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Austérité : appel de l’intersyndicale pour une mobilisation le 13 décembre

par MONTREUIL

Publie le samedi 19 novembre 2011 par MONTREUIL - Open-Publishing
20 commentaires

L’intersyndicale va lancer une campagne auprès des salariés et élus pour "enrayer" la politique d’austérité, avec pour point d’orgue une mobilisation interprofessionnelle le 13 décembre, soutenue par FO qui n’a pourtant pas signé l’appel commun.

Réunis vendredi au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), cinq syndicats (CGT, CFDT, FSU, Solidaires et Unsa) ont lancé un "appel commun" aux salariés pour "interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d’entreprises dans la période du 1er au 15 décembre".

"Le syndicalisme a décidé de relever le défi et de montrer qu’il y a d’autres actions possibles, et je pense qu’on n’est pas à l’abri d’autres mesures" d’austérité du gouvernement, a déclaré Nadine Prigent, numéro deux de la CGT à l’issue de près de quatre heures de réunion.

Cet accord traduit "la volonté de s’inscrire dans un processus d’action" pour "réclamer plus de justice sociale", a-t-elle ajouté.

Un texte commun synthétisant les critiques, revendications et propositions de l’intersyndicale, va être rédigé d’ici le début de la semaine prochaine et sera ensuite largement diffusé.

"Il faut se donner du temps pour tenter de toucher le maximum de personnes et pas faire ça sur une seule journée. La journée du 13 sera une journée pour mettre l’accent sur ces initiatives", a précisé Marcel Grignard, espérant dépasser la simple "mobilisation militante" du 11 octobre (qui avait rassemblé entre 145.000 et 270.000 manifestants dans toute la France, loin de la mobilisation de 2010 contre la réforme des retraites).

Pour Catherine Lebrun, de Solidaires, "il y a des luttes dans d’autres pays d’Europe" et il s’agit de montrer qu’il "est possible d’enrayer cette politique de rigueur. Il faut absolument montrer aux salariés qu’il n’y a pas de fatalité".

FO, qui participait pour la première fois depuis deux ans à cette intersyndicale, a indiqué, par la voix de Pascal Pavageau, que les organisations avaient "un diagnostic à peu près commun" mais qu’"il n’y avait pas pour l’heure de convergence" sur les modes d’action.

Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de FO, a déclaré sur iTélé : "si l’on veut vraiment combattre ce plan d’austérité ensemble, il faut construire une journée de grève dans les semaines ou les mois à venir".

"Les manifestations, ça n’a pas marché", a-t-il fait valoir mais "s’il y a des rassemblements nous seront présents, s’il y a diffusion d’informations nous diffuserons des tracts".

La CFTC qui devait initialement être présente à cette réunion était finalement absente.

L’intersyndicale n’a pas appelé à la grève car "les salariés n’y sont pas prêts", a expliqué Jean Grosset (Unsa). "Les période de difficultés sociales ne sont pas des périodes de mobilisations faciles", a-t-il ajouté. L’objectif du 13 est donc d’organiser "une vraie journée d’explication auprès des salariés".

"Ce que nous avons décidé ce soir est la première étape qui permettra de construire le mouvement nécessaire contre le rouleau compresseur du gouvernement", a estimé pour sa part Bernadette Groison, secrétaire générale de la FSU.

L’intersyndicale a prévu de se réunir à nouveau le 15 décembre, afin de "tirer le bilan" de la journée du 13 décembre et d’envisager "de nouvelles initiatives en janvier".

Dans leur communiqué commun, les cinq confédérations déplorent que "le gouvernement décide des mesures dans le domaine social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales".

"Il fait porter les efforts sur les salariés, ce qui creuse les inégalités et plonge des milliers de familles dans les difficultés sociales", ajoute le texte.

http://www.liberation.fr/depeches/01012372446-austerite-journee-nationale-de-mobilisation-le-13-decembre-intersyndicale

Messages

  • lire le communiqué commun

    Communiqué des organisations syndicales
    CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA

    effectivement, il n’est même pas question de grève

    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA décident d’agir ensemble pour s’opposer à ces mesures et obtenir d’autres solutions. Avec un appel commun, elles s’adresseront aux salariés pour interpeller le gouvernement, les élus et les responsables d’entreprises dans la période du 1er au 15 décembre. Dans ce cadre, le 13 décembre sera un temps fort de mobilisations interprofessionnelles, notamment avec des rassemblements.

    Les organisations syndicales CFDT, CGT, FSU, Solidaires, UNSA, se retrouveront rapidement après le 15 décembre, afin d’en tirer le bilan et d’envisager, ensemble, de nouvelles initiatives en janvier.

    le gouvernement et le MEDEF tremblent déjà....

