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Atteinte à la liberté de la presse : Un directeur de centre tri postal endommage l’outil de travail d’un photographe

Publie le jeudi 20 septembre 2007 par Open-Publishing
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Le SNJ-CGT dénonce avec la plus forte indignation le comportement du directeur du centre de tri postal de Saint-Gély-du-Fesc (Hérault). Ce dernier a cassé le pare-soleil de l’objectif de Redouane Anfoussi, un photographe de L’Hérault du Jour (groupe La Marseillaise), invité par la section CGT, comme d’autres journalistes (Midi Libre, Montpellier Plus), à faire un reportage sur les conditions de travail des postiers et l’accumulation du courrier.

Alors que ce photographe était arrivé sur le site au niveau du quai de transbordement, le directeur du centre de tri lui a demandé de ne prendre aucune photographie, sans l’inviter à quitter les lieux. Le photographe, qui n’a pris aucun cliché dans les murs du centre, a accepté sa demande et rangé son appareil photo en bandoulière autour du cou.

Dans la foulée, le directeur du centre de tri a décroché son téléphone pour informer sa hiérarchie. Il a ensuite appelé la police pour solliciter « une intervention urgente ». Les forces de l’ordre n’intervenant pas assez vite à son goût, le directeur du centre de tri s’est approché de Redouane Anfoussi en lui lançant : « Maintenant, ça suffit, vous quitter les lieux ! ».

Joignant le geste à la parole, le directeur du centre de tri a attrapé son appareil des deux mains et tiré dessus, ce qui a endommagé le pare-soleil de l’objectif du photographe, en plus de le malmener. Annonçant son intention de porter plainte pour l’endommagement de son outil de travail, le photographe a été ravi d’apprendre qu’il avait « frappé » le directeur du centre de tri et que ce dernier envisageait lui aussi de porter plainte.

Déplorant le fait que le droit à l’image soit une nouvelle fois brandi pour restreindre le droit à l’information, le SNJ-CGT ne peut accepter qu’un photographe de presse soit victime d’un tel traitement qui tend à criminaliser toute une profession. Il soutient totalement le photographe qui a porté plainte suite à cet incident et demande réparation.

Le SNJ-CGT se joindra à la plainte si ce confrère le souhaite, se réservant également la possibilité pour sa part, d’ester en justice pour atteinte à la liberté de la presse.

Montreuil, le 20 septembre 2007

Atteinte à la liberté de la presse : Un directeur de centre tri postal endommage l’outil de travail d’un photographe

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