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Attac : les adhérents approuvent à 60% le principe d’une co-présidence
Publie le dimanche 11 décembre 2005 par Open-Publishing3 commentaires
Les adhérents de l’association altermondialiste Attac, dont la direction actuelle est vivement contestée en interne, ont approuvé samedi à près de 60% des voix une résolution posant le principe d’une co-présidence du mouvement, a-t-on appris auprès d’Attac.
Les adhérents d’Attac sont réunis samedi et dimanche à la Roche-sur-Foron (Haute-Savoie) pour une assemblée générale, dans un climat de fortes tensions internes. A l’origine, cette assemblée générale devait donner lieu au renouvellement du conseil d’administration, mais devant les "divergences d’orientation" qui se sont fait jour au sein du mouvement, ce renouvellement a été reporté à mi-2006.
Les adhérents étaient appelés à se prononcer sur une série de résolutions dont deux, soutenues par les opposants à la direction, jettent les bases d’une réforme des statuts.
La résolution sur un nouvel équilibre entre la représentation des fondateurs du mouvement et celle des "membres actifs" a été approuvée par 72,14% des votants et celle posant le principe d’une co-présidence d’Attac a recueilli 59,03% des voix.
Le texte sur les orientations futures du mouvement a été approuvé par 65,87% des voix, avec un taux d’abstention élevé, de près de 15%.
Le principe de l’incompatibilité entre la candidature à une élection ou le soutien à un candidat et l’appartenance à un organisme dirigeant d’Attac a, quant à lui, été adopté à 76,86% des voix.
Un observateur du mouvement a noté qu’il était très rare qu’une résolution soit adoptée à moins de 85%, y voyant un signe des vifs débats internes.
Interrogé par l’AFP, le président d’Attac, Jacques Nikonoff, opposé à la co-présidence, a jugé que le vote sur le sujet avait "finalement peu de sens", car il portait sur un principe et non sur des personnes.
Il a également estimé que la direction actuelle avait été confortée par d’autres votes samedi, portant notamment sur son rapport d’activité (approuvé à 87,7%) et sur une condamnation quasi-unanime d’un portrait virulent de M. Nikonoff paru dans le Monde.
Parmi les opposants à la direction, Pierre Khalfa, a jugé cette série de votes "très positives".
"L’enjeu maintenant est de réformer les statuts de façon consensuelle et de ne pas en faire un objet d’affrontements internes", a-t-il déclaré.
L’association altermondialiste, qui compte 25.000 adhérents est traversée depuis plusieurs mois par des tensions internes portant à la fois sur son engagement politique lors de la présidentielle de 2007 et sur le mode de désignation de ses dirigeants.
M. Nikonoff, dont le "style de direction" est jugé "bureaucratique et autoritaire" par ses opposants, doit faire face à la fronde de membres fondateurs comme la FSU (fonctionnaires), Solidaires ou le Centre de recherche et d’information pour le développement (Crid). (AFP)
Messages
1. > Attac : les adhérents approuvent à 60% le principe d’une co-présidence, 11 décembre 2005, 23:14
Ah non vous n’avez pas vous y mettre vous aussi, moi qui pensais que vous étiez le seul vrai contre pouvoir, et bien voila .. VOUS allez vous aussi nous sortir une synthése.. au secours ..
il va falloir que je me soigne de nouveau... bof
Nicole
1. > Attac : discours de cloture de jacques Nokonoff, 12 décembre 2005, 12:03
INTERVENTION DE CLOTURE DE JACQUES NIKONOFF
PRESIDENT D’ATTAC
A L’ASSEMBLEE GENERALE D’ATTAC
LE 11 DECEMBRE 2005
LA ROCHE-SUR-FORON (74)
http://www.france.attac.org/a5812
Cher(e)s ami(e)s et cher(e)s camarades,
Nous serons unanimes pour remercier tout particulièrement les militants d’Attac 74 qui ont organisé un si remarquable accueil. Qu’il s’agisse des transports, de l’hébergement, des repas, des locaux : tout aura été parfait. Je ne parle même pas de la soirée « tartiflette » et musique d’hier soir qui fut un grand moment, tout comme la pièce de théâtre de nos amis d’Attac-Suisse ! Nous aurons tous noté que nos camarades aiment recevoir puisque non contents d’avoir reçu le contre-sommet du G8 en 2003, ils en ont redemandé en accueillant l’AG d’Attac ce week-end. Merci à nos camarades hauts savoyards !
Merci aussi aux permanents du siège qui, comme d’habitude, ont beaucoup donné, et aux militants qui ont permis aux différentes opérations électorales de se réaliser avec succès. Merci à vous tous !
Permettez-moi deux mots de conclusion : l’un sur l’AG et l’autre sur nos perspectives.
Concernant l’AG, l’air de la montagne nous aura fait le plus grand bien !
Quelle est, de mon point de vue, la leçon principale que l’on peut retirer de cette AG ?
Elle est claire, limpide, évidente : Attac sort renforcée.
Nos adversaires nous disaient « chouette ! », il y a une crise dans Attac. Mais où est-elle ? Avez-vous vu une crise, ce week-end, à la Roche-sur-Foron ?
Nos adversaires nous disaient qu’Attac connaissait de graves problèmes de fonctionnement. Mais alors pourquoi le « rapport d’activité et de gestion » a-t-il été voté par 87 % des adhérents qui se sont exprimés ? Certes c’est moins que l’année dernière (90 %), mais c’est mieux qu’en 1999 (86 %). Le rapport d’activité et de gestion, je le rappelle, est le moyen qui permet aux adhérents d’approuver et de sanctionner la direction de l’association, comme son nom l’indique, sur son activité et sa gestion.
