Avant le 9 Mars au soir, le MODEM fait durer le suspens à Paris ...

CE DEVAIT être l’heure des grandes révélations, mais le dernier meeting important, hier soir, du MoDem à Paris avant les élections municipales n’a pas permis d’en savoir plus sur les intentions de Marielle de Sarnez. La tête de liste centriste n’a pas dit avec qui elle s’allierait au deuxième tour, alors que la veille, François Bayrou, présent hier soir au meeting, l’avait enjoint à dire où « elle voulait aller ».

Marielle de Sarnez a affirmé un peu plus sa proximité avec la gestion du maire sortant Bertrand Delanoë, « plutôt que celle de Jean Tiberi » : « Partenaires, oui, nous y sommes prêts, mais soumis, non. Sectaires, non. Si l’on nous dit : renoncez à ce que vous êtes, acceptez d’être sous la coupe du parti majoritaire, alors nous adopterons une autre démarche. » On n’en saura pas plus.

Chansons et critiques Un peu avant, dans une salle mythique de la Mutualité pleine à craquer et colorée des écharpes, chapeaux et autres panneaux orange, Marielle de Sarnez avait envoyé au front ses « trois mousquetaires », Philippe Meyer, Jean Peyrelevade et Corinne Lepage. Le journaliste chansonnier de Radio France Philippe Meyer, tête de liste dans le V e arrondissement, a de nouveau poussé la chansonnette, le deuxième couplet d’une chanson entamée lors d’un précédent meeting, qui parle de la « Bastoche », de « Ménilmuche » et d’un temps parisien révolu.

Moins bucolique, il a exhorté les candidats MoDem à résister « aux appétits de ceux qui voudraient croquer les listes MoDem : dites leur que vous n’êtes pas comestibles ! » Après lui, Jean Peyrelevade, ancien PDG du Crédit lyonnais et candidat du MoDem dans le XVI e , a fustigé le bilan économique « creux » de Bertrand Delanoë : « Paris sous Delanoë, c’est une voiture avec une belle carrosserie, pleine de lumières et pas de moteur ! »

Pour Corinne Lepage, ancienne ministre de l’Environnement d’Alain Juppé, tête de liste dans le XII e , « réduire la place de la voiture est une bonne chose, mais pas avec les méthodes utilisées par Bertrand Delanoë ». Tous, de Meyer, à Lepage, l’ont réaffirmé hier soir : « Pas question de se contenter de l’aumône de quelques sièges au Conseil de Paris, nous voulons gagner ! »

Plutôt que Marielle de Sarnez, c’est le président du MoDem, François Bayrou, qui a conclu la soirée.

Après avoir vanté la valeur d’une femme « dont la qualité personnelle entraîne tout le monde à se surpasser ». Sans donner de consigne, François Bayrou a simplement déclaré que le MoDem est prêt à un « partenariat même avec des personnes qui ne pensent pas comme nous ».

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