  • Ca ronronne dans les bureaucraties !

    Comment peuvent-ils deviner au bout de quatre heures de discussion qu’on n’est pas à l’abri d’autres mesures d’austérité ? ( ;-)
    Quant à "réclamer plus de justice sociale", alors qu’il y en a de moins en moins ....
    Sont sur une autre planète, là-haut.
    Une action syndicale ne partira que de coordinations à la base, sans eux, voire contre eux.

  • Et je note qu’entre le 15 décembre et début janvier, il est prévu qu’il ne se passe rien.
    Faut pas déconner : ni gêner le Père Noël, ni sacrifier les vacances au ski ou dans les dictatures ensoleillées.

    "Le gouvernement décide de mesures dans le domaine social sans rencontrer ni entendre les organisations syndicales. "

    Tout est dans la deuxième partie de cette phrase du communiqué : "Si encore on nous rencontrait ...je ne dis pas ..."

  • le 13,mobilisation de l’intersyndic, je me marre, après les festivités, peut etre un’autre promenade courant janvier et ainsi de suite, restez à la maison, on n’a pas besoin d’eux

  • À tous les beaux parleurs "Y a qu’à" derrière leurs écrans :
    Quand les syndicats sont dans l’attente : "Mais où sont passés les syndicats ?"
    Quand ils réagissent unis pour mobiliser : "Que ça ?"

    "Le pire c’est de ne rien faire" surtout face à ce gouvernement destructeur.

    • Non, le pire, c’est de faire n’importe quoi ou de faire semblant !

      Pour ce qui est de mobiliser, aucun problème : (rappel Wiki)

      Quatorze journées de manifestations

      23 mars 2010 : 800 000 en France selon la CGT et 395 00040, dont 31 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur41, pour la première journée de grève consacrée exclusivement à l’opposition au projet gouvernemental de réforme des retraites.
      1er mai 2010 : selon la CGT, environ 300 000 personnes se sont retrouvées dans les 280 défilés organisés en province, consacrés par les syndicats à la défense des des retraites.
      27 mai 2010 : un million de manifestants selon la CGT, 395 000 selon le ministère de l’Intérieur42.
      15 juin 2010 : entre 23 000 personnes, selon la police, et plus de 70 000 personnes, selon le syndicat FO43.
      24 juin 2010 : 1,92 million de manifestants dans 200 rassemblements44 selon la CGT45, 797 000 selon le ministère de l’Intérieur46.
      7 septembre 2010 : 2,735 millions de manifestants selon la CGT, 2,5 millions d’après la CFDT47 sur 220 manifestations44, et 1,12 million selon le ministère de l’Intérieur44.
      23 septembre 2010 : autour de 3 millions de manifestants selon la CGT et la CFDT48, les deux syndicats évaluant à 300 000 personnes la manifestation parisienne, qui s’est répartie en deux cortèges49. Les manifestants étaient 997 000 selon le ministère de l’Intérieur50, dont 65 000 à Paris51.
      2 octobre 2010 : 3 millions de manifestants selon la CGT, 899 000 selon le ministère de l’Intérieur52, dans 240 villes.
      12 octobre 2010 : sur fond de grèves pour la première fois reconductibles à la SNCF, la RATP, EDF, La Poste et GDF Suez, les syndicats revendiquent 3,5 millions de manifestants, dont 330 000 pour la manifestation parisienne. Le ministère de l’Intérieur les estime pour sa part à 1,23 million, dont 89 000 à Paris. Les lycéens et étudiants se joignent aux cortèges et commencent des manifestations quotidiennes.
      16 octobre 2010 : « près de 3 millions » de manifestants selon la CGT, 2 500 000 d’après la CFDT53 et 825 000 selon le ministre de l’Intérieur54.
      19 octobre 2010 : les 8 syndicats rassemblent 3,5 millions de manifestants, selon la CFDT55 et la CGT56 dans 266 villes57et 1,1 million selon le ministère de l’intérieur, tandis que des opérations escargot ont lieu partout en France58.
      28 octobre 2010 : Les manifestations rassemblent 560 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur59 et près de 2 millions selon la CGT60.
      6 novembre 2010 : Les manifestations rassemblent 375 000 personnes selon le ministère de l’Intérieur et 1,2 million selon la CGT61.
      23 novembre 2010 : le ministère de l’Intérieur comptabilise 52 000 manifestants62.

      Ce qui est plus difficile, c’est d’écouter la base et de dégager des perspectives, mais encore faut-il en avoir envie.

