’instant , c’est celui de l’URSS, du Mur de Berlin, du communisme, de Staline ,de Mao , de Castro etc etc et on s’amuse à faire croire que les Idées marchent toutes seules et que les Hommes n’y sont pour rien....
Voilà, donc tant que la majorité du PCF n’aura pas intégré ça, ça ne changera pas - sauf à la marge et donc, très insuffisamment.
Pour te convaincre si besoin : fais un test dans une section "normale" - c à d non "courantiste" - , lève toi et critique la direction du Parti en demandant la démission de ladite direction, et raconte nous comment ça s’est passé et quelles ont été les réactions...
Enfin, je suis de tout cœur avec toi, bien sûr.
La Louve
8. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 14:27
Je partage le contenu de cet article. Voir la contribution des postiers communistes du 13 sur le site du PCF. Pour autant je reste persuadé que nous nous mettons trop de batons dans les roues. Je m’explique, n’avons nous pas trop tendance à attendre que le parti nous propose des tracts, que nous ne distribuons que rarement ; alors que nous devons être à l’initiative de notre propre communication dans les entreprises en rapport avec le vécu des salariés. Notre section a distribué ses propres tracts (environ 5 à 600 par distribution) et l’accueil des salariés a toujours été bon. Quant au contenu nous n’avons jamais demandé l’avis de quiconque. Pour autant nous ne sommes pas démagogiques, en prenant comme repère la lutte des classes, nous passons rarement à côté.
Je pense donc que l’avenir de la pensée communiste passe par une organisation révolutionnaire sur les lieux d’exploitation. Car c’est sur les lieux d’exploitation que la guerre a été déclarée aux salariés. Par ailleurs je pense qu’il est fondamental de réfléchir la relation salarié - élu-es, et d’envisager de changer de société par un autre moyen que l’électoralisme et de faire de la lutte unitaire et offensive le moyen de changer.
Il y en assez de laisser croire que les luttes ne seraient que syndicales et non politiques. Nous devons nous exprimer dans les luttes.
J Claude PCF Marseille
1. Assemblée extraordinaire du PCF - vue de l’expérience de la lutte à la RATP, 4 décembre 2007, 15:46
Hé oui, mon povre Monsieur, les cellules communistes là ou le capital extorque la force de travail, c’était une idée léniniste, ça. C’est pour ça que déjà fin des années 70, les cellules d’entreprise étaient déjà minoritaires par rapport aux cellules de quartier, en attendant de presque disparaitre et d’etre remplacées par des sections. Mais soyons sérieux, dix mille bonnes femmes ( plus quelques petits vieux comme moi ) qui disent " non " seront toujours plus efficaces qu’un seul général qui dit " non ", mais qui fait copain avec ceux qui disent " oui ". Quoique quand une nana me dit " oui ", je dis pas " non ", m’enfin......HA HA HA HI HI HI HO HO HO. Vieux stal borné.