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Attaque en Afghanistan : un deuxième soldat français décédé
Publie le mardi 12 janvier 2010 par Open-PublishingLe capitaine français gravement blessé lundi en Afghanistan lors d’une attaque contre une patrouille franco-afghane est mort mardi matin des suites de ses blessures. Le bilan de cette attaque dans la dangereuse vallée d’Alasay, au nord-est de Kaboul. est désormais de deux morts parmi les forces françaises.
Le capitaine, dont le ministère de la Défense a annoncé le décès mardi matin est membre de l’état major de la 1ère Brigade mécanisée, basée à Châlons-en-Champagne.
Le premier soldat français tué était infirmier du 402e Régiment d’artillerie également de Châlons-en-Champagne.
« La patrouille conjointe était composée d’une vingtaine de soldats afghans et de huit militaires français, explique le commandant de vaisseau Christophe Prazuck, porte-parole de l’armée française. A l’approche du village d’Alasay, elle a été prise sous le feu des insurgés, l’accrochage a duré plus d’une heure. Deux de nos camarades sont été touchés. »
« Une région où il y a des combats depuis près de 30 ans »
L’incident s’est déroulé dans la province de Kapisa, au nord-est de Kaboul, là où le 30 décembre, deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3 avaient été enlevés, avec leurs accompagnateurs afghans, par des talibans. « C’est une région qui a toujours été sensible, disputée, dans laquelle il des combats depuis près de 30 ans, précise le porte-parole. Si la partie nord est relativement calme, la partie sud est agitée avec différents groupes d’insurgés ».
L’armée français y est présente depuis août 2008 et aide l’armée afghane à étendre sa zone d’influence. « Au départ, il y avait deux bases principales, et petit à petit, on construit des postes avancés pour l’armée afghane », indique Chritophe Prazuck. « En mars 2009, une opération conjointe avait permis de rentrer dans la vallée d’Alasay et d’y construire trois postes de l’armée afghane. Evidemment, la présence des forces de sécurité afghanes est contestée par les insurgés, qui essaient par des pièges, par des mines, par des actions de harcèlement, de montrer, principalement à la population, qu’ils sont toujours présents, c’est ce qui s’est passé ce matin ».
Trente-huit soldats français tués en Afghanistan
Le décès du capitaine français ce mardi porte à 38 le nombre de militaires français ayant trouvé la mort en Afghanistan depuis l’intervention des forces internationales en 2001.
Nicolas Sarkozy a fait part de son émotion et réaffirmé lundi « son soutien au peuple afghan et aux autorités afghanes ». Condamnant « avec force cette violence aveugle », il a « exprimé la détermination de la France à continuer d’œuvrer au sein de la Force Internationale d’Assistance à la Sécurité ».
« Cette force, mandatée par l’ONU, a reçu la mission de contribuer au retour de la stabilité, au rétablissement de la paix et au développement en Afghanistan », a-t-il conclu.