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"Aucune opération de régularisation massive" de sans-papiers, souligne Brice Hortefeux
Publie le jeudi 24 avril 2008 par Open-Publishing"Aucune opération de régularisation massive" de sans-papiers, souligne Brice Hortefeux
AP | 24.04.2008 | 00:06
"Il n’y aura aucune opération de régularisation massive" de sans-papiers salariés, déclare le ministre de l’Immigration Brice Hortefeux dans un entretien publié mercredi soir par le site Internet du "Figaro".
"Il ne peut y avoir qu’un examen au cas par cas en fonction de la réalité d’un contrat de travail, de la situation de l’emploi dans un secteur en tension ou d’un département. Il n’y a là ni improvisation, ni débordement. La loi que j’ai fait voter prévoit d’ailleurs de permettre à titre exceptionnel de régulariser au cas par cas dans des secteurs connaissant de graves pénuries de main-d’oeuvre. La loi s’applique donc", souligne-t-il.
Selon lui, "certains patrons, heureusement pas la majorité, ont choisi un temps la facilité en recrutant à bon compte des clandestins, car ils ne bénéficiaient pas de droits syndicaux, ni du salaire minimum. D’autres se sont peut-être laissé abuser. Mais aujourd’hui ce n’est plus possible". Il se demande comment "des patrons ou des syndicats" peuvent lui réclamer "une prime à l’illégalité".
Le gouvernement, a-t-il ajouté, poursuit sa politique de "fermeté, d’équilibre et de justice. En 2007, le nombre de clandestins a baissé de 6%. Ce qui ne s’était pas produit depuis une génération. Au cours des cinq dernières années, ce sont quelque 110 000 sans-papiers qui ont été reconduits chez eux".
Les associations et les syndicats soutenant le mouvement de grève des sans-papiers ont déposé mercredi plusieurs centaines de dossiers -plus de 600 selon la CGT- de demande de régularisation dans les préfectures franciliennes concernées (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine, Essonne, Val-de-Marne et Paris).
Tandis que la Cimade (association oecuménique d’entraide) réclame des négociations à Matignon pour définir des "critères clairs" de régularisation, le Groupement des entreprises pour la régularisation de leurs salariés (GERS) demande à être reçu au ministère de l’Immigration pour débattre d’un projet de loi qu’il entend soumettre au gouvernement concernant les sans-papiers salariés. AP