  • Cette nouvelle mouture du "syndicalisme rassemblé" qui a rencontré le succès que l’ont connait,lors du conflit sur les retraites,confirme le peu d’intérêts que la direction confédérale de la CGT attache à la montée des luttes.

    Les militants de la CGT,sur le terrain,n’ont que faire de ces communiqués "unitaires" vides de toutes perspectives d’actions à la hauteur des enjeux.

    Nous ne sommes pas des partisans des formules incantatoires,mais zapper la grève dans ce communiqué relève d’une irresponsabilité POLITIQUE digne de représentants plus motivés par le réformisme,l’accompagnement du capitalisme,que par la lutte de classe.

    Comme Pilhaouer,je reprends la phrase :

    " Le gouvernement décide de mesures dans le domaine social sans rencontrer,ni entendre les organisations syndicales."

    Les marins c’est l’appel du large,les confédérations c’est l’appel vers les lambris élyséens et ministériels.C’est vrai qu’il n’y a pas plus sourds que ceux qui ne veulent pas entendre.Alors nous allons crier plus fort :

    C’EST PAS A L’ELYSEE ! C’EST PAS A MATIGNON ! C’EST PAS DANS LES SALONS QUE NOUS AURONS SATISFACTION ! C’EST DANS L’ACTION !

    A bon entendeur,

    Le Réboursier, cheminot CGT

  • Vu ce genre de déclarations à l’eau de rose, il y a une question que je me pose. Si l’austérité est instauré par les socialistes camme cela risque d’être le cas si Hollande est élu, que vont dire et faire les syndicats ?

    L’acceptation serait la continuité de la chute du mouvement syndicale comme ce fut le cas pendant que la fauche était au pouvoir. La mollesse et le consensus petit bourgeois actuel est la conséquece de l’endormissement revendicatif. Voter socialo est le pire des dangers pour l’avenir des luttes.

    • ils ne veulent rien faire pas gener surtout pas
      pour recevoir en paix leurs subventions
      avoir une vie tranquile
      mais ils ont de plus en plus de mal à le cacher
      on le voit
      meme si certain ont mis le temps
      on voit bien que vous ne voulez rien faire
      et surtout pas changer votre train train de vie
      si en 1968 cette bureaucratie avait existé il n’y aurait pas eu Mai 1968
      la bureaucratie est une créaton patronale et gouvernementale pour eviter la révote
      on sait qu’ils ont bien réussi
      mais jusqu’à quand
      tout change
      meme les salauds

    • Pas d’accord Michel,ce message n’a rien à voir.Pas de mélange (pour des raisons évidentes que tu comprendras) des responsabilités des uns et des autres dans ce communiqué,et les responsabilités des élus politiques "dit de gauche".

      Ce qui ne signifie pas que les confédérations syndicales n’ont pas en tête que la seule solution c’est la ligne bleue,rose,et verdâtre de 2012.

      Pas question de partir sur une voie que nous ne voulons pas emprunter,celle des élections de 2012,alors que nous sommes en novembre 2011.

      Cela dit,je pense que tu comprendras le sens de mon propos.et tu peux compter sur moi pour dénoncer ailleurs sur BC ce qui vient de se passer au parlement européen avec le vote sur la libéralisation du ferroviaire qui touche non seulement les cheminots de l’UE,mais l’ensemble de la population de l’Europe et en particulier les français.

      LR

    • j’ai envie de me mettre en colere mais je crois que je vais plutot aller me coucher
      on n arrive à rien
      que faut il faire pour mettre en avant sa colere
      je pense que l’election aura des surprises
      avec une marine le pen au deuxième tour
      ils diront comme d’hab c’est la faute au peuple
      mais le peuple on ne le change pas
      des dirigeants on peut les changer
      pouquoi ils ne partent pas tous
      qu’on redemmarre tout à zero
      y compris celui qui l’ a
      revendiqué

    • Je comprend que le temps n’est pas encore à l’élection et que la réflexion syndicale ne doit pas se faire dans cette perspective. Mais la molesse des cadres syndicaux m’y faisait penser car je pense que la longue période socialiste a modifié le sens des rapports gouvernement/syndicats, c’est tout, d’où mon interrogation qui mèle le présent à l’avenir.

