Accueil > Bang et crash à "Mirages" en Bretagne ! L’OTAN cet occupant bruyant

Bang et crash à "Mirages" en Bretagne ! L’OTAN cet occupant bruyant

Publie le mercredi 25 juin 2008 par Open-Publishing
1 commentaire

Le Rafale a fait « bang » de Paris à Guingamp

Un Rafale de l’armée de l’Air a franchi le mur du son en région parisienne, provoquant une déflagration entendue jusqu’en Bretagne. Un phénomène inhabituel, facilité par une météo favorable.
Annick Roche est comme de nombreux Costarmoricains. Mardi matin, cette habitante de Tréglamus, près de Guingamp, a été réveillée en sursaut : « J’ai entendu une explosion et la maison a vibré ».

Il est un peu plus de 9 h. À Guingamp, à Saint-Brieuc, Plérin, Louargat ; ainsi qu’à Fréhel, Cancale, Saint-Malo et jusque dans le Cotentin, une déflagration sourde, accompagnée d’une légère secousse, a fait « trembler les fenêtres » et suscité l’inquiétude de certains habitants. La terre n’a pas tremblé, le Réseau national de surveillance sismique le confirme.

Bruit relancé au gré des nuages

Mais quelques minutes plus tôt, du côté de Provins (Seine-et-Marne), un Rafale de l’armée de l’Air vient de franchir la vitesse du son. C’est l’onde sonore provoquée par ce « mur du son », à 500 km de chez eux, qu’ont entendue les Bretons. Un phénomène très inhabituel sur une zone aussi large.

Cet impressionnant mur du son a été entendu, avec une intensité plus ou moins dense, de la Région parisienne aux Côtes-d’Armor. L’avion militaire, qui en est à l’origine, était parti de Saint-Dizier (Haute-Marne) pour se rendre sur la base aéronavale de Landivisiau (Finistère), où se déroulent toute la semaine des exercices d’aviation réunissant 600 pilotes européens dans le cadre de l’Otan. Une opération intitulée Tiger Meet, pour la première fois organisée en Bretagne.

« Nous sommes tombés sur un phénomène atmosphérique particulier, qui a facilité la propagation de cette onde sonore, explique le commandant Frédéric Solano, de l’armée de l’Air. Une zone orageuse, un plafond bas. Le bruit descend au sol et remonte selon un rythme sinusoïdal. Il est relancé au gré des nuages et du relief rencontré. La conjonction de ces éléments a exceptionnellement étendu la zone où le bruit était perceptible ».

Le Rafale monoplace volait à 11 000 m. « Une altitude conforme à la législation en vigueur, indique Frédéric Solano. Il était missionné pour effectuer ce vol d’entraînement en vitesse supersonique jusqu’à Landivisiau et le vol était autorisé par le Centre national des opérations aériennes de Lyon Montjardin. Le pilote a parfaitement effectué sa mission ».

En Bretagne, nombreux sont ceux qui ont réagi sur notre forum de discussions, après la parution de l’information sur notre site Maville.com, hier matin. Tous avaient ressenti le bruit et la légère secousse et s’interrogeaient sur son origine.

Quand au Rafale, il est bien arrivé à Landivisiau après avoir beaucoup fait parler de lui.

Marie-Claudine CHAUPITRE.
 http://www.saint-brieuc.maville.com...


Crash du Mirage : une pollution dans le sol

Le lieutenant-colonnel Philippe Sabot a expliqué la procédure suivie depuis le crash du Mirage. : Ouest-France
Du kérosène s’est déversé dans le champ où s’est écrasé l’avion militaire, il y a huit jours, dans les Côtes-d’Armor. La terre contaminée sera remplacée.

« Ce type d’accident engendre inévitablement une pollution. Une quantité non négligeable de kérosène s’est infiltrée dans le sol. Nous allons procéder au remplacement de toute la terre contaminée, avec l’aide de la carrière de Saint-Lubin de Plémet. » Le lieutenant-colonel Philippe Sabot, de la base militaire de Châteaudun, a invité, jeudi, les élus des communes concernées par le crash du Mirage 2000-N (lire Ouest-France du 12 juin) survenu huit jours plus tôt à Laurenan (Côtes-d’Armor). Les riverains avaient exprimé leur inquiétude.

La terre a été polluée sur une profondeur de 30 à 40 cm. La terre sera prochainement déblayée. Aujourd’hui il ne reste plus, en surface, que des cendres et de la terre brûlée.

En huit jours, l’avion de chasse qui n’était pas armé a été complètement désossé. Les pièces ont été acheminées, hier matin, par deux camions, l’un civil, l’autre militaire. Elles seront analysées. Tout comme la boîte noire de l’appareil, qui a néanmoins souffert dans l’incendie. Une certitude : l’accident est bien dû à une panne moteur.
Avant de s’éjecter, les pilotes ont gagné une zone peu habitée. Le Mirage a rebondi une première fois dans le champ, avant de s’immobiliser une trentaine de mètres plus loin, et de prendre feu. Par chance, l’exploitant propriétaire du terrain venait de faire les foins, l’incendie n’a pas pris en ampleur.

Combinaison de peintre

« Aidés par les pompiers de l’armée, nous nous sommes attachés à découper l’appareil, reprend le lieutenant-colonel. Durant cette phase, la population locale a pu voir des personnes autour de l’appareil, revêtues de combinaisons de peintre. Cela s’explique par la présence importante de poussière. » D’où aussi les rumeurs qui ont couru devant ces protections qui pouvaient surprendre.

Des analyses vont être faites sur la terre polluée, comme sur des cultures avoisinantes, suivant le principe de précaution. « Une fois ces opérations closes, nous procéderons aux diverses indemnisations. »
L’enquête sur les causes de l’accident peut durer plusieurs années.

 http://www.saint-brieuc.maville.com...

Messages