Nos adversaires nous disaient qu’Attac était divisée. Mais face à l’opération politique du journal Le Monde, nous nous sommes rassemblés et nous avons été 221, soit 91 %, à voter un v¦u samedi matin condamnant cette opération, avec seulement 10 votes contre et 11 abstentions.
Lors de la réunion du Conseil d’administration, qui va se tenir en début d’après-midi, nous commencerons à mettre en ¦uvre les décisions prises à cette Assemblée générale, notamment le dispositif de débats pour engager la réforme des statuts.
Quelles sont nos perspectives, hormis les questions internes de statuts ou autres ?
Elles sont simples : faire grandir parmi les citoyens l’idée que d’autres politiques sont possibles.
Pour y parvenir, nous devons partir de la situation actuelle.
Après la victoire du 29 mai les politiques néolibérales se sont accélérées dans tous les domaines, sous l’impulsion des organisations multilatérales comme l’OMC, de la Commission européenne et du gouvernement français. Aucun compte n’a été tenu du résultat du référendum qui était une condamnation nette du néolibéralisme. Les dirigeants sont persuadés qu’ils ont perdu ce référendum car il n’y avait pas assez de néolibéralisme, alors ils accélèrent !
La crise des banlieues est un révélateur qui doit attirer toute notre attention.
Ce qui s’est passé, c’est la division du peuple !
Division entre les jeunes qui ont brûlé des voitures et des écoles et leurs voisins ; division entre les français et les immigrés ; division entre les parents et les enfants ; division entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en sont privésŠ
Pourtant tous sont victimes des mêmes politiques néolibérales.
Alors que ces politiques sont responsables de la misère des banlieues, ceux qui les mettent en ¦uvre ont gagné la « bataille des banlieues ».
Ce sont en effet Sarkozy et Villepin qui ont gagné cette bataille politique.
Les partis politiques, les syndicats, les associations, dont Attac - ne nous mettons pas en retrait - ont été incapables de trouver les mots pour expliquer ce qui se passait et pour montrer le chemin de solutions raisonnables.
C’est lamentable !
Car si « un autre monde est possible » d’autres banlieues sont également possibles !
Si la dégradation de la situation dans les quartiers populaires est le résultat des politiques néolibérales, d’autres politiques, qui viendraient en rupture, devraient permettre d’offrir des solutions.
Beaucoup de gens ont les yeux fixés sur l’horizon des élections de 2007 et c’est tout à fait naturel.
L’exemple des banlieues montre que c’est très mal parti pour la victoire de politiques alternatives.
Le rôle d’Attac, encore une fois, devra être décisif.
Nous sommes appelés à faire comme au moment du référendum : expliquer encore et encore le caractère néolibéral des politiques menées ; montrer les ruptures nécessaires et possibles avec ces politiques.
En toute indépendance, hors des questions électorales, en restant sur le fond des choses.
Qui, mieux que nous, pourrait y parvenir ?
Cher(e)s ami(e)s et camarades, nous avons toutes les raisons de conserver notre confiance, nos espoirs et nos ambitions !
2. > Attac : les adhérents approuvent à 60% le principe d’une co-présidence, 13 décembre 2005, 00:37
"ATTAC cherche bon cancérologue"
Le fait que les dirigeants de cette association aient réussi à transformer une AG de renouvellement des membres du CA, ce qui dans cette association, à l’encontre de toutes les pratiques n’a lieu que tous les trois, ans ( ! ) ,en réunion de bataille d’arrière garde pour tenter de se maintenir encore 6 mois en dit long et même davantage sur l’état d’esprit de l’infernal trio (Cassen, Dessenne, Nikonoff) qui pense qu’Attac, c’est "lui".
"l’Attac, c’est moi" pourrait même dire sans vergogne ni honte aucune l’un d’entre eux tellement il en est intimement persuadé !.
Ces trois là et leur petite équipe ont donc ainsi réussi à affaiblir un peu plus l’association en la faisant trainer 6 mois de plus dans l’espoir de se remettre en selle à la prochaine AG.
Mais dans les cas de tumeur au cerveau, plus l’opération tarde, et moins les chances de guérison sont fortes n’est-ce pas ?.
Et à la prochaine AG, que croyez vous qu’il va arriver ?
A moins d’une encore nouvelle astuce pour repousser un vote totalement défavorable, ils se retrouveront en minorité comme ils auraient du l’être à celle ci s’il n’avaient pas manipulé les cartes et joué la montre, les chiffres le montraient clairement.
Dans 6 mois la dégradation sera encore pire !
Et il faudrait croire que de tels dirigeants agissent dans l’intérêt de l’association ?
Pour leurs propres intérêts, cela est suffisamment clair.
Les salaires des protégés sont à maintenir au premier rang desquels se trouve Michele Dessenne la secrétaire générale de l’association. L’intention est louable sans nul doute, mais à quel prix ?
Dans 6 mois de ce régime, l’association aura encore perdu 5000 adhérents et elle ne pourra plus faire face à ses charges fixes.
Vous imaginez les gros titres de la presse : "Licenciements à Attac" ou encore :"Les Altermondialistes licencient aussi".
La honte, le déshonneur, des termes qui sont de l’univers de Bernard Cassen (un égo sans égal ) , mais aussi la défaite, l’incapacité, mais surtout, la ruine d’une si belle entreprise.
Et tout ça pourquoi ?
Parcequ’un groupuscule de dirigeants aveuglés par leur "importance" et devenus sourds aux critiques qui ne peuvent être que "des tentatives de déstabilisation" ( sic) pense être indispensables à la bonne marche de l’association ?
Vite, un seau d’eau ! et bon courage Attac en lui souhairtant de se débarrasser au plus vite de cet encombrant cancer : - et de lui survivre.
Calixte Europe.