  • pas de vagues

    faut laisser tranquille flamby

    qui peut encore défendre ces chefs syndicalistes ?

    les bonzes syndicaux à la lanterne ; ils seront en bonne compagnie avec l’héritère parisot et ses copains

  • OK. avec vos commentaires Amis et Camarades que ce type de manifs. est largement dépassé on aurait dû comprendre dans les Etats-Majors Syndicaux ! Manifester pendant trois heures et renter chez soi qu’est-ce que cela veut dire surtout chez ceux de nos citoyens exclus, opprimés, pour aucun résultat concret ? Les travailleurs sont frappés durement économiquement par les célérats gouvernant au service du Pouvoir Economique ! Et pourquoi ces mêmes travailleurs n’auraient pas le droit de frapper aussi économiquement ne serait-ce qu’en bloquant les points sensibles de l’économie et par exemple les points péages des autoroutes en les rendant gratis ! Ah ! bien sûr il ne faut pas en occuper qu’un seul et être seulement quelques dizaines ! La police eh !Bien, ils nous délogent et on revient encore plus nombreux . Appel à l’armée ? On verra si, ils osent ces fichus démocrates-intouchables !!!

    • C’est comme comme gueuler qu’on est mouillé après l’averse ! Si on s’était mis à l’abri avant, on ne serait pas mouillé !

      Qu’on fait les syndicats pour dénoncer cette dette et ces mesures d’austérité ? Qu’ont fait les syndicats pour informer leurs syndiqués ( et les autres) qu’on se foutait de leur gueule en faisant payer au peuple les désirs de pognon des actionnaires ?

      Que la dette est inventée ? Qu’on s’est fait baiser avec ce TCE qui met les peuples à genoux ?

      On combat la maladie, pas la cause de cette maladie...

  • tres decu par le syndicalisme et surtout par la cgt. une n ieme marche en ville ne servira a rien. pour moi les syndicats sont achetes a part sud. ils sont la pour eviter la vague que redoute le gouvernement, vague initiée par les indignes ou mieux les revoltés revolutionnaires. d ailleurs on peut constater que les pseudos manifs sont toujours gentiment accompagnees par les bleus alors que les sitting des indignes sont mechament reprimes. c est la seule chose qui effraie les gouvernements car il n y a pas d encadrement et ca peut vraiment partir en live car beaucoup de gens sont a bout.

  • Pour essayer d’éviter le manichéisme et faire le point.

    Il semble y avoir presque consensus entre nous sur le fait que la stratégie proposée par les directions syndicales n’est pas mobilisatrice, n’est pas efficace et amènera à l’échec (comme lors des luttes pour sauvegarder les retraites).

    Incapacité à trouver une meilleure stratégie, ou bien volonté délibérée de se montrer sans pour autant vouloir ébranler le système, sans pour autant vouloir gagner ? A la limite peu importe.

    Cela étant dit, il ne faut pas avoir une vision caricaturale, il n’y a pas un peuple bouillonnant, prêt à en découdre, qui serait bridé par des syndicats derniers remparts de la bourgeoisie.

    Car s’il nous paraît évident que la voie proposée par les directions syndicales n’est pas la bonne, nous n’avons pas à ce jour de pistes concrètes et immédiates à mettre en oeuvre, nous en sommes à rappeler des principes généraux : unité à la base, auto-organisation des luttes pour que les AG, la base, décident de la forme et des moyens (c’est la garantie de la meilleure mobilisation possible, c’est une façon de court-circuiter la division syndicale -comme le lâchage en cours de lutte d’une OS... suivez mon regard) etc.

    Il nous reste à reconstruire, à reprendre un travail de fourmi à la base pour réorganiser la classe, et ce n’est pas simple, personne n’a encore trouvé la solution. Quelle forme cela pourrait-il prendre ?

    Des structures pluralistes rassemblant les militants les plus mobilisés issus de différents syndicats, de différentes traditions politiques (encartés ou non), avec d’une part une mission d’information (de désintoxication, plutôt), avec un matériel commun de grande qualité, et d’autre part une mission de réflexion et de mise au point d’une stratégie de lutte alternative ? Peut-être des enseignements peuvent-ils être tirés de la Guadeloupe ? En tout cas il manque un cadre, nous sommes totalement éparpillés et désorganisés.

    Il me semble que le NPA a eu cette ambition, de regrouper, de rassembler au-delà des origines les militants les plus combatifs, cela aurait pu être un premier cadre, une première structure permettant de commencer à ré-organiser la classe et la riposte. Mais quelque soient les causes et les responsabilités, ça n’a pas marché à ce jour.

    Problème annexe : reconstruire un cadre est un travail de longue haleine... alors qu’il y a le feu. Et le feu pourrait bien provoquer l’explosion de l’autre côté de l’échiquier politique, du côté de la barbarie, faute de réponse opérationnelles du côté du socialisme.

    Chico