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Attention Danger, quand on vous disait que l’Université était morte !!!!!
Publie le mercredi 6 février 2008 par Open-Publishing3 commentaires
Bonjour,
je transmets cette info sur la liste de diffusion du collectif contre la loi LRU, pour le cas où certains des membres du collectif n’auraient pas eu l’information.
Bien cordialement.
en solidarité avec les étudiants de Paris Dauphine ci-dessous
pétition contre l’augmentation des droits d’inscription
http://dauphinepourtous.free.fr/petition.php
Pétition
Un groupe de travail du Conseil d’Administration de l’Université
Paris-Dauphine a présenté un projet d’augmentation des droits
d’inscription à la séance du 21 janvier 2008. Cette augmentation est
très importante : jusqu’à 1650 euros en L1-L2-L3, 1850 euros en M1, et 3000 euros en M2. Ce projet n’a pas été diffusé, aucun débat public et transparent n’a été organisé. Les justifications avancées (« faillite »
de l’université, projets immobiliers...) ne sont jamais étayées par des
documents écrits et soumis à la contradiction. La question des droits
d’inscription n’est pas une question « interne » à l’Université
Paris-Dauphine, bien au contraire c’est une question qui est au coeur de la notion de service public d’enseignement supérieur et qui doit être
discutée dans le cadre d’une politique nationale.
Le président de l’Université Paris-Dauphine a assuré dans son communiqué du 2 février que « Dauphine continuera d’attribuer des diplômes nationaux à tous ses étudiants ». Le tarif de ces derniers est fixé nationalement par décret. Pour permettre l’augmentation, il a donc
évoqué dans la presse la combinaison au sein d’une même année d’étude d’un diplôme national et d’un diplôme universitaire local qui « complète » le cursus et justifie des droits d’inscriptions complémentaires élevés. Ce tour de « passe-passe » administratif nous paraît extrêmement dangereux car porteur d’une possible augmentation des droits d’inscription dans toutes les universités s’il était appelé à se généraliser, sans aucune assurance sur les possibles dérives des augmentations des droits d’inscriptions dans les prochaines années. Il est porteur également d’une pédagogie à deux vitesses entre les étudiants qui peuvent payer le « complément » et les autres.
Réagissant à l’information de ce projet d’augmentation, la ministre
Valérie Pécresse, qui avait assuré de la stabilité des droits
d’inscription à l’automne dernier, a déclaré à l’AFP le 2 février 2008
qu’ « il est interdit d’imposer aux étudiants inscrits à un diplôme
national de s’inscrire parallèlement à une formation complémentaire,
entraînant des frais supplémentaires, pour valider leur diplôme », et
elle a également ajouté (Libération du 2 février 2008) que « Dauphine pouvait augmenter ses frais pour les diplômes maison mais non pour les diplômes nationaux (licence, master, etc.). Tout abus sera puni ». La réforme proposée par le président de l’Université risque ainsi également de compromettre les financements publiques, qui représentent actuellement 85% du budget de l’Université Paris-Dauphine.
*Pour toutes ces raisons nous, étudiants, personnels de l’Université
Paris-Dauphine, ou plus généralement citoyens, affirmons notre
opposition à ce projet et nous appelons le président de l’Université
Paris-Dauphine Laurent Batsch à le retirer.
Messages
1. Attention Danger, quand on vous disait que l’Université était morte !!!!!, 6 février 2008, 15:00
L’Université est morte le jour où elle a cessé d’être un lieu de transmission du Savoir et de production de Savoir nouveau, au profit d’une illusoire institution de formation professionnelle : un réservoir de prolos de luxe pour l’entreprise !
1. Attention Danger, quand on vous disait que l’Université était morte !!!!!, 6 février 2008, 22:04
L’Université est morte le jour où elle a cessé d’être un lieu de transmission du Savoir
Encore un qui se met à critiquer mai 68 ?
2. Attention Danger, quand on vous disait que l’Université était morte !!!!!, 7 février 2008, 07:06
Non ! Et en plus je suis rentré en fac en septembre 68...
Ce qui a été contesté, et temporairement supprimé, c’est le mandarinat, pas l’autorité ! Ce que nous faisions, c’était de faire cracher aux profs ce qu’ils avaient dans le ventre, le plus possible. Et beaucoup en étaient bien content... Nous boycottions ceux qui ne jouaient pas le jeu...
L’arrêt de la transmission du Savoir, c’est bien plus tard, lorsque l’industrie a compris que :
1 elle avait besoin de la recherche de pointe et que l’Etat pouvait bien payer le matériel
2 elle avait besoin de "capital humain", comme on dit aujourd’hui, bien formé et pas cher
Et c’est ainsi que l’Université est peu à peu devenue un réservoir de prolos de luxe... Le développement du chômage